Dans le deuxième volet de sa communication, le ministre de la communication et médias, le porte-porte du gouvernement Lambert Mende a réagi aux controverses et critiques suscitées par la déclaration du président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) devant le conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies à Genève et  en marge des travaux d’ évaluation du processus électoral congolais avec les experts de l’ Organisation Internationale de la Francophonie(OIF) à Paris.

Pour lui, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) est et demeure une institution indépendante et reste la seule institution au regard de la Constitution, capable d’organiser les élections en République démocratique du Congo, avant de fustiger toute ingérence extérieure dans le travail que doit faire la Centrale électorale.

Rappelons que lors de son passage à Genève et à Paris, le président de la  Ceni, Corneil Nangaa avait émis des hypothèses de travail selon lesquelles, la tenue des trois scrutins combinés tel que convenu dans l’ Accord du 31 décembre 2016 d’ ici le mois de décembre 2017  techniquement pas possible à cause des raisons liées à la sécurité( insécurité dans le Kasaï) et à la législation( absence de certains textes législatifs essentiels pour lesdits scrutins).

Cette déclaration a mis le président de la CENI au centre d’une controverse. Certains commentaires sont allés jusqu’ à dire que ces explications de la CENI étaient fondées sur une sorte d’entente préméditées entre cette institution et le gouvernement de la RDC.

Il importe de noter que l’Accord du 31 décembre 2016 prévoit l’organisation des élections en décembre 2017 et ne met pas de coté la constitution de 2006 qui dans son chapitre 1er stipule que  les parties prenantes doivent respecter la constitution du 18février 2006 modifiée en 2011 et les lois Républicaine. Cette constitution dans son article 211 dit que la CENI est la seule institution à laquelle revient l’organisation des élections en RdC. Même la l’Accord de la Saint-Sylvstre ne lui a pas retiré cette compétence.

Mais cet Accord précise que le conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral(CNSA), le gouvernement et la CENI peuvent unanimement apprécier le temps nécessaire pour les élections. Le CNSA est en léger retard pour sa composition suite au déplacement de Léon Kengo wa Dondo qui a reçu le mandat de finaliser le processus avec Aubin Minaku. Et la situation sécuritaire ne permet du pays ne permet pas d’organiser les élections.

 « Il est vrai  que le vote est à la fois la principale modalité de participer à la politique, de choisir les dirigeants, de renforcer la légitimité des élus, d’assurer l’alternance démocratique, mais il ne suffit pas d’organiser des élections à n’ importe quel prix pour que le pays devienne démocratique » a déclaré L.Mende.

Il conclut sa communication en affirmant que le gouvernement donnera de capacité à la CENI pour assurer ses responsabilités  dans les meilleurs délais au mieux des intérêts du peuple congolais, conformément à la Constitution et à l’Accord du 31 décembre 2016.