La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a publié le lundi 20 novembre 2017 un rapport d’observation sur l’inscription des électeurs en République démocratique du Congo, en présence du président de la Commission électorale nationale indépendante et des représentants diplomatiques à Kinshasa.

Dans ce rapport, la Cenco a relevé les points forts et les faiblesses constatés dans les opérations d’enrôlement.

Selon elle, les opérations identification d’électeurs n’ont pas été calées dans le chronogramme publié par la Ceni, alors qu’il devait servir de boussole dans ces opérations.

Pour le secrétaire général de la CENCO, l’Abbé Donatien Nshole qui a présenté la synthèse de ce rapport, l’absence de ce chronogramme est l’un des points faibles qui n’a pas permis à la Ceni de bien suivre le processus de révision du fichier électoral.

A cela s’ajoute l’enregistrement des mineurs, le monnayage de l’inscription des électeurs par les agents de la Commission électorale.

«Si les mineurs non éligibles à la révision du fichier électoral en cours ne sont pas radiés, la répartition des sièges sera basée sur ses irrégularités et par conséquent, elle ne sera pas honnête», s’inquiète l’Abbé Nshole.

Le président de la Ceni, Corneille Nangaa quant à lui qualifie ce rapport de «prématuré». «La qualité du fichier électoral s’apprécie à la fin des tâches prévues pour sa constitution. L’appréciation qui est faite à ce jour est prématurée».

Parmi ces points forts, le rapport de la CENCO a apprécié la formation qu’ont reçue les agents de la Ceni et la sécurité de l’opération d’enrôlement assurée par les forces de l’ordre.

Cette mission a été mené par la commission Justice et Paix Congo qui a déployé trois cents vingt observateurs sur toutes l’étendue du pays. Elle a couvert la période allant du 28 août au 12 novembre 2017.