La commune de Ngaba, située au centre de la capitale de la République démocratique du Congo est confrontée malheureusement à plusieurs cas de délinquance, à laquelle se livrent plusieurs jeunes, communément appelés « Kuluna » (incivique).

La commune de Ngaba est devenue un endroit où tout le monde commence à se méfier pour habiter ou même pour passer, surtout dans les heures avancées, voire la journée et lorsque les sous-Commissariats de la Police, sont un peu éloignés. Ce qui facilite ces jeunes, qui ne se gênent plus à commettre leurs forfaits.

Très souvent, raconte Monsieur Nsingi Kevin, habitant le quartier Baoba à Ngaba, ces jeunes se pointent au coin des avenues, observent le mouvement des populations avant de se livrer à l’acte.

« Ils arrachent des sacs aux femmes et autres objets de valeur, dont les bijoux, surtout les téléphones, qui sont jamais pardonnés. C’est d’ailleurs leur cible principale lorsqu’ils tombent sur une victime. Ils cherchent d’abord le téléphone et le reste après », a indiqué ce Monsieur, avant de signifier que la plupart de ces jeunes Kuluna n’ont pas d’endroits fixes pour dormir. Beaucoup d’entre eux passent la nuit à la belle étoile.

C’est au grand marché de la commune, située sur la grande avenue, Kianza complètement abimée, que l’on retrouve des foyers de kuluneurs, déguisés en chargeurs et porteurs la journée et des véritables inciviques la nuit.

« Nous sommes fatigués de cette situation. On a même du mal à se promener dans notre propre commune. Ces Kuluna nous font du mal, on est parfois obligé de rentrer avant à la maison pour échapper à ces délinquants. Si l’Etat peut s’assumer face à cette problématique, qui est devenue récurrente », a déploré encore une fois de plus Monsieur Nsingi Kevin.

Cependant, selon l’avis de plusieurs, ces jeunes se livrent à la délinquance par manque d’occupations. Ce qui fait que Ngaba est moins en moins fréquentable.

L’évasion des prisonniers de Makala a occasionné aussi une augmentation des cas d’incivisme. C’est ce qu’a affirmé Joseph Kamanda, officier de la Police, rencontré à la Maison communale de Ngaba.

« En tant que Policier, on est obligé de sécuriser la population, c’est d’ailleurs notre première mission, la sécurisation de la population et leurs biens. Mais parfois, on a des difficultés, on est en petit en nombre pour patrouiller toute la commune, on est moins équipé, pas assez d’armements. Avec ces problèmes, on n’a pas vraiment de moyens pour faire face à ses délinquants qui sont équipés aussi en armes blanches pouvant blesser ou même tuer», a déclaré cet officier de la Police, appelant de tous ses vœux une dotation en équipements de travail afin de permettre à la Police de remplir bien sa mission.

Joel Ndongala, Stagiaire