Après s’être entretenue avec Oly Ilunga, le ministre de la Santé de RDC, Matshidiso Moeti, directrice de l’OMS pour l’Afrique, a fait part de son « espoir ». L’épidémie d’Ebola annoncée vendredi par les autorités de Kinshasa dans le nord-est de la République démocratique du Congo devrait pouvoir être contrôlée « rapidement », a déclaré samedi Matshidiso Moeti de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La directrice de l’OMS pour l’Afrique a félicité les autorités pour leur réponse rapide face à cette nouvelle épidémie, la huitième à laquelle le pays doit faire face depuis la découverte du virus Ebola, sur son sol, en 1976.

« Les actions sont déjà prises avec le gouverneur [de la province du Bas-Uélé] pour mobiliser le système de santé […], mobiliser les équipements » afin de lutter contre la maladie sur place, a-t-elle ajouté, citée par l’AFP. Elle a également
assuré le gouvernement de Kinshasa de l’« appui technique » de l’OMS.

« Nous sommes prêts [à] mobiliser nos experts pour venir sur place en RDC », a-t-elle poursuivi.

Des défis logistiques posés L’épidémie s’est déclarée dans une zone enclavée de la province du Bas-Uélé. Des sources humanitaires notent que cette situation pose des défis logistiques pour l’acheminement du matériel, des médicaments, et
des équipes de lutte contre la maladie, mais qu’elle permet également de limiter la propagation de cette fièvre hémorragique hautement contagieuse. La durée d’incubation du virus Ebola est de 21 jours.

Vendredi, neuf cas suspects de personnes infectées par le virus avaient été signalés, et trois d’entre elles sont mortes, selon l’OMS.

« Des cinq échantillons de sang prélevés chez les cas suspects [et analysés en laboratoire], un s’est révélé positif au virus Ebola stérotype Zaïre », selon un communiqué du ministère de la Santé.

Rapidement circonscrite, la précédente épidémie d’Ebola au Congo, qui s’était déclarée dans une zone enclavée du Nord-Ouest, a fait officiellement 49 morts entre juillet et novembre 2014.