La Police Nationale Congolaise (PNC) en collaboration avec le Bureau du Programme conjoint des Nations unies contre le vih/sida (Onusida) en Rdc, a organisé une marche de santé à l’intention des cadres et agents de l’ordre, Garnison ville Province de Kinshasa, suivi de la sensibilisation, dépistage et distribution des préservatifs contre le Vih/Sida à l’Inspection générale de la Police.

C’était dans une ambiance émouvante que cette marche partie de deux sites, à savoir la Gare centrale et le Rond point Kintambo pour chuter à l’inspection générale de la Police, s’est déroulée. Les officiers généraux, officiers supérieurs, officiers, sous officiers et agents de la Police, ainsi que quelque personnel des agences des Nations unies, dont l’Onusida et le Fonds des Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), ainsi que la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco), y avaient pris part.
Arrivés à l’Inspection générale de la Police, pointe de chute, aux environs de 11 heures du matin, le décor était déjà bien planté pour accueillir cette activité, déroulée dans une grande discipline.

Des stands érigés pour la circonstance, des tests prêts pour les volontaires au dépistage. Aussi des cartons de préservatifs, superposés, n’attendaient qu’à être déballés et distribués au grand bonheur de ces policiers, policières, dont plusieurs dans la plupart des cas, recourent au sachet, avec tous les risques, en lieu et place d’un condom. C’est ce qu’a décrié le Commissaire adjoint en charge de la Gestion, le général Luzembo, représentant le Commissaire général de la Police, général Charles Bisengimana, empêché,
S’exprimant à cet effet, celui-ci a salué le partenariat qu’a la Police avec l’Onusida, lequel est très important pour la population policière dans la lutte contre le Vih/Sida.

Il l’a dit en ces termes : « La police a comme noble mission, celle de sécuriser les personnes et de leurs biens, assurer l’ordre et maintenir l’ordre public. Cette mission extraordinaire presque divine, ne peut être assurée que si le policier est en bonne santé. Ce qui explique le but de cette marche de santé visant à sensibiliser les policiers de la Garnison de Kinshasa (…) sans doute que nos partenaires que vous êtes (Allusion faite : Onuisida, Unfpa…), vous allez nous aider à étendre la lutte contre le Vih/Sida dans les autres provinces du pays ».

Le général Luzembo a loué cette manière de sensibiliser, qui selon lui, ne se limite pas à seulement la population policière, mais touche aussi toute la population de la capitale, au regard de l’influence de la police sur la population générale.

Reconnaissant par ailleurs que le Policier est un groupe vulnérable et à haut risque, le Commandement général de la Police nationale congolaise a plaidé pour le renforcement de la lutte contre le Vih/sida au sein de la Police et d’un accompagnement afin de contribuer à l’objectif « Zéro décès » au Vih/Sida au sein des éléments de l’ordre, avant d’insister à l’intention de l’assistance, sur l’intégration du Genre dans la lutte contre cette pandémie dans la Police.

Le Directeur-Pays de l’Onusida, Marc Saba, a félicité la Police pour l’organisation de cette marche, qui témoigne justement de son engagement à la riposte au Vih/Sida au plan national et sectoriel.

« L’Onusida apprécie à sa juste valeur cette contribution de la Police nationale, et voudrait lui assurer de la poursuite de notre partenariat que je qualifierai de dynamique et de productif au regard des résultats déjà obtenus dans nos interventions antérieures », a assuré ce haut fonctionnaire des Nations unies, sous les applaudissements de l’assistance, qui n’attendait que ça.

Ce mot d’éloquence avait laissé la voie libre au dépistage volontaire. Tout s’est fait dans l’ordre, pas de bousculade. Des policiers et policières s’étaient arrangés, avançant pas à pas pour le dépistage. La même discipline était visible lors de distribution des préservatifs, et voire lors du petit cocktail, qui avait sanctionné la cérémonie.

A la fin, le service médical de la Police a renseigné que sur les 103 dépistés, 4 cas ont été testés positifs, et ont été immédiatement pris en charge.

Soulignons que la lutte contre le Vih/Sida a connu des évolutions importantes. Aujourd’hui, être séropositif n’est pas une fatalité. Car, une personne vivant avec le vih (Pvv) peut mener une vie normale et contribuer au développement de son pays, à condition d’être diagnostiqué précocement et bénéficier d’une prise en charge médicale immédiate et gratuite.