Le bureau du Programme swedois de lutte contre le vih/sida au sein des entreprises (Swhap)/Rdc, sollicite un peu plus d’engagement  et d’implication des entreprises partenaires pour sa mise en œuvre. C’est ce qu’a indiqué sa coordinatrice, Mme. Mianda Hatton, lors d’une matinée d’échanges et de restitution, organisée à l’hôtel Royal à Gombe, avec l’appui de l’Onusida.

A l’en croire, l’objectif du Swhap n’est pas seulement de mettre un programme de lutte contre le vih/sida en milieux du travail, mais aussi de s’assurer que le  programme diffuse largement ce qui est fait  pour devenir un exemple au sein des entreprises.

« Pour cette matinée d’échanges, l’idée était de réunir les décideurs d’entreprises afin de leur  faire  une restitution de ce que nous faisons au sein de leur entreprises avec leurs employés, mais aussi de leur demander un peu plus d’implication et d’engagement dans la mise en œuvre de ce programme », a fait savoir la coordinatrice de Swhap/Rdc, visiblement satisfaite du parcours qu’a accompli sa structure en quatre ans d’existence.

Commencé en octobre 2012 avec trois entreprises,  le programme est en train de croître et en compte aujourd’hui sept.  Un bilan largement positif obtenu grâce à des politiques et stratégies développées et adoptées par les employeurs et les employés, même si les choses n’ont pas été faciles. C’est ce qu’a reconnu sa responsable.

«  (…)  Ce n’est pas très facile d’avoir une adhésion aussi rapide pour un programme qui n’a jamais existé ici en Rdc, qui parle non seulement du vih/sida, mais aussi du bien-être, des questions de l’équité par rapport au genre (…) beaucoup plus d’engagement, plus d’implication non seulement de la part des employés, mais aussi des décideurs qui répondent à nos invitations. Ça veut dire qu’ils prennent en compte l’importance de ce programme, qu’ils voient les retombées positives,  le retour des investissements dans ce programme ». 

De quoi réjouir l’ambassadeur du Royaume de la Swede en Rdc, Mme. Maria Hankansson, qui s’est exprimée en ces termes :

« Entant qu’ambassadeur de la Suède, je suis très fier pour montrer le travail et l’engagement des entreprises suédoises  dans la lutte contre le vih/sida et j’espère qu’avec l’implication des partenaires congolais dans ce programme, soutenu par le gouvernement du Royaume de Suède,  on pourra inspirer les entreprises congolaises  de s’engager plus pour le bien-être de leurs employés ».

Et parmi les résultats déjà obtenus dans le but primaire du Programme, qui est la lutte contre le vih/sida, l’ambassadeur a cité la réduction de la stigmatisation, avant de noter l’élargissement du programme, qui n’est pas seulement dans le vih/sida, mais s’occuper aussi  du bien –être des employés.

« Ce qui augmente sans doute la productivité des entreprises.  C’est le meilleur résultat de ce programme », a-t-elle renchéri.

Prenant à son tour la parole, le Conseiller en matière de communication au Bureau de l’Onusida en Rdc, Aladji Osseni, a plaidé pour l’implication des décideurs, de la société civile mais aussi des entreprises dans ce noble programme.

Parce que, a-t-il souligné ; « … Il n’y a pas de développement sans les entreprises. La plupart de gens qui sont infectés  par cette maladie, c’est par force du travail. Ce sont les ressources humaines des entreprises, c’est essentiellement, le capital humain du pays, qui devrait porter le développement qui est atteint par l’épidémie ».

C’est ce qui a justifié son appel à l’implication des entreprises non seulement par le financement, mais également en offrant un cadre juridique, un environnement de travail,  qui favorise la non discrimination, la non stigmatisation,  qui encourage au service  de dépistage, de l’information, de l’éducation, à la santé et protection sociales pour que cela puisse impacter favorablement les dépendants.

Le secrétaire exécutif  national du Programme national multisectoriel de lutte contre le vih/sida (Pnmls), le professeur Kapend, a loué le professionnalisme dans l’organisation du Swhap. Une démonstration qui n’en est pas à sa première édition, et inspire confiance.

Et donc, conclut le patron du Pnmls : « Il y  a possibilité de compter avec le Swhap dans la lutte contre le vih/sida en Rdc ».