La coalition Lamuka poursuit sa quête sur la dépolitisation de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Quelques heures avant la marche, les cadres de cette plateforme de l’opposition restent tout de même optimistes pour obtenir gain de cause.
Dans une interview exclusive accordée à Kinshasatimes.net, ce vendredi 15 octobre, Ados Ndombasi, député élu de l’ECIDé et cadre de Lamuka, rassure de la détermination de son camp politique à dire NON « au glissement que monsieur Tshilombo (président de la République) est en train de préparer »
Kinshasatimes.net: Avec quel état d’esprit comptez-vous aborder cette énième marche ?
Ados Ndombasi : Lamuka est déterminé à ce que les choses changent. Nous sommes déterminés à dire NON à la politisation de la CENI, NON au glissement que monsieur Tshilombo est entrain de préparer, NON à la fraude électorale que l’Union sacrée est entrain de préparer donc demain le peuple congolais sera dans la rue pour dire NON à la politisation de la CENI mais aussi, nous invitons les congolais qui sont frustrés par ce discours de la RAM de venir nous rejoindre parce qu’il y aura un message qui sera lancé dans ce sens pour dire NON à la RAM qui est aussi une escroquerie d’Etat »
KT: Toutes vos manifestations sont restées jusque-là sans effet, pensez-vous cette fois ci obtenir gain de cause ?
AN: “Je pense que le peuple gagne toujours.” disait Rossy Mukendi. Nous allons continuer nos actions pacifiques, l’article 64 nous dispose cela, donc nous allons continuer notre pression de manière pacifique et nous espérons que ceux qui sont en face de nous, vont reconsidérer leurs décisions pour bien sûr avoir un consensus, un dialogue et discuter en train congolais pour nous éviter le pire. Ce que nous voulons aujourd’hui, ce qu’en 2023 nous puissions avoir des élections crédibles, apaisées, transparentes et pour avoir cela il nous faut une commission électorale nationale indépendante comme l’indique son nom
KT : Outre les marches et meetings, quel autre mécanisme prévoit Lamuka pour obtenir la « dépolitisation de la CENI” ?
AN : Ce que nous voulons aujourd’hui, c’est un consensus. Toutes les forces politiques doivent se retrouver pour discuter pour une CENI dépolitisée. Aujourd’hui nous voulons que les acteurs politiques, Lamuka, FCC, Union sacrée, société civile, que nous puissions nous mettre autour d’une table, discuter pour nous mettre à l’abri d’une potentielle violence qui pourrait avoir lieu en 2023