Le directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) a exprimé son inquiétude quant à l’appel à manifester ce lundi 21 août, lancé par le leader de la secte politico-religieuse Bundu Dia Mayala, Ne Muanda Nsemi. C’était lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).

«Quand les groupes sociopolitiques appellent leurs partisans à manifester, nous estimons que c’est pour des manifestations pacifiques.  Nous sommes en faveur de la paix. Mais s’il y a violence du côté des manifestants, jamais nous n’encourageons cela», a dit le directeur du BCNUDH, Jose Maria Aranaz.

Il a également exprimé la préoccupation de son institution quant à l’usage «excessif» de la force par la police nationale au cours de la manifestation du 8 août qui a fait 41 morts, un bilan qui selon lui sera certainement revu à la hausse avec les investigations en cours.

«Nous avons vu la vidéo de cet appel à des nouvelles actions, le fait est que la sécurité à Kinshasa ne relève pas de la MONUSCO mais des forces sécuritaires. La violence ne fait évoluer la cause de la démocratie et de la paix. Nous  appelons également les forces de sécurité à avoir une réponse proportionnée et respectueuse des droits de l’hommes», a pour sa part précisé Fabienne Pompey, la porte-parole intérimaire de la Mission de l’Onu en RD Congo.

Le directeur du BCNUDH s’est par ailleurs réjouit du rétablissement du signal de Radio France international (RFI) tout en se plaignant des restrictions d’accès à l’information ainsi que celles des droits des professionnels de la presse nationale et internationale  à couvrir
certaines activités.

« Nous espérons qu’après ce qui s’est passé ces dernières semaines, le gouvernement a pris des mesures pour permettre aux journalistes de faire leur travail lors des manifestations».