Les journées du lundi 26 et mardi 27 septembre 2022 sont annoncées ville morte sur toute l’étendue de la province du Nord Kivu. Une décision des forces vives de la société civile du Nord Kivu annoncée ce mardi 20 septembre au cours d’un point de presse.

Selon John Banyene, président du bureau de coordination de la société civile, cette décision vise à amener les autorités congolaises à définir les efforts pour récupérer la cité stratégique et frontalière de Bunagana entre les mains des rebelles du M23 depuis trois mois, sous la couverture de l’armée rwandaise.

Il fait savoir en outre que durant ces deux jours annoncés, aucune activité économique et sociale ne sera au rendez-vous.

A ceci s’ajoute le départ effectif de la MONUSCO qui, selon la coordination de la société civile est une urgence. John Banyene a aussi condamné la récente sortie médiatique du secrétariat général de l’ONU, Antonio Guiteres qui a affirmé que la MONUSCO n’a pas des forces pour combattre les terroristes du M23.

Il dénonce le fait que l’organisation des Nations-unies démontre une incapacité face à ces rebelles affirmant que les M23 sont lourdement armés que la MONUSCO et les FARDC.

Il ajoute que dépassé le délai du 27 septembre si la cité de Bunagana n’est pas encore récupéré et la MONUSCO déjà partie, “ les forces vives de la société civile du Nord Kivu se réservent le droit d’appeler la population à une désobéissance civile ”.

Les récents appels de la société civile et d’autres mouvements citoyens pour exiger le départ de la MONUSCO, ont dégénéré, causant ainsi mort d’hommes et plusieurs dégâts matériels.