La Première Ministre, Judith Suminwa , a reçu à Kinshasa Johan Borgstam, représentant spécial de l’Union européenne pour la région des Grands Lacs. L’entretien a porté sur le renforcement de la coopération RDC–UE, avec un accent particulier sur la paix et la situation humanitaire dans l’Est du pays.
Les discussions ont notamment abordé les processus de paix en cours, tels que Doha et Washington, ainsi que la recherche de solutions aux défis sécuritaires. L’Union européenne a réaffirmé sa volonté de renforcer son appui face à la crise humanitaire qui frappe l’Est de la RDC.
Johan Borgstam a par ailleurs annoncé qu’il se rendrait à Beni, afin de témoigner de la solidarité de l’UE envers les autorités congolaises et les populations affectées par l’insécurité.
La stratégie européenne pour la région vise à promouvoir la paix, encourager le dialogue inclusif, soutenir les processus de médiation et accompagner le renforcement des institutions africaines.
Libre depuis la fin de son contrat à l’OM le 30 juin 2025, Le défenseur international congolais, fervent capitaine des Léopards, s’engage pour une saison avec le club nordiste (jusqu’en juin 2026), arborant le numéro 18 sur le dos. Le LOSC l’a accueillie roc défensif en la personne de Chancel Mbemba.
À 31 ans et fort de 85 sélections et 6 buts en sélection nationale, Mbemba n’apporte pas seulement ses crampons mais un véritable charisme tactique et une expérience précieuse, acquise dans des championnats exigeants comme la Premier League, la Liga portugaise, et les joutes européennes (31 matchs de Ligue des Champions, 22 de Ligue Europa) .
Si la saison écoulée a été chaotique, marquée par une mise à l’écart à l’OM et une année sans compétition en club, Mbemba reste un joueur adulé, respecté, et récompensé. En 2023, il avait décroché le Prix Marc-Vivien Fœ, devenant le premier défenseur africain à recevoir cette distinction .
L’officialisation est tombée ce lundi, après le succès de sa visite médicale, dans la même journée que celle de l’international indonésien Calvin Verdonk. Dans les coulisses, le club valorise son arrivée comme une solution solide dans l’axe, particulièrement après le départ de Bafodé Diakité vers Bournemouth .
Dans ses premières paroles relayées par le site officiel de Lille, Mbemba ne cache pas son enthousiasme :
« Je suis très heureux d’avoir cette opportunité de rejoindre le LOSC. J’ai toujours eu du LOSC l’image d’un grand club, d’une grande équipe avec beaucoup d’ambitions. Il y a ici de jeunes joueurs et des cadres de qualité. Je suis content de pouvoir apporter mon savoir et mon expérience au groupe. Je me réjouis aussi de retrouver la Ligue 1, mais aussi de jouer l’Europe. Je voudrais enfin dire aux supporters que je vais tout donner sur le terrain et que je suis sûr que nous allons réaliser de belles choses ensemble » .
Chancel Mbemba fait son grand retour sur la scène du football français, avec la ferme ambition de rebondir, d’insuffler son sang-froid et son sens du leadership au cœur de la défense lilloise. Désormais sous le maillot numéro 18 du LOSC, il s’installe comme l’un des atouts majeurs d’une équipe qui vise résolument plus haut cette saison.
Le monde académique et médiatique congolais est en deuil. Le Professeur Émérite Paul Malembe Tamandiak, fondateur de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information (ISTI), devenu IFASIC puis UNISIC, est décédé ce lundi 1er septembre à Kinshasa, à l’âge de 89 ans, des suites d’une maladie.
Considéré comme l’un des pères de la formation universitaire en journalisme et communication en République Démocratique du Congo, Paul Malembe Tamandiak laisse derrière lui un héritage intellectuel et institutionnel inestimable. Visionnaire et bâtisseur, il a contribué à structurer un espace académique qui a façonné plusieurs générations de journalistes, communicateurs, chercheurs et cadres congolais.
En créant l’ISTI, il ne se limitait pas à une œuvre académique : il posait les bases d’un cadre de réflexion et de professionnalisation indispensable à l’essor des médias et de la communication dans un pays en quête de consolidation démocratique. À travers son engagement, il a participé à faire du journalisme un pilier de la vie publique congolaise.
Si l’ISTI devenu l’IFASIC, puis UNISIC, reste l’expression visible de son œuvre, son empreinte se retrouve bien au-delà des murs de l’institution. Nombre de ses anciens étudiants occupent aujourd’hui des postes stratégiques dans les médias, la recherche, la communication institutionnelle et la société civile. C’est toute une école de pensée et de rigueur scientifique qui porte son empreinte.
Avec sa disparition, la RDC perd une mémoire vivante et un repère dans le champ intellectuel. Comme le rappelle un proverbe africain, « quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ». Mais dans le cas de Paul Malembe Tamandiak, cette bibliothèque a pris soin de transmettre ses trésors, des institutions solides, des générations formées et un esprit critique qui continuera d’inspirer.
Plusieurs personnalités civiles et militaires ont pris place ce lundi 01 sepetmbre dans le hall du Palais du peuple, à Kinshasa, pour la cérémonie funéraire du Général-major Peter Cirimwami Nkuba, ancien gouverneur militaire du Nord-Kivu, et de son collaborateur, le colonel Alexis Rugabisha.
La dépouille de l’officier supérieur, décédé le 24 janvier 2025 à Sake, sur la ligne de front, a été accueillie dans la capitale congolaise pour un dernier hommage avant son inhumation. Selon des sources militaires, le Général-major Cirimwami avait succombé alors qu’il était en mission de remobilisation des troupes, dans un contexte de combats intenses contre la rébellion de l’AFC/M23 soutenue par le Rwanda.
Ancien commandant des opérations au Nord-Kivu, Peter Cirimwami incarnait le profil des officiers engagés en première ligne dans la défense de l’intégrité territoriale. Sa mort, survenue dans une province meurtrie par deux décennies de violences armées, a eu un retentissement national. Dans les cercles sécuritaires, il est présenté comme un militaire rigoureux, mais aussi proche de ses hommes, soucieux de partager leurs conditions de combat.
La présence massive de personnalités de l’État et des Forces armées au Palais du peuple illustre la portée symbolique de cette disparition. Elle rappelle également la fragilité de la paix en République démocratique du Congo, où même les figures de commandement paient de leur vie le prix de la guerre.
En effet, le Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) a maintenu son appel au boycott et son mot d’ordre de grève. Les syndicalistes accusent le gouvernement de n’avoir pas répondu à leurs revendications, notamment la suppression des zones salariales, l’uniformisation de la prime liée à la gratuité de l’enseignement, ainsi que la garantie d’une retraite digne pour les enseignants.
Malgré ce bras de fer, plusieurs parents ont tenu à envoyer leurs enfants à l’école, témoignant de leur volonté de ne pas sacrifier une nouvelle année académique. Reste à savoir si les discussions entre l’État et les syndicats permettront de lever rapidement les tensions pour assurer une rentrée effective et sereine dans toute la région.
« Je suis un homme de dialogue », a-t-il déclaré devant ses partisans, tout en rappelant que ce processus ne saurait se faire ni sous influence étrangère, ni en dehors des frontières nationales. Pour le chef de l’État, la souveraineté reste une ligne rouge : « Je ne me laisserai pas distraire par des initiatives de dialogue qui se tiennent à l’extérieur du pays. Les Congolais n’ont pas besoin d’un facilitateur pour le dialogue. »
Ces propos visent directement certaines démarches initiées par des acteurs internationaux et régionaux. Le président a également averti ceux qu’il accuse d’être « inféodés à des puissances étrangères », les excluant de fait du processus de concertation.
En parallèle, Félix Tshisekedi a lancé un appel solennel à la paix, exhortant ses compatriotes à bannir les armes comme solution aux différends. Selon lui, la guerre freine le développement du pays et renforce les divisions, alors que le dialogue doit être l’outil privilégié pour apaiser les tensions politiques et sécuritaires.
À travers cette sortie, le président congolais cherche à reprendre l’initiative sur la scène politique nationale, en définissant lui-même les contours de la réconciliation et en s’imposant comme garant exclusif d’un dialogue congolais, par et pour les Congolais.
Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a annoncé que le verdict dans le procès de Constant Mutamba Tukungna, ancien ministre de la Justice poursuivi pour détournement de deniers publics, sera rendu le mardi 2 septembre 2025.
Le rendez-vous manqué le 27 août denier est désormais reprogrammé. Le Premier président de la Cour vient de prolonger le délai pour prononcer la décision de la Cour, alors que les médias avaient annoncés la date du 1er septembre.
Le CSM insiste sur le caractère ordinaire de cette affaire, rejetant l’idée d’un traitement spécial. L’institution déplore la diffusion de messages, images et vidéos sur les réseaux sociaux ainsi que les appels à manifester, estimant que ces actions « troublent l’ordre public ». Elle avertit que tout attroupement autour de la Cour le jour du verdict pourrait entraîner des poursuites pénales.
« Le droit sera dit dans le respect des règles d’un procès équitable, non sous pression de la rue ni des réseaux sociaux », a assuré Telesphore Nduba Kilima, porte-parole du CSM.
Dans un communiqué signé par son président provincial, Bahala Shamavu Innocent, le syndicat a reconnu que le Gouvernement central n’a pas satisfait aux revendications formulées par les enseignants. Parmi celles-ci figurent l’uniformisation de la prime de gratuité, la prise en charge des nouvelles unités (NU) et des non-payés (NP), le transfert à la fonction publique, la mise à la retraite ainsi que l’octroi des 500 dollars réclamés comme salaire de base.
Cependant, la FOSYNAT/Nord-Kivu affirme avoir choisi la responsabilité en se rangeant du côté du gouvernement provincial qui, selon elle, a mis en place des mesures d’accompagnement pour atténuer les difficultés sociales des enseignants.
« Nous appelons tous les camarades enseignants et agents des bureaux à se présenter ce lundi 1er septembre au lieu de travail », indique le communiqué.
En clair, malgré l’amertume ressentie face à ce qu’elle qualifie de “zéro gain obtenu du gouvernement national”, la FOSYNAT/Nord-Kivu exhorte ses membres à assurer la rentrée scolaire et à privilégier l’intérêt des élèves et des parents.
Cette décision est loin de passer inaperçue, dans un contexte national où plusieurs structures syndicales brandissent encore la menace de grève pour contraindre l’État à honorer ses engagements envers le corps enseignant.
« Votre courage est une leçon pour toute la Nation », a déclaré la ministre, soulignant que malgré les violences et les deuils qui frappent la région, 68 866 candidats dont 32 391 filles ont pris part aux épreuves au Nord-Kivu, et 75 097 dont 34 092 filles au Sud-Kivu. Ces chiffres, selon elle, prouvent que l’éducation reste une flamme que rien ne peut éteindre, pas même les crises.
La ministre a félicité les futurs lauréats et les a encouragés à rêver grand pour bâtir un Congo fort et uni. Elle a également adressé un mot d’espoir à ceux qui n’auront pas réussi, les invitant à considérer l’échec comme une étape vers un nouveau départ. Pensant aux enfants privés d’école ou enrôlés de force dans les groupes armés, elle a exprimé sa profonde compassion à leur égard et à l’endroit de leurs familles.
Raïssa Malu Dinanga a remercié le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour avoir pris en charge les frais de participation des finalistes des deux provinces, un geste qu’elle considère comme un signe de l’engagement du pays à ne pas abandonner sa jeunesse. Elle a aussi rendu hommage aux enseignants, inspecteurs, surveillants, communautés locales et partenaires comme l’UNICEF, qui ont rendu possible la tenue des épreuves, y compris dans les zones les plus affectées par le conflit.
Dans son message, la ministre a rappelé que l’Examen d’État est bien plus qu’une épreuve scolaire : il constitue un symbole d’unité nationale reliant tous les Congolais d’Est en Ouest, du Nord au Sud. « Nous sommes l’éducation nationale, nous préparons l’avenir de nos enfants, nous construisons la nation », a-t-elle conclu.
La sélection congolaise retient son souffle. Sorti sur civière dimanche lors de la victoire de Lille face à Monaco (1-0), le milieu de terrain international congolais Ngal’ayel Mukau pourrait manquer les prochaines échéances avec les Léopards.
Le joueur de 21 ans souffre d’une entorse à la cheville gauche, contractée au cours de la rencontre. Si la scène avait d’abord suscité l’inquiétude, les examens médicaux se veulent relativement rassurants. Selon le staff médical lillois, la blessure n’est « pas trop préoccupante » et ne devrait pas nécessiter une longue période d’indisponibilité.
En attendant, Lille devra composer sans lui ce samedi (17 heures) à Lorient. Ngal’ayel Mukau figure parmi les absents. Côté congolais, l’incertitude demeure. À l’approche des prochaines échéances internationales, le staff de la sélection surveille attentivement l’évolution de son état physique.
Les prochains jours seront donc décisifs pour déterminer si le jeune milieu pourra rejoindre ses coéquipiers en sélection ou si sa convalescence se prolongera au-delà de la trêve internationale.
La ville portuaire de Boma a été secouée, jeudi matin, par de violentes émeutes qui ont causé la mort de deux personnes et d’importants dégâts matériels, dans un climat de tension grandissante lié à l’insécurité urbaine. Selon des témoins, plusieurs artères principales ont été barricadées dès l’aube par des habitants en colère, excédés par la recrudescence des braquages et vols à main armée qui secouent la cité depuis près de six mois. Les protestataires dénoncent une « complicité » supposée de certains éléments de la Police nationale congolaise (PNC) avec les criminels.
La colère populaire s’est traduite par l’incendie de plusieurs bureaux de la PNC dans différents quartiers de la ville, révèle l’ACP, Les manifestants accusent la police locale d’inaction face aux violences et d’entretenir des liens douteux avec les malfaiteurs.
Face à l’ampleur des troubles, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sont intervenues pour rétablir le calme et contenir la colère des manifestants. La tension reste toutefois vive dans certains quartiers de Boma, où la population continue de réclamer des mesures fermes contre l’insécurité.
Les habitants exigent une enquête indépendante ainsi qu’un renforcement de la sécurité afin de mettre un terme à ce cycle de violences urbaines. Pour l’instant, les autorités provinciales n’ont pas encore publié de communication officielle sur ces événements, tandis que les familles des victimes réclament justice.
Cette intervention transfrontalière survient quelques jours seulement après un autre drame dans la même ville, où cinq personnes avaient péri dans un incendie meurtrier.
Si une partie de la population salue ce geste comme un signe de solidarité régionale et de bon voisinage, d’autres y voient une démarche ambiguë, susceptible d’alimenter des tensions diplomatiques déjà sensibles entre Kigali et Kinshasa. L’opinion publique locale reste donc partagée entre reconnaissance et méfiance.
La tension est montée d’un cran ce mercredi 27 août, jour du verdict dans le procès de l’ancien ministre de la Justice. Constant Mutamba est jugé pour détournement présumé. La sécurité est renforcée autour de la Cour de cassation. Mais le climat reste tendu, finalement une annonce est faite : « Le juge président a demandé le report dans le prononcé de son verdict».
Selon des sources, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe a sollicité l’intervention de la force publique. Cette réquisition fait suite à des craintes de troubles à l’ordre public et de résistance à la justice, après des appels à la violence contre les magistrats qui ont circulé en marge de l’affaire.
Dans la résidence de l’ancien ministre de la Justice, les militants, sympathisants et amis de Constant Mutamba veillent depuis plusieurs jours, des veillées accompagnées de vacarmes parfois truffés de messages hostiles contre les autorités judiciaires et certaines autorités politiques.
Il faut dire que l’enjeu est de taille pour Constant Mutamba qui encourt une lourde peine : 10 ans de travaux forcés, une interdiction d’exercer des fonctions publiques, 10 ans d’inéligibilité et la privation du droit à une libération conditionnelle.
L’ancien garde des sceaux est accusé du détournement présumé de 19 millions de dollars destinés à la construction d’une prison à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo. L’ancien ministre, qui a toujours clamé son innocence, dénonce, lui, un « complot politique » et a plaidé non coupable tout au long du procès.
« Aujourd’hui à Uvira, la situation est calme parce que les habitants vaquent librement à leurs occupations, il y a la circulation, toutes les activités sont exercées », rassure Kelvin Bwisha, coordonnateur de la société civile (SOCICO).
D’après lui, les tensions de la veille seraient nées d’une incompréhension autour du contrôle de la frontière. La société civile affirme mener des démarches de médiation afin d’éviter une nouvelle escalade.Pour l’heure, aucune réaction officielle du gouverneur du Sud-Kivu n’a été enregistrée. La population, encore sous le choc, reste dans l’attente d’une prise de parole des autorités provinciales.
Les affrontements seraient liés à un désaccord sur la gestion de la frontière de Kavimvira. Les Wazalendo accusent l’armée régulière de ne pas assurer un contrôle efficace de ce point stratégique et revendiquent leur propre présence sur les lieux. Cette rivalité interne a rapidement dégénéré, obligeant les habitants à se terrer dans leurs maisons pour éviter d’éventuels dégâts collatéraux.
Ces tensions viennent fragiliser une alliance déjà précaire entre les FARDC et les groupes d’autodéfense dits Wazalendo, pourtant engagés ensemble dans la lutte contre l’AFC/M23. Ce climat de méfiance et d’accrochages récurrents met en lumière la fragilité de ce partenariat, qui repose davantage sur des intérêts circonstanciels que sur une véritable cohésion. En l’absence d’un leadership fort et d’une coordination claire, ces divisions internes risquent d’ouvrir la voie à de nouvelles attaques coordonnées de l’ennemi.
Un jeune homme a été tué par balles lundi soir lors d’un braquage survenu au croisement des avenues Kimbemba et Nvwama, dans le quartier de Masanga Mbila, commune de Mont-Ngafula à l’ouest de Kinshasa.
L’incident, rapporté par des sources administratives locales, illustre une fois de plus la recrudescence des violences urbaines dans la capitale congolaise.
« Un braquage à main armée a viré au drame aujourd’hui, entraînant la mort d’un jeune homme. Les faits se sont déroulés vers 19 h 42 », a confirmé Henry Kahanga, président de la commission permanente paix et sécurité du Conseil communal de Mont-Ngafula.
Ce n’est pas un cas isolé. Depuis plusieurs mois, Kinshasa connaît une recrudescence d’attaques à main armée, de braquages ciblés et de violences commises par des bandes organisées. Ces incidents, traduisent un climat d’insécurité qui mine la confiance des populations dans la capacité de l’État à assurer leur protection.
Réunis à Kinshasa lundi 25 août, la FECOFA (comité de normalisation), la LINAFOOT et l’ADFCO ont tenté d’éteindre l’incendie né de l’arrêt du championnat à la 16ᵉ journée et du bras de fer avec le TP Mazembe.
Tous les clubs de Ligue 1 étaient là… sauf Mazembe. À la sortie, le constat reste sombre. « La situation n’est pas trop bonne, mais je pense qu’on va trouver une solution », a concédé Lambert Osango, patron de l’ADFCO, en annonçant une rencontre avec le ministre des Sports.
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a notifié le 18 août à la FECOFA que sa décision dans le litige l’opposant au TP Mazembe est immédiatement exécutoire. Concrètement, l’exécution qui relève désormais de la FECOFA et du club conditionne l’issue du contentieux et, par ricochet, la composition de la délégation congolaise en compétitions CAF. À ce stade, Les Aigles du Congo et Saint-Éloi Lupopo sont pressentis pour la Ligue des champions, Maniema Union et AS Simba pour la Coupe de la Confédération, mais l’incertitude juridique peut encore rebattre les cartes.
La question ici clé n’est plus qui a raison mais qui exécute quoi, et quand. Tout retard ou exécution partielle ouvre la porte à de nouveaux recours et expose la FECOFA à un risque de défiance institutionnelle. Pour Mazembe, absent de la réunion, la tentation du bras de fer demeure. Pour la FECOFA, l’enjeu est de montrer qu’un comité de normalisation sait… normaliser.
Chaque jour d’indécision rogne la préparation sportive (calendrier, mercato, organisation logistique) et brouille les discussions commerciales (droits TV, sponsoring, visibilité des marques). Côté image, voir un championnat tranché par un juge plutôt que par le terrain affaiblit la crédibilité du produit « Ligue 1 » auprès des partenaires et place la CAF en position d’arbitre ultime.
Le ministère public, représenté par le Général-Major magistrat Cyprien Muwau, a requis quinze (15) ans de servitude pénale ferme ainsi que la destitution des rangs de l’armée contre le Général de Brigade Ericsson Bakati et plusieurs autres officiers.
« Qu’il plaise à votre Haute Cour militaire de dire, établie en faits comme en droit, l’infraction de complot à charge du Général de Brigade Ericsson Bakati dans le but de changer le régime de Kinshasa par les armes ; par conséquent, de le condamner sans admission des circonstances atténuantes à 15 ans de servitude pénale principale et à la destitution », a plaidé le représentant du parquet général militaire.
Outre le Général Bakati, la même peine a été requise à l’encontre du Colonel David Lusenge, du Lieutenant-Colonel Gervais Malaji, des Majors Paluku, Jean-Marie Kasereka, Philippe Mambolo, ainsi que du Lieutenant Kakule, tous cités comme coauteurs dans cette affaire jugée hautement sensible.
Le procès se poursuit, dans un climat marqué par une grande attention de l’opinion publique, en raison de la gravité des faits reprochés et de leurs implications sur la sécurité nationale.
La feuille de route dévoilée ce jour prévoit plusieurs étapes. Un mois de la paix sera lancé avec pour objectif de recréer la confiance mutuelle et d’amorcer la décrispation politique.. À travers tout le territoire, des cultes œcuméniques seront organisés, y compris dans les zones affectées par les violences de l’AFC/M23. Cette première phase sera suivie d’un dialogue technique entre experts, destiné à jeter les bases d’un véritable pacte social pour la paix. Dans la foulée, un dialogue politique de haut niveau rassemblera l’opposition politique, les groupes armés, la majorité au pouvoir et la société civile. Les résolutions issues de ces assises seront transmises au Président de la République pour mise en œuvre.
Le processus devrait se conclure par une conférence internationale sur la paix et le bien-vivre dans la région des Grands Lacs, avec l’ambition d’élargir la dynamique de réconciliation au-delà des frontières congolaises. Avec ce front uni des confessions religieuses, l’initiative apparaît porteuse d’espoir et pourrait constituer un jalon majeur vers une paix durable en République Démocratique du Congo.
Dans le cadre de son itinérance sécuritaire à travers le pays, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, séjourne depuis ce dimanche à Bandundu, chef-lieu de la province du Kwilu. Dès son arrivée, le VPM a présidé une importante réunion du Conseil provincial de sécurité. Les échanges ont porté sur l’évaluation de la situation sécuritaire dans la province et sur l’adoption de mesures urgentes pour faire face aux menaces identifiées.
Selon son equipe, le programme de sa mission prévoit plusieurs activités majeures, parmi lesquelles :
le lancement de la vulgarisation des textes légaux encadrant les comités locaux et provinciaux de sécurité ;
le lancement de l’opération Ndobo, une initiative axée sur la lutte contre la criminalité urbaine ;
une adresse à la population lors d’un meeting populaire ;
des audiences avec les forces vives de la province, notamment la société civile et les acteurs politiques locaux.
Par ailleurs, le Vice-Premier Ministre mettra à profit son séjour pour s’enquérir des préparatifs liés à la prochaine session de la Conférence des Gouverneurs, qui se tiendra à Bandundu au mois de décembre.
Cette mission s’inscrit dans une série de descentes de terrain entreprises par le patron de la Sécurité intérieure, visant à rapprocher l’action gouvernementale des réalités locales et à renforcer la coordination entre les autorités nationales et provinciales dans la gestion sécuritaire.
Selon le Commandement du secteur opérationnel Sukola 2 Sud Sud-Kivu, ces allégations ne sont que des manœuvres psychologiques destinées à semer la panique dans la population. « L’ennemi n’est ni à Lubumba, ni à Magunda, encore moins à Masangu. Il croupit dans ses propres cauchemars d’encercler Uvira », a insisté le Général de Brigade Mwehu Lumbu Evariste, qui assure que la situation reste totalement sous contrôle.
Les FARDC dénoncent une campagne de désinformation orchestrée par les rebelles et leurs alliés, notamment via les réseaux sociaux, dans le but d’affaiblir le moral des habitants et de manipuler l’opinion publique.
De son côté, le Porte-parole des opérations Sukola 2 Sud Sud-Kivu, le Sous-lieutenant Reagen Mbuyi Kalonji, a rappelé que « l’armée loyaliste maintient fermement ses positions et demeure déterminée à anéantir complètement ces groupes armés qui ne cessent d’endeuiller le peuple congolais ».
Les autorités militaires exhortent la population d’Uvira et de ses environs à rester vigilante, à ne pas céder aux rumeurs et à signaler toute présence suspecte pouvant menacer la sécurité
La session de septembre, essentiellement budgétaire, se profile à l’horizon. Le nouveau gouvernement et l’Assemblée nationale harmonisent déjà les vues. C’est ce qui était au centre de la rencontre entre Vital Kamerhe, président de la Chambre basse et le vice-premier ministre, ministre du Budget, Adolphe Muzito Mfumusi,samedi 23 août au Palais du peuple.
Les échanges ont porté sur la préparation du projet de loi de Finances pour l’exercice 2026, en tenant compte des grands défis auxquels la République démocratique du Congo et sa population font face. La rencontre a également permis d’aborder les questions liées à la collaboration entre l’Assemblée nationale et le gouvernement, dans un contexte où le pays s’oriente résolument vers la voie de la paix et de la stabilité.
Le vice-Premier ministre, ministre du Budget, pour qui il s’agissait de sa première prise de contact officielle avec l’institution budgétaire, s’est dit satisfait de ces échanges. Il a pris l’engagement de maintenir un cadre permanent de concertation entre son cabinet et l’Assemblée nationale, afin de garantir l’intégration des suggestions des élus Nationaux dans le projet de loi de Finances 2026 qui sera prochainement déposé.
Un motif de satisfaction pour le speaker de la Chambre basse du Parlement, Vital Kamerhe, qui annonce une session budgétaire décisive et se dit déterminé à faire de ce rendez-vous un moment clé pour le pays.
La RDC, à travers l’Institut national de recherches biomédicales (INRB), a pris part à un important événement thématique en marge de la TICAD 9 consacré à la préparation et la réponse aux pandemies. Organisé par la JICA en collaboration avec le JIHS et Africa CDC, le séminaire a réuni d’éminents scientifiques, chercheurs africains et japonais. Le professeur Jean-Jacques Muyembe y a présenté l’expérience congolaise en matière de surveillance épidémiologique.
« La RDC a un écosystème très riche et diversifié. Souvent, elle est à la base de l’éclosion des épidémies », a-t-il rappelé. Le chercheur a décrit les différents types de surveillance utilisés dans le pays : passive, active, sentinelle, frontalière et environnementale. À celles-ci s’ajoute désormais la surveillance génomique, introduite récemment grâce à l’appui d’Africa CDC pour suivre la circulation des agents pathogènes à travers le pays.
Selon le virologue, « la surveillance dite « génomique » est très importante car elle permet de développer de nouveaux vaccins, de nouveaux médicaments et d’identifier rapidement les pathogènes ». Il a cité l’exemple du Mpox, longtemps considéré comme une maladie négligée, mais dont les études de surveillance ont montré la montée en puissance. L’épidémie a fini par devenir une menace globale touchant plus de 110 pays en 2022.
Le Professeur Muyembe a insisté sur l’importance de la recherche et des équipes pluridisciplinaires dans l’approche One Health. « On ne peut pas se préparer et répondre aux pandémies avec seulement des chercheurs. Nous devons intégrer vétérinaires, médecins et anthropologues », a-t-il souligné, rappelant que la RDC dispose déjà d’une équipe spécialisée dans les essais cliniques et prête à faire face aux menaces sanitaires.
Évoquant la pandémie de COVID-19, le professeur a expliqué que la RDC s’était préparée grâce à un laboratoire P3 offert par la JICA, inauguré peu avant l’arrivée du virus en Afrique, au delà de cette infrastructure, la préparation de la RDC était aussi celle de la masse critique qu’elle dispose grace à ses ressources humaines formées. « En 1998, j’étais le seul PhD à l’INRB. Aujourd’hui, nous sommes une quarantaine, pour la plupart formés au Japon », a-t-il noté, illustrant le renforcement considérable des capacités humaines et scientifiques du pays par le biais de la coopération internationale.
Enfin, Dr Muyembe a insisté sur la formation des nouvelles générations de scientifiques et exposé la methode du pays pour y parvenir de manière efficace. En RDC, les jeunes chercheurs passent d’abord plusieurs années sur le terrain avant de bénéficier de bourses à l’étranger pour parfaire leur formation. « Quand ils reviennent, ils allient capacités de terrain et compétences scientifiques », a-t-il conclu, soulignant l’importance de ce modèle pour mieux anticiper les épidémies futures.
Ce samedi, le parti Ensemble pour la République, dirigé par Moïse Katumbi, a dénoncé une « manœuvre politique cynique » qui, selon lui, viserait à réduire au silence un acteur majeur de la vie nationale, à semer la terreur et à diviser davantage un peuple déjà meurtri par des années de conflits et de crises.
Dans son communiqué rendu public ce samedi 23 août 2025, la formation politique souligne que cette procédure judiciaire ne traduit pas une quête de justice véritable, mais plutôt une instrumentalisation des institutions à des fins de règlement de comptes politiques. « Au lieu de renforcer l’État de droit, ces pratiques risquent d’aggraver les fractures et d’hypothéquer les efforts de réconciliation nationale », estime le parti de Katumbi.
Cette déclaration intervient alors que le climat politique en RDC demeure tendu, marqué par des accusations réciproques entre camps adverses. Pour Ensemble, seule une justice indépendante et impartiale peut restaurer la confiance et garantir la stabilité du pays.
Le ministère public, devant la Haute Cour militaire, a requis, vendredi, la peine de mort sans circonstances atténuantes et a ordonné son arrestation immédiatede l’ancien Président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila. Le verdict est attendu dans les prochains jours.
L’ex-Chef de l’État est poursuivi pour crimes de guerre, apologie et trahison, dans un contexte marqué par des tensions croissantes sur son rôle présumé dans l’alimentation de conflits armés qui déstabilisent encore l’Est du pays.
La veille, jeudi 21 août, la partie civile, représentée par la République elle-même, avait présenté une plaidoirie musclée. Elle avait notamment plaidé pour une réqualification des charges en espionnage, estimant que les agissements reprochés relèvent de la mise en péril de la souveraineté nationale.
Au-delà de l’aspect pénal, la République a également exigé une réparation financière estimée à plus de 24 milliards de dollars américains, montant correspondant, selon ses avocats, aux préjudices économiques, humains et diplomatiques subis par l’État congolais en raison des actes imputés à l’ancien Président.
Ce procès inédit suscite de vives réactions sur la scène nationale et internationale. Jamais dans l’histoire récente de la RDC un ancien Chef de l’État n’avait été publiquement poursuivi par la justice militaire avec de telles réquisitions.
Pour les soutiens de Joseph Kabila, la procédure relèverait d’un règlement de comptes politique ; pour ses détracteurs, elle marque au contraire l’ouverture d’une nouvelle ère où la justice s’applique sans distinction de statut.