Réagissant aux deux rapports remis au conseil de sécurité des Nations Unies sur l’assassinat de Zaïda Catalán et Michael Sharp, le secrétaire général de cette institution, Antonio Guterres a promis de tout faire pour que les assassins soient identifiés et punis. Il l’a dit le mercredi 16 août lors d’une conférence de presse à New York.

« Il est clair dans ces rapports que les deux experts sont des victimes innocentes. Ils n’ont rien fait qui puissent justifier ce crime intolérable et c’est naturellement mon intention de tout faire dans mes contacts avec le gouvernement de la RD Congo et avec le Conseil de sécurité pour que les criminels soient punis » a-t-il déclaré.

Les deux rapports indiquent que ces meurtres ont été prémédités. Le double assassinat a été commis vers 16h (heure locale) le 12 mars 2017. La veille, les deux experts avaient rencontré un petit groupe de représentants de la milice des Kamuina Nsapu.
C’est à la suite de ce rendez-vous, estiment les enquêteurs indépendants de l’ONU que Michael Sharp et Zaida Catalan avaient décidé de se rendre dans la localité de Bukonde. Mais à 10 kilomètres de leur destination finale, des coups de feu auraient été tirés dans leur direction et leur chauffeur blessé. Les deux experts auraient été assassinés peu de temps après.

Mais, les deux rapports de l’Onu se contredisent sur un point. Celui du groupe d’experts de sur la RDC, auquel appartenait Catalàn et Sharp pointe la responsabilité probable des forces de sécurités congolaises dans ce meurtre. Et le rapport de la commission d’enquête indépendante mise en place par l’ONU reste modeste dans ses conclusions. Il pointe la responsabilité probable de la milice des Kamuina Nsapu tout en estimant « que le manque de preuve ne veut pas dire que d’autres acteurs ne sont pas impliqués ».