Au nombre de questions qui exigent des solutions urgentes en République démocratique du Congo (RDC) figure celle en rapport avec les conditions de vie à rendre meilleures des enfants. Ministre chargée du Genre, Enfant et Famille, Mme Chantal Safou Lopusa a saisi l’opportunité lui offerte par la commémoration du 16 juin de la Journée internationale de l’enfant africain pour interpeller, en cette année 2017, la conscience nationale congolaise sur bien d’aspects dont la protection des droits de l’enfant.

Dans son adresse à la nation, la ministre a d’emblée rappelé que cette commémoration, instituée par l’Union Africaine, l’est en souvenir du massacre du 16 juin 1976 des centaines d’enfants de Soweto en Afrique du Sud par le pouvoir de l’apartheid ! Des milliers d’écoliers noirs sud-africains n’avaient fait que marcher pacifiquement dans les rues pour demander un meilleur accès à l’éducation, un droit fondamental qui leur fut fatal, a ajouté la ministre.

Pour Mme C. Safou, cette journée sert à nous rappeler les nombreux obstacles qui restent aux Congolais de soulever pour permettre aux enfants de réaliser tout ce dont ils sont capables. Cette journée permet également de mettre en avant-plan l’important travail réalisé en faveur du droit des enfants en Afrique.

De la place de choix réservée à la promotion de l’enfant, a dit la ministre, des conventions des Nations Unies et de l’Union Africaine reconnaissent aux enfants des droits dans quatre (4) domaines à savoir le droit à la vie et la survie, le droit au développement, le droit à la protection et le droit à la ;participation.

« Accélérer la protection, l’autonomisation et l’égalité des chances pour les enfants en Afrique d’ici 2030 », le thème choisi pour cette année en rapport avec cette commémoration. Ce thème, a déclaré Mme C. Safou, correspond à la ferme volonté du Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange de promouvoir et de protéger les droits des enfants congolais, d’améliorer ses conditions de vie afin qu’il puisse se construire de meilleures chances d’avenir.

De son Ministère, Mme C. Safou a parlé du thème spécifique au niveau national qu’est « Combattre la malnutrition chronique ». Cette option, a-t-elle renchéri, traduit l’engagement gouvernemental à renforcer les activités de nutrition, notamment au moyen d’un plan stratégique dont la RDC s’est dotée afin de lutter contre la malnutrition chronique en assurant l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant.

A ses compatriotes, la ministre a indiqué que cette célébration est pour son Ministère une invitation à agir dans un cadre multidimensionnel qui intègre les gouvernants, les communautés, les familles et les enfants, eux-mêmes, comme agents du changement positif. De particulier, la ministre a annoncé une quinzaine dite des droits de l’enfant, du 16 juin au 2 juillet 2017, marquée par des activités organisées par différents acteurs du domaine de l’enfant. Cette quinzaine a pour objectif de promouvoir les droits de chaque enfant dont celui lié à la fourniture d’une alimentation équilibrée et suffisante. Un accent particulier est mis sur la lutte contre les mariages et autres grossesses précoces.

Il en est aussi question de sessions d’informations pour plus d’éveil des communautés sur l’alimentation équilibrée, d’un appui nutritionnel qui sera octroyé aux centres d’hébergement des enfants vulnérables répartis dans quatre districts de la ville-province de Kinshasa et de la sensibilisation de proximité sur les méfaits du mariage d’enfants et des grossesses précoces. Car l’idéal de la protection, de l’autonomisation et de l’égalité des chances pour les enfants en Afrique et en RDC en particulier d’ici 2030, ne pourra se réaliser, a-t-elle spécifié, qu’avec un engagement ferme de tous, reflet de l’intérêt que nous portons ensemble à ces êtres chers qui représentent l’avenir de la RDC,

Au passage, il sied de signaler la matérialisation de la Quinzaine des droits de l’enfant avec les visites du 19 juin 2017 de la ministre qui a secouru les orphelinats de la municipalité kinoise de Mont-Ngafula (Pauline Albinos, Fondation pédiatrique de Kimbondo et le Centre Maman Koko), Ses descentes sur terrain, notamment dans les communes de Ngaba (visite du Centre Mère et Enfants pour une assistance matérielle) et Maluku pour sensibiliser à l’enrôlement en vue d’excellents scrutins, sont autant de preuves de sa volonté de mieux faire pour booster ce Ministère.

Massacre de Soweto, plus jamais ça ! C. Safou a ainsi mieux fait d’interpeller la conscience nationale parce que le bout du tunnel en cette matière de protection des droits de l’enfant congolais est encore loin, voire très loin !