C’était le 24 janvier 2019 qu’il y a eu passation pacifique du pouvoir entre un président sortant, Joseph Kabila et un autre entrant, Félix Antoine Tshisekedi. Une première dans l’histoire de la République démocratique du Congo.

Deux ans après l’investiture du nouveau chef de l’Etat, les Organisations de la société civile nationales tout comme étrangères constatent que l’espace politique s’est réduit. Elles appellent le nouveau régime à plus d’efforts pour l’amélioration de la situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo. Le tableau de deux années de gestion commune est sombre, affirment-elles.

C’est le cas de l’Ong Voix des Sans Voix (VSV). « Après six mois de gestion, nous avons vu que les vieilles méthodes de violation de droits humains, notamment les répressions de manifestations publiques et d’autres violations ont continué », fait constater Rostin Manketa, directeur exécutif de la Voix des Sans Voix.

Et de poursuivre : » l’année dernière, par exemple, nous avons eu à traiter les dossiers de plus de vingt défenseurs des droits humains qui ont des problèmes de persécution, d’arrestations arbitraire et des détentions illégales… Et tout cela, nous l’avons perçu dans le cadre de la gestion Commune FCC-CACH », a-t-il précisé.

Par alleurs, le directeur de la VSV fait noter que « maintenant, on se dit qu’il n’y a plus de coalition FCC-CACH. Et tout le monde aura les yeux braqués vers le chef de l’Etat, qui n’a plus en face de lui des adversaires capables de le bloquer. Et je dis que c’est un couteau à double tranchant, parce que si les choses ne vont pas dans le bon sens, il sera facilement critiqué. C’est lui le numéro un du pays ».