Humilié samedi 18 décembre dernier, après son interpellation manu militari, il n’en est pas question pour l’ex-gouverneur de la province du Kongo Central Atou Matubuana, accusé de détournement et megestion, de poursuivre la démarche judiciaire avec le même juge instructeur.

Dans une correspondance adressée au procureur général, le chef du collectif des avocats du prévenu Matubuana indique que «l’attitude du magistrat instructeur porte un coup fatal au respect du droit à la défense et ne garantit aucunement le principe de l’impartialité auquel il est tenu dans l’exercice de son ministère».

Et d’ajouter que, «Mon client est dans l’obligation de solliciter le changement du magistrat chargé de l’instruction de la cause et de solliciter réattribution.»

«Contre toute attente en dépit des actes authentiques, jugement, arrêts et ordonnances dont il dispose, malgré les arguments de droit développés et au-delà des graves violations de ses droits que nous déplorons, c’est contre notre clients que les procédures viennent d’être lancées, au mépris total de ses immunités et des privilèges de poursuite dont-il doit bénéficier au regard de ses fonctions», déplore les avocats.

Destitué par l’Assemblée provinciale et réhabilité par le conseil d’Etat, Atou Matubuana est dans des sales draps avec la justice. Après avoir boycotté des invitations de la justice, il a été mené de force devant son juge instructeur avant d’être relaxé, pour revenir lundi devant le juge, chose qu’il n’a pas faite. À la place, il demande la réattribution de son magistrat.