Le bureau de la chambre basse du parlement congolais a programmé une autre séance plénière sur le budget, pour ce jeudi premier juin, afin de permettre au premier ministre, Bruno Tshibala, d’apporter des réponses aux préoccupations des élus nationaux soulevées au cours de la séance plénière de ce 31 mai.

Ce budget qui s’élève à 11.301,7 milliards de francs congolais, soit l’équivalent de 7.8 milliards de dollars américains, est essentiellement consacré à la révision du fichier électoral et à l’organisation des élections présidentielle, législatives et provinciales avant fin 2017, conformément à l’accord du 31 décembre 2016.

« Irréaliste », le qualificatif est revenu sur les lèvres de plusieurs députés nationaux qui se sont succédés à la tribune du palais du peuple. En effet, le projet de loi des finances déposé à la chambre basse par l’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo, en août 2016, était revu à la baisse de 6 à 4,5 milliards de dollars américains. L’ancien premier ministre avait justifié cette chute libre par la baisse des cours des matières premières. Plusieurs députés nationaux ne voient comment Bruno Tshibala pourra mobiliser les recettes dans un contexte où depuis cette chute, le quasi statu quo demeure.

Le Chef du gouvernement de la transition a tenu à rassurer aux élus nationaux qu’il s’appuiera sur la moralisation de la vie publique, la lutte contre la corruption, la fraude, l’évasion fiscale et douanière et sur les sanctions contre les corrompus, pour réunir les ressources nécessaires au financement de son projet.

Cependant, dans un pays où l’immoralité, la corruption, la fraude, l’évasion fiscale et douanière ont atteint la métastase, les représentants nationaux se sont montrés sceptiques quant à l’efficacité des pareilles mesures. Ils doivent cependant attendre encore pendant 24 heures, pour avoir les assurances de Bruno Tshibala, avant de voter pour ou contre le projet de loi des finances, exercice 2017.