Le président Joseph Kabila effectue depuis mardi dernier une visite à Kananga, dans la province du Kasaï centrale touchée depuis plusieurs mois par un violent conflit meutrier entre les miliciens de Kamuna Nsapu d’une part et les forces armées de la République démocratique du Congo ( FARDC) et la Police nationale congolaise d’autre part. 
Le président congolais se rend à Kananga dans le but d’envisager une solution au conflit ouvert et aux massacres qui touchent qui les provinces provinces du Kasaï depuis le mois de juillet 2016.

Cette visite est la première du genre effectuée par le président congolais depuis le début du conflit.

A priori, la visite de Joseph Kabila dans cette partie centrale de la République démocratique du Congo devrait en principe apaiser les tensions observée depuis plusieurs et ouvrir une nouvelle période de paix et de dialogue.

C’est d’ailleurs la raison pour la laquelle Joseph Kabila s’est engagé à ouvrir un dialogue franc avec toutes les forces vives du Kasaï pour tenter de trouver une solution pacifique à l’un des plus violents et sanglants conflit en Afrique, ces vingt dernières années, selon le politicologue congolais Machine Lubaki,

Cependant,  compte tenu de nombre de massacre et autre crimes commis aussi bien par les FARDC, la Police Nationale et les miliciens se réclamant de Kamuina Nsapu dans le Kasai, compte tenu de la multiplication de groupes de miliciens se réclamant de Kamuina N’Sapu et du conflit entre chef coutumiers, la tâche d’une réconciliation s’avère très difficile.

La manipulation des miliciens par certains acteurs politiques originaires de la province du Kasaï ne fait que rajouter l’huile au feu et risque de compliquer le processus de dialogue et de réconciliation entre les miliciens et les forces gouvernementales.

Bien plus, Joseph Kabila veut aussi montrer qu’il reste une des clés importantes pour mettre fin au conflit de type moyen-ageux qui touche les Kasaï et ses environs. Une mission difficile surtout dans une province réputée être le fief de l’opposition, particulièrement de l’UDPS du feu Etienne Tshisekedi .

Eu égard à cette réalité, force est de constater que la visite de Joseph Kabila au Kasaï risque de donner lieu à deux issues.  La première est celle d’un retour progressif de la paix dans le Kasaï. La deuxième qui est la plus dangereuse c’est que cette visite vienne  raviver les tensions et les rivalités entre les parties en conflit. En même temps elle risque d’ accroître la division entre les ressortissants du Kasaï qui soutiennent le régime et ceux qui sont farouchement opposés au régime de Joseph Kabila à cause de sa politique de glissement au pouvoir.