Lors d’un point de presse animé ce mercredi 16 novembre, le président du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (Ecidé), Martin Fayulu a expliqué que la crise sécuritaire que traverse la RDC est la résultante du dernier processus électoral de 2018 dont il réclame la victoire.

« Les conséquences de la crise de légitimité et de déni de souveraineté qui en découlent, se font sentir aujourd’hui. Le Rwanda et l’Ouganda se donnent à cœur joie dans la déstabilisation de la partie Est de notre pays qui s’étend dans d’autres parties du territoire national notamment dans le Maï-Ndombe et le Kwilu », a-t-il déclaré.

Il exprime encore des doutes concernant la situation sécuritaire dans l’Est du pays. «…nous risquons d’être les derniers congolais à avoir vécu en RDC dans ses frontières actuelles. Aujourd’hui, comme hier, les éléments des armées rwandaise et ougandaise, regroupés au sein d’une unité appelée M23, sèment la mort et la désolation dans le Nord-Kivu, notamment à Bunagana, Kiwanja, Rutshuru, Rubare, Rumangabo, Rugari. Maintenant, ils avancent vers Goma », craint-il.

Par ailleurs, il a réaffirmé son opposition à l’adhésion à l’EAC: « Cette déstabilisation est rendue possible notamment par l’infiltration de toutes les institutions de la République. Et pour mieux contrôler la RDC, ses ennemis l’ont emmenée dans la Communauté d’Afrique de l’Est. Il n’est plus un secret pour personne que Monsieur Tshisekedi est arrivé au pouvoir grâce à Messieurs Kabila et Kagame », ajoute-t-il.

Fayulu s’oppose également à tout processus politique mettant autour d’une table le gouvernement et le M23. « Les agresseurs ont décidé de mettre autour d’une même table le M23 et le gouvernement de  fait de la RDC pour appliquer, une fois de plus, la recette de l’infiltration des institutions congolaises, au moyen de l’intégration et du brassage. En réalité, le processus de Nairobi est un processus de validation de nouvelles frontières des territoires conquis en RDC par le Rwanda », a-t-il poursuivi.

Sur la question des élections de 2023, ce membre du présidium de la plateforme de l’opposition LAMUKA, pense que Félix Tshisekedi ne sera pas réélu.

« M. Félix Tshisekedi et ses mentors sont cyniquement et désespérément à la recherche d’un argument électoral et de conservation de pouvoir. Ayant, en effet, constaté que M. Félix Tshisekedi ne pourra pas gagner les élections de 2023, ses parrains sont venus à sa rescousse en imposant à la RDC une guerre qu’il devrait « gagner », à temps voulu, afin de lui donner l’occasion de se présenter en sauveur de la population congolaise qui ne jure que par la paix », a-t-il conclu.

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker