Pour une Afrique en paix et en sécurité renforcées, Félix Tshisekedi devra veiller constamment, au cours de son mandat, sur la prévention, la gestion des conflits en cours ainsi que sur les tensions qui se déclarent un peu partout sur le continent.

Notamment au Sahel, devenu l’épicentre du groupe Etat islamique, où des violentes incursions djihadistes sont constamment signalées avec, à la clef, la multiplication des exactions; au Mali par la secte Boko Haram.

La montée de l’islamisme radical menant au djihadisme représente aujourd’hui le talon d’Achille d’une Afrique tirée vers le bas qui n’arrive toujours pas à exorciser le démon de la déstabilisation qui la gangrène depuis la nuit des temps.
L’opinion africaine espère voir l’UA jouer, sous la houlette de Félix Tshisekedi, un rôle décisif dans la gestion de ces différentes crises comme celle de l’Ethiopie où les velléités autonomistes dans la région dissidente du Tigré et les questions d’appartenance nationale semblent avoir la dent dure.

En Centrafrique par contre, après avoir joué un rôle important en 2019 pour aboutir à un accord entre les groupes armés et le gouvernement centrafricain, l’UA émet de plus en plus des signes d’épuisement dans la gestion d’un conflit cristallisé autour de la contestation électorale. Au Soudan du sud, une grave crise humanitaire provoquée par une violente guerre civile mettant en cause l’armée sud soudanaise à des groupes d’opposition, dure depuis plus de quatre ans.

Tout ceci n’échappe guère à la clairvoyance de Félix Tshisekedi qui, au lendemain de sa prise de pouvoir, avait déjà pris à bras le corps certains dossiers continentaux ayant nécessité son arbitrage à l’instar du conflit rwando-ougandais et il s’en est tiré à bon compte.

Le conflit entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan autour du Barrage de la Grande Renaissance en cours de construction sur l’affluent du Nil bleu en Ethiopie autant que l’Est de la RDC en proie à une insécurité récurrente entretenue par des groupes armés, figurent également dans son agenda. A cela s’ajoutent la famine au Madagascar ainsi que toutes ces crises humanitaires résultant des conflits armés qui empestent le continent, du nord au sud.

Lui qui tient à ce que l’Afrique se concentre sur elle-même et trouve des solutions idoines à ses propres problèmes, entend exploiter toutes les pistes de solution pour que la paix règne partout sur le continent. Toute une gageure.