Le non-respect de la trêve exigée par la tripartite de Luanda n’est pas que la faute du mouvement rebelles du 23 mars (M23). C’est ce que pense le président Kagame qui apparemment prend la défense de ses protégés au travers qui il agresse son pays voisin la RDC.

« Quand il y a un combat, il y a deux parties qui se battent. quand on parle d’un cessez le feu cela concerne les deux parties. Ce n’est pas seulement le M23 mais aussi leur adversaire (le militaire congolais ndlr) », a-t-il pointé du doigt aux Forces armées congolaises sans le citer, dans une interview sur France 24 hier vendredi dernier.

D’après lui, « il fallait traduire les instructions de Luanda sur le terrain mais cela a pris du temps ou ils reçoivent des instructions déformées. ça prend du temps, il faut néanmoins s’assurer que les instructions soient respectées en ce qui concerne le cessez-le-feu », dit-il.

Et d’ajouter : « dans le cas contraire, on enverrait des gens sur terrain pour s’assurer précisément que les contenus des discussions soient effectivement mis en œuvre. Mais ce n’est pas le cas actuellement » a-t-il suggéré.

Le cessez-le-feu qui figure dans la liste de recommandations reprises dans la feuille de route de la tripartite de Luanda n’a pas été respectée par les rebelles sous couvert du Rwanda. Quelques heures après un calme précaire, ces agresseurs ont repris les hostilités au mépris de la décision de chefs d’État réunis autour du président en exercice de la CIRGL Joâo Lourenço.

Journaliste d'investigation, licencié en sciences de l’information et de la communication. Spécialiste des questions politiques et judiciaires. Reporter à KinshasaTimes depuis 2020