Le président rwandais Paul Kagame est revenu vendredi 8 juillet au cours d’un entretien avec un média français sur les discussions de la tripartite qui s’est tenue en début de la semaine entre lui et le président congolais Félix Tshisekedi sous la médiation de Joao Lourenço président d’Angola. D’après lui, ce pourparlers est une étape vers la bonne direction.

« Il n’est pas intéressant de partir des tensions et des conflits. Je me réjouis qu’on soit d’accord de se voir sous les auspices du président de l’angola et Nous avons eu de bonnes discussions » a-t-il déclaré.

Après plusieurs discussions de Nairobi, restées jusque là lettre morte, entre le deux pays (RDC et le Rwanda) pour calmer les tensions diplomatiques nées de la résurgence du mouvement rebelles de M23 dans la partie Est de la RDC, Paul Kagame indique qu’il est temps de progresser dans cette recherche du désescalade sans la guerre.

« d’après ce que j’ai pu voir, nous devons chercher à progresser. j’espère que cette fois ça sera différent des autres pourparlers. Je veux que cet épisode de l’Angola produise des résultats. Parler c’est bien mais ce n’est pas suffisant. il faut partir de là, on peut progresser et obtenir des résultats tangibles » indique le président rwandais.

Il tient à une solution pacifique dans la tension entre Kigali et Kinshasa. « Je n’aime pas parler de la guerre, je suis allé en Angola pour s’assurer que tout malentendu, tout conflit ou tension soit réglée de manière amicale et non par la guerre » a-t-il poursuivi.

M. Kagame n’a tout de même pas nié que son pays est partie prenante dans la composition du M23. Quand bien même qu’il ne veut pas admettre qu’il est le père de cette résurrection en force de ce rébellion défait en 2013 par les forces armées congolaises.

« Le M23 est un problème complexe. Il ya beaucoup des parties qui y participent mais on prend seulement une seule de ces parties et dire que c’est le rwanda qui est en tort, et qu’il est au cœur du problème »a-t-il souligné.

A l’issue de cette tripartite, une feuille de route exigeant la cessation immédiate des hostilités dans la partie Est de la RDC et la libération des espaces conquis par ce mouvement rebelle a été signée entre les deux parties. Ce dernier indique également qu’une commission sera mise en place pour aplanir les différends entre les deux pays voisins sous tension.

Journaliste d'investigation, licencié en sciences de l’information et de la communication. Spécialiste des questions politiques et judiciaires. Reporter à KinshasaTimes depuis 2020