Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo, Maman Sidikou, se dit « gravement » préoccupé par des pertes des civiles entrainées par l’utilisation de la force létale par les forces de défense et de sécurité congolaises, en réponse à des manifestations qui ont eu lieu lundi à Bukavu dans la province du Sud-Kivu.
D’après le numéro 1 de la Mission onusienne en RDC, les forces de défense et de sécurité congolaises auraient procédé lundi à des tirs de sommation pour disperser des manifestants protestant contre l’insécurité rampante et les cas répétés de vol à main armée dans le quartier Panzi.
« Lors qu’elle était sur le chemin de l’école, une fillette de 8 ans aurait été atteinte par une balle perdue qui lui a été fatale. Selon des rapports crédibles reçus par la MONUSCO, des pertes supplémentaires sont à déplorer », a souligné Maman Sidikou dans un communiqué de presse rendu public lundi 25 septembre.
Le chef de la Monusco aussi rappelés que les forces de défense et de sécurité ont l’obligation d’utiliser la force uniquement en dernier recours, en respect des principes de nécessité, de proportionnalité et de légalité, conformément aux normes internationales.
« La violence présumée perpétrée par les manifestants ne devrait jamais être une excuse pour l’utilisation de la force létale », a-t-il ajouté, avant de demander aux autorités congolaises « de mener des enquêtes rapides, crédibles et indépendantes sur cet incident ».