Les Jeunes gens du quartier dans la commune de Limete se donnent de plus en plus à la fabrication des marmites en aluminium, fortement sollicitées pour cuisiner le Mfumbwa et le riz, même si la technique parait archaïque.

Après les deux grands pillages, survenus en septembre de 1991 et en janvier en 1993 dans la capitale congolaise, le ZaÏre, aujourd’hui la République Démocratique du Congo(RDC) a vu malheureusement la plupart de ses industries et entreprises détruites. Et le quartier Kingabwa à Limete, qui regorgeait à l’époque un grand nombre d’industries, n’en compte actuellement que quelques-unes.

Cette situation a obligé les jeunes gens de ce coin de la capitale à développer des stratégies afin de survivre. C’est ainsi que dans l’apprentissage des métiers, certains se sont livrés à la fabrication des marmites en aluminium. Un métier, qui tant soit peu, nourrit son homme, même si l’encadrement du pouvoir public ne suit pas.

« Ce métier est noble. Et à mon avis ce métier ne demande pas trop, ce n’est pas si exigeant. Parce que dans cet atelier, vous trouverez même des personnes mal entendant, que nous encadrons et ils sont très assidus au travail. Notez que les marmites en aluminium n’ont pas d’inconvénients. Parce qu’il y a de cela 20 ans que cet atelier existe », a déclaré Maitre Jado, propriétaire de l’atelier.

Bien qu’archaïque, les marmites en aluminium continuent à être sollicitée par la plupart des femmes, non seulement de Kinshasa mais aussi de l’intérieur du pays. Car, selon Maitre Jado, les gens viennent en provenance de l’arrière du pays pour s’en procurer afin de les revendre en détail. Une double clientèle de Kinshasa et de l’intérieur du pays pour ce jeune d’une quarantaine révolue, encadrant une dizaine de jeunes garçons.

A l’en croire, sa clientèle qui est plus féminine continue à réclamer ses services, surtout pour cuisiner le riz, le mfumbwa, et le haricot. Simplement, parce que ces marmites ne brulent pas les aliments quelques soit la température.

« Il y a quelque difficultés que nous rencontrons lors de l’achat de la matière première et surtout si le vendeur les a volé. Très souvent, c’est nous que l’on vient arrêter et nous payons les amandes », a déploré maitre Jado lors de l’interview.

Ce n’est pas l’esprit créatif qui manque dans le chef des Congolais. Tenez, au lieu de vivre dans la mendicité, la jeunesse est invitée à apprendre un métier qui lui permettra de se prendre en charge. Car le travail rend l’homme heureux en lui procurant ce dont il a besoin.

Falonne Mwakoki/Stagiaire