Après les propos du président du sénat, Alexis Thambwe Mwamba contre sa collègue Bijoux Goya, Eve Bazaïba, femme politique et secrétaire général du MLC a déploré le vendredi 01 Mai 2020, le comportement du numéro 1 de la chambre haute du parlement.

« M. Alexis Thambwe Mwamba doit présenter des excuses. Pas seulement à la sénatrice Goya, mais aussi à l’hémicycle et aux femmes congolaises parce qu’il a donné une image négative du Sénat », a déclaré avec regrès Eve Bazaïba.

Pour la Secrétaire générale du MLC, si le président du Sénat voulait répondre à sa collègue, il aurait dû respecter le parallélisme de forme, « La Sénatrice avait usé de ses prérogatives et saisi par écrit le bureau du Sénat pour demander des comptes sur la gestion. Alexis Thambwe Mwamba aurait pu répondre aussi par écrit ou saisir la questure pour répondre à sa collègue et non pas utiliser le perchoir parce qu’il est Président du Sénat pour répondre de cette manière avec un langage déplacé. Même s’il y avait des antécédents entre eux, l’hémicycle et l’opinion ne sont pas intéressés à connaître leurs affaires personnelles. Ce n’est pas professionnel », t-elle indique.

Eve Bazaïba estime que par son comportement, le Président du Sénat a jeté l’opprobre sur cette institution. « Notre pays a ratifié la convention sur l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme. L’attitude de Thambwe Mwamba contre sa collègue Bijou Goya est une forme de discrimination. Les violences sexuelles faites à la femme ont commencé timidement et cela s’est généralisé aujourd’hui dans tout le pays. Nous ne voulons pas que des violences faites à la femme au niveau professionnel et des institutions de l’Etat soient généralisées et banalisées », a-t-elle ajoutée.

La députée nationale élue de la province de la Tshopo, Eve Bazaïba soutient qu’entre collègues sénateurs, il faut un minimum de respect mutuel et de déontologie de travail. Elle estime par ailleurs qu’il est difficile pour une femme politique de se faire respecter dans le monde et aussi en RDC, parce que dans ce pays la femme est victime des violences politiques du fait qu’on ne croit pas en ses capacités managériales. Pourtant la femme fait toujours ses preuves dans la gestion.
« Si nos sociétés tiennent aujourd’hui, c’est grâce au travail que les femmes font dans les familles. Au niveau de l’état, elles peuvent aussi bien gérer », insiste-t-elle.