Le Conseil présidentiel de veille stratégique (CPVS) a organisé du 8 au 9 mars dernier l’atelier d’évaluation des engagements du président de la République au Gouvernement, avec pour objectif :  » la priorisation des engagements du président de la République déclinés dans le programme du Gouvernement ».

À la fin de ces travaux, François Mwamba, Coordonnateur de cette structure de la Présidence congolaise a d’emblée reconnu que :  » tout n’est pas parfait. Mais nous sommes dans la bonne direction ».

Avec l’appui technique du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), cet atelier a eu pour potentiels participants, les différents ministères concernés. Ces derniers ont été invités à mettre à la disposition du CPVS, les éléments d’information nécessaires pour la matérialisation desdits engagements et projets retenus.

Dans son intervention, François Mwamba Tshishimbi a rappelé que,
 » le chef a ce qu’on appelle les engagements emblématiques phares que nous suivons comme la mise en place de la couverture sanitaire universelle. En termes de ligne de temps, c’est aux mois de février et mars en cours que ce programme devrait être mis en oeuvre d’une manière complète ».

De façon ramassée, il a été constaté un retard dans la mise en œuvre effective des engagements, notamment celui de la couverture universelle de la santé, a-t-il indiqué.

Malgré ce retard, il a annoncé la bonne nouvelle de la signature des décrets nécessaires qui, jusqu’ici bloquait le lancement de cette infrastructure. « Bien heureusement que le vendredi dernier on a vu que l’une des choses qui bloquait c’est la signature des décrets nécessaires pour mettre en place l’infrastructure indispensable. Ça été approuvé au conseil des ministres ».

De l’ensemble de ces engagements, il a listé entre autres, la question de la gratuité de l’enseignement, tout en y faisant un constat mitigieux. « Là aussi, c’est mitigé. D’une part, on peut observer que grâce à cette mesure édictée par le président de la République, bien des enfants qui n’avaient pas accès à l’école, à cause de barrières financières, ont bénéficié de la scolarité », fait-il observer, avant d’ajouter :  » qu’il y a encore un certain nombre de défis à relever puisque ce que les parents apportaient servait aussi à rémunérer les enseignants. Et compte tenu de la modicité de notre budget, ce défi est devant nous et nous devons créer des conditions à partir desquelles des ressources de substitution doivent être trouvées de manière à satisfaire cette demande qui est légitime ».

Et ce n’est pas tout. Dans le même chapitre, François Mwamba a relevé un autre impératif : « c’est trouver le juste milieu entre le nombre de salles de classes et le nombre d’élèves. Quand il y a plus d’élèves, il nous faut des bâtiments équipés ».

In fine, le Coordonnateur du CPVS a indiqué que les travaux de cet atelier avaient pour finalité de dresser un monitoring, en vue du rapport à déposer au chef de l’Etat afin de tirer son attention.  » On est là pour faire un monitoring, un rapport au chef de l’Etat pour attirer son attention sur tous ces éléments pour que progressivement ça puisse être levés de manière à faire de la gratuité de l’enseignement un succès total parce que nos enfants et notre Nation méritent cela. Nous sommes ici en train d’aller dans une situation à partir de laquelle notre pays va devenir un État fort, solidaire, prospère et que chacun, en ce qui lui concerne, doit faire sa part. Le chef de l’Etat est là pour donner l’impulsion, il y a un Gouvernement pour la mise en place et les acteurs sont appelés à réaliser les différents projets », a-t-il soutenu.

Après ces deux jours des travaux, François Muamba considère que « tout n’est pas parfait mais nous sommes dans la bonne direction et en ce qui nous concerne, nous allons faire en sorte que les choses montent en puissance dans les vingt mois qui nous restent« . Il cite, pour ce faire, le projet du Président de la République de 145 territoires qui, à ses dires, permettra aux Congolais, qui n’habitent pas tous à Kinshasa, de bénéficier des fruits de ce mandat du chef de l’État.

L’autre projet évoqué, c’est celui du développement à la base, dans les 145 territoires. C’est aussi ça l’idée portée par ces travaux, dans la mesure où ils ont mis ensemble le CPVS et les services publics, alors que tous sont appelés à collaborer pour des résultats probants.

Il convient d’indiquer que, le CPVS est un service de la Présidence congolaise, institué par l’ordonnance n°20/013 du 19 mars 2020, avec comme mission de suivre et évaluer la mise en œuvre des engagements du président de la République repris dans le programme du Gouvernement.

Giscard Havril