Les jeunes gens s’adonnent à la pêche artisanale dans la rivière Ngwele au quartier Kingabwa depuis que la plupart des entreprises se trouvant dans ce quartier industriel soient détruites par le pillage.

Ils sont nombreux ce jeunes gens, de tous les âges visibles à la grande rivière de Ngwele le jour comme la nuit. Ils sont présents pour exercer leur métier si noble. Ils se démènent pas mal pour garantir leur survie et celle de leur famille.

« Nous travaillons dans un secteur informel. Nous ne sommes pas encadrés. Mais pourtant, nous contribuons au développement de la ville province de Kinshasa. C’est nous qui alimentons tout ce secteur de Limete, mais aussi le grand marché de la capitale. La plupart des vendeuses viennent s’approvisionner ici. Nous aidons la population kinoise à manger les poisons frais à moindre coût. Mais malheureusement nous ne sommes pas assistés par l’Etat congolais et c’est ce qui est déplorable. Pourtant, il existe un ministère provincial de l’Agriculture», a déploré M. Djeef Kumanda, un des pêcheurs trouvé sur son lieu d’activité.

Ce métier, noble soit-il, présente beaucoup de risques. Parce que dans cette rivière, l’on trouve plusieurs espèces aquatiques dangereuses. Il s’agit par exemple des serpents, des crocodiles. Très souvent, c’est pendant la pêche nocturne que le danger est grand surtout pour la plupart de jeunes.

«Nous n’avons pas des matériels appropriés pour la pêche. C’est sont les ONG de développement, qui viennent nous aider avec leurs de matériels parfois même impraticables et aussi des outils en bon état, mais cela ne suffit toujours pas au regard du nombre élevé de pêcheurs», a ajouté M. Djeef Kumanda lors de l’interview.

Qu’à cela ne tienne, le soleil finit par se coucher et chacun en sort avec quelque chose pour une survie sûre.
Et donc, c’est encourageant pour ces jeunes de Kingabwa, qui tiennent ardemment au développement de cette activité, à laquelle l’Etat est totalement absent. Ils plaident pour une bonne prise en charge de la part de l’autorité provinciale de Kinshasa et aussi par les Ong d’encadrement des jeunes. Ils n’attendent que ça des autorités au lieu de se livrer à l’incivisme, communément appelé le « kuluna ».

Ce drame arrive par faute d’encadrement. Ce bel exemple des jeunes de Kingabwa doit interpeller les jeunes d’autres coins de la capitale. Car, en apprenant un métier, l’on devient utile à la société. Ne dit-on pas qu’il n’y a pas de sots métiers y a que de sottes gens.

Falonne Mwakoki