La tension est toujours tendue à l’Université de Kinshasa (Unikin) où malheureusement une manifestation des étudiants de cet établissement a dégénéré en échauffourées entre policiers et manifestants.

C’est encore une confusion jusque-là. D’un côté, les policiers et jeeps stationnées à l’entrée principale du site universitaire, armés faisant face aux jeux de projectiles, lancées par les étudiants de la Faculté des Sciences, de l’autre côté, les étudiants, réclamant la libération de leurs camarades, arrêtés par les éléments de l’ordre au motif qu’ils seraient parmi les cerveaux moteurs des derniers incidents survenus dans la capitale, dont notamment, les évasions de la prison centrale, l’incendie du Parquet de Matete et de l’Etat-major du Commissariat urbain du Mont-Amba et de l’Etat-major du commissariat urbain de la Funa.

« C’est un enlèvement de nos camarades. Nous appelons à leur libération », scandait un étudiant en colère contre les policiers déployés dans tous les sens de l’Unikin, pendant que plusieurs de ses collègues venaient d’être dispersés par les policiers, censés ramener l’ordre, après avoir recouru aux feux.

Selon le premier bilan, en attendant que la police confirme, de cet accrochage indique deux morts et plusieurs blessés parmi les manifestants, et aussi le bâtiment administratif de l’Université, cassé.