L’appel, ce jeudi 08 avril, aux journées ville morte, annoncées par les mouvements citoyens en ville de Goma, a été relativement suivi, a constaté le reporter de Kinshasatiles.net dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Des boutiques tout comme des magasins étaient fermés tout l’avant midi de ce jeudi.
L’activité a tourné au ralenti et la ville était quasiment morte.

Des manifestations ça et là. Au nord de la ville, à Majengo, au sud, vers l’Instigo et à l’ouest, vers Ndosho, des barricades étaient érigées par des jeunes militants en colère.

Ce n’est que dans l’après-midi, que la ville a connu une reprise timide d’activités. Quelques commerces ont ouvert et ont fonctionné jusqu’à la tombée de la soirée, a-t-il encore observé.

Espoir Ngalukiye, militant du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) déplore le comportement de Police nationale congolaise qui, selon lui, a manqué de professionnalisme dans l’encadrement des manifestants. Il affirme que 8 militants, parmi les manifestants ont été arrêtés et acheminés au cachot de la police, à la mairie de Goma.

« Nous félicitons la population de la ville de Goma, qui a respecté notre appel pour cette 1ère journée ville morte.
La plus grande journée ville morte, c’est pour ce vendredi 9 avril, toute la population est appelée à restée à la maison.
Et nous appelons tout le monde à la non-violence, nous decourageons toutes les formes de violence et tout appel à la haine » a-t-il indiqué.

Les mouvements citoyens de Goma , par ce geste, veulent manifester leur soutien à leurs collègues de Beni, Butembo et Lubero, au nord de la province, pour exiger le départ de la Monusco et le rétablissement de la sécurité dans la région de Beni, en proie de l’insécurité depuis plus de 5 ans.