Pour la célébration de la journée internationale des filles ce 11
octobre 2017, le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a
désigné la pakistanaise, lauréate du prix Nobel de la paix de l’ONU,
Malala Yousafzai comme messagère de paix de l’ONU, pour mettre
l’accent sur l’éducation des filles.

Malala Yousafzai rappelle aux dirigeants du monde qu’ils sont
responsables de leur peuple et de la génération future. « Je leur
rappelle qu’ils doivent investir davantage dans l’éducation, vers une
éducation de qualité, sinon nous perdrions ces générations futures.
Cela aurait un impact non seulement sur les enfants, pas seulement sur
les filles, mais sur nous tous. Nous devons donc investir dans les 130
millions de filles qui ne sont pas scolarisées, nous devons les
soutenir, nous devons nous tenir à leurs côtés, apporter des
changements des lois et prendre des mesures, » a-t-elle déclaré dans
une interview accordée à « Nouvelles de l’ONU, » la presse
onusienne.

Les filles en rupture ou en difficulté de scolarité, c’est un peu
partout au monde que Malala les rencontre depuis qu’elle a commencé à
parler de l’éducation à l’âge de 12 ans. Elle en a rencontré une de la
RDC qu’elle a amenée aux États-Unis pour réaliser son rêve d’infirmier
dans le cadre du « Fonds Malala ».
« A Lancaster, en Amérique, j’ai rencontré cette jeune fille, et
je pense qu’elle ne savait pas ce que mon histoire était mais elle me
racontait son histoire. Elle m’a vraiment inspiré parce qu’elle a
traversé beaucoup de difficultés dans son pays, le Congo, et comment
elle a vu des brutalités sous ses yeux. Les membres de sa famille ont
été tués. Elle a vu pire que ce que nous pouvons imaginer mais elle a
résisté à tous ces conflits, toutes ces guerres qu’elle a vues. Et
maintenant, elle est aux États-Unis, elle se bat tous les jours. Elle
réalise ses rêves d’infirmière et s’appelle Marie Claire. Et je suis
vraiment fière d’elle, et je suis là pour la soutenir afin qu’elle
puisse réaliser ses rêves mais aussi pour pouvoir parler pour d’autres
filles comme elle, » raconte Malala.

Pour elle, les hommes qui sont souvent vus comme un problème à
l’éducation des filles, font partie aussi de la solution à ce
problème. « Eh bien, je pense que les hommes doivent faire beaucoup.
Mon père est une source d’inspiration parce que ses cinq sœurs ne
pouvaient pas aller à l’école. Donc, il a décidé qu’il autoriserait sa
propre fille à aller à l’école, pour obtenir son éducation, puis pour
élever la voix. Lorsque nous avons commencé à faire campagne dans la
vallée de Swat, lorsque le terrorisme a commencé et que l’éducation
des filles a été interdite, il y avait beaucoup d’autres filles qui
voulaient s’exprimer mais leurs parents ne les autorisaient pas. Mon
père était celui qui ne m’a pas arrêté », confie-t-elle

Selon les Nations Unies, plus de 260 millions d’enfants, d’adolescents
et de jeunes ne sont pas scolarisés dans le monde. pourtant, une
recherche a montré que l’éducation des filles, en particulier, a un
effet multiplicateur. Les filles instruites sont plus susceptibles de
se marier plus tard et ont moins d’enfants, qui à leur tour auront
plus de chances de survivre et d’être mieux nourris et éduqués.