Les plaques d’immatriculation et le port obligatoires de casque moto sont, depuis jeudi 11 août, les conditions sine qua non imposées à tous taxi-motards pour rouler tranquillement dans les rues de Kinshasa, capitale congolaise. La majorité se sont procurés des plaques mais pour les casques certains Wewa (appellation des moto-taximen) ont inventé une méthode ingénieuse pour ne pas se faire prendre .

Ils sont très visibles ce jeudi déjà dans les premières heures comme d’habitude. Casque des ingénieurs de chantier sur la tête pour les uns, casques des cyclistes pour d’autres. Certains vont plus loin en mettant des casque des cavaliers. « L’objectif c’est d’avoir un casque sur la tête pour éviter les problèmes avec les agents de l’ordre », livre un motard d’une vingtaine d’année. Il a lui-même un chapeau d’ingénieur sur sa tête.

A défaut de se procurer des casque motos adéquats ( faute des moyens ou encore manque de volonté), ils ont opté pour n’importe quel casque, pourvu qu’ils ne soient pas tracassés par les agents de la police dispersés dans les artères de Kinshasa.

« Ils (l’exécutif provincial de Kinshasa) nous demandent de mettre des casques et nous essayons de nous conformer avec ce que nous avons. Nous savons bien que ce n’est pas le casque approprié mais au moment où elles nous permettent de conduire tranquillement ça nous va », explique un conducteur de moto.

À Kinshasa, plusieurs voix dénoncent les bavures des motards. La plupart d’entre eux conduisent sans tenir compte du code de la route et se livrent à des actes d’incivisme. Mais ces derniers sont très sollicités en raison des embouteillages monstrueux qui caractérisent la mégalopole Kinshasa.

Licencié en Science de l’information et de la communication, Journaliste reporter culture général