Annoncée avec pompe depuis au moins 3 jours, la nouvelle sur la libération d’Eugène Diomi Ndongala et Jean-Claude Muyambo a plongé l’opinion publique dans un questionnement qui navigue entre « la mauvaise volonté » des autorités congolaises de libérer ces cas emblématiques de l’Accord de la Saint-Sylvestre et la « véracité » même de cette info relayée par plus d’un média.

« On le donne libre à 99%, il ne reste que 1% pour sa libération », déclarait l’épouse d’Eugène Diomi Ndogala, Patricia Ndogala sur Top Congo, arguant que la famille n’avait aucune notification officielle quant à une libération de son mari. Sans notification en main, Patricia Diomi a pris un grand risque de croire en la libération de ces 2 prisonniers avec comme conséquence, une répartition du pourcentage entre la certitude (99%) et l’incertitude (1%). Alors que l’incertitude devrait logiquement avoir la plus grande part dans ce cas.

Dans l’entretemps, le ministre de la justice Alexis Thambwe Mwamba était injoignable. Le téléphone du président du CNSA, Joseph Olenghankoy sonnait sans réponse. Son compte twitter un peu bavard est resté silencieux pendant que le bruit de la rumeur se rependait. « In dubito proero ». Dans le doute, kinshasatimes.cd a préféré se taire.

Lors de la cérémonie de libération des prisonniers au Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa, 17 prisonniers. Et pourquoi pas Jean-Claude Muyambo et Eugène Diomi Ngongala ? « Cela n’a jamais été d’actualité. Ces deux cas ne sont pas à l’ordre du jour pour une libération », s’est exprimé Alexis Thambwe Mwamba pour contredire la folle rumeur.

Enfin, c’était une fausse information. Dans ce monde qui devient de plus en plus numérique où pratiquement tous les documents officiels circulent sur les réseaux sociaux,  « la notification de la libération des prisonniers Diomi Ndongala et Jean-Claude Muyambo qui venait (vient) de parvenir au directeur de la prison de Makala » annoncée par l’avocat de Jean-Claude Muyambo.

Quoi qu’il en soit, le gouvernement congolais est appelé de libérer Eugène Diomi Ndongala et Jean-Claude Muyambo, à l’instar des Christopher Ngoyi et abandonné des poursuites judiciaires contre Moïse Katumbi pour son retour en RDC comme cela a été possible pour Roger Lumbala, conformément à l’Accord de la Saint-Sylvestre.