Le Vice-Premier ministre congolais de l’Intérieur, décentralisé et affaires coutumières, Daniel Aselo Okito Wa Koy a participé, du 23 au 24 mai dernier, à Malabo, en Guinée Équatoriale, à la 4ème réunion du Comité technique spécialisé (CTS), réunissant les ministres des pays membres de l’Union africaine (UA), ayant en charge les questions de migrations, réfugiés, personnes déplacées internes et rapatriés.

En deux jours des travaux, le VPM Aselo a contribué aux réflexions sur les défis humanitaires liés à ces questions auxquelles fait face le continent africain, ainsi qu’à l’examen des documents préparatoires qui seront soumis aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, qui doivent à leur tour les enrichir, lors des deux grands sommets qui doivent avoir lieu le 27 et 28 mai en cours, dans la même capitale guinéenne.

Occasion pour le chef de la sécurité nationale congolaise, de faire le point et le plaidoyer de la situation sécuritaire, celle des déplacés internes de son pays, la République démocratique du Congo. Du haut de la tribune de la salle des conférences Sipopo, située à 15 km de Malabo, Daniel Aselo Okito a fait des révélations sur des chiffres très alarmants des personnes déplacées internes en RDC.

« Dans le cadre de la sécurisation, dans le cadre de ce que nous pouvons appeler les déplacés de guerre, vous avez à noter que la République démocratique du Congo connaît à ce jour plus de cinq millions six cents milles déplacées », a-t-il déclaré.

Peu avant devant l’auguste Assemblée, il s’est largement étendu sur l’insécurité persistante à l’Est de la RDC, due à l’activisme des rebelles du M23. “L’insécurité persistante due à l’activisme des terroristes et forces négatives dans les provinces du Sud-Kivu, Nord-Kivu et de l’Ituri, les deux dernières comme vous le savez sont mises sous état de siège (…). Au moment où je m’exprime présentement devant cette auguste Assemblée, les combats se déroulent entre Forces armées de la République démocratique du Congo, assistées des forces des Nations-Unies contre le groupe terroriste M23, à la frontière Est de mon pays, précisément dans le triangle de Chanzu, Runyoni, non loin de la ville de Goma, à Kibumba, avec comme conséquence les déplacements des populations du territoire de Rutshuru, à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire national”, a-t-il souligné.

Cependant, il a plaidé et sollicité à ce que le développement post conflit ne se limite qu’aux seuls rapatriés.

Giscard Havril