Le Médecins Sans Frontières (MSF) a annoncé ce jeudi 20, que des nouveaux cas de choléra et de rougeole ont été notifiés dans la zone de sante de Kirotshe, proche de Goma, où 20 000 personnes sont réfugiées suite aux affrontements dans la province du Nord-Kivu.

En cinq jours, le MSF affirme avoir appuyé le centre de santé de Sake où plus de 50 cas de choléra ont été soignés.

« Comme sur les autres sites de déplacés de Goma, le manque criant d’eau potable et latrines favorise la propagation des maladies hydriques. Dans certains sites, il y a une seule latrine pour plus de 7 000 personnes », explique le Dr Olebanga, responsable d’intervention pour MSF à Sake.

En l’espace de quelques mois, des centaines de milliers de personnes ont été forcées de fuir leur maison et leur village pour se réfugier dans des familles d’accueil ou des sites informels.
Le manque d’eau potable et de latrines, combinés à des abris inadéquats et surpeuplés, créent des conditions propices à l’apparition et la propagation des maladies.

Au cours des mois passés, la rougeole et le choléra ont éclaté dans des sites de déplacés au nord de Goma, dans le territoire de Nyiragongo, tandis que ces dernières semaines la situation sanitaire est devenue critique à Bulengo et Lushagala, où les cas suspects de rougeole et de choléra se sont multipliés.

Environ 3 000 abris, accueillant près de 15 000 personnes, ont été construits depuis un an à la périphérie de Goma ; « un chiffre bien trop faible par rapport à l’ampleur des besoins », a fait savoir dans un communiqué de presse Raphaël Piret, représentant national de MSF en RDC.

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker