Un an après l’installation de l’administration militaire dans cette province, l’heure est au bilan.
Début mai de l’année dernière, soit le 6 mai 2021, le président Tshisekedi a décrété l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri, avec comme conséquence, la gestion d’affaires par les autorités militaires et policières, avec pour mission, l’éradication de l’insécurité, par la traque des groupes armées négatifs, en vue du retour de la paix dans ces différentes provinces.
À ce jour au Nord-Kivu, le porte-parole du Gouverneur militaire, dans une interview bilan, accordée ce vendredi 6 mai à la presse de Beni, est revenu sur les objectifs ayant conduit à l’instauration de l’état de siège, et aussi de son bilan qui est satisfaisant.
Pour le général Sylvain Ekenge, il y a évolution au plan sécuritaire, principalement dans la région de Beni, où les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) combattent les rebelles ADF.
« Il s’observe des avancées significatives et des résultats palpables dans le domaine de la sécurité et des opérations militaires. La police et les services de sécurité ont travaillé d’arrache-pied pour ramener le calme dans les grandes agglomérations ainsi que dans les trois villes de notre province. Sur le plan opérationnel, tous les sanctuaires des ADF et groupes armés sont aujourd’hui occupés par les FARDC« , a-t-il dit.
Il a, par la même occasion, exemplifié en renchérissant que, « A Masisi par exemple et dans Walikale, les FARDC ont pratiquement nettoyé presque tous les deux territoires et il fallait basculer dans le territoire de Nyiragongo pour combattre les FDLR et d’autres groupes armés qui écument le Parc national des Virunga, malheureusement il y’a le M23 qui a resurgit, je ne sais de quelle manière ».
Et de poursuivre, ‘’ dans le territoire de Lubero et Beni, aujourd’hui nous sommes en opérations conjointes avec l’armée Ougandaise de l’UPDF et il reste seulement quelques poches de résistance. Ici à Beni on est en train de planifier des opérations pour s’en occuper », a-t-il souligné.
En outre, il a également évoqué une évolution positive sur le plan du développement depuis la mise en place de l’état de siège, avec la réouverture des routes qui a facilité la communication entre les entités longtemps isolées suite aux attaques rebelles.
Sylvain Ekenge, tout en plaidant pour le renforcement de la collaboration entre la population et l’armée nationale, a tout de même indiqué que les autorités installées dans le cadre de l’état de siège sont prêtes à laisser « place » à celles « civiles », si jamais le président de la République déclarait la levée de cette mesure exceptionnelle.
Il sied de signaler que le président congolais Félix Tshisekedi, a annoncé jeudi 5 mai dernier, la tenue en juin prochain d’une table ronde sur l’état de siège. Si pour certains députés de l’Est, l’état de siège serait bientôt levé, le président de la Commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale, Bertin Mubonzi, a, pour sa part révélé qu’il pourrait plutôt s’agir d’une requalification de l’état de siège.