Comme prévu le témoin clé du double meurtre de l’activiste des droits de l’homme Floribert Chebeya et son assistant Fidèle Bazana a comparu ce mercredi 8 décembre devant la Cour militaire pour dévoiler sa part de vérité et faire appel de sa condamnation au premier degré pour notamment meurtre, association de malfaiteur. La Cour a promis de poursuivre l’instruction le vendredi 10 décembre prochain.

A la barre, Paul Mwilambwe a reconnu avoir reçu le président de la Voix de sans Voix (VSV) le jour de sa mort, mais il n’était pas impliqué dans ce meurtre commanditer par le général Numbi sur instruction de sa hiérarchie. En parlant de la hiérarchie, il faisait allusion à l’ex-président de la République Joseph Kabila.

Chebeya est arrivé à 17 h dans mon bureau et il a passé deux heures avant que le général Kenga Kenga et l’adjudant Mulanga ne viennent le récupérer. Il lui a dit que le Général s’excuse, il compte vous recevoir à son domicile. A leur descente j’ai vu depuis mon bureau, un véhicule du bataillon canine s’approcher et les policiers l’ont pris brusquement balancer dans ce véhicule. En descendant, j’ai vu Christian Kenga Kenga avec le corps de Chebeya Cagoulé. Avant d’être embarqué dans la voiture. L’opération n’a duré que 03 à 05 minutes” raconte Paul Mwilambwe.

Et de poursuivre que “le général avait promis 500 000$ à Kenga Kenga pour cette mission mais il ne lui a remis que 10 000$.” Dans la nuit du 03 au 04 juin 2010, relate, Paul Mwilambwe, « un véhicule du colonel John Numbi était venu récupérer Kenga Kenga pour l’amener en cavale. « Christian m’a demandé aussi de me trouver un moyen de fuir parce que le général cherchait à m’éliminer parce que j’étais au courant de tout ce qui s’était passé.

Journaliste d'investigation, licencié en sciences de l’information et de la communication. Spécialiste des questions politiques et judiciaires. Reporter à KinshasaTimes depuis 2020