Le MBASU comme on l’appel en République démocratique du Congo (RDC), est loin d’être la résultante des pratiques occultes et/ou un sort maléfique telle que soutenue par une certaine opinion en Afrique, précisément à Kinshasa.

Le Mbasu où l’ulcère de Buruli est une infection bactérienne rare et exotique de la peau et des tissus mous. Cette infection qui affaiblit le système immunitaire est causée par le Mycobacterium Ulcerans, affirment les spécialistes de santé.

Le Docteur Blandine Kasongo affirme via son compte twitter que le « Mbasu » est une maladie comme toutes les autres et elle n’a rien à avoir avec la sorcellerie où les pratiques occultes.

Bien qu’étant la conséquence d’une infection bactérienne, le mode de transmission de celle-ci demeure inconnu et fait encore l’objet de recherches.

Certains chercheurs soutiennent qu’en Afrique, les insectes aquatiques hébergent les mycobactéries dans leurs salives. Et jusque là, aucune étude ne révèle une transmission directe homme à homme.

La femme médecin souligne que l’ulcère de buruli affecte la peau et les os, elle entraîne de déformations et des incapacités permanentes.
« Le Mbasu commence par un nodule, une plaque ou un oedème qui se transforme progressivement en ulcère, pouvant entraîner une destruction massive du tissus et des déformations ».

Le Mbasu peut se développer sur toutes les parties du corps mais, il touche généralement les bras, les jambes ou le visage et la toxine sécretée par le mycobactérium ( Ndlr: microbes causant le Mbasu) a un pouvoir immunosuppresseur, ce qui fait que la maladie évolue sans douleur ni fièvre.

Étant la 3ème maladie mycobactérienne la plus répandue au monde après la tuberculose et la lèpre, son diagnostic est clinique et para-clique. La maladie touche principalement l’Afrique occidentale, bien qu’elle ait été signalée ailleurs, en Amerique, en Asie et dans le Pacifique occidentale.

Le Mbasu touche les communautés vivants le long de plans d’eau (étangs, marais, lacs), l’organisation mondiale de la santé (OMS) recommande 4 méthodes de diagnostic : Polymérase Chain Réaction (PCR) qui est fiable 90%, les examens au microscope, l’histopatholpgie ( long à étudier), la culture ( 20% de fiabilité).

Pour ce médecin, le Mbasu est guérrisable grâce à un traitement qui peut àller d’une association d’antibiotiques qui doivent être pris pendant 8 semaines (par voie d’injection intramusculaire ou intraveineuse). Le traitement peut aussi passer par la rééducation des incapacités grâce aux séances de kinésithérapie. Elle peut également se soigner grâce à la chirurgie réparatrice cutanée, qui reste le plus efficace de traitement

Signalons que le traitement contre le Mbasu peut également passer par une prise en charge des plaies. La greffe cutanée est egalement utilisée pour accélerer la guérison et réduire la durée d’hospitalisation.