L’appel lancé par la société civile forces vives du Sud-Kivu pour une province « morte » ce mardi 14 février 2023 a trouvé un écho favorable dans le chef des habitants. Déjà aux premières heures de la matinée, il s’observe un mouvement non habituel dans la ville de Bukavu.

Boutiques, magasins et banques sont fermés. Certaines institutions étatiques à l’instar de la mairie et certaines divisions provinciales sont également fermées. Les écoles ont renvoyé les élèves qui se sont présentés le matin.

Le transport en commun est au ralenti. Quelques personnes qui veulent se rendre dans leurs lieux de travail sont obligées de faire des kilomètres à pied.

Dans les grands marchés de la ville comme Kadutu, Nyawera, feu-rouge et Nguba on y observe une timidité. Les quelques commerçants qui s’y sont déployés sont immobilisés devant leurs stands.

Déjà dans certains coins chauds de la ville, on signale des manifestations spontanées. Vers Essence-Major Vangu, quelques jeunes brûlent des pneus. Même chose sur la place Muzihirwa où des jeunes ont mis des barricades pour empêcher la circulation des véhicules.

Pour l’instant, la situation reste évolutive. Nous y reviendrons !

Pour rappel, la société civile forces vives du Sud-Kivu a en solidarité avec les populations du Nord-Kivu appelé à une province morte pour exiger le retour de la paix dans cette partie du territoire national.

Cet appel de la Société Civile vise également à exiger le retrait du M23 des localités qu’il occupe depuis plusieurs mois mais aussi pour demander à la force régionale de l’EAC de mener des opérations offensives contre l’ennemi.