Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale a lancé, jeudi 6 octobre à Kinshasa, la capitale de la RDC, la 6ème conférence du Réseau des parlementaires africains membres des commissions défense et sécurité (REPAM-CDS).

Ces assises réunissent plusieurs parlementaires africains, provenant notamment de la Côte d’Ivoire, du Bénin et de la Guinée.

Les acteurs politiques africains vont débattre autour du thème : « le dialogue sécuritaire, Afrique-Europe à l’ère d’une nouvelle rivalité géopolitique et fondamentalement en ce qui s’interroge sur comment améliorer concrètement la coopération et la collaboration entre nos États ».

Christophe Mboso a appelé les parlementaires africains à aborder les questions réelles de défense et sécurité du continent, car selon lui, « l’Afrique est en train de se poignarder elle-même et cela sans interruption ».

« Je félicite les organisateurs de cette conférence pour le choix de ce thème en ce moment précis où la paix et la sécurité internationale sont mises en rudes épreuves, mais également dans mon pays la RDC, victime depuis plus de deux décennies, des menaces, des agressions, d’existences de plusieurs groupes armés », a-t-il dit.

Et d’ajouter :

« Ce thème est à la fois évocateur et interpellateur en ce que les sujets des différentes exposés sont sans équivoque de haute portée et d’une pertinence incontestable mais est véritablement le dialogue sécuritaire devrait être orienté premièrement sur l’Afrique avec elle-même avant de l’être avec l’Europe ».

Le président de l’Assemblée nationale n’a pas manqué d’occasion pour accuser le Rwanda d’être l’épicentre de la déstabilisation de ses voisins plus particulièrement la RDC.

« J’aime dire les choses telles qu’elles sont parce que nul n’a besoin de se voiler la face, s’il est vrai que la sécurité a une dimension indivisible, l’Afrique est en train de se poignarder elle-même et cela sans interruption. La RDC est agressée au lever du soleil comme au coucher du soleil par des voisins qui sont censés être frères. Cependant, ils ont fait le choix de se tenir en ennemi comme si cette identité était un droit essentiel à leur existence exclusive opérant ainsi notre pays un génocide à rebours », a déploré le numéro un de la chambre basse du parlement.

Il a exhorté les participants de ces assises d’aboutir à des conclusions solides et temporelles.

Il sied de rappeler que la 1ère conférence REPAM-CDS a eu lieu en Guinée Conakry en février 2018, avec comme 1er président Mme Jenny Sara Camara. Puis est venu le tour de M. Adama Bictogo, sur deux ans de suite En 2019-2020, les 2è et 3è conférences qui sont parties d’un noyau de cinq pays en 2018 en Guinée-Conakry pour se retrouver en Côte d’Ivoire avec 26 Etats.

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker