« L’horizon électoral commence-i-t-il déjà à s’assombrir ? » Telle est l’intitulé de la déclaration que vient de rendre publique ce dimanche 14 mars, le Comité Laïc de Coordination (CLC).

Dans son document, l’organisation des laïcs catholiques s’insurge contre la polémique inattendue qui s’installe autour de la question électorale, après le rappelle par le Comité Permanent de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), de faire de la nécessité de la question électorale une priorité.

« (…) Une polémique inattendue s’installe autour de la question électorale à venir. Celle-ci cible, une fois de plus, l’Eglise catholique et sa hiérarchie. Pourtant, le Comité Permanent de la CENCO n’avait fait que rappeler la nécessité de faire de la question électorale une priorité », indique-t-il

Et de faire remarquer que,  » ce qui semblait être un malentendu se transforme sous nos yeux en profanation sans pudeur des signes du sacré et en insultes intolérables qui n’épargnent pas les cardinaux successifs, que le pays a connus, depuis Joseph Albert Malula jusqu’à Fridolin Ambongo, alors que leur responsabilité reconnue sur le plan mondial aurait dû inciter à une grande retenue », regrette-t-on.

Cependant, le CLC a fermement condamné ce qu’il appelle : « provocations inutiles et sans fondements, qui sont de nature à fragiliser inutilement la cohésion nationale en cours de reconstitution. Pour la célèbre structure, il n’y a aucune raison que la question du délai des prochaines élections devienne un sujet tabou, au risque de finir par rendre suspecte cette réticence ».

Tout en mettant en garde sur une volonté délibérée et planifié de faire dérailler le train électoral avant son démarrage, le CLC prévient l’opinion tant nationale qu’internationale, qu’il « ne tolérera pas que les difficultés du passé ne puissent servir de leçons pour l’avenir, et que les sacrifices d’hier passent pour avoir été totalement vains et inutiles. On ne peut se permettre de cracher impunément sur la mémoire des victimes de l’alternance politique de 2016 à 2019 », conclut-il.

Rappelons qu’en RDC, le CLC a été à l’initiative des plusieurs manifestations civiles contre régime de Joseph Kabila, il a grandement et contribué au changement actuellement à la tête du pays.