La RDC, le Brésil et l’Indonésie forment le trio qui va revendiquer les droits de ses populations notamment pour avoir le prix de la tonne de carbone. C’est ce qu’a déclaré Ève Baazaiba, ministre de l’environnement et développement durable, mardi 4 octobre lors d’une conférence de presse à Kinshasa.

Cette conférence a été animée conjointement par les représentants du Brésil et de l’Indonésie, en marge des travaux préparatoires de la 27ème Conférence annuelle de l’ONU sur le climat (COP27), qui se tiennent depuis lundi 3 octobre à Kinshasa.

« La RDC se retrouve aussi au même diapason de la stratégie de revendiquer les droits de nos populations, pour avoir une position commune sur le prix de la tonne de carbone. Parce qu’à partir de là, ça peut nous donner (la possibilité) – nous les pays nantis en termes de l’environnement – d’aider les autres pays qui n’ont pas de couverts forestiers comme nous », a expliqué Eve Bazaïba.

Et de poursuivre, « Le Brésil et l’Indonésie ne pouvaient pas louper cette occasion de la Pré-COP 27 où nous venons d’avoir une réunion en bilatéral. C’est une continuité de ce que nous avions commencé en 2021 lors des travaux préparatoires de la COP 26 et également à Glasgow. Nous nous étions convenus sur des défis que nous avons en commun vu que nous constituons les 3 bassins forestiers du monde qui sont des solutions face aux enjeux duclimat ».

Pour elle, « Il y a des questions très importantes comme l’exploitation forestière et le marché de crédit carbone. Nous sommes en train de consolider notre travail et espérons qu’il y aura la conclusion d’un accord concret, avec programmation. Cet accord portera sur les stratégies de travailler ensemble. Ça peut se réaliser pendant ou après la COP 27 ».

Par ailleurs, l’ambassadeur Leonardo Cleaver de Athayde, directeur du département de développement durable du Brésil, a affirmé que son pays est  impatient de travailler avec la RDC et l’Indonésie sur les questions climatiques.

« Je voulais exprimer le grand intérêt du Brésil de travailler ensemble avec la RDC et l’Indonésie. Nous avons des intérêts communs qui cadrent avec le débat du changement climatique et sur la biodiversité. La réunion d’aujourd’hui confirme ces intérêts. Nous espérons élaborer un programme commun pour la COP 27 sur le climat et aussi la COP 15 sur la biodiversité qui aura lieu à Montréal en décembre prochain », a-t-il déclaré.

Kinshasa abrite depuis lundi dernier les travaux préparatoires de la27ème conférence annuelle de l’ONU sur le climat (COP27). Celle-ci se tiendra, sous la présidence de l’Egypte, à Sharm El-Sheik du 6 au 18 novembre 2022.

L’Amazonie constitue le premier massif forestier du monde avec 6,7 millions de km2, suivie du bassin du Congo avec 3,6 millions de km2 et vient enfin l’Indonésie avec environ 980.000 km2. Ces 3 massifs forestiers jouent un rôle important dans l’atténuation du changement climatique.

L’Amazonie, le bassin du Congo et l’Indonésie envisagent aussi travailler ensemble sur des questions visant la protection de l’environnement au niveau mondial et la sauvegarde de la biodiversité.

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker