En tournée de sensibilisation des populations sur l’enrôlement et le processus électoral dans son fief, la secrétaire générale du mouvement de libération du Congo (MLC), Eve Bazaïba s’est vu interdire de tenir son activité politique publique.

« Le maire nous a demandé de nous réunir dans des endroits fermés comme si nous travaillions dans la clandestinité. Nous ne comprenons pas pourquoi mais on voit bien qu’il est encore sous la coupe de la dictature mais nous tenons à lui dire que les choses ont changé c’est le temps de la démocratie », a t-elle déploré.

La secrétaire générale du MLC a précisé par contre qu’elle ne se lancera pas dans un « bras de fer » dans sa base malgré cet refus des autorités de la ville et change donc de plan. En place de manifestations de sensibilisation planifiées, une caravane motorisée fera le tour dans toute la ville de Kisangani pour ces fins.

La coordinatrice du Front pour le respect de la constitution a également annoncé après cette caravane la tenue de plusieurs conférences dans toutes les communes de Kisangani à partir de ce mardi 11 juillet. Après Kisangani Eve Bazaïba a prévu de se rendre dans d’autres villes de la province de la Tshopo dont Basoko, Opala et Isangi.

Dans un communiqué de presse publié ce lundi 1O juillet 2017, le groupe des 7 partis politiques, membres du Rassemblement de l’opposition s’est exprimé sur la déclaration faite à Paris il y a quelques jours par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, affirmant l’impossibilité d’organiser les élections cette année.

Le G7 condamne fermement ce renvoie aux calendes grecques des scrutins qui conformément à la constitution devrait conduire à une première alternance à la tête de la République démocratique du Congo, et accuse le numéro un de la centrale électorale d’être «au service de la mouvance présidentielle».

«Ni la constitution, ni la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Ceni ne donne à son président le pouvoir de décider du renvoie d’une élection», précise le communiqué.

Par ailleurs ce regroupement politique qualifie la déclaration de M. Nangaa «d’aveu d’échec» et lance un appel à la redynamisation de la commission électorale tel que prévu dans l’accord de la Cenco, tout en insistant sur la possibilité d’organiser les élections présidentielles, législatives et provinciales d’ici au 31 décembre.

L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) s’est déclarée inquiète du retard accumulé dans le processus électoral en République démocratique du Congo.

Dans ses conclusions rendues sur l’évaluation du processus électoral en RDC, l’Oif indique que l’enjeu est de taille puisque Kinshasa doit organiser les élections présidentielle,  législative et  provinciale d’ici la fin de l’année.
Or, précise-t-elle, si l’enrôlement des électeurs a bien commencé, les retards accumulés sont nombreux.

Et pour y remédier, l’Oif appelle à ce que l’enrôlement soit étendu à l’ensemble du territoire congolais et publication d’un calendrier électoral rapidement.

« Première urgence : étendre l’enrôlement des électeurs au Grand-Kasaï. Cette région du centre du pays est secouée par des violences depuis un an provoquant la suspension du processus d’inscription des électeurs. Pour les experts de la Francophonie, faire abstraction du Kasaï qui représente près de 8 % de la population d’électeurs, c’est prendre le risque d’élections non inclusives, ce qui menace de retarder l’élaboration du calendrier électoral », indique l’Oif.

Autre problème, l’Organisation internationale de la Francophonie a épinglé les retards pris dans l’adoption de lois nécessaires à l’organisation des élections : la loi sur la répartition des sièges pour les législatives par exemple n’a toujours pas été adoptée ; idem pour celle qui doit créer le comité national de suivi de l’accord et donc des élections. Un retard législatif qui ralentit tout le reste

Une liste a été déposée par les constituants du dialogue de la Commission Episcopale Nationale du Congo( CENCO) pour la mise en place du Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre(CNSA), auprès du bureau des présidents de deux chambres du parlement Congolais, Aubin Minaku (Assemblée nationale) et Kengo wa Dondo (Sénat).

La liste sera validée par une réunion qui sera convoquée une fois que le président du sénat sera de retour au pays de son voyage en Europe, avant de la transmettre au Chef de l’ Etat, Joseph Kabila pour son approbation.

Le nombre de délégués est revu à la hausse, il est passé de 28 à 34.

Cette liste se présente comme suit : La Majorité aura 9 membres, 6 pour le Rassemblement aile Kasavubu , 4 pour l’opposition signataire de l’accord du 18 octobre du dialogue de la Cité de l’Union Africaine, 4 pour le MLC, 3 pour la Société civile et 2 pour l’Opposition Républicaine. Le rassemblement aile Limete de Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi  a 6 postes malgré qu’ il n’ a pas encore déposé sa liste.

Le rapporteur de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Jean-Pierre Kalamba, a déclaré jeudi 6 juillet, qu’il est impossible d’avoir le fichier électoral d’ici le 31 juillet comme prévu.

En effet, au lancement de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs, le président de la CENI, Corneille Nangaa avait promis la publication du fichier électoral le 31 juillet 2017.

« Vous êtes tous conscients que le 31 juillet 2017, la CENI ne publiera pas le fichier électoral. Il ne faut pas tenter le diable », a souligné Jean-Pierre Kalamba.

Selon le numéro 3 de la centrale électorale, Corneille Nangaa avait fait cette promesse sans tenir des dialogues de la Cité de l’Union Africaine et de la Commission Episcopale Nationale du Congo(Cenco), dialogues qui ont défini la séquence des élections.

« Les parties prenantes à ces dialogues se sont accordées pour un changement total du fichier électoral. On a aussi créé une nouvelle institution qui souffre d’être mise en place, le CNSA », a souligné le rapporteur de la Ceni avant d’ajouter que si l’on publie le fichier électoral le 31 juillet, il ne sera que partiel car n’ayant pas pris en compte l’enrôlement des congolais de l’étranger.

Le Canada hausse le ton en réclamant l’application de l’accord du 31 décembre 2016,  et la tenue des élections présidentielles dans les plus brefs délais, avant de préconiser une solution politique pour sortir de la crise.

Dans un communiqué de presse parvenu à KINSHASATIMES.CD, la ministre canadienne du Développement international et de la Francophonie, qui vient de séjourner en Rdc, a souligné l’importance de la bonne gouvernance en République démocratique du Congo.

« Dans ce contexte, seule une solution politique permettra au pays de sortir de la crise. C’est pourquoi le Canada réclame la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016 et la tenue d’élections présidentielles dans les plus brefs délais », peut-on lire dans ce document, citant Marie-Claude Bibeau, ministre du Développement international et de la Francophonie.

Cependant, en dehors de ce coup de gueule, le Canada annonce l’octroi d’un financement de 97 millions de dollars visant à améliorer la protection des enfants, à accroître l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive, à promouvoir une croissance au service de tous et à fournir une aide humanitaire essentielle en République démocratique du Congo (RDC) et dans la région.

« Les femmes et les filles sont au cœur de l’aide canadienne en RDC. Ils sont des agents essentiels de changement pour rendre les familles et les collectivités plus fortes. Près de 50 % de la population de la RDC a moins de 15 ans. Le soutien offert par le Canada contribuera à satisfaire les besoins des personnes les plus vulnérables et à assurer que les femmes et les jeunes aient la possibilité de réussir et puissent atteindre leur plein potentiel»,  a fait savoir la ministre du Développement international et de la Francophonie.

Le panel des experts de la société civile a dénoncé ce jeudi 6 juillet au cours d’une conférence de presse à Fatima, le non-respect des engagements de la communauté internationale dans l’accompagnement du processus électoral en République démocratique du Congo.

Selon le porte-parole du Panel des experts de la société, Dieudonné Mushagalusa, plus de 172 million de dollars prévus pour soutenir le processus électoral congolais à travers les parties prenantes, se sont volatilisés dans la nature.

« Au nom du processus électoral et du peuple congolais, plus de 172 millions de dollars se volatilisent dans la nature et échappent jusqu’à cette heure aux parties prenantes de ce processus », a-t-il souligné

Cependant, la société civile recommande au gouvernement, de doubler des efforts en mettant en la disposition de la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI) des moyens qui permettront un bon déroulement de ce processus.

Par ailleurs, elle demande aux députés de doter la centrale électorale des textes juridiques et légaux permettant la mise sur pied du calendrier électoral réaliste et non politique.

L’échange entre Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et Vice-présidente de la Commission européenne et Léonard She Okitundu, Vice-premier ministre et Ministre des Affaires étrangères de la RDC a débouché sur des recommandations de l’Union Européenne sur la crise politique qui sévit au pays.  

Mogherini a exprimé l’importance attachée au partenariat entre l’UE et la RDC.  Elle a insisté sur le fait que la tenue d’élections transparentes et démocratiques dans les plus brefs délais représente le moyen de sortir d’une impasse politique aux graves retombées sécuritaires, économiques et humanitaires.

Mme Mogherini a rappelé également l’ouverture de l’UE à discuter des options pour appuyer le processus électoral, à partir de la définition du calendrier électoral.  Mme Mogherini a souligné la nécessité pour la RDC de coopérer pleinement avec  les experts des Nations Unies pour enquêter sur les violations graves des droits de l’homme dans le Kasai.

Elle a enfin confirmé que l’UE continuera à apporter un soutien concret aux besoins des populations.

La localité de Kainama, dans le territoire de Beni dans la province du Nord Kivu est occupée depuis mercredi 5 juillet par des hommes armés non encore identifiés.

Selon le président de la société civile de Kainama, Bienfait Bin Mwaka, les assaillants ont fait incursion dans les localités de kakuka, kimba et Muzirandura aux environs de 14heures 30 minutes. Sa population, en fuite, s’est réfugiée dans la brousse craignant des atrocités des assaillants.

Craignant des éventuelles atrocités, les habitants de ces localités ont fuis dans la brousse et certains se sont réfugiés dans la province d’Ituri.

Ne s’étant pas encore prononcer sur le sujet, le porte-parole militaire dans l’opération Sukola 1, Mack Hazukay, a annoncé une communication pour ce jeudi 6 juillet.

Le chef de la Diplomatie, She Okitundu, ministre des Affaires étrangères doit rencontrer le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et politique de sécurité, l’Italienne Frederica Mogherini, après sa participation au 29ème sommet de l’Union africaine.

C’est une rencontre de tous les enjeux, si pas de dernière chance pour la République démocratique du Congo, indique un article de libre.afrique, publié par Africatime, rappelant les sanctions européennes sur quelques officiels congolais.

Ce média indique qu’une délégation du Fonds monétaire international (Fmi) est attendue ce vendredi à Kinshasa. Au même moment, poursuit-il, Corneille Naanga, le président de la CENI sera devant l’Organisation internationale de la Francophonie, alors que lors de la dernière visite du FMI à Kinshasa, au printemps, le chef de la délégation, Mario de Zamaroczy n’y était pas allé avec le dos de la cuillère  pour dépeindre la situation économique et politique catastrophique de la RDC.

Pour envisager de demander de débloquer des fonds, M. Zamaroczy avait mis trois conditions très claires : la mise en place du Comité national de suivi de l’accord (CNSA) avec son président, l’application des mesures de décrispation politiques et, enfin, un calendrier électoral clair et un engagement irrévocable de s’en tenir à la date prévue pour les élections.

Le voyage du ministre congolais des Affaires étrangères intervient au lendemain du soutien obtenu par la Rdc de l’Union africaine contre les sanctions européennes.

L’entreprise minière canadienne Banro, située dans la province du Maniema en République démocratique du Congo(RDC), a décidé d’évacuer urgemment la plus grande partie de ses travailleurs.

Un communiqué publié par la société indique qu’une caravane composée de 23 camions appartenant à des firmes sous-traitantes travaillant pour leur compte a été prise sous le feu lors d’échange de tirs entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et des miliciens à Lulimba, au Sud-Kivu. Le groupe rebelle qui contrôle cette zone a confisqué les camions mais les conducteurs sont sains et saufs, a précisé Banro.

Selon un cadre d’une société de gardiennage travaillant pour le compte de cette société minière, la cause de cette évacuation est la situation sécuritaire inquiétante dans l’Est du pays.
Pour sa part, le porte- parole de l’armée dans cette région, le capitaine Dieudonné Kasereka a affirmé que les localités de Luimba, Misisi, Lubondja, Iseke sont passées sous contrôle des combattants du groupe d’autodéfense Mai- Mai Yakutumba depuis vendredi dernier.

Des familles d’expatriés sont entrain de quitter la ville de Kindu suite à l’annonce faite par le Maï Maï de poursuivre leur avancée jusqu’ à Kindu, chef lieu de Maniema. Les femmes et les malades ont déjà quitté le lieu pour Bukavu via deux vols de la société Swala Aviation. Le reste du personnel a été évacué par route.