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Primature au Rassemblement : le pouvoir discrétionnaire de Kabila troqué contre celui de Tshisekedi

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Moins de dix jours après la signature de l’accord de la Saint Sylvestre, les groupements politiques membres du Rassemblement ont offert à Etienne Tshisekedi ce qu’ils ont refusé opiniâtrement à Joseph Kabila au centre interdiocésain. La question de la primature a pendant longtemps été le point de blocage des négociations directes. Montrant plus d’ouverture, le président Kabila a suggéré au Rassemblement de lui proposer trois noms parmi lesquels il désignerait discrètement le futur chef du gouvernement. Niet. La plate-forme de l’opposition a campé sur ses positions jusqu’à obtenir la désignation par elle du premier ministre à l’issue des pourparlers. Au niveau interne, la question a  faillit être source aux dissensions que le calme ne revienne.

Cette polémique autour de la question de la désignation du premier ministre  s’est enclenchée après la publication à travers la presse d’une déclaration de Felix Tshisekedi. Le secrétaire national en charge des relations extérieures de l’Udps affirmait dans son intervention que le candidat de la plate-forme de l’opposition   pour la primature proviendrait de sa famille politique et que cela était déjà un «acquis».

Jean-Claude Mvuemba membre de la Dynamique de l’opposition (regroupement politique membre du Rassemblement) est alors monté au créneau pour revendiquer le mérite de son regroupement, qui d’après lui devrait briguer la primature. Quelques heures plus tard, c’est un autre cadre de la Dynamique, Freddy Matungulu qui viendra étayer les propos de Jean-Claude Mvuemba assurant que la Dynamique de l’opposition n’avait pas «Cédé» la primature au parti d’Etienne Tshisekedi.

Cette position prise par la Dynamique suscitera une nouvelle réaction de l’Udps. Bruno Tshibala secrétaire général adjoint du de l’Udps tirera à son tour également le drap du côté de son parti.

La guéguerre des tranchées  qui s’installait à coup des bouts des phrases sera apaisée par la déclaration de la Dynamique de l’opposition du 6 janvier,  signée par son actuel modérateur Gilbert Kiakwama. « La Dynamique de l’opposition demeure engagée dans l’unité des forces de l’opposition au sein du Rassemblement pour faire aboutir la lutte du peuple congolais au service de l’Alternance et de l’Etat de droit« , pouvait-on lire sur ce message sur trois pages, publié après une réunion des cadres de la Dynamique.

Le G7 remet la balle au centre

Comme pour calmer les esprits, le G7 entrera en scène lors d’une conférence à Kinshasa le samedi 7 janvier. Soit un jour après la Dynamique. «Le prochain Premier ministre doit être issu d’un parti solide qui le porte  (…) Nous espérons que tous les amis comprendront que nous avons intérêt à ce qu’un Premier ministre sorte d’un parti fort. Et le premier de ces partis, c’est l’UDPS»,  déclarera Pierre Lumbi, président du groupe des 7 partis transfuges de la majorité présidentielle pendant cette conférence de presse. Le G7 calme le jeu pour apaiser les esprits montés, et ceux qui voyaient déjà une crise se profiler au sein du Rassemblement.

Retour à l’ordre

Alors qu’une information publiée par Top Congo indiquait une foire d’empoigne à la Dynamique le dimanche matin, où selon la même source il était difficile de séparer les ambitions de Martin Fayulu et freddy matungulu candidats au poste, les heures qui ont suivi ont été celles du retour à l’ordre. «Nous nous laissons à la sagesse du président du conseil des sages pour designer celui qui pourra être notre premier ministre», a fait savoir Martin Mukonkole Secrétaire général de l’UDA originelle de Claudel lubaya.
La dynamique pour l’unité d’action de l’opposition s’est enfin remis à Etienne Tshisekedi pour choisir qui sera le prochain premier ministre.

A propos des déclarations révandicatrices de ses membres montés au créneau pour réclamer la primature, ce cadre du parti membre de la Dynamique précisera que ces propos n’engagaient que leurs auteurs et en aucun cas le groupe.

Pour ceux qui s’attendaient à une guerre fratricide pour le poste de premier ministre au sein du rassemblement de l’opposition, le spectacle n’aura pas lieu tout de suite. Mais à quand ce spectacle? Le temps qui passe nous renseignera. Cette plate-forme de l’opposition qui rasssemble plusieurs leaders des partis politique sera à coup sûr soumise à rude épreuve dans les jours à venir.

 Mbala / Kinshasa Times

Accord du 31 décembre : sensibilisation et appel à la responsabilité dans toutes les paroisses de la RDC

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Le Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques, CALCC, s’est assigné, après signature de l’accord politique global et inclusif samedi, 31 décembre 2016, la mission de le vulgariser. Pour ce mouvement, cet acte qui a vocation de diriger la transition, est un compromis politique inclusif  convenu dans le but d’apaiser les esprits et assurer la cohésion nationale menacée à cause de la violation de la Constitution en ce que les élections n’ont pas été organisées  dans les délais constitutionnels. Incessamment, le CALCC annonce que l’accord sera disponible dans toutes les paroisses à travers le pays pour que tous les fidèles laïcs catholiques et tous les hommes de bonne volonté s’en imprègnent et se l’approprient pour des actions appropriées et opportunes. Suite à plusieurs déclarations freinant l’application dudit compromis, les laïcs catholiques interpellent la classe politique et l’invitent à faire preuve de responsabilité et surtout d’humilité.

En effet, dans une déclaration signée par son Président Crispin Nlanda Ibanda ainsi que son Secrétaire Général Prof Antoine Muikilu Ndaye, le Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques est déterminé à valoriser les fruits du travail des prélats catholiques animés par le souci de préserver la paix et la cohésion nationale. Il a décidé de faire parvenir à tous les chrétiens catholiques le message clé contenu dans cet acte. Ce dernier maintien le Président Kabila à la tête du Pays, limite à douze mois la durée de la transition, donne la primature au Rassemblement, accorde la direction du conseil de suivi de l’accord politique global et inclusif au Président du Comité de Sage du Rassemblement, M. Etienne Tshisekedi wa Mulumba, met en place une commission des hauts magistrats pour œuvrer dans la décrispation politique…

En outre, le CALCC suit de plus près les différentes déclarations de tous les groupements politiques. Il prend note des réactions qui viennent de partout, soit pour saluer cet accord qui, d’après le conseil, est une avancée significative sur le chemin de la résolution de la crise congolaise, soit pour relever le déficit d’inclusivité de l’accord qu’une partie de l’Opposition a refusé de signer ou encore pour insinuer qu’il viole la Constitution. C’est de cette façon que les laïcs catholiques mettent en garde  tout esprit malveillant œuvrant dans le sens de faire échec à la mise en œuvre de ces résolutions, d’ailleurs, obtenues difficilement.

Ainsi, le Conseil n’a pas manqué de réagir. S’agissant de ceux qui se fondent sur le déficit d’inclusivité, il estime que celle-ci ne doit pas être abusivement prise comme notion arithmétique et donc quantitative comme d’aucuns tentent de le faire croire à l’opinion. Elle est, dans le sens de l’esprit de la feuille de transition obtenue et signée par la majorité des participants, qualitative et facilement lisible dans le contenu. Quant à une partie aux discussions qui a visé sous réserve, le CALCC démontre que la signature sous réserve ne veut pas dire une remise en cause du contenu qu’ils ont largement contribué à sa conception et à sa formation. Quant à ceux qui veulent saisir la Cour Constitutionnelle pour statuer sur l’inconstitutionnalité de l’accord, il rappelle qu’un accord est un compromis politique permettant une gestion consensuelle pour organiser les élections transparentes, crédibles et apaisées qui sont la première source de la crise actuelle. Comme disaient les Evêques, le CALCC croit qu’avec une bonne foi et un minimum de volonté, une solution peut se dégager. D’où, l’appel à la responsabilité et à l’humilité, car, dit-on, l’humilité précède la gloire.

Kinshasa Times/Laprosperiteonline

La Fifa autorise à Trésor Mputu de rejouer

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La Fédération internationale de football association (FIFA) a autorisé la Fédération congolaise de football association(FECOFA) à qualifier Trésor Mputu Mabi. L’organe faitier du football mondial répondait à la dernière requête de la FECOFA, introduite en mars dernier. Et la FECOFA l’a inscrit dans l’effectif du Tout Puissant Mazembe.

L’ancien capitaine des Corbeaux peut jouer sous les couleurs du TP Mazembe dans quelques jours. «Ne s’étant pas acquitté de la totalité de l’indemnité dans le transfert de Trésor Mputu, le club angolais de Kabuscorp doit payer une somme de 1.500.000$ et des pénalités au TP Mazembe», indique le site du club.

Trésor Mputu avait quitté le club angolais de Kabuscorp à la suite d’un conflit contractuel. Par la suite, Kabuscorp avait contesté son départ à travers la Fédération angolaise de football et réclamait une indemnisation pour rupture abusive de contrat, devant les instances de la FIFA, lesquelles ont requalifié le joueur.

Trésor Mputu Mabi était obligé de payer une somme de 2 millions de dollars américains au club angolais de Kabuscorp pour n’avoir pas conclu le contrat qui le liait au club angolais, comme l’avait recommandé la FIFA en mai 2016.
Le club angolais avait introduit en janvier 2016 une demande d’indemnisation à la FIFA à l’égard de l’attaquant congolais pour avoir abandonné ce club, au mois d’avril 2015.

Kinshasa Times/radiookapi

Pierre Lumbi : « Pas d’inconvénient que le premier ministre vienne de l’Udps

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«» Nous acceptons que l’Union pour la Démocratie et le progrès social puisse nous proposer un candidat Premier ministre », a indiqué Pierre Lumbi, président de  cette plate-forme qui s’exprimait sur cette question de forte actualité au micro de la radio okapi.

A en croire cet acteur politique, pour son regroupement politique, le problème ne se pose pas même si la question n’est pas encore débattue au grand jour au sein de la plate-forme.  « Je sais qu’il y a un certain nombre de camarades qui se sont déjà prononcés sur cette question de la Primature. Mais le Rassemblement n’a pas encore levé une option », précise-t-il, en soulignant ceci : « …le prochain Premier ministre doit être issu d’un parti solide qui le porte  (…) Nous espérons que tous les amis comprendront que nous avons intérêt à ce qu’un Premier ministre sorte d’un parti fort. Et le premier de ces partis, c’est l’UDPS ».

Mais qu’à cela ne tienne, Pierre Lumbi reconnaît que le Rassemblement de l’opposition ne s’est pas encore prononcé officiellement sur la personnalité qui devra occuper les fonctions de Premier ministre.

Ainsi, estime-t-on, que cette question n’est plus qu’un problème de temps et dans les prochains jours, le Rassemblement va se prononcer sur cette question afin de mettre fin aux différentes spéculations qui  prennent surface à la place  politique. Car, déjà, plusieurs de ses membres, chacun dans son coin lance comme il le veut, des boulets en tirant le drap de son côté. Ce qui n’est pas crédible  et trop confiant maintenant que la piste de solution est dégagée grâce à l’ingéniosité de l’Eglise catholique et à la volonté politique du Chef de l’Etat, Joseph Kabila.

Et donc de ce fait, le Rassemblement doit profiter de ce temps pour s’éclaircir  afin d’enlever tout malentendu et présenter au peuple celui  qui sera le prochain locataire de la Primature, maintenant que les tractations sur la composition de l’équipe gouvernementale se fon en coulisse avec plusieurs têtes de l’opposition.

 Kinshasa Times

Accord du Centre Interdiocésain: Odéric Nyembo crie à l’inconstitutionnalité ! (Tribune)

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«L’Accord politique global et inclusif du Centre interdiocésain de Kinshasa a juste eu le mérite  de désamorcer la bombe des 19 et 20 décembre dernier 2016 : il n’y a pas eu sortie de crise ; celle-ci a été reportée à plus tard. Le principe du respect de la Constitution érigé par l’Accord politique sous examen constitue un véritable piège dans lequel le Rassemblement est tombé jambes et mains liées. Peut-on prendre l’engagement de respecter la Constitution de la République, ses institutions et ses lois et les violer,  en même temps ? Ce serait une chose et son contraire », conclut Odéric Nyembo-Ya-Lumbu, dans une tribune libre présentée, ici,  sous forme d’une analyse axée sur l’Accord du 31 décembre 2016.  Vice-président de l’Alliance Nationale pour la République (ANR), Odéric Nyembo-Ya-Lumbu qui, depuis des lustres,   se présente comme le tenant de la thèse du vide juridique en RDC à la suite du chaos électoral de 2011,  insiste sur   la primauté de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba sur l’Accord global et inclusif signé au Centre Interdiocésain instituant une transition jusqu’aux élections. Odéric Nyembo  considère que le fait d’avoir évité l’Accord- cadre d’Addis-Abeba constitue un péché originel de l’Accord politique global et inclusif du Centre interdiocésain de Kinshasa et explique,  en même temps,  son inconstitutionnalité. Bien plus, il est susceptible d’être attaqué devant la Cour Constitutionnelle. Odéric Nyembo ne croit pas,  un seul instant,  que la durée de la transition  sera  de 12 mois. Il y aura,  une fois de plus,  un «glissement» pour les animateurs de toutes les institutions et,  Dieu seul sait pour combien de temps. Au fond, la sortie de crise en RDC passe  nécessairement, à son avis,  par la prise en compte de l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba qui décrète non seulement la «réforme structurelle des institutions de l’Etat», mais qui ne se limite pas à la seule question électorale : De par son caractère international, les solutions à prendre ne pourraient pas être gênées par un quelconque respect de la Constitution. Il est au-dessus de la Constitution, mais il disqualifie plusieurs acteurs politiques congolais. Voilà pourquoi, Il reste le mal-aimé de la classe politique de la RDC, voire de  la communauté internationale», relève-t-il.

 

ACCORD POLITIQUE GLOBAL ET INCLUSIF DU CENTRE INTERDIOCESAIN DE KINSHASA  DU 31 DECEMBRE 2016 OU LE PIEGE DU SACRO-SAINT PRINCIPE DE RESPECT DE LA CONSTITUTION, DES LOIS ET DES INSTITUTIONS DE LA RDC

(PAR  Odéric NYEMBO-YA- LUMBU,  Vice-président national de l’Alliance Nationale pour la République, « ANR » en sigle, membre des tenants de la thèse du vide juridique)

  1. Un ‘’Préambule’’ accusateur

‘’Mus par la volonté de trouver une entente commune basée sur la recherche de plus d’inclusivité  en vue du règlement des problèmes politiques causés par le retard dans l’organisation des élections ;

Attendu que cette recherche d’inclusivité doit se faire en harmonie avec la Constitution de la RDC, les résolutions  pertinentes du Conseil de Sécurité des Nations Unies, notamment la Résolution 2277, l’Accord –cadre d’Addis-Abeba ainsi que d’autres instruments juridiques nationaux et internationaux pertinents’’

  • La référence à la Constitution pose, dès l’entrée en matière, le problème de la nature de cet  Accord politique face à la Loi des lois. Quelle force, en d’autres termes, revêt ce document face à la Constitution ?
  • Dans son discours de rentrée parlementaire,  le 15 septembre dernier, le Président du Sénat avait prévenu que le peuple Congolais tenait au respect de sa Constitution et que le dialogue n’était pas une Assemblée constituante. C’est tout dire.
  • Le défi du respect de la Constitution a-t-il été relevé ? Non, l’analyse des dispositions de l’Accord nous démontre dans la suite.
  • Il en est de même  de la référence à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. L’Accord  s’y réfère et recherche à trouver son fondement  dans ce traité international sans en épouser pourtant ni la lettre,  ni l’esprit.
  • L’Accord s’inscrit dans la logique de l’Ordonnance présidentielle du 28 novembre 2015 qui limite l’Object du Dialogue politique national à la seule question électorale, alors que l’Accord- Cadre d’Addis-Abeba en donne un objet plus étendu dont la réforme structurelle des institutions de l’Etat.
  • La Résolution 2277 n’est pas un texte à part. Elle reste une des nombreuses résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies portant mesures d’application de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Qui dit Accord-cadre pense d’abord et avant tout à la Résolution 2098 qui fixe les modalités d’organisation du dialogue politique (points 4, 5 et 14) et à laquelle la Résolution 2277 se réfère dans son préambule.
  • L’Accord-cadre  d’Addis-Abeba reste un traité international négocié par le Président de la République,  conformément aux dispositions de l’article 213 de la Constitution.
  • Conformément à l’article 215 de la même Constitution, cet Accord-cadre fait partie intégrante de notre arsenal juridique interne, fait corps avec la Constitution et a une autorité supérieure à celle de nos lois.
  • Le fait d’avoir évité l’Accord-cadre d’Addis-Abeba constitue un péché originel de l’Accord politique global et inclusif du Centre interdiocésain de Kinshasa et explique,  en même temps,  son inconstitutionnalité : il est susceptible d’être attaqué devant la Cour constitutionnelle.
  1. Un Accord politique qui défie la coutume constitutionnelle congolaise
  • Au regard du processus de démocratisation enclenché dans notre pays à la suite du mouvement de la perestroïka, la RDC a connu deux accords ou compromis politiques qui ont été à la base de  deux transitions : le compromis politique de la N’sele d’abord,  lors de la Conférence Nationale Souveraine, conclu entre la Mouvance Présidentielle et les Forces de changement regroupées au sein de l’USOR et Alliés sous la médiation du Cardinal Monsengwo, alors Président de la CNS ;L’Accord global et inclusif signé à Pretoria,  le 17 décembre 2002,  ensuite,  produit à l’issue du Dialogue intercongolais tenu à Sun City.
  • Le premier a été fondu dans un texte faisant office de Constitution de la Transition baptisé’’ Acte portant dispositions constitutionnelles relatives à la période de transition du 04 août 1992. C’est sur base de ce texte que M. Etienne Tshisekedi a été élu Premier Ministre à la Conférence Nationale Souveraine (le 15 août 1992) et que le Haut Conseil de la République, faisant office du Parlement de Transition,   a été constitué et installé.
  • Le second a été fondu dans une Constitution que le Président de la République a promulguée le 04 avril 2003. L’Accord global et inclusif y était joint en annexe et en faisant partie intégrante. C’est ce qui ressort du commentaire  qu’en fait JuriCongo, collection juridoc : ‘’publiée au journal officiel numéro spécial du 05 avril 2003, la Constitution de transition du 04 avril 2003 découlait d’un accord global et inclusif sur la transition en République Démocratique du Congo signé à Pretoria,  le 17 décembre 2002, après son adoption par toutes les entités et composantes réunies au dialogue inter congolais en République Sud-Africaine’’ (JuriCongo, Collection Juridoc, les Constitutions de la République Démocratique du Congo, De 1908 à 2011, Kinshasa, 2011, p.206)

III. Des Concepts (CHAPITRE I)

  1. « Parties prenantes »
  • La définition qu’en donne l’Accord politique tranche avec la  vision de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
  • L’Accord-cadre d’Addis-Abeba a été signé,  le 24 février 2013. Il est né à la suite de la mauvaise organisation des élections du 28 novembre 2011. Celles-ci ont été organisées en violation de la Constitution (article 73) et émaillées des fraudes massives (fraus omnia corrumpit). Trois thèses ont alors été développées : celle de M. J. Kabila ayant prétendu gagné ces élections ; d’une part,  celle de M.E. Tshisekedi affirmant les avoir gagnées aussi et se mettant par conséquent,  à la conquête de l’imperium,  d’autre part. Entre les deux, la nôtre, celle du vide juridique créé par le chaos électoral.
  • Au sens de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, le concept « parties prenantes » se réfère aux tenants de ces  trois thèses,  ci-haut,  énoncées.
  • En février 2013, les signataires et les non-signataires de l’Accord du 18 octobre 2016 n’existaient pas. Il en est de même du Rassemblement et du Front pour le respect de la Constitution. Toutes ces plateformes sont d’existence récente et ne peuvent pas, par conséquent,   être considérées comme « parties prenantes » au sens de l’Accord- cadre d’Addis-Abeba. Par conséquent, la notion d’inclusivité, terme repris de l’Accord – cadre d’Addis-Abeba renvoie aux tenants des trois thèses,  ci-haut,  explicitées.
  1. Période préélectorale et électorale
  • L’Accord politique définit cette période comme ‘’le temps qui va de la signature du présent compromis jusqu’à l’installation effective des institutions issues des élections’’.
  • Le même Accord note que ‘’la durée maximale pour la  réalisation des opérations préélectorales et électorales,  conformément à la séquence convenue  de 12 mois à dater de la signature du présent Accord (Chapitre III, III.1.2).
  • Le chapitre VI, décrivant les attributions de la structure chargée du suivi de la mise en œuvres de l’Accord politique indique que le «Conseil National du Suivi de l’Accord et du processus électoral » (CNSA) aura, entre autres, pour  mission,  ‘’d’apprécier consensuellement le temps nécessaire pour le parachèvement desdites élections avec le gouvernement et la CENI’’.
  • De la confrontation de ces trois dispositions, il ressort clairement que la durée de la transition ne sera pas de 12 mois. Il y aura,  une fois de plus,  un «glissement» pour les animateurs de toutes les institutions, Dieu seul sait pour combien de temps. C’est donc,  avec raison que le Ministre Mende, dans sa communication du 02 janvier 2017, parle de l’organisation des élections crédibles et pacifiques à bonne date.
  1. Respect de la Constitution (Chapitre II)
  • ‘’Les parties prenantes s’engagent à respecter dans son intégralité,  la Constitution du 18 février 2006 telle que modifiée en 2011(II.1).
  • ‘’Les parties s’engagent solennellement à respecter les institutions et les lois de la République … ainsi que la séparation des pouvoirs garantie par la  Constitution ‘’(II.3).
  • ‘’Elles renouvellent leur engagement solennel à promouvoir l’indépendance du pouvoir judiciaire… (II.4).
  • De ces engagements pris, voici quelques conséquences susceptibles d’être tirées :
  • La prochaine élection présidentielle se déroulera en un tour alors que l’occasion était belle pour revenir à une élection à deux tours ;
  • Le respect de la Constitution suppose le contrôle de constitutionnalité préalable de l’Accord politique global et inclusif du Centre interdiocésain de Kinshasa avant toute application par la Cour Constitutionnelle.
  • La désignation du Premier Ministre par le Rassemblement n’est pas constitutionnelle (article 78 de la Constitution) en vertu du principe de séparation des pouvoirs, le Parlement peut refuser l’investiture.
  • Les principes de l’indépendance judiciaire et  de séparation des pouvoirs peuvent constituer un obstacle pour la Cenco,  quant à la démarche à entreprendre pour certains détenus.
  • Par le respect de la Constitution, le Premier Ministre actuel ne peut quitter ses fonctions qu’à la suite d’une démission, d’une motion de censure ou d’un empêchement définitif. Qu’adviendrait-il si Samy Badibanga ne démissionnait pas ?
  • Enfin, que vaut l’engagement pris dans un accord politique de ne pas réviser la Constitution face au pouvoir reconnu par la Constitution au Parlement d’exercer le pouvoir législatif, de voter les lois : une révision de la Constitution commence par le vote d’une loi constitutionnelle de révision.

L’Accord politique peut-il modifier la Constitution alors que le Dialogue dont il est issu n’est pas une Assemblée constituante ?

Conclusion

Le principe du respect de la Constitution érigé par l’Accord politique sous examen constitue un véritable piège dans lequel le Rassemblement est tombé jambes et mains liés. Peut-on prendre l’engagement de respecter la Constitution de la République, ses institutions et ses lois et les violer,  en même temps ? Ce serait une chose et son contraire.

La loi qui organise la CENI consacre l’autonomie de cette institution d’appui à la démocratie. Dans quelle mesure le Conseil national du suivi de l’Accord et du processus électoral (CNSA) peut-il avoir le contrôle d’une institution d’appui à la démocratie de même niveau et de même nature ?

A la Conférence Nationale Souveraine, le contrôle et l’interprétation des actes de Conférence avaient été laissés au Haut-Conseil de la République.

L’Accord politique global et inclusif constitue un véritable défi à toutes les règles ayant présidé aux différentes transitions que la RDC a connues  depuis 1960, année du début du processus de démocratisation dans notre pays.

De ce fait, il plane entre ciel et terre et n’a en soi,  aucun fondement juridique et reste un document extraconstitutionnel et d’application difficile au regard de l’architecture constitutionnelle restée   en place et pour laquelle  le Rassemblement a pris l’engagement de respecter.

L’Accord politique global et inclusif du Centre interdiocésain de Kinshasa a juste eu le mérite  de désamorcer la bombe des 19 et 20 décembre dernier 2016 : il n’y a pas eu sortie de crise ; celle-ci a été reportée à plus tard.

En se mettant dans la logique du respect de la Constitution stricto sensu, le Rassemblement a contribué à la production d’un document dénommé ‘’L’Accord politique global et inclusif du Centre interdiocésain de Kinshasa’’ qui,  du point de vue de la nature,  n’est pas différent de l’Accord politique du 18 octobre 2016 de la Cité de l’Union Africaine.

Deux Accords plus préoccupés par  la ruée vers les postes à se partager qu’à résoudre une crise. Tous les deux ont un dénominateur commun : l’inconstitutionnalité.

La disposition finale de l’Accord en dit long. Quelle est la forme et la valeur juridique du compromis ?

Réponse : les parties prenantes conviennent d’appeler cet accord : «Accord politique et Inclusif du Centre interdiocésain de Kinshasa».

La sortie de crise en RDC passe nécessairement par la prise en compte de l’Accord –cadre d’Addis-Abeba qui décrète non seulement la «réforme structurelle des institutions de l’Etat», mais qui ne se limite pas à la seule question électorale : De par son caractère international, les solutions à prendre ne pourraient pas être gênées par un quelconque respect de la Constitution.

Il est au-dessus de la Constitution, mais il disqualifie plusieurs acteurs politiques congolais. Voilà pourquoi ?  Il reste le mal-aimé de la classe politique de la RDC, voire la communauté internationale.

Nyembo-Ya-Lumbu

RDC-Tanganyika: Plus de dix personnes tuées dans des affrontements intercommunautaires

Quinze Bantous ont été tués jeudi dans une attaque attribuée à des Pygmées dans un village de la province de Tanganyika, dans le sud-est de la République démocratique du Congo, théâtre de fréquents conflits communautaires meurtriers, selon des sources concordantes.

« Des affrontements entre Bantous et Pygmées dans le village de Piana-Mwanga ont fait 15 morts parmi les Bantous, 37 blessés et 65 maisons incendiées », a déclaré à l’AFP Mgr Vincent de Paul Kwanga, évêque du diocèse de Manono (sud-est).

« Il y a eu aujourd’hui une attaque attribuée aux Pygmées à Piana-Mwanga contre des Bantous, mais le bilan exact des personnes tuées n’est pas encore connu », a réagi le ministre provincial de l’Intérieur du Tanganyika Kamona Lumuna, interrogé par l’AFP.

« Une équipe sera dépêchée dès demain pour enquêter sur ce qui s’est réellement passé dans ce village », a ajouté M. Kamona joint au téléphone depuis Lubumbashi.

La société civile du Tanganyika a fait état de « 17 personnes tuées, 47 blessés et 65 maisons incendiées », selon son porte-parole Modeste Kubali. « Le village est vidé de sa population et les blessés sont abandonnés à leur triste sort ».

Les Pygmées de l’ethnie Twa cherchent à faire reconnaître leur droit à l’égalité avec les autres citoyens de la RDC, mais leurs revendications se heurtent régulièrement au refus des populations bantoues de l’ethnie Luba qui tiennent à les maintenir dans un état de citoyens de seconde classe.

Le dernier affrontement d’envergure entre les deux communautés remonte à la mi-octobre: vingt personnes avaient été tuées en trois jours d’accrochages provoqués par un désaccord sur le versement d’une redevance due par les Pygmées aux Bantous pour une récolte de chenilles.

Depuis décembre 2013, le nord du Katanga (région grande comme l’Espagne, morcelée en 2015 en quatre provinces dont le Tanganyika) est le théâtre de nombreux accrochages meurtriers entre Bantous de l’ethnie Luba et Pygmées de l’ethnie Twa.

Les tensions entre les deux communautés sont antérieures à l’indépendance de la RDC (1960).

Aujourd’hui, le mode de vie nomade des Pygmées, des chasseurs cueilleurs, est menacé par la déforestation, l’exploitation des mines et l’expansion des terres agricoles des Bantous.

La nouvelle flambée de violences entre les deux communautés a repris après une année d’accalmie, à la suite de médiations des autorités locales et de la mission de l’ONU en RDC (Monusco).

Fin septembre, à l’issue d’une longue procédure, la justice congolaise avait condamné quatre Bantous à 15 ans de prison pour crimes contre l’humanité, en lien avec ce conflit.

Kinshasa Times/AFP

Florent Ibenge publie sa liste définitive des 23 léopards pour la CAN Gabon 2017

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Attendue le jeudi soir après la rencontre qui a opposé les léopards congolais au Cameroun, c’est enfin d’après-midi du venderdi 6 janvier que le selectionneur de la République démocratique du Congo a rendu public la liste définitive des 23 fauves qui arboreront le couleurs de la RDC pour la 31ème édition de la CAN total Gabon 2017.

Gardiens : Matampi Vumi Ley, Joel Kiassumwa et Nicaise Kudimbani.

Défenseurs : Jordan Ikoko, Joyce Lomalisa, Issama Mpeko, Chancel Mbemba, Fabrice Nsakala, marcel Tisserand, Gabriel Zakuani

Milieux : Merveille Bope, Herve Kage, Neeskens Kebano, Jacques Maghoma, Paul-Jose Mpoku, Youssef Mulumbu, Remi Mulumba

Attaquants : Jeremy Bokila, Cedric Bakambu, Jonathan Bolingi, Jordan Botaka, Dieumerci Mbokani, Firmin Mubele

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Kinshasa Times / Mbala

 

« BGFIDay » : Près de 450 collaborateurs volontaires du Groupe BGFIBank se mobilisent pour la communauté dans 10 pays d’Afrique

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Chaque année le Groupe BGFIBank (www.BGFI.com) s’associe à la journée mondiale de la solidarité à travers l’organisation du « BGFIDay » : une journée de solidarité au profit de ses communautés d’accueil, dans l’ensemble de ses 11 pays d’implantation. Le Groupe confirme ainsi son engagement sociétal initié en 2006 à travers son adhésion aux dix principes du Pacte mondial des Nations Unies. La 2ème édition du « BGFIDay » qui s’est déroulée le 10 décembre dernier a mobilisé près de 450 volontaires.

Cette journée solidaire, prise pour certains collaborateurs sur leur temps de travail, s’inscrit dans le cadre du programme « Act » initié par la Fondation BGFIBank (http://APO.af/PY8WGu). « Act » est un programme complet qui contribue, entre autres, à pallier le manque de bénévoles dont souffrent généralement les associations. Il matérialise par ailleurs l’engagement individuel et collectif des collaborateurs, aux côtés des acteurs qui œuvrent au quotidien pour plus d’équité sociale. En 2015, ce sont au total, 320 collaborateurs qui ont participé à cette journée, offrant ainsi plus de 1 280 heures de bénévolat, pour affirmer plus que jamais les valeurs qui animent leur culture d’entreprise.

En adéquation avec les valeurs de travail et d’esprit d’équipe du Groupe, « BGFIDay » a été une réelle journée d’investissement bénévole, pour la réalisation d’actions porteuses de sens, au profit des communautés d’accueil du Groupe BGFIBank, dans ses pays d’implantation. « Chaque année, les employés de BGFI consacrent une journée pour se mettre au service d’associations. Terres Rouges a été choisie pour la deuxième année consécutive. Nous remercions vivement le personnel de BGFIBank, qui a mis à profit cette journée spéciale pour offrir une bibliothèque complète à nos enfants du Centre Résidentiel ! » témoigne Bernard Noël, bénéficiaire et membre de l’association Terre Rouge au Bénin.

Temps fort de l’engagement social du Groupe BGFIBank, le « BGFIDay » a pris cette année une nouvelle dimension avec un accent particulier porté sur l’éducation et la formation, notamment des plus démunis, cheval de bataille de sa fondation. Une belle mobilisation qui a permis aux quelques 450 volontaires présents sur le terrain de mettre la main à la pâte, durant une journée, aux côtés de 13 structures éducatives et associatives, en donnant de leur temps et de leur énergie.

Au nombre des actions entreprises, on peut citer la restauration complète d’une école publique au Cameroun, la création et l’équipement d’une bibliothèque au profit des enfants vulnérables au Bénin, des dotations diverses en matériels scolaire et informatique dans des établissements scolaires en Guinée Equatoriale, en Côte d’Ivoire et à Madagascar, l’équipement d’orphelinats au Congo et au Gabon, la dotation d’une maternité en kits d’accouchement au Sénégal.

« Participer à notre « BGFIDay » c’est toujours l’occasion d’en apprendre un peu plus sur les problématiques sociales et d’échanger avec les personnes qui œuvrent sans relâche pour soulager la souffrance des plus démunis. Savoir qu’on contribue à l’amélioration des conditions d’apprentissage des enfants, notamment des plus défavorisés, cela n’a pas de prix et c’est un projet dans lequel l’on a envie de s’investir pleinement ! » s’enthousiasme un collaborateur bénévole.

« Je suis heureux de constater que chaque année, nos collaborateurs participent avec enthousiasme à cette journée d’actions solidaires. Nous avons tout simplement souhaité matérialiser notre engagement en offrant aux collaborateurs la possibilité de proposer et de mener leurs projets solidaires, en plus de ceux que nous réalisons au quotidien par le biais de notre fondation », se réjouit Henri Claude Oyima, Président-Directeur Général du Groupe BGFIBank et Président de la Fondation BGFIBank.

Kinshasa Times

Zainab Hawa : les violences sexuelles réduites de 50% en trois ans en RDC

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République démocratique du Congo a fait d’énormes progrès dans la lutte contre les violences sexuelles. En trois ans, le pays a réussi à réduire de moitié le nombre de viols, qui sont passés de 15.000 cas répertoriés en 2013, à 7.500 cas en 2015. Un véritable cas d’école, selon les Nations unies.

Le pays vient de très loin. Durant les deux dernières décennies, le viol s’était en effet transformé en arme de guerre en RD Congo, en proie à des conflits armés récurrents. Mais de gros efforts ont été menés ces dernières années pour combattre la tragédie. Avec, au départ, la signature en mars 2013, d’un communiqué conjoint entre le gouvernement congolais et les Nations unies, pour lutter contre les violences sexuelles liées aux conflits armés.

Dès cette année-là, le pays a pris cinq grands engagements devant l’ONU : accélérer la mise en œuvre d’une stratégie nationale de réforme du secteur de la sécurité ; redoubler les efforts pour contrôler l’exploitation des ressources naturelles pour qu’elle ne favorise pas l’éclosion de groupes armés d’où proviennent de nombreux auteurs de viols ; lutter contre l’impunité ; assurer la coordination des actions de différents intervenants dans cette lutte ; doter la justice militaire et civile des ressources susceptibles de lutter contre l’impunité et d’assurer la réparation des violences sexuelles.

 

« NOUS AVONS COMMENCE A CHANGER LES CHOSES… »

 

La RD Congo a mobilisé toutes les énergies pour se donner la chance d’éradiquer, sinon de faire reculer de façon significative, ce fléau qui avilit la femme. Et la nomination d’une femme de poigne à la tête du Bureau du Représentant Personnel du Chef de l’Etat en charge de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants dans les groupes armés (BRP), n’a pas été qu’un simple symbole. Jeanine Mabunda a très courageusement pris le taureau par les cornes, et lancé la campagne Brisez le silence pour tordre le cou au viol et sanctionner leurs auteurs. « Nous avons commencé à changer les choses en RDC », se réjouit le BRP.

 

Un numéro vert (473333 ou le 0897000222) a rapidement été mis à la disposition de la population pour dénoncer les cas de viols, et obtenir une orientation juridique et médicale. Dans l’armée congolaise (FARDC), aussi souvent mise en cause en matière de viol, les officiers supérieurs ont pris l’engagement de lutter contre ces crimes dans leurs unités. Et des femmes magistrats ont été déployées dans des zones de conflit (surtout à l’Est), afin d’améliorer la capacité du système judiciaire dans la poursuite des auteurs présumés de violences sexuelles.

 

Tous ces efforts sont aujourd’hui couronnés de succès. Les chiffres révélés en août 2016, lors de la tenue à Kinshasa de la conférence sur l’évaluation à mi-parcours de la mise en œuvre du communiqué conjoint RDC-ONU sur les violences sexuelles liées aux conflits, sont révélateurs : de 15.000 cas de viols répertoriés en 2013, la RDC est passée à 7.500 cas en 2015.

 

SOUTIEN DES NATIONS UNIES

 

Les sanctions prises contre les violeurs ont sans doute produit des effets. « Il y a eu 246 décisions judiciaires de condamnations envers des auteurs de viol », explique le général Joseph Mutombo, président de la Commission de suivi de la mise en œuvre du Plan d’action des FARDC dans le cadre de la lutte contre les violences sexuelles. Parmi les condamnations, on compte en effet de hauts gradés de l’armée (un général et trois colonels).

Les Nations unies saluent ces progrès, et promettent de poursuivre le soutien apporté à la RDC dans cette lutte. « Après un travail d’arrache-pied mené durant trois ans, les résultats sont palpables en ce moment où le taux de violences sexuelles a été réduit de 50% », déclare Zainab Hawa Bangoura, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour les violences sexuelles liées aux conflits. Elle ajoute cette petite phase, forte et réconfortante pour un pays qui a tant souffert du viol : « La RDC peut inspirer les Nations unies dans ce secteur où elle a désormais une expérience avérée. »

Kinshasatimes/Forums des As

Accord politique du centre interdiocésain : ça sent le risque

Ouf ! Soupirent les congolais de nationalité et même de résidence, venus au Congo pour faire affaires, qui pliaient déjà bagages pour éviter de se perdre au milieu du cafouillage politique qui avançait sans être arrêté. C’est à juste titre qu’intervient ce « ouf ! » de soulagement. L’issue de la énième crise politique en RDC a été perçue depuis le sommet de l’arbre à palabre planté au centre interdiocésain de Kinshasa, sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), dès lors que les protagonistes ont fumé le calumet de la paix en apposant à tour de rôle leurs signatures au bat du document consensuel de 22 pages.

 

En le parcourant de bout en bout, c’est un document plus ou moins complet. Il énonce les principes en des termes clairs et ne souffre d’aucune ambiguïté. Il est solide, car il a pour fondation, les articles de la constitution qu’il insère dans le contexte de leur considération. Il est mieux que l’accord du 18 octobre obtenu d’une partie des acteurs sociopolitiques congolais, par le togolais Edem Kodjo grâce au large consensus qui lui vaut la dénomination d’ « Accord politique global et inclusif du centre interdiocésain de Kinshasa».

Là où par exemple les négociateurs de la cité de l’Union africaine excluaient la possibilité de l’actuel président de la République de briguer un troisième mandat, sans le consigner dans le texte final, l’accord du centre interdiocésain reprend noir sur blanc l’impossibilité pour Joseph Kabila de se présenter à la prochaine élection présidentielle, car ayant épuisé ses deux possibilités constitutionnelles.

Rien de parfait ne peut découler des êtres imparfaits

Le texte du centre interdiocésain de Kinshasa énonce bien les principes généraux mais néglige quand-même certains détails de taille, alors que le diable loge dans les détails.

La crise qui a précipité l’accord global et inclusif du centre interdiocésain a été qualifié à maintes reprises de mécanique, parce que selon certains observateurs, fabriquée de toutes pièces par la Majorité présidentielle, en inféodant la Commission électorale nationale indépendante (CENI), pour proposer soit un calendrier partielle des élections, qui laisse planer le doute de la tenue de la présidentielle dans le délai constitutionnel, soit un autre calendrier global, surchargé des dates qui poussent certains experts à le qualifier de calendrier irréaliste ou encore constipé.

D’autres n’ont pas d’ailleurs hésité de mentionner le manque de bonne foi d’organiser les élections conformément à la constitution, en tentant de la réviser ou de subordonner la tenue des élections à la loi électorale avec l’insertion de l’incise assassine à l’alinéa 2 de son article 8, s’il faut reprendre les propos du Sénateur Claude Nyarugabo, regrettant à la tribune du Sénat congolais, la mort des dizaines des manifestants du 19, 20, 21 janvier 2015, tués à cause justement de cet alinéa.

Tout en étant conscient de ce manque de bonne foi, les participants aux négociations conduites par les évêques catholiques ont signé un accord dépouillé de tout caractère contraignant de la part des uns et des autres, dans son application. La pierre angulaire de l’engagement des parties dans l’application dudit accord, c’est la foi : « Les parties s’engagent à exécuter de bonne foi le présent compromis et les recommandations du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral », peut-on lire au point 5 du chapitre 2 de l’accord axé sur le respect de la constitution.

La bonne foi ! Même sans avoir lu Machiavel, tout esprit avisé sait qu’il n’y a pas de bonne foi en politique. Il n’y a que des intérêts à conquérir, à défendre et à préserver. La preuve, cet accord qui est qualifié de ‘’victoire diplomatique’’ du Rassemblement de l’opposition, c’est-à-dire qui consacre la fin du règne très prochain de Joseph Kabila en RDC, et jette l’incertitude dans la mouvance présidentielle de conserver le pouvoir au-delà de 2017. Il n’est pas le bienvenu au sein de la MP.

Les représentants de cette plateforme politique ont signé sous réserve. Comme pour limiter leur engagement dans l’exécution de l’accord, arguant que l’accord manque d’inclusivité du fait que le Front pour le respect de la constitution et quelques politiciens signataires de l’accord de la cité de l’UA n’ont pas ratifié le texte final le 31 décembre.

Or, les mêmes représentants ont signé l’accord de l’UA le 18 octobre, à cœur joie, parce qu’il laissait une marge de manœuvre à leur autorité morale, de se représenter pour un troisième mandat, l’interdiction constitutionnelle n’étant pas repris dans l’accord.

Une structure sans capacité de coercition

Peut être que l’on peut brandir le Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral qui jouera le rôle de garde-fou. Ce conseil une fois investi par le parlement comme le prévoit l’accord, sera ipso facto une structure d’appui à la démocratie comme énoncé au point 1 du chapitre 5 de l’accord, lui-même s’appuyant sur l’alinéa 3 de l’article 222 de la constitution.

Le CNSA sera une structure qui ne pourra peut être obliger l’exécutif d’accompagner la CENI dans le temps lui imparti pour l’organisation simultanée d’une série d’élection. L’accord ne défini pas le comportement de cette structure au cas où la CENI, l’exécutif n’observait pas les recommandations leur adressées : va-t-elle saisir la justice, appeler la population au à manifester… l’autre revers de la médaille.

Et si elle traduisait l’exécutif en justice, le pouvoir judiciaire est subordonné au pouvoir exécutif comme en témoignent les dénonciations des avocats du député national, Franck Diongo du coup de fil, d’une haute autorité, donnant des injonctions aux juges de la cour suprême de justice pour condamner l’élu de la Lukunga à 5 ans de prison. «C’est une honte d’avoir fait le droit dans ce pays », conspuait l’un de ses avocats.

Or, l’accord se limite à la confirmation du Président de la République Joseph Kabila à la tête de la RDC pendant la transition et accorde la primature au Rassemblement sans aller jusqu’à évoquer le partage des ministères clés : affaires étrangères, intérieur, défense, justice, finances, budget, économies. L’application de l’accord du 18 février a accordé quasiment tous ces ministères à la MP.

Avec la ténacité du Rassemblement, ces ministères peuvent constituer un point de blocage entre les deux entités, lequel point de blocage risquera de retarder l’application de l’accord. Et s’ils basculaient tous à la MP, cela va limiter la capacité de contrôle du CNSA. Les arrangements particuliers nous en diront peut-être plus dans les jours à venir.

 

La CENCO a encore du pain sur du bois

Les évêques, mieux, la CENCO ou l’église Catholique pour faire complet, a réussi la où Edem Kodjo, c’est-à-dire l’Union africaine pour aller jusqu’au bout, a échoué. Cependant, cette victoire est fragile et court le risque de tourner en échec à tout moment. La Majorité présidentielle a posé ses prémisses en signant sous réserve. Les conclusions qui découleront de ces prémisses, risqueront de les ressembler.

La conservation de cette victoire passera sans doute, par d’une part l’implication des évêques, afin d’arracher effectivement la signature de du Front pour le respect de la constitution et de la frange des signataires de l’accord de la cité de l’UE, non signataire de l’accord du centre interdiocésain afin pour vider toute pesanteur présentant le risque de tirer le processus de paix vers le bas.

D’autre part, par le fondement de leur démarche sur la vigilance et non sur la bonne foi des acteurs politiques, dénués de bonne foi. Il faudra peut être qu’à travers sa modération, la Cenco assiste les parties impliquées dans l’accord, dans le partage des ministères clés pour produire un gouvernement équilibré. Cet équilibre créera une dynamique d’auto surveillance entre membres du gouvernement, chose qui dissipera tout stratagème pouvant faire échec à l’aboutissement de l’objectif premier de cet accord, la tenue des élections dans onze mois.

Kinshasa Times / JSB

Abrogation partis dédoublés : le MSR (MP) hausse le ton et dit ne pas être concerné

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En réaction a la clause de l’accord du 31 décembre demandant au ministre de l’ intérieur de rapporter son arrêté d’enregistrement

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Le Mouvement social pour le renouveau (MSR), s’insurge contre la clause de l’Accord du Centre Interdiocésain, demandant au ministre de l’intérieur, de rapporter l’arrêté n°25/CAB/VPM/MININTER/SEC/EB/00/2016 du 23 janvier 2016 enregistrant un parti politique portant dénomination du MSR comme parti politique. Dans une déclaration politique datant du 3 janvier, le MSR qualifie cette clause de l’Accord du Centre Interdiocésain, de violation des dispositions de la loi n° 04/002 du 15 mars 2004 portant organisation et fonctionnement des partis politiques en RDC. Par conséquent, le MSR déclare ne pas être concerné par l’Accord du Centre Interdiocésain dans sa clause sus-évoquée. Aussi, ce parti politique invite-t-il ses membres et sympathisants à ignorer cette disposition et à préparer les échéances électorales dans la plus grande sérénité. Toutefois, le MSR prend acte de quelques additifs que le compromis de la saint Sylvestre apporte à l’Accord du 18 octobre 2016. Ci-dessous, ladite déclaration politique.

Le parti du maïs invite ses membres et sympathisants, à ignorer la demande de rapporter l’Arrêté ministériel d’enregistrement du MSR.

Kinshsasa Times/ FDA

La Rdc perd en amical contre le Cameroun

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La sélection  de la République démocratique du Congo senior  a perdu par deux buts à zéro en amical face aux Lions indomptables du Cameroun. C’était ce jeudi 5 janvier, pour le compte de la préparation de la CAN totale Gabon 2017.
Cette rencontre a permis aux poulains de Florent Ibenge de tester leur niveau à neuf jours du lancement de la grande fête du football africain. Ainsi, estime-t-on,le coach a compris qu’il y a encore des failles qu’il faut corriger au niveau de la médiane et de l’attaque. Cependant, bien avant, Florent Ibenge avait rassuré plus d’un que l’équipe et l’ensemble du staff technique sont dans des bonnes conditions de travail, nonobstant la difficulté d’avoir des matchs amicaux.

«On est dans des très bonnes conditions de préparation.  Ce qui est  embêtant ici est que c’est difficile ici d’avoir des matchs amicaux. Le Cameroun c’est une très bonne équipe, une de meilleures du continent depuis des années et encore aujourd’hui. En poule nous aurons la Côte d’ivoire, le Maroc et le Togo, des équipes coriaces donc il fallait aussi une équipe coriace pour la préparation. On pouvait aller jouer ailleurs mais je n’ai pas voulu ajouter de la fatigue à mes joueurs», avait indiqué le sélectionneur congolais.

A l’issue de cette rencontre, Florent Ibenge fera le choix des 23 fauves qui représenteront la RDC à la 31ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations au Gabon. Le début de cette rencontre est prévu à 14 heures.

Kinshasa Times

Levée de la suspension de la LINAFOOT en RDC

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La Ligue nationale de football (Linafoot) annonce la levée de la suspension du championnat de première division de football en RDC. La suspension décidée quelques jours avant le 19 décembre, date marquant la fin du dernier mandat du président Joseph Kabila, avait été motivée par crainte des « violences et provocations »

 

« La dite suspension est levée », indique un communiqué de la Linafoot.

Elle convie les équipes engagées dans cette compétition à une réunion samedi pour étudier les conditions d’un bon redémarrage du championnat.

La suspension du championnat de la Linafoot était intervenue à moins d’une semaine de la fin du mandat du président Joseph Kabila.

« Cette mesure de suspension du championnat national de football du 15 décembre au 14 janvier » se justifie par des craintes de « violences et provocations » pendant les matchs, a déclaré à VOA Afrique Denis Kambayi, le ministre de la Jeunesse et des Sports avant le dernier remaniement du gouvernement.

Kambayi a démenti que cette mesure ait été prise en raison du contexte politique tendu à l’approche du 19 décembre en RDC.  » Il ne faut pas tout mélanger. La violence est devenue une violence à répétition. »

Pourtant, depuis plusieurs mois, le public de Kinshasa profite des matchs des équipes de la Linafoot ou des Léopards pour entonner le chant « Yebela ! » (« Fais gaffe !) ou lancer des « mandat esili » (« Le mandat est terminé ») ou autres slogans hostiles à M. Kabila.

Selon Denis Kayambi, « quand nous avons donné l’autorisation pour cette compétition, nous avons demandé à la Linafoot d’assurer l’encadrement des supporters et la sécurisation des compétitions. Depuis 2015, malgré la campagne de civisme sportif, nous constatons que la violence perdure et la Linafoot est incompétente pour gérer cette violence »

En mai 2014, 15 personnes au moins avaient été tués dans la capitale dans des violences ayant éclaté à l’issue du dernier match de la Linafoot.

La RDC traverse une crise politique profonde depuis la réélection contestée de M. Kabila en 2011, dont le mandat arrive à terme le 20 décembre et à qui la Constitution interdit de se représenter.

La majorité et l’opposition ont signé le 31 décembre qui accord en vue d’une gestion consensuelle du pays jusqu’en décembre 2017, nouvelle date des élections. L’accord permet à M. Kabila de rester au pouvoir jusqu’à l’élection présidentielle.

 Kinshasa Times/VOA

Felix Tshisekedi : L’UDPS prendra la primature

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Felix Tshisekedi, secrétaire national chargé des relations extérieures de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) vient de lever le voile sur une question qui depuis la signature  de l’accord du centre interdiocésain taraudait plus d’un esprit. Intérrogé sur la question de savoir si la primature allait revenir à l’UDPS, le cadre de ce parti de l’opposition n’est pas allé par quatre chemin : «ça c’est acquis» a-t-il déclaré au sortir des échanges avec la secrétaire générale du MLC Eve Bazaiba ce jeudi 5 janvier.

Pour rappel les négociations directes entre signataires et non-signataires de l’accord du 18 octobre a débouché sur un compromis politique qui permettra à l’opposition et la majorité présidentielle de régenter consensuellement le pays pendant une période de transition d’une année. Le pouvoir et l’opposition seront chargés d’organiser les élections de manière à permettra aux Congolais de désigner le successeur de Joseph Kabila, actuel Président, qui ne pourra pas briguer un nouveau mandat lors du prochain scrutin présidentiel.

Kinshasa Times

Compromis politique Cenco : Le MLC et alliés embarquent dans le navire

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Le compromis politique signé le 31 décembre dernier au centre interdiocésain entre signataires et non-signataires de l’accord du 18 octobre continue à convaincre.  La volte-face du Mouvement de libération du Congo ne sera plus un motif pour prétexter le manque d’inclusivité de l’accord signé sous l’égide de l’église catholique. Le parti de Jean-Pierre Bemba et ses alliés ont confirmé ce jeudi 5 janvier leur adhésion aux résolutions issues des négociations directes.

Ils ont beaucoup investi dans ces discussions pour pouvoir à la fin jouer le rôle de spectateur. Le Front pour le respect de la constitution signera bel et bien le compromis politique de la Saint Sylvestre. Après des heures d’échange entre les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et le FRC au siège du MLC, la plate forme coordonnée par Eve Bazaiba s’est montré favorable pour signer l’accord. «Les évêques ont reconnu la pertibnence des revendications du MLC et alliés», a déclaré le secrétaire général a.i de la Cenco l’abbé Donatien Nshole à la sortie de cette rencontre.

Pour sa part, le FRC s’est dit satisfait de cet entretien avec les prélats catholiques. Eve Bazaiba, coordonnateur de cette plate-forme des partis de l’opposition s’est engagé à signer le compromis politique. Seule impécision qui demeure, à quand interviendra cette signature.

Au départ des évêques de l’église catholique, une délégation du Rassemblement de l’opposition est arrivé au siège du MLC sur l’avenue de l’Enseignement. Martin Fayulu et Felix Tshisekedi se sont rendu là bas pour parler compromis politique et comité de suivi de l’application dudit compromis.

P.N

L’accord de la saint sylvestre sur la table du raïs

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Le chef de l’Etat, Joseph Kabila, a reçu hier mercredi 4 janvier en fin d’après-midi les têtes couronnées de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).

Selon le Secrétaire général intérimaire et porte-parole de la CENCO, Abbé Donatien Nshole, « Les évêques tenaient à lui donner la primeur des textes de l’accord global et inclusif tout en lui signifiant qu’il y a une partie qui reste ».
La même sources affirme que le président de la république a encouragé les prélats à achever rapidement les étapes restantes pour la mise en œuvre du nouvel accord.
 » La phase la plus importante ça sera la mise en œuvre. Il a insisté sur le fait que l’essentiel dans tout ça c’est l’organisation des élections « .
Le président de la République s’est également engagé à appliquer le compromis trouvé.  » Le chef de l’Etat s’est dit disposé à accompagner la mise en œuvre de cet accord ; il a donné sa parole c’est la plus importante « , a indiqué l’Abbé Donatien N’Shole.
A l’occasion, le chef de l’Etat a même autorisé l’épiscopat catholique à poursuivre ses bons offices, comme souhaité par certains ténors de la Majorité présidentielle.  » Il a demandé aux évêques qu’est-ce qui reste…nous le lui avons dit, et il nous a demandé de continuer « , a confié le Sg intérimaire de la CENCO.
Selon des sources qualifiées, toutes les parties signataires de l’accord du 31 décembre vont se retrouver ce jeudi 5 janvier 2017 pour  » négocier l’arrangement particulier avec en toile de fond l’exigence de l’inclusivité ».
On rappelle qu’après la signature, le 31 décembre 2016, du compromis politique né des pourparlers directs entre signataires et non-signataires de l’Accord du 18 octobre, au Centre interdiocésain, les sociétaires de la Majorité présidentielle paraissaient vouloir rétropédaler. L’opinion a assisté à diverses réactions des ténors de la famille politique du chef de l’Etat, relativisant presque la portée de l’Accord de la Saint Sylvestre.

DEFAUT D’INCLUSIVITE

Dans un communiqué daté du mardi 3 janvier, le porte-parole de la MP, André-Alain Atundu, tout en qualifiant l’accord du Centre interdiocésain non seulement de « signal fort » mais aussi d’ »avancée notable » sur la voie des « élections apaisées et transparentes », avait dénoncé le « déficit d’inclusivité » dudit compromis. Atundu a expliqué cette situation par la non-signature du nouvel accord par  » certaines forces politiques et sociales « . Notamment le MLC et ses Alliés du Front pour le respect de la Constitution.

Cependant la MP a dit être disposée à appliquer les dispositions de l’accord du 31 décembre, ce, dans le respect de la lettre et de l’esprit de la Constitution et des lois congolaises.

Un jour plus tôt, le mardi 3 janvier, le ministre de la Communication et des médias Lambert Mende, saluant ce compromis du 31 décembre, a souligné qu’il y a encore un  » sérieux problème d’inclusivité ».

Selon le patron de la CCU,  » l’accord conclu et signé ne règle donc pas tous les problèmes de fond « . Et de préciser que  » la gestion de cette question d’absence d’inclusivité est capitale et urgente dans la perspective de l’arrangement particulier immédiat entre forces politiques pour la mise en œuvre de l’accord. »

Il faut aussi noter la montée au créneau de l’opposition signataire de l’accord de la Cité de l’Union africaine qui se sent de moins en moins concernée par le compromis trouvé au Centre interdiocésain…

Kinshasa Times/ Forum des as

Match amical : Les Léopards de la RDC croisent le Cameroun cet après-midi à Yaoundé

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La sélection  de la République démocratique du Congo senior rencontre les lions indomptables du Cameroun ce jeudi 5 janvier en match amical, pour le compte de la préparation de la CAN totale Gabon 2017, rencontre qui permettra aux poulains de Florent Ibenge de tester leur niveau à neuf jours du lancement de la grande fête du football africain.

A en croire Florent Ibenge, l’équipe et l’ensemble du staff technique sont dans des bonnes conditions de travail, nonobstant la difficulté d’avoir des matchs amicaux.

«On est dans des très bonnes conditions de préparation.  Ce qui est  embêtant ici est que c’est difficile ici d’avoir des matchs amicaux. Le Cameroun c’est une très bonne équipe, une de meilleures du continent depuis des années et encore aujourd’hui. En poule nous aurons la Côte d’ivoire, le Maroc et le Togo, des équipes coriaces donc il fallait aussi une équipe coriace pour la préparation. On pouvait aller jouer ailleurs mais je n’ai pas voulu ajouter de la fatigue à mes joueurs», a indiqué le sélectionneur congolais.

A l’issue de cette rencontre, Florent Ibenge fera le choix des 23 fauves qui représenteront la RDC à la 31ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations au Gabon. Le début de cette rencontre est prévu à 14 heures.

Mbala

Accord politique, Lambert Mende parle

COMMUNICATION DU GOUVERNEMENT

DU 02 JANVIER 2017

Mesdames et Messieurs de la presse,

Ainsi que l’a signalé le Chef de l’Etat dans son message de la nuit de la Saint Sylvestre, 2017 s’ouvre sur des perspectives plus prometteuses pour notre pays la République Démocratique du Congo et son peuple.

Nous avons tous vécu une fin 2016 fort chahutée du fait du calendrier politique dont la dramatisation à outrance a provoqué non seulement des controverses entre différentes composantes de la classe politique mais aussi des actes de violences multiformes voire des agressions contre des personnes et des biens, résultant de ce qui a été considéré par les uns comme l’exercice quotidien normal des opinions et par les autres comme des atteintes délibérées à la sécurité des personnes et des biens, et à l’ordre public. En s’invitant dans cette controverse, quelques partenaires étrangers de notre pays ont pour ainsi dire mis de l’huile sur le feu, ce qui a contribué à éloigner pendant longtemps tout espoir d’une vision partagée des difficultés auxquelles le pays se trouvait confronté et des solutions à y apporter.

A travers un chapelet d’invectives et de jérémiades bruyantes assaisonné de menaces et de sanctions unilatérales attentatoires au statut d’Etat indépendant de la RDC, certains décideurs étrangers ont tout fait pour instrumentaliser nos divisions pour résoudre leur irréversible et endémique décadence dans un monde où les lignes sont visiblement en train de bouger et les curseurs de la puissance de se déplacer de certains points vers d’autres. A l’évidence, une instabilité chronique de la RD Congo, ce don béni des dieux au cœur de l’Afrique, fait l’affaire de certains groupes d’intérêts englués dans des marécages financiers qui n’en finissent pas de s’enfoncer dans une profonde récession.

Comme vous le savez, au cours de la même nuit de  samedi 31 décembre 2016, alors que les nuages de la discorde et de l’incompréhension s’accumulaient sur l’issue des récentes négociations entreprises à l’initiative du Président de la République entre les signataires et les non signataires d’un précédent Accord politique conclu le 18 octobre 2016 à la Cité de l’OUA, à la surprise générale et presque en écho au message du Président dans lequel il exhortait à nouveau la classe politique congolaise à plus de responsabilité, un nouvel accord est intervenu entre les signataires et non signataires réunis au Centre Interdiocésain de Kinshasa-Gombe.

Le Gouvernement de la République se félicite de cet aboutissement heureux. Il loue les bons offices offerts sans relâche à la demande du Chef de l’Etat par la Conférence épiscopale de l’Eglise catholique, emmenée par son président Mgr. Marcel Uthembi, Archevêque de Kisangani et président de la CENCO et son vice-président Mgr. Fridolin Ambongo, Archevêque de Mbandaka-Bikoro ainsi que leurs collègues. L’exécutif national les en remercie.

A la suite de ce  dénouement que l’opinion publique habituée aux atermoiements des acteurs politiques congolais était loin d’attendre, le peuple congolais peut légitimement être fier de sa classe politique.

C’est pour le Gouvernement l’occasion de féliciter les responsables tant de la Majorité que de l’Opposition qui ont fait montre en cette circonstance particulière d’une maturité et d’un patriotisme exemplaires. La preuve est ainsi administrée que lorsque les Congolais se retrouvent entre eux pour débattre des questions de souveraineté de leur pays, hors des interférences et des ingérences étrangères, ils sont capables de se sublimer et de trouver des solutions idoines aux problèmes qui les assaillent.

Ce qui s’est passé au cours de la nuit de la Saint Sylvestre au Centre Interdiocésain de Kinshasa est un acte de raison et de responsabilité posé par ceux qui conduisent ou aspirent à conduire le peuple de la République Démocratique du Congo. C’est une attitude citoyenne qui n’était pas évidente de la part de certains qui nous avaient habitués ces dernières années à des choix questionnables et assumés consistant à faire sous-traiter nos problèmes les plus intimes par des agents d’influence étrangers pas toujours bien disposés à l’égard de nos Intérêts Nationaux. Des agents d’influence qui ont eu beau jeu de souffler sur les braises de la conflictualité entre Congolais au profit de leurs convoitises sur nos richesses et nos potentialités.

Il est un fait que l’incapacité des Congolais à gérer par eux-mêmes les problèmes touchant à leur vivre ensemble a été souvent utilisée par des acteurs extérieurs nostalgiques d’un passé révolu pour tenter d’imposer des schémas aux antipodes des Intérêts Nationaux de la RDC. Leur dernière trouvaille a été de promouvoir de manière particulièrement agressive des formules anticonstitutionnelles de sortie de la crise née des difficultés à organiser les élections dans les délais constitutionnels. Il s’agissait notamment de mettre fin aux fonctions du Président de la République autrement que par l’élection de son successeur ainsi que le prévoit expressis verbis la Constitution en son article 70, 2ème alinéa.

Cette propension à mépriser les règles et normes en vigueur dans notre pays est devenue un véritable attribut culturel depuis que dans un passé pas si lointain, des officines étrangères étaient parvenues à neutraliser et assassiner dans des circonstances quasi similaires deux dirigeants congolais parmi les plus méritants, Patrice Emery Lumumba et Mzee Laurent-Désiré Kabila d’heureuse mémoire, coupables l’un comme l’autre d’avoir refusé de transiger sur les intérêts légitimes de notre peuple. C’est donc avec la prudence du chat échaudé qui est fondé à craindre même l’eau froide que nous, Congolais, devons considérer les prestations (l’agitation) de l’administration démocrate sortante aux USA et de ses relais en Europe au sujet de notre pays la RDC. L’impérialisme comme l’enfer est toujours pavé de bonnes intentions et de justifications rationnelles. Avant-hier c’était la mission civilisatrice sous nos tropiques ténébreuses, hier la lutte contre le communisme hideux et aujourd’hui la défense vertueuse des droits de l’Homme et de la démocratie ou plutôt de la vitesse de la démocratisation de nos institutions, trop lente au goût de ces drôles de bienfaiteurs… Les arguments ne manquent jamais pour ceux dont l’objectif est de mettre ce pays qui est le nôtre sous coupe réglée.

Sous le fallacieux prétexte d’un amour débordant pour les Congolais qu’ils prétendent aider à consolider leur jeune démocratie, des étrangers philanthropes autoproclamés ont tenté au cours de ces derniers mois, avec une incroyable audace, de jouer un remake de ces tragédies dont notre peuple porte toujours les stigmates enfouies au plus profond de sa mémoire collective. Pour réussir cette forfaiture, ils ont dressé les Congolais les uns contre les autres pour les dissuader à tout jamais de s’inspirer de leurs vénérables Héros Nationaux qui ont consacré toute leur énergie au service prioritaire des intérêts du seul souverain primaire congolais même lorsqu’ils étaient en porte-à-faux par rapport à ceux des groupes ou des puissances extérieurs.

La froide détermination du Président Joseph Kabila et la perspicacité des Évêques de la CENCO, associées au courage de tous ces compatriotes qui campaient il y a encore quelques jours sur des positions extrêmes les uns par rapport aux autres nous offrent une opportunité historique de nous ressaisir. Les contacts directs du Centre Interdiocésain de Kinshasa entre signataires et non signataires de l’Accord de la Cité de l’OUA réunis par la CENCO ont finalement accouché d’un accord politique qui a le mérite d’élargir de manière significative le consensus du 18 octobre afin de baliser le chemin à parcourir ensemble pour l’organisation effective du processus électoral qui a pris du retard pour diverses raisons. Selon les conclusions de leurs échanges directs, ce balisage passe, d’une part, par un strict respect de la Constitution de la République en ce qui concerne le fonctionnement des institutions à mandat électif pendant la période préélectorale et électorale.

Par institutions à mandat électif, il faut entendre :

  • le Président de la République,
  • l’Assemblée nationale,
  • le Sénat,
  • les Assemblées provinciales et
  • les Gouverneurs et vice-Gouverneurs de province

En ce qui concerne leur fonctionnement, les parties prenantes aux négociations du Centre Interdiocésain ont convenu de s’en tenir au strict respect des dispositions constitutionnelles. Il est donc impropre d’affirmer comme on l’entend sur certains médias que ce sont les négociateurs qui ont ‘’autorisé’’ le Président à rester au pouvoir jusqu’à fin 2017. Ce qui a été convenu, c’est d’appliquer de manière stricte le prescrit de la Constitution en vertu duquel le Président de la République ainsi que les membres des chambres législatives nationales, ceux des assemblées provinciales et, mutatis mutandis, les Gouverneurs et vice-Gouverneurs qui en sont l’émanation restent en fonction jusqu’à l’installation des institutions et animateurs d’institutions correspondants. Si donc quelqu’un a autorisé ces institutions et leurs animateurs à demeurer en fonction, c’est le seul souverain à travers le référendum intervenu il y a plus d’une décennie.

Pour ce qui est des institutions à mandat non électif comme le Gouvernement central, l’option d’une gestion partagée de ces institutions pendant la période pré-électorale et électorale telle que décidée à la Cité de l’UA a été maintenue par les parties prenantes aux discussions du Centre Interdiocésain de Kinshasa comme une voie logique de sagesse et d’étique.

Il convient de noter que la période préélectorale et électorale n’est autre que la période entre la fin du mandat du Président de la République et la tenue effective des élections.

Il a été en outre décidé d’instituer par une loi organique un Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA) qui aura la tâche d’évaluer avec les institutions compétentes la mise en œuvre des résolutions prises lors des contacts directs du Centre Interdiocésain de Kinshasa.

Nos Héros Nationaux Patrice Lumumba et Mzee Laurent Désiré Kabila qui recommandaient, pour le premier, que l’Histoire du Congo soit écrite au Congo par les Congolais eux-mêmes et non à Washington, Paris ou Bruxelles et, pour le second, que les Congolais se prennent en charge, sans jamais trahir le Congo, peuvent ainsi reposer en paix en nous regardant de là où ils sont avec le sentiment du devoir accompli.

A présent que sont aplanis ces problèmes pour lesquels des parrains auto proclamés s’immisçaient avec une arrogance indécente dans les affaires domestiques de la RDC, nous espérons voir leur fébrilité de mauvais aloi se transformer en un accompagnement amical et désintéressé pour nous permettre d’atteindre dans les meilleurs délais le seul objectif recherché: l’organisation des élections crédibles et pacifiques à bonne date. Dans le même temps, nous osons croire que les démons de la division entre fils et filles du Congo vont céder définitivement la place à cette culture nationale des concertations et des négociations pour la recherche des solutions non conflictuelles à tous les problèmes. Nul besoin désormais pour les Congolais de se déchirer et de s’abîmer dans des violences suicidaires pour des querelles d’ordre politique ou institutionnel.

Sur cet accord du 31 décembre 2016, qui doit être considéré comme un élargissement du consensus intervenu le 18 octobre 2016 à la Cité de l’Union africaine, il importe de noter que ce qui a été reproché à ce dernier accord, c’est un déficit d’inclusivité du fait de l’absence d’une partie de la classe politique (Rassemblement de l’Opposition) parmi ses signataires.

C’est la raison pour laquelle, malgré le consensus qui s’est dégagé à la suite de ces négociations directes organisées par la CENCO, force est de constater, et nous le regrettons, que ce grief fondamental fait à l’accord du 18 octobre n’ait pas été rencontré au Centre Interdiocésain dans la mesure où une frange importante de l’opposition, en l’espèce le Front pour le Respect de la Constitution ainsi qu’une partie importante de l’opposition politique qui ont pris part aux discussions n’ont pas apposé leurs signatures dans le texte final de la Saint Sylvestre.

Il demeure donc encore un sérieux problème d’inclusivité de l’accord du 31 décembre. Ceci démontre d’une part que les problèmes d’une Nation ne sont pas toujours conjoncturels ou  individuels. Ils sont permanents et collectifs. L’accord conclu et ainsi signé ne règle donc pas tous les problèmes de fond. Le travail n’est pas achevé, loin s’en faut!

Dès lors, la dernière étape pour les institutions et organes chargés du suivi et de la mise en œuvre de cet accord issu des négociations directes entre Congolais consistera avant tout à rechercher par tous les moyens la solution à ce problème d’inclusivité par un effort constant en direction des forces politiques absentes ou non signataires de l’accord. Ce besoin d’approfondir l’inclusivité est incontournable au risque de déplacer simplement le problème.

La gestion de cette question d’absence d’inclusivité de l’accord du 31 décembre 2016 est capitale et urgente dans la perspective de l’arrangement particulier immédiat attendu entre forces politiques pour la mise en œuvre de l’accord.

En plus d’un engagement sincère de toutes les parties prenantes à cet accord comme le demandait le Président de la République dans son  message de nouvel an,  il est donc nécessaire pour tous nos compatriotes d’avoir, à ce stade, un dénominateur commun quant au contenu et surtout aux attentes  induites par cet accord afin d’éviter des interprétations et des amalgames susceptibles de briser le consensus ainsi obtenu.

Au chapitre de la décrispation du climat politique, il sied de rappeler que depuis la conclusion de l’accord global inclusif de la cité de l’Union Africaine, le Gouvernement à travers le Ministre de la Justice avait résolu de faire injonction au Parquet pour prendre en compte la nécessité de décrisper le climat politique par l’examen, toutes affaires cessantes, d’un certain nombre de dossiers concernant des personnes présumées prisonniers politiques ou d’opinion selon nos interlocuteurs de l’opposition politique ou de personnes présentées comme ayant bénéficié d’une loi d’amnistie mais qui seraient toujours gardées en prison. Il faut rappeler que depuis l’accord du 18 octobre de la Cité de l’Union Africaine, plusieurs personnes ont pu être relaxées sur cette base.

La spécificité de l’accord politique du 31 décembre 2016 est la stratification par les délégués du « Rassemblement » d’un groupe de Sept (7) citoyens congolais qui ont été considérés par eux comme des cas emblématiques et dont la libération leur paraîtrait significative d’une réelle volonté de décrispation de la part du pouvoir en place. Pour des raisons de convivialité, il a fallu s’accommoder, non sans quelque gêne, de ce néologisme inégalitaire de « sept cas emblématiques » au milieu du grand nombre de compatriotes qui, pour une raison ou une autre, se trouve derrière les barreaux ou en délicatesse avec la justice. Une commission ad hoc de hauts magistrats a été instituée par le Parquet général de la République à la demande du Ministre de la Justice pour examiner les 7 cas. Cette commission était apparue à tous comme la seule voie possible pour ne pas attenter à l’indépendance du pouvoir judiciaire proclamée par la constitution congolaise. Elle a travaillé sans désemparer et est parvenue en quelques jours à donner une suite satisfaisante aux requêtes du Rassemblement pour quatre cas sur les sept. Ainsi, les poursuites contre M. Roger Lumbala pour participation à une insurrection armée (M23) ont été abandonnées. Il en est de même pour M. Mbusa Nyamwisi poursuivi pour des faits similaires. Ils peuvent donc revenir librement en RDC en vertu de cette décision. C’est aussi le cas de M. Floribert Anzuluni, en fuite à l’étranger. Quant à M. Moïse Moni Della, incarcéré après avoir été convaincu d’actes de rébellion et d’incitation à la violence, il bénéficiera également d’une mesure d’abandon des poursuites judiciaires.

Parmi les trois autres cas emblématiques, celui de M. Diomi Ndongala, condamné pour viol sur mineures a posé un problème de conscience dans un pays comme la RDC régulièrement présenté par des détracteurs comme la capitale mondiale du viol. La politique criminelle du Gouvernement élaborée de commun accord avec le Chef de l’Etat étant la tolérance zéro à l’égard des auteurs des faits de violences sexuelles, il est malaisé de  banaliser un tel crime imprescriptible au motif que son auteur serait proche de nos compatriotes du Rassemblement (l’ironie de l’histoire est que les filles mineures victimes de ce politicien avaient notamment bénéficié de l’assistance judiciaire d’un avocat aujourd’hui membre du « Rassemblement »). La commission des hauts magistrats n’a pas donc pas cru devoir rouvrir ce dossier. Les évêques de la CENCO l’ont bien compris et décidé de prendre les contacts auprès des autorités compétentes. Ils ont été informés de l’attente d’un grand nombre de personnes, civiles et militaires lourdement condamnées pour les mêmes faits à faire jouer le principe de l’égalité des Congolais devant les services de l’Etat en exigeant d’être à leur tour relaxées au cas où une réponse positive était réservée à cette requête du Rassemblement en faveur de M. Diomi.

Enfin, sur ce chapitre, la commission ad hoc des hauts magistrats sera dessaisie des deux dossiers restants relatifs à MM. Moïse Katumbi et Jean-Claude Muyambo condamnés et/ou poursuivis pour faits d’escroquerie et de spoliation de biens privés et pour atteinte à la sécurité de l’Etat, à la suite d’une démarche du Rassemblement de l’opposition qui a préféré demander également pour les deux l’entregent des évêques de la CENCO, étant donné que la Majorité présidentielle n’a pas souhaité être associée à cette démarche auprès de l’épiscopat.

Toujours dans ce chapitre de la décrispation, il a été décidé en ce qui concerne le secteur des médias, la réouverture dans les deux premières semaines du mois de janvier des médias fermés à la suite des mesures administratives conservatoires et ne faisant pas l’objet d’une procédure judiciaire et ce, moyennant l’engagement, le cas échéant, de leurs animateurs ou promoteurs, de se conformer aux lois qui régissent le secteur.

Il convient de souligner pour être complet à ce sujet que les parties prenantes ont évoqué la question des interférences extérieures sous forme de sanctions ciblées prises à l’emporte-pièce de manière unilatérale par certains partenaires traditionnels de notre pays à l’encontre de quelques officiels congolais. Elles ont, à ce sujet, pris la résolution d’appeler le gouvernement de la République à entreprendre les démarches en vue d’obtenir la levée desdites sanctions ciblées au regard de leur caractère contre productif.

Je vous remercie.

Lambert MENDE OMALANGA

Ministre de la Communication et Médias

Porte-parole du Gouvernement

Accord du centre interdiocesain majorité et opposition signataire dénoncent le déficit d’inclusion

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Au lendemain de la signature de l’Accord du Centre Interdiocésain, la question de l’inclusion refait surface. C’est le moins que l’on puisse constater à en juger par la levée de boucliers qui s’observe déjà dans le landerneau politique kinois. Si la position officielle de la Majorité présidentielle est attendue pour ce mardi 3 janvier, les prémices donneraient à subodorer que cette famille politique ne manquera pas de relever le déficit d’inclusion que charrie le compromis du 31 décembre.

Déjà, les délégués de la kabilie affirment avoir signé sous réserve, le temps de faire la restitution à l’ensemble des sociétaires de la Majorité présidentielle, seuls habilités à entériner ou pas l’Accord. Rendez-vous est pris pour ce mardi. Foi de Lambert Mende.

DIALOGUER ENCORE

Comme avant-goût aussi de la position attendue pour ce jour, il y a lieu de relever la sortie du Secrétaire général adjoint de la MP. Dans une conférence de presse donnée hier à Kinshasa, Joseph Koko Nyangi a rejeté ledit compromis pour trois raisons dont l’absence d’inclusion. Cet homme fort de la kabilie originaire du Maniema en appelle même à un 3ème dialogue.
« Il se pose un sérieux problème dans cet accord. Le MLC comme plusieurs autres forces politiques très importantes du pays n’y sont pas. Nous voulons juste trouver des solutions définitives à tous les problèmes, voilà pourquoi on doit encore dialoguer, » a déclaré Koko Nyangi en présence des communicateurs de la MP.
Pour le Sg adjoint de la Majorité présidentielle, « le Rassemblement n’aura la primature que s’il demande pardon publiquement au peuple au sujet des gens qui sont morts dans toutes leurs différentes manifestations ».
Déjà le soir même de la signature de cet Accord, Lambert Mende Omalanga, négociateur pour le compte de la Majorité mettait le doigt dans la plaie, affirmant que ce compromis posait problème du fait de l’absence du Front pour le respect de la Constitution ainsi que d’une partie de l’opposition présente à la Cité de l’Union africaine. Or, expliquait le leader lumumbiste, l’absence du Rassemblement aux assises de la Cité de l’UA avait fait dire qu’elles n’étaient pas inclusives. Mutatis mutandis, « c’est le même problème d’inclusion. Et Mende insiste pour qu’on tienne compte de cela parce » les mêmes causes pourront produire les mêmes effets. » Le ministre de la Communication et des Medias y est revenu dans son point de presse d’hier lundi.
« Force est de constater- et le gouvernement le regrette- que ce grief fondamental fait à l’accord du 18 octobre n’a pas été rencontré au centre interdiocésain dans la mesure où une frange importante de l’opposition en l’espèce le Front pour le respect de la constitution ainsi qu’une partie importante de l’opposition politique ayant pris part aux discussions n’ont pas apposé leurs signatures dans le texte final de la nuit de la Saint Sylvestre », a-t-il expliqué. Pour Mende, « c’est un sérieux problème ».

INCLUSION PAS AU RENDEZ-VOUS, CONSTATE, AMERE, L’OPPOSITION SIGNATAIRE
Last but non least, l’opposition signataire de l’Accord du 18 octobre constate que l’inclusion qui a légitimé les discussions directes du Centre Interdiocésain n’est tout simplement pas au rendez-vous. Sous le leadership de leur chef de file, Samy Badibanga, cette opposition estime tout simplement que l’accord de la Cité de l’Union africaine qui avait vocation à être enrichi sur base de l’art 24, a tout simplement été dévoyé et même violé alors que les discussions du Centre Interdiocésain avaient pour document de base le compromis du 18 octobre.
A l’opposition signataire de l’Accord ayant sanctionné le dialogue politique national inclusif, on se fait fort de dénoncer le charcutage du texte martyr par les participants à la grand’messe du Centre Interdiocésain. C’est le cas de cette disposition sur mesure selon laquelle le Gouvernement devait être dirigé par l’Opposition/Rassemblement. Alors qu’aux assises de la Cité de l’Union africaine, le choix a été porté légitimement sur Samy Badibanga en sa qualité du plus capé de l’opposition institutionnelle. L’élu du Mont Amba étant président du premier groupe parlementaire de l’opposition. Ce n’est pas tout. A l’Assemblée nationale, c’est par un quasi plébiscite que Samy Badibanga a été investi. Sur 343 députés votants, 341 ont accordé leur confiance au Premier ministre nommé par le Chef de l’Etat et 2 se sont abstenus. Un fait rarissime. Voire une première dans les annales du Parlement congolais.
L’autre point qui heurte l’esprit de l’Accord est celui relatif aux élections. Il est dit vaguement que ces dernières vont se tenir en décembre sans préciser de dates. Alors qu’à la Cité de l’Union africaine le chronogramme a été établi avec des dates précises, ce, en tenant compte de tous les paramètres liés notamment au temps matériel pour la commande des bulletins de vote, leur dédouanement, leur déploiement à travers tout le territoire national…
On comprend dès lors que les personnalités de premier plan de cette opposition signataire n’aient pas adoubé l’Accord du 31 décembre. Rangés derrière le chef de file Badibanga, les ténors de l’opposition institutionnelle n’ont pas apposé leurs signatures sur ce document. A juste titre, soutient-on à l’opposition. Jean-Lucien Bussa, José Makila… n’ont pas signé l’accord.
Attachée à l’esprit du bréviaire national post-mandat qu’est devenu l’accord de la Cité de l’UA, l’opposition signataire sollicite un énième ordre de mission accordé aux évêques pour un autre round de discussion. Car manifestement, les médiateurs de l’épiscopat congolais n’ont pas atteint leur objectif.

 

Avec Forumdesas.org

Crises et alternance politique en RDC : le problème c’est le système

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La question de l’alternance politique en Afrique laisse intacts les déterminants internationaux qui agissent invisiblement pour positionner à la tête de plusieurs Etats africains des pions œuvrant plus pour le compte des parrains étrangers que des peuplesd’Afrique. Bien installé depuis des lustres, le système subsiste mais les pions passent. Focus sur la RDC et analyse comparative avec l’Egypte et le Burkina Faso.

Le président Kabila n’est pas encore parti, mais avec la signature du compromis global et inclusif sous la médiation de l’église catholique, son départ est quasiment un acquis pour le peuple congolais qui voulait le voir respecter la constitution et ne pas briguer un troisième mandat anticonstitutionnel. C’est la règle de la démocratie.

Oui, la démocratie : pouvoir du peuple, par le peuple, et pour le peuple. Comme pour dire que le peuple est incontournable dans toute démocratie. Mais l’est-il vraiment? Pas très évident. Il faut rester prudent sur cette question, surtout lorsqu’il s’agit des Etats africains où le système semble plus incontournable que le peuple.

Départ de Moubarak obtenu, mais rien n’a changé

Au bout de quelques années, les égyptiens qui ont secoué le cœur du Caire se rendent à l’évidence que le « diable » Moubarak est parti sans être atteint, et le mal perdure. Le Raïs égyptien a d’abord été condamné en juin 2012 à perpétuité pour meurtre et complot de meurtre des manifestants. Il bénéficiera ensuite d’une liberté conditionnelle en août 2013, avant d’être blanchi dans cette affaire pour ne purger en définitive que trois ans d’assignation à résidence surveillée dans l’hôpital militaire du Caire pour détournement des fonds publics. L’ancien allié stratégique des Etats-Unis au Moyen-Orient, surtout dans la protection d’Israël a beaucoup contribué à l’équilibre au Moyen-Orient pour être lâché par ses pairs. Le « trésor stratégique », comme l’appelait affectueusement le Premier Ministre israélien, Netanyahou, demeure bien conservé par ses alliés.

Par contre, le premier président démocratiquement élu en Egypte, Mohamed Morsi, issu du clan islamiste des frères musulmans constituait une menace pour Israël, donc pour le système. Au bout d’une année de mandat, comme dans président-prisonnier, Morsi a été transféré de la présidence à la prison, avant d’écoper d’une série de condamnation : peine de mort en juin 2015 pour évasions de prison et des violences lors des manifestations de 2011, condamnation à perpétuité pour espionnage au profit du Qatar. Le président élu suit actuellement le cours des événements en Egypte entre les grilles de la prison.

Mohamed Morsi ancien président Egyptien en prison au Caire
Mohamed Morsi ancien président Egyptien en prison au Caire

Dans l’entre-temps, le système s’est réorganisé pour le remplacer par le produit américain de l’United States Army War College, le Général Abdel Fattah al-Sisi, président élu avec plus de 96% de suffrages, score soviétique à la hauteur des contestations qui ont suivi son élection. Sa mission est simple : sécuriser Israël de ses ennemis arabes pour pérenniser système.

Dépouillés de leur victoire, les « héros » de la Place Tahrir qui se sont battus pour la démocratie dans ses déclinaisons, respect des droits de l’homme, respect de la liberté d’expression et autres, se retrouvent à nouveau dans un Etat-policier, privés de la liberté d’expression par un pouvoir qui contrôle les médias locaux. Ils se posent aujourd’hui une question : « À quoi aura servi la révolution » ?

Le maître en exil, les élèves aux affaires !

Après avoir assisté à la chute du pouvoir de Moubarak, au Burkina-Faso le peuple ne pouvait se douter de sa puissance de faire sauter le tyran qui voulait faire sauter les verrous de l’article 37 de la constitution. Il fallait agir. Il a agi.

Du 30 au 31 octobre 2014, deux jours ont suffi aux mouvements citoyens burkinabés pour envoyer Blaise Compaoré en exil en Côte d’Ivoire. Quelques dizaines de personnes tuées par l’armée et la police, des dossiers de corruption sur son dos, l’affaire Thomas Sankara de nouveau sur la table… l’ex para-commando de Pô et géo-stratège français au Sahel bénéficie à ce jour d’une tranquillité dans l’ancienne colonie française la Côte d’Ivoire. Il serait même devenu citoyen ivoirien.

Sur place au Burkina-Faso, ce sont les compagnons de l’ancien Chef d’Etat, anciens de son parti CDP et fondateurs de leur parti, Mouvement du Peuple pour le Progrès, au terme de deux lettres ouvertes adressées à leur leader, qui ont remplacé le Maître empêché. Marc Christian Kaboré, président de l’Assemblée nationale jusqu’en 2012, est devenu Président de la République depuis Novembre 2015. Salif Dialo, ancien Ministre de l’agriculture, est l’actuel Président de l’Assemblée nationale. Bref, au gouvernement comme dans l’administration publique, se retrouvent les mêmes figures dociles au Maître Compaoré et à la France.

 

De gauche à droite : le président de l’assemblée nationale du Burkina Faso Salif Dialo et le président de la république Marc Christian Kaboré
De gauche à droite : le président de l’assemblée nationale du Burkina Faso Salif Dialo et le président de la république Marc Christian Kaboré

 

Du même au pareil

La majorité présidentielle congolaise a connu une scission basée sur la nécessité de désignation d’un dauphin de l’actuel Président Joseph Kabila. En effet, après 3 lettres ouvertes adressées à Kabila par les leaders des 7 partis politiques proposant que la MP se choisisse un dauphin en remplacement de Joseph Kabila à la magistrature suprême, ces partis ont quitté la barque quand leur requête n’a pas trouvé suite. Ils déclareront quelques temps plus tard soutenir la candidature du dauphin pressenti du Raïs, Moïse Katumbi. Or il se constate que l’ex-gouverneur de Katanga, passé dans les rangs de l’opposition, a le soutien de la Grande Bretagne, la France, la Belgique, l’Allemagne, les USA s’il faut s’en tenir qu’aux réactions de ces Etats enregistrées lors de son arrestation pour recrutement des mercenaires. Par ailleurs, à ne regarder que la pluie des sanctions qui tombent sur les collaborateurs de Kabila dans tous les sens, le divorce semble être consommé entre le pouvoir de Kinshasa et ses parrains d’autrefois.

D’aucuns qualifient Moïse Katumbi de « Parrain » du Rassemblement de l’opposition coordonné par l’opposant historique Etienne Tshisekedi. Dans ce cheminement, ils semblent que les mêmes qui ont amené Joseph Mobutu, Laurent-Désiré Kabila, Joseph Kabila au pouvoir, soient les mêmes qui veulent amener un autre à la tête de la RDC à travers les élections qui se déroulent de la manière dont tout le monde sait.

Joseph Kabila Président de la RDC et Moise Katumbi ancien proche du régime de Kinshasa passé à l’opposition
Joseph Kabila Président de la RDC et Moise Katumbi ancien proche du régime de Kinshasa passé à l’opposition

Et pourtant, la logique est connue : les puissances occidentales instaurent un pouvoir en RDC pour servir leurs intérêts. Une fois celui-ci n’est plus un bon serviteur, il faut le remplacer : Mobutu envoyé en exil après divorce, L.D Kabila assassiné pour sa défense des intérêts congolais qu’occidentaux. Joseph Kabila sous pression pour avoir ouvert trop la porte aux chinois.

La voix du peuple qui est au centre de toute démocratie est réduite à une portion congrue par un individu peut être, mais surtout par le système qui décide sans consulter, ni même se soucier du sort de ce peuple.

Le congolais qui se réjouirait trop vite du départ de Joseph Kabila, doit également s’inquiéter de la persistance du système qui voudrait mettre en place un pouvoir à sa solde.

Par JSB

L. Mende : « L’Accord ne règle pas le problème d’inclusivité »

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 * Décrispation politique oblige : Les cas M. Katumbi, Jc.Muyambo et Diomi encore en étude par les prélats, alors que plusieurs médias seront rouverts

L’exécutif national se réjouit de l’accord politique auquel sont parvenus la Majorité présidentielle, l’opposition et la société civile, même s’il ne règle pas le problème d’inclusivité comme l’a fait remarquer le ministre congolais des Médias, Lambert Mende qui était à face à la presse aujourd’hui. Le Gouvernement a dit regretter que ce grief fondamental n’ait pas été résolu encore une fois résolu, par les prélats.

Il s’agit d’une frange importante de l’opposition, en l’espèce le Front pour le Respect de la Constitution ainsi qu’une partie importante de l’opposition politique qui ont pris part aux discussions n’ont pas apposé leurs signatures dans le texte final de la Saint Sylvestre. C’est ce que déplore le ministre.

« L’accord conclu et ainsi signé ne règle donc pas tous les problèmes de fond. Le travail n’est pas achevé, loin s’en faut ! La gestion de cette question d’absence d’inclusivité de l’accord du 31 décembre 2016 est capitale et urgente dans la perspective de l’arrangement particulier immédiat attendu entre forces politiques pour la mise en œuvre de l’accord », a indiqué le ministre.

Au chapitre de la décrispation du climat politique, il a fait savoir que la Commission a travaillé sans désemparer et est parvenue en quelques jours à donner une suite satisfaisante aux requêtes du Rassemblement pour quatre cas sur les sept.

Ainsi, les poursuites contre M. Roger Lumbala pour participation à une insurrection armée (M23) ont été abandonnées. Il en est de même pour M. Mbusa Nyamwisi poursuivi pour des faits similaires. Ils peuvent donc revenir librement en RDC en vertu de cette décision. C’est aussi le cas de M. Floribert Anzuluni, en fuite à l’étranger.

Quant à M. Moïse Moni Della, incarcéré après avoir été convaincu d’actes de rébellion et d’incitation à la violence, il bénéficiera également d’une mesure d’abandon des poursuites judiciaires.
Parmi les trois autres cas emblématiques, celui de M. Diomi Ndongala, condamné pour viol sur mineures a posé un problème de conscience dans un pays comme la RDC régulièrement présenté par des détracteurs comme la capitale mondiale du viol. « La politique criminelle du Gouvernement élaborée de commun accord avec le Chef de l’Etat étant la tolérance zéro à l’égard des auteurs des faits de violences sexuelles, il est malaisé de banaliser un tel crime imprescriptible au motif que son auteur serait proche de nos compatriotes du Rassemblement. La commission des hauts magistrats n’a pas donc pas cru devoir rouvrir ce dossier. Les évêques de la CENCO l’ont bien compris et décidé de prendre les contacts auprès des autorités compétentes. Ils ont été informés de l’attente d’un grand nombre de personnes, civiles et militaires lourdement condamnées pour les mêmes faits à faire jouer le principe de l’égalité des Congolais devant les services de l’Etat en exigeant d’être à leur tour relaxées au cas où une réponse positive était réservée à cette requête du Rassemblement en faveur de M. Diomi », a-t-il fait savoir.
Pour le cas de Moise Katumbu et Jean-Claude Muyambo, Lambert Mende a indiqué que la commission ad hoc des hauts magistrats sera dessaisie de ces deux dossiers restants, à la suite d’une démarche du Rassemblement de l’opposition qui a préféré demander également pour les deux l’entregent des évêques de la CENCO, étant donné que la Majorité présidentielle n’a pas souhaité être associée à cette démarche auprès de l’épiscopat.

Toujours dans ce chapitre de la décrispation, le ministre a fait savoir qu’il a été convenu la réouverture dans les deux premières semaines du mois de janvier des médias fermés à la suite des mesures administratives conservatoires et ne faisant pas l’objet d’une procédure judiciaire et ce, moyennant l’engagement, le cas échéant, de leurs animateurs ou promoteurs, de se conformer aux lois qui régissent le secteur.

« Il convient de souligner pour être complet à ce sujet que les parties prenantes ont évoqué la question des interférences extérieures sous forme de sanctions ciblées prises à l’emporte-pièce de manière unilatérale par certains partenaires traditionnels de notre pays à l’encontre de quelques officiels congolais. Elles ont, à ce sujet, pris la résolution d’appeler le gouvernement de la République à entreprendre les démarches en vue d’obtenir la levée desdites sanctions ciblées au regard de leur caractère contre productif », conclut le ministre.

Kinshasa Times

L’Engagement Citoyen pour la Gouvernance Démocratique et Electorale salue la signature de l’accord

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L’Engagement Citoyen pour la Gouvernance Démocratique et Electorale et ses organisations membres se félicitent de la signature le samedi dernier  de l’Accord politique  global  et  inclusif  par  toutes  les  parties  prenantes,  sous  la  facilitation  de  la  Conférence episcopale nationale du Congo (CENCO).

« Cet Accord est à la fois historique, expressif et symbolique, car il a été conclu sous la médiation et la facilitation de l’église congolaise, par les Congolais et pour les Congolais en vue de trouver solution à la crise qui secoue le pays depuis plusieurs, un commencement de la réalisation de l’héritage politique de  Lumumba selon lequel l’histoire de la RDC s’écrira au Congo et par les congolais », peut-on lire dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction de  Kinshasa Times

L’Ong citoyenne qualifie cet accord aussi d’expressif, ce qu’il traduit l’autodétermination  du peuple congolais  à  définir le système politique, économique et social qui lui convient ainsi que l’engagement du peuple congolais à reconquérir sa souveraineté et à assurer un véritable contrôle citoyen sur les politiques publiques, gage  de la participation citoyenne à la gestion et à la conduite des affaires publiques du pays.

A cet effet, précise-t-elle, aucun acteur politique et social digne ne pourra plus jamais de tenter de se dérober de cette détermination du peuple congolais, souverain primaire ou de se passer ou jouer de la volonté du peuple à se prendre en charge.
Symbolique, parce qu’estime-t-elle, l’accord pose les  bases  d’une  véritable  réconciliation  nationale,  fondement de la cohésion nationale et la communion d’esprits pour la paix, la sécurité, la stabilité et le développement de la République Démocratique du Congo, cela dans le respect absolu par tous de la loi fondamentale.

L’Engagement Citoyen  pour  la  Gouvernance  Démocratique  et  Electorale  et,  les organisations  membres  en  appellent  donc  au  sens  et  sursaut  patriotiques  des  filles  et  fils  de  la République Démocratique du Congo en général et à celui des acteurs politiques et sociaux, en particulier pour  se départir des intérêts égoïstes et de s’engager résolument dans l’application effective et sans faille  de  cet  Accord  Historique.

« L’heure n’est plus à  la  recherche  des  boucs  émissaires  ou  à  la condamnation de l’un ou de l’autre. Le temps est arrivé pour que chaque congolais donne du sien pour que plus jamais, une pareille crise ne se reproduise dans notre société »,   a déclaré son président Jonas Tshiombela, avant de préciser ceci : «  L’Engagement Citoyen  pour  la  Gouvernance Démocratique  et  Electorale et  les  organisations membres attendent jouer son rôle d’éveil et de contrôle citoyen des politiques publiques devant conduire pendant  la  courte  période  de  Transition  à  la  tenue  d’élections  véritablement  libres,  démocratiques, transparentes  et  pluralistes  en  vue  de  permettre  le  retour  démocratique  à  l’ordre  constitutionnel  et institutionnel consacré par le Pacte Républicain convenu à l’issu du Dialogue Inter congolais de Sun City, le 17 décembre 2002 ».

Kinshasa Times

La Belgique salue la signature de l’accord

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Le Royaume de Belgique se réjouit de la signature, samedi dernier, de l’accord politique entre les différentes acteurs politiques congolais, lequel l’organisation des élections présidentielles avant la fin de cette année, soit au mois d’octobre prochain, a-t-on appris ce matin.
Le vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, qui s’est exprimé au nom de son pays, espère que ce texte va constituer un pas important et positif vers une courte transition inclusive », a-t-il fait savoir, renseigne une dépêche de la radio okapi.
Le diplomate belge estime également que ces mesures essentielles constituent les clés de la sortie de crise, causée par la non-organisation de la présidentielle en 2016- comme prescrit par la Constitution. La Belgique appelle les négociateurs à poursuivre leur travail dans ce sens et avec le même esprit de compromis afin de finaliser les détails sans délais.

Aussi, elle appelle également les institutions congolaises à clarifier et intensifier dans les semaines à venir les opérations qui mèneront à ces élections avant la fin 2017.
La Belgique insiste sur la nécessité d’augmenter la transparence opérationnelle et budgétaire des élections en vue de créer les conditions de gouvernance qui permettront un soutien externe.

Elle affirme par ailleurs être restée attentive à la mise en œuvre de ce texte [de l’accord inclusif], ainsi qu’aux mesures qui seront prises en vue d’un rétablissement de l’espace démocratique et des droits et libertés en RDC, conclut la source.

Kinshasa Times

Le compromis politique du Centre interdiocésain officiellement signé (Texte ci-dessous)

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C’est finalement à  une heure de la Saint-Sylvestre (bonne année 2017), soit le samedi 31 décembre à 23 heures, que les signataires  et non-signataires  de l’accord politique du 18 octobre de la cité de l’UA ont signé  solennellement « le compromis politique global et inclusif du Centre  interdiocésain ».

 

Côté Majorité  présidentielle,  ce sont Alexis Thambwe  Mwamba, Martin  Kabwelulu, Lambert Mende, Nkulu Kilombo, Ramazani  Shadari et Adolphe Lumanu  qui ont signé  le document. Pour l’opposition  signataire de l’accord du 18 octobre, ce sont: Vital  Kamerhe, Michel  Bongongo et Mokonda Bonza qui ont apposé  leurs signatures. Pour le compte de la société  civile signataire de l’accord de la cité  de l’UA, elle a été représentée  par Marie-Madelaine  Kalala  et Mgr Jean Louis Kuye. Dans l’autre camp, celui des non-signataires de l’accord du 18 octobre, pour l’opposition  ce sont: Félix Tshisekedi, Valentin Mubake, Gilbert Kankonde, Jean Marc Kabund, Christophe Lutundula, Delly  Sesanga, Martin Fayulu, Joseph Olengakoy, Lisanga  Bonganga, Olivier Kamitatu et Molisho. Pour la société civile non-signataire, ce sont: Christopher Ngoy  et Maître  Kapiamba qui  ont paraphé  le compromis politique.

Pour la Cenco, c’est bien entendu son président  et archevêque de Kisangani Marcel Utembi  qui a signé  l’accord. Son adjoint monseigneur Fridolin  Ambongo a  aussi  signé  le précieux document.

La seule fausse note sera finalement  l’absence du MLC à  cette cérémonie solennelle. Le parti Bembiste  n’a  pas ratifié l’accord comme l’avait  dit Ève Bazaiba. Il ne sera donc pas vraiment  inclusif. Mais les principales  Forces sociales et politiques l’ont entériné. Ce qui risque d’isoler le MLC  et ses alliés.
Ils n’ont pas les moyens de bloquer la machine politique ou affaiblir le régime comme le Rassemblement. Tout est donc question de rapport des forces.

La machine bien  huilée de la Cenco a  failli  aussi se gripper à  la dernière  minute pour une question  de date d’application du compromis. La Majorité présidentielle  avait souhaité que la date d’application  de l’accord de la Cenco  soit « ultérieure ». Pour  le Rassemblement et la Cenco  qui avait  apprêté le document, l’accord  devait entrer en vigueur  à  la date de sa signature.
Finalement, un compromis  a  pu être  trouvé. Et la RDC voit le spectre  de la guerre civile s’éloigner désormais.
Bravo  aux évêques de la conférence  épiscopale nationale du Congo sans qui le compromis politique  global et inclusif du Centre interdiocésain n’aurait pas eu lieu.

Ci dessous l’intégralité de l’accord

Kinshasa Times/Rassop.org

 

Delly Sesanga : «L’accord réaffirme l’impossibilité d’organiser un référendum et affirme surtout l’alternance auquel le peuple congolais a droit»

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Les pourparlers du centre interdiocésain se sont clôturés au réveillon de la Saint Sylvestre 2017. Après plusieurs reports et tergiversations,  la majorité présidentielle plus opposition signataire de l’accord du 18 octobre, et les non-signataires de l’accord de la cité de l’Union africaine sous le label Rassemblement, ont signé le document sanctionnant la fin des discussions directes.

Prévu initialement pour trois jours, les négociations directes menées par les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) auront duré plus de vingt jours. Le texte final a été adopté par les délégués des deux parties avant d’être signé devant les diplomates venus assister à la cérémonie.

A l’issue de la manifestation, Delly Sesanga président du parti de l’opposition Ensemble de volontaires pour le développement de la RDC (ENVOL) a exprimé son optimisme quant à la bonne marche et l’aboutissement des résolutions issues de cet accord. Il a par ailleurs souligné que le bénéfice que le peuple congolais en tirera c’est l’alternance qui sera enfin possible, selon les procédures à travers le respect de la constitution, mais aussi que les délégués des parties prenantes à ces négociations ont affirmé de nouveau dans ce texte l’impossibilité d’organiser un référendum pour réviser la constitution en ce sens.

Au sujet du suivi du processus électoral, ce membre du Rassemblement a indiqué que des dispositions ont été prises pour rationaliser l’évolution des opérations en vue de tenir les scrutins dans le délai.

«Nous ferons tout pour que ça le soit avec un monitoring détaillé au carré prêt, afin qu’il n’y ait pas de dérapages ou d’explication. On va encadrer d’avantage les structures locales, provinciales et opérationnelles de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), mais surtout voir la relation entre les ressources décaissées et la réalisation du calendrier tel qu’on s’y est engagé. Il y aura un contrôle beaucoup plus serré», a-t-il poursuivi.

Selon Delly Sesanga, l’organisation des gouvernements provinciaux devra être revue pour plus d’efficacité.  «Nous allons nous battre pour que cet accord soit respecté et que nous soyons à la mesure des défis», a-t-il conclu.

 

Issu, désigné… présenté !

Les non-signataires de l’accord du 18 octobre n’ont pas obtenu gain de cause pour les cas Muyambo et Diomi Ndongala. Mais le cas Katumbi aussi qui a gardé longtemps les discussions au point mort, a été décanté par le concerné qui a  demandé à ses collègues du Rassemblement « de ne pas faire de son cas personnel un blocage à une éventuelle signature de l’accord ». Les évêques de la Cenco vont continuer à travailler sur ces trois cas en vue d’une décrispation totale.

Entre deux vocables [«issu» et «désigné»] qui divisaient Majorité et Rassemblement autour de la formulation à insérer dans le texte à propos de la primature, les négociateurs seraient enfin tombés d’accord sur le verbe «présenter» grâce au concours des évêques. Le Premier ministre sera donc «présenté» par le Rassemblement.

Il a fallu donc du bon sens de part et d’autre des délégués pour faire sauter les verrous et parvenir  à la signature d’un accord au Centre interdiocésain. Plus rien n’a pu alors retarder l’aboutissement de ces assises ce 31 décembre. C’est tard dans la soirée, à quelques minutes du nouvel an qu’est tombée la bonne nouvelle, après trois longues heures de suspens.

Ecoutez l’intégralité de l’interview ci dessous

 

P.N / Kinshasa Times