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Le nouveau ministre des transports José Makila s’engage à mettre fin à l’importation des taxis  »ketch »

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On a beau parier sur un remaniement prompt du gouvernement Badibanga, mais cela n’empêchera pas ses ministres de se mettre au travail. La nouvelle équipe de l’exécutif national ne dormira pas sur ses lauriers en attendant le prochain remaniement. José Makila, vice-premier ministre en charge du transport dans cette équipe a pris ses quartiers ce vendredi dans les locaux du ministère de transport, après cérémonie de remise et reprise avec son prédécesseur Justin Kalumba. Ce dernier a exhorté son successeur à pérenniser et étendre jusqu’aux provinces quelques projets en cours.

Pour sa part, José Makila a présenté les axes prioritaires de son action à la tête de ce portefeuille. Le ministre entrant n’y est pas allé par quatre chemins en ce qui concerne les taxis appelés communément « ketch », promettant de: «Mettre fin avec le concours des provinces à l’importation des véhicules à volant droit, source de beaucoup d’accidents dans les grandes villes». On peut noter parmi ces axes, la lutte contre l’indiscipline des conducteurs et la détention des faux permis de conduire.

Toujours dans le secteur routier, le numéro un des transports et voies de communication s’est engagé à  poursuivre le programme « Esprit de vie » dans les provinces et de veiller scrupuleusement au bon fonctionnement de Transco.
Pour ce qui est du secteur aéronautique, José Makila s’est fixé plusieurs objectifs entre autres la réduction  du taux d’accidents et incidents aériens, l’expansion du réseaux domestique et international de la compagnie Congo Airways, par l’acquisition des nouveaux avions. Le ministre s’emploiera aussi dans son action à sortir la République démocratiquen du Congo de la liste noire de l’Union européenne.

Le  secteur fluvial n’est pas en reste dans ce programme ministériel. Le ministre promu encouragera pendant son mandat la navigation fluviale et lacustre sur toutes les unités déjà réhabilitées de la Société commerciale des transports et des ports (SCTP, ex ONATRA).

Gouverneur de la nouvelle province du Sud-Ubangi, José Makila a renoncé à son poste de chef de l’exécutif provincial  et occupe depuis vendredi la vice primature en charge du transport dans la nouvelle équipe gouvernementale issue des accords du dialogue du 18 octobre à la cité de l’Union africaine.

La rédaction

Dans son message de Noël, Maman Sidikou remercie Joseph Kabila et E. Tshiskedi

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Le représentant du secrétaire général des Nations unies en République démocratique du Congo, Maman Sidikou, a dans son message de Noel, livré par la radio, remercié le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila Kabange et le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), au regard des avancées significatives enregistrées dans les dernières négociations, dirigées par la Conférence nationale épiscopale du Congo (Cenco).

« Je voudrais rendre hommage au Président Kabila car les avancées que nous constatons dans les discussions sont aussi son œuvre personnelle même si il le fait sans bruits. Je voudrais remercier le président Tshisekedi qui, non seulement m’appelle affectueusement grand chef, mais aussi pour son engagement auprès du secrétariat général des Nations unies de faire le maximum pour que la paix et la compréhension prévalent entre Congolais.

Joyeux Noël aux hommes de Dieu de la CENCO, à l’église catholique, [église] du Christ au Congo, à la Communauté islamique au Congo, à mon ami et frère le Nonce apostolique ainsi qu’à tous ceux qui, sans distinction, prient pour la paix », a déclaré le patron de la Mission des Nations unies pour la stabilité de la Rdc (Monusco) dans un extrait repris par la  radio de la paix.

Maman Sidikou affirme croire à ces pourparlers et que les Congolais vont bientôt conclure un accord en vue d’asseoir la paix dans leur pays.

A ce jour béni, ce Haut fonctionnaire des Nations unies a dit avoir une pensée toute particulière pour les populations martyres de Beni, Nyanzale, Masisi, Lubero, Rusthusu et ailleurs vers Uvira. « Nous disons souvent tous : ceci ne peut continuer, ceci n’est pas tolérable et pourtant les crimes continuent dans ces zones.  Je n’ai aucun doute que le nouveau secrétaire général des Nations unies va se pencher personnellement sur cette question et veillera à ce que les moyens nécessaires parviennent à la force de la MONUSCO pour que cette ignominie cesse », a-t-il déclaré, avant de souhaiter un joyeux Noël à tous les contingents et aussi aux Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc).

Le représentant du secrétaire général des Nations unies en Rdc a par ailleurs, souligné que les Nations unies sont les alliés de la paix et au service exclusif du peuple congolais, et accompagneront les efforts de réconciliation. Avant de préciser ceci : « Mais nous ne serons pas vus avec ceux qui piétinent les droits. J’ai aussi une pensée très particulière pour tous ceux qui jeunes et moins jeunes ne peuvent fêter en famille. Et, nous gardons l’espoir que le Congo, très bientôt, cessera d’être vu comme le pays à qui on veut imposer des solutions depuis 1960 et peut-être bien avant parce que ses fils et filles auront décidé ensemble de trouver une solution qui grandisse leur nation ».

Kinshasa Times

Bénédiction de Noël: le pape François lance un appel à la paix

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Le pape François salue la foule avant de délivrer la traditionnelle bénédiction Urbi et orbi, ce dimanche 25 décembre 2016.

Le pape François a prononcé ce dimanche 25 décembre son traditionnel appel à la paix pour Noël, du haut du balcon de la basilique Saint-Pierre. Devant fidèles et curieux, il a donné la bénédiction « urbi et orbi », à la ville et au monde.

Le chef de l’Eglise catholique a notamment appelé à la fin de la guerre en Syrie et à une « nouvelle page de l’histoire » israélo-palestinienne.

La ville d’Alep était une nouvelle fois au cœur des préoccupations du pape François pour cet appel à la paix du 25 décembre. La ville étant le « théâtre ces dernières semaines d’une des batailles les plus atroces, il est plus que jamais urgent qu’assistance et réconfort soient garantis à la population civile à bout de forces, en respectant le droit humanitaire », a déclaré le pontife souverain. Plus largement, le pape s’est exprimé sur la Syrie en demandant que « les armes se taisent définitivement et que la communauté internationale s’emploie activement pour qu’on arrive à une solution négociée. »

Devant des dizaines de milliers de fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre de Rome, le pape argentin, 80 ans, a aussi appelé à « la paix » en Terre sainte. « Qu’Israéliens et Palestiniens aient le courage et la détermination d’écrire une nouvelle page de l’Histoire, où haine et vengeance cèdent la place à la volonté de construire ensemble un avenir de compréhension réciproque et d’harmonie », a-t-il ajouté.

Un « matérialisme » preneur d’otages

Même appel à l’unité pour l’Irak, la Libye ou encore le Yémen, trois pays où les « populations pâtissent de la guerre et d’atroces actions terroristes, qui ont semé peur et mort auprès de tant de pays », déplore le pape, quelques jours après l’attentat qui a frappé un marché de Noël à Berlin, et sur une place Saint-Pierre à moitié vide où la sécurité a été renforcée.

Enfin, le pape cite plusieurs pays d’Afrique, le Nigeria où « le terrorisme fondamentaliste exploite aussi les enfants » et la République démocratique du Congo. François appelle à guérir les divisions et a préféré la culture du dialogue à la logique de l’affrontement. La RDC était déjà l’objet d’un appel du pape à tous les Congolais, mercredi 21 décembre, pour qu’ils soient des artisans de la réconciliation.

La veille, le pape François avait prononcé une homélie de Noël dans laquelle il a dénoncé la « prise en otage » de la fête par un matérialisme qui obscurcit son message et rend indifférent aux besoins des migrants et de ceux épuisés par les guerres.

Pour la quatrième homélie de Noël de son pontificat, le pape a appelé les quelques 1,2 milliard de catholiques du monde à mettre à distance l’égocentrisme, à ne pas laisser les cadeaux prendre la première place et à se montrer plus humble.

Le pape François a pensé aux enfants en souffrance dans le monde à cause des guerres ou de la misère sociale. Le souverain pontif a interpelé le monde entier et les catholiques en particulier sur la situation des enfants.
Lors de son homélie traditionnelle de Noël, dite samedi 24 décembre devant des milliers de fidèles rassemblés dans la basilique Saint-Pierre de Rome, il a surtout plaidé pour leur cause.

« Laissons-nous interpeller par l’Enfant dans la mangeoire, mais laissons-nous interpeller aussi par des enfants qui, aujourd’hui, ne sont pas couchés dans un berceau et caressés par la tendresse d’une mère et d’un père, mais qui gisent dans les sordides mangeoires de la dignité », a-t-il rappelé.

Le pape a également évoqué la situation des enfants vivant dans les zones ravagées par la guerre ou ceux qui croupissent dans la pauvreté au point de braver la mer dans des embarcations de fortune.
Ces enfants, dit-il, qui tentent « d’échapper aux bombardements » ou de survivre « sur les trottoirs d’une grande ville ou au fond d’une embarcation surchargée de migrants ».

Dans son discours, il a aussi montré son aversion contre l’avortement. « Laissons-nous interpeller par les enfants qu’on ne laisse pas naître », a-t-il déclaré.

KInshasa Times/Mediacongo

Jean Marc Kabund : «Pour des raisons de confiance, la Primature doit revenir au Rassemblement»

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Ils ont passé la nuit au centre interdiocésain de Kinshasa pour essayer de trouver une issue aux écarts qui les séparent encore de la signature d’un accord. Ce n’est qu’autour de cinq heures du matin que les délégués aux négociations directes menées par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) se sont quittés.Des avancées considérables ont été enregistrées, mais certains points de discordance font encore attendrel’aboutissement des négociations directes conduit par l’église catholique.
Au sortir de cette longue nuit de discussions, le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social Jean-Marc Kabund a signifié à la presse la persistance de certains points de divergences entre la coalition Rassemblement-Front et la majorité plus opposition signataire de l’accord du 18 octobre.

«La grande divergence c’est autour de la nature du document à signer. Pour la majorité ça sera un acte additif de l’accord du 18 octobre. Nous nous disons que n’avons pas été concernés par leur accord du mois d’octobre et que les discussions actuelles doivent aboutir à un accord parce que ce sont des négociations à part entière», a dit le secrétaire général de l’UDPS

Quant au poste de premier ministre, le cadre du Rassemblement a indiqué sans ambages qu’il devrait  revenir à sa plate-forme politique pour des raisons de confiance.
«Je ne vais pas donner l’impression que nous sommes en train d’aller dans une sorte d’impasse.Nous allons dans la bonne direction.  S’il y a un accord c’est cet après-midi», a pour sa part déclaré François Muambadélégué de la partie non signataire de l’accord du 18 octobre à ces assises.

Il sied de signaler que les évêques vont rejoindre leurs diocèses aujourd’hui pour la Noel. Deux d’entre eux auraient déjà regagné leurs paroisses. Les négociations vont reprendre à 11 heures.
P.N

RDC : cinq militaires burundais abattus dans le Sud-Kivu

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L’armée congolaise a tué dans la nuit de mercredi à jeudi cinq soldats burundais dont le contingent avait pénétré en territoire congolais, dans l’est du pays, a annoncé vendredi un porte-parole local de l’armée.

Selon le major Dieudonné Kajibwami, « les affrontements ont commencé quand les militaires burundais qui pourchassaient les rebelles burundais des FNL [Forces nationales de libération, une milice rebelle hutu, ndlr] sont entrés sur le sol congolais à Kiliba en passant par la frontière de Vugizo. »

« C’est ce débordement jusqu’au-delà de leur frontière qui a poussé les FARDC [Forces armées de la RDC] à les attaquer, faisant cinq morts côté burundais et aucune perte côté FARDC », a-t-il ajouté.
Leurs corps ont été transportés dans la ville voisine d’Uvira, a-t-il conclu. Sollicitée par l’AFP, l’armée burundaise n’était pas joignable ce vendredi après-midi pour donner sa version des faits.

Refuge au Sud-Kivu

Situé sur la rive nord du Lac Tanganyika, Vugizo est un poste-frontière qui sépare la localité burundaise de Gatumba, proche de la capitale Bujumbura, de celle congolaise de Kiliba, située à une centaine de kilomètres au sud de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu.

KInshasa Times.Africatime

Rdc : Plusieurs divergences aplanies, un accord politique attendu aujourd’hui

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Un accord politique est attendu ce samedi après que les signataires de l’accord du 18 novembre de la Cite de l’Union africaine et ceux du Rassemblement (Opposition radicale) aient passé toute la nuit de vendredi à samedi au Centre interdiocésain de l’église catholique, qui tient la médiation des travaux.

Selon l’abbé Donatien Nshole, visiblement optimistes a salué la dynamique avec laquelle les délégués à ces négociations se sont donnés afin de parvenir à un accord. « C’est à ce qu’on s’attendait et nous espérons qu’un accord sera trouvé aujourd’hui samedi », a-t-il lâché.

Les choses sont en train de se concrétiser et le bout du tunnel de ces discussions est en train d’être trouvé par les signataires de l’accord de la cité de l’Union africaine, le Rassemblement et la société civile

Ainsi, une nuit valait la peine afin que ce résultat soit trouvé.  Toutes les parties sont parvenues à s’attendre notamment sur la tenue des élections présidentielles et législatives  qui seront organisées l’année prochaine, soit au mois de décembre prochain. Aussi, sur la mise en place de la haute autorité de transition.

Cependant, deux points sont restés en suspens et divise encore les délégués. Il s’agit de la primature et des mesures de décrispation politique. Ces deux points feront l’objet de la plénière d’aujourd’hui, qui est déjà convoqué par l’église catholique, qui a menacé les acteurs politiques congolais à parvenir à un accord avant la célébration de la nativité du Christ (pour les chrétiens) demain, le 25 décembre.

Ainsi, si les participants parviennent à régler ces deux points, l’actuel et nouveau gouvernement  sera obligé de subir des modifications.

Kinshasatimes

Abbé Donatien Shole : «Nous espérons qu’à bout de compte nous pourrons avoir un accord»

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Les avancées spectaculaires qui hier encore auguraient l’espoir de la signature d’un accord entre la majorité et l’opposition peine à se concrétiser. Aucun accord signé au centre interdiocésain de Kinshasa jusque tard dans la soirée de vendredi 23 décembre. Des divergences persistent.

Enfin ! Un vaccin 100% efficace pour lutter contre Ebola

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Ebola ne tuera plus. C’est ce qu’a confirmé l’OMS après publication des résultats de l’essai clinique d’un vaccin canadien contre ce virus. L’efficacité de ce vaccin estimée à 100% marque un progrès remarquable  dans la lutte contre les épidémies comme celle qui a touché en 2013 plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, faisant plus de onze mille morts.

Le ravage causé par Ebola il y a quelques années touchant certains ressortissants des pays occidentaux de retour dans leur pays après un séjour en Afrique a marqué un tournant décisif dans la recherche de l’éradication de ce virus. Le problème de financement auquel étaient butés les scientifiques s’est vite résolu au vue de l’ampleur de ce fléau. Le monde scientifique a décuplé ses efforts durant ces quatre dernières années pour trouver une solution.
Pendant que le virus Ebola était en chute en Guinée, près de six mille guinéens se sont vu administrer ce vaccin pour le tester.

Ces personnes ont été vaccinées tout de suite après avoir été mis en contact avec une personne atteinte, ou vingt et un jours plus tard. Dans les dix jours suivants, ceux qui avaient reçu le vaccin sans délai n’avaient pas contracté le virus. Alors que parmi les cobayes vaccinés trois semaines plus tard, 23 sujets ont été contaminés par l’Ebola.

«Je crois vraiment que nous avons maintenant un outil qui nous permettra de contrôler une nouvelle éclosion d’Ebola de souche Zaïre », a déclaré la docteure Marie-Paule Kieny la sous-directrice générale de l’OMS et coauteure de l’étude.

Le virus Ebola a été découvert en 1976 au Zaïre (l’actuelle République démocratique du Congo), mais aucune de ses éclosions ne s’était révélée aussi ravageuse que celle survenue il y a trois ans en Afrique de l’Ouest.

AP/Kinshasa Times

Négociations directes CENCO : L’accord à portée de main

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La nouvelle est tombée tard dans la soirée du jeudi 22 décembre. Les délégués aux discussions directes menées par la Cenco sont au point de trouver un compromis politique pour régenter dans la paix la période de la transition. A la base de cette avancée spectaculaire, les concessions du président de la République Joseph Kabila aux revendications de la coalition Rassemblement de l’opposition et Front pour le respect de la constitution.
Pendant que le gouvernement Badibanga présentait son programme du côté du palais du peuple, de l’autre côté, au centre interdiocésain de Kinshasa, les travaux entre signataires et non signataires de l’accord du 18 octobre conduits par les évêques de l’église catholique connaissaient une nouvelle tournure. Une tournure positive.
Une issue consensuelle a été trouvée sur les questions qui bloquaient l’avancement des pourparlers. Parmi ces points, la mention sur le texte de l’accord en des termes clairs que la constitution ne sera pas révisée pendant la transition, et la garantie que Joseph Kabila ne se représentera pas pour un troisième mandat à la prochaine présidentielle.

Ces concessions ont été faites par la majorité présidentielle et son autorité morale qui ont également accepté le principe de la création d’un organe d’exécution et suivi de l’application de l’accord jusqu’à la tenue des scrutins. Le nom de cet organe qui pourrait être dirigé par le Rassemblement reste à définir.

La partie non signataire de l’accord de la cité de l’Union africaine a pour sa part concédé le maintien au pouvoir de Joseph Kabila jusqu’à l’élection de son successeur. Mais l’actuelle majorité ne conduira pas seule les institutions durant cette période de transition. Si l’assemblée nationale et le sénat garderont leur configuration actuelle, au gouvernement les ministères reviendront proportionnellement aux deux parties  présentes aux tractations actuelles au centre interdiocésain. Et les gouvernements provinciaux seront également remaniés.

Dans ce pré-accord, la date de l’élection a été fixée pour décembre 2017. En cas de contraintes techniques, elles auront lieu au mois de février ou avril de l’année 2018.

En ce qui concerne la décrispation politique, un groupe de magistrats est à pied d’œuvre pour étudier les cas 7 cas emblématiques parmi lesquels Moise Katumbi, Jean Claude Muyambo et autres, ce, en vue d’une décrispation totale pendant les douze mois (prévus) de la transition.

Après concessions, les deux parties sont au point de conclure un accord. Reste à présenter à la plénière le projet d’accord formulé après travaux en commission pour validation. La pression des évêques à la réouverture des discussions le mercredi 21 avait toute sa raison d’être. Les délégués aux négociations directes vont se retrouver ce vendredi après-midi pour des derniers réglages avant la signature de l’accord proprement dit. Sauf imprévu, il n’est plus question que de quelques heures pour qu’un accord entre signataires et non signataires de l’accord du 18 octobre se confirme.

P.N

Le discours–programme du gouvernement Badibanga

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Chères et chers compatriotes, ci-dessous le texte de mon discours. Bien à vous.
«Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés nationaux,

Nous avons l’insigne honneur, de nous adresser auprès de votre auguste Assemblée en ce jour solennel, qui consacre la quête de notre investiture, nous, Gouvernement d’Union Nationale.
En effet, après avoir été nommé par Son Excellence Monsieur le Président de la République, à qui nous rendons nos hommages les plus déférents, nous comprenons bien la tâche qui nous attend en ce moment précis de l’histoire de notre pays, et nous ferons tout pour atteindre les objectifs assignés à notre gouvernement, c’est à dire :

– Consolider la cohésion nationale ;
– Organiser les élections ; et
– Répondre à la crise économique et sociale.
Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés,

Notre responsabilité est multiple, elle a plusieurs facettes, toutes devant concourir à la paix de nos compatriotes. La première mission est celle de consolider la cohésion nationale, qui aujourd’hui, est mise en difficulté par les divergences de vues au niveau politique.

Cependant, je crois en la foi inébranlable, des congolais dans l’unité de notre pays, et dans l’amour de notre patrie.
Pour ceux des éléments de notre cohésion nationale qui apparaissent rompus, mon gouvernement et moi-même, allons travailler d’arrache-pied, et si nécessaire, ramer à contre-courant, pour rassembler la société congolaise, autour des valeurs de la Nation.

Déjà, quand vous observez de près la composition de mon Gouvernement, sa formation procède de cette logique.
Aussi, nous saluons les efforts entrepris, en ce compris ceux de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, ainsi que des Evêques, à qui il a confié la mission noble de médiation, qui, loin de laisser le goût d’inachevé, se poursuit, certainement pour des lendemains meilleurs.

Par ailleurs, malgré l’immensité de la tâche devant nous, nous travaillerons à la décrispation de la vie politique, à la pacification des esprits, afin d’éviter les pertes inutiles en vies humaines, tout simplement à cause des différences d’approches, ou d’idées, et ce, face aux problèmes politiques qui nous divisent.

Nous allons promouvoir le dépassement de soi, pour nous faire tous converger vers les valeurs communes, à savoir : l’amour de la patrie, la démocratie, la justice, la paix, le travail et la tolérance.

Pour y parvenir, nous allons encourager le dialogue permanent, avec et entre toutes les couches sociales et politiques, et nous assurer qu’à terme, la cohésion nationale, sera le produit de nos efforts communs. Comme disait Henry Ford : « Se réunir est un début, Rester ensemble est un progrès ; Travailler ensemble, c’est la réussite. »

Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés,

Au-delà de cet appel, et de cet engagement à la préservation de l’unité et de la cohésion nationales, je me dois de préciser que la deuxième tâche essentielle, à laquelle mon Gouvernement est convié par l’Accord Politique du 18 Octobre 2016, c’est, vous le savez, l’organisation des élections transparentes, crédibles et apaisées.

Mieux qu’une simple tâche, il s’agit d’une mission, la raison d’être de notre existence comme exécutif, en cette période précise de l’histoire de notre Pays. C’est même notre mandat.

Car, comme vous le savez, nous sommes allés au dialogue convoqué par le Chef de l’Etat, et grâce à l’appui des Nations-Unies, et de toute la communauté internationale, et sous la direction du facilitateur désigné par l’Union Africaine, Son Excellence Monsieur Edem KODJO, à qui nous rendons hommage.

Nous avons négocié les termes d’un Accord, qui sans être parfait, a permis de trouver les solutions pour le règlement des problèmes politiques qui se posent au pays, et en premier, les élections.
Aux uns et aux autres, j’adresse mes très sincères remerciements, et je pense ici à Dag Hammarskold, Secrétaire Général des Nations-Unies, et prix Nobel de la paix, qui disait : « l’ONU n’a pas été créée pour conduire l’humanité au paradis, mais pour la sauver de l’enfer».

Plusieurs dispositions de l’Accord Politique du 18 Octobre, renvoient à l’organisation des élections, en particulier les articles 4 et 5. A cet égard, nous nous engageons à regarder l’avenir ; l’avenir proche, c’est-à-dire, la tenue des élections dans le respect des échéances. Ce travail se fera avec la CENI, qui a la responsabilité du processus électoral, notamment celle d’organiser les élections.

A ce jour, la CENI vient de boucler l’enrôlement dans la province du Nord Ubangi, où 805.000 compatriotes se sont fait enregistrer.

Les opérations se poursuivent dans les provinces du Sud Ubangi, de la Mongala, de la Tshuapa, de l’Equateur, du Haut Katanga, du Lualaba, du Haut Lomami, du Tanganyika, du Nord et du Sud Kivu, du Maniema et de l’Ituri.
Les premières cartes d’électeur ont été délivrées le 10 décembre 2016. Bien évidemment, réussir les élections est un grand défi pour notre nation. Pour le relever, nous vous assurons de notre détermination à réunir les fonds nécessaires, d’une part en mobilisant les ressources nationales, et d’autre part, en recherchant l’appui des partenaires internationaux de la RDC.

Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés,

Il y a quelques jours encore, j’étais l’un de vous, assis et siégeant avec vous, élu pour le même mandat. J’ai les mêmes exigences, et les mêmes reflexes que vous.

Je connais vos attentes et celles de notre peuple, qui nous a élus ensemble.
Voilà pourquoi, sans vouloir vous présenter un programme quinquennal, je me dois cependant, avec l’ensemble de mon Gouvernement, dans un temps relativement court, de marquer nos empreintes sur des secteurs, aussi prioritaires que vitaux de la nation.

S’agissant du secteur politique, défense et sécurité, secteur de collaboration, de par la Constitution, avec le Chef de l’Etat, mon Gouvernement va poursuivre les efforts pour assurer la sécurité des personnes et des biens, en renforçant les capacités de nos forces armées et de la police nationale, sur lesquelles nous comptons beaucoup.
L’amélioration de leurs conditions de vie, à laquelle nous tenons tant, va renforcer la qualité de leurs prestations.
Cette sécurité et cette paix, notre peuple en a besoin, aussi bien dans les villes que dans les campagnes.

Notre priorité dans ce secteur, ira à coup sûr vers les foyers de tension permanents ou occasionnels, symbolisés aujourd’hui par les territoires de Beni et de Lubero, dans la Province du Nord-Kivu.
Pour ce faire, nous donnerons des instructions et des moyens conséquents, pour que les forces de l’ordre puissent éradiquer le mal, à la racine.

Il en est de même de toute la partie qui va de l’Ituri au Tanganika, en passant par le Nord et le Sud-Kivu, où des groupes armés nationaux et étrangers, tuent sans pitié nos compatriotes. La question du Kasaï Central, nous tient également à cœur, et nous devons la régler, définitivement et rapidement, par une solution pacifique et durable.
Quant à la délinquance en milieux urbains, la police sera soutenue dans sa lutte, en particulier contre le phénomène des kulunas.

Nous sommes tout autant convaincus de pouvoir apporter des résultats durables, en nous rassemblant dans un débat pacifié, et décrispé. Nous réussirons, car la vie humaine n’a pas de prix, et la sécurité des personnes est le premier des droits humains. C’est incontestable, l’Etat et les institutions de notre pays, doivent la protection à nos compatriotes. A la fin de notre exercice, si nous arrivons à épargner plus des vies humaines, alors nous aurons réussi une partie de notre mission.

Toujours dans ce secteur, la question du respect des droits de l’homme sera au centre de notre action, qu’il s’agisse du respect de la liberté d’expression ou d’opinion, la liberté de la presse ou encore du respect des procédures en cas de poursuites, y compris les procédures relatives aux libertés provisoires, aux libérations conditionnelles, ainsi que les droits de la défense, et le droit à un procès équitable.

Nous travaillerons pour la suppression des arrestations arbitraires, et veillerons à ce que soient évités des cas des condamnations, résultant des procès purement politiques. Nous allons encourager la politique judiciaire qui consacre l’indépendance de la magistrature, comme le prévoit la Constitution.

C’est par le respect du principe de séparation des pouvoirs, que nous contribuerons à la construction de l’état de droit.
Nous ferons en sorte que les faits politiques en soi, ne donnent pas prétextes à la privation des libertés.
Cependant, l’ordre et la loi, doivent régner au sein de la société, à travers le respect de la personne humaine et des biens, et ce, au bénéfice de tous, quelles que soient ses opinions politiques, ou sa position sociale. Et en cela, la justice devra être ferme.

La fermeté de la justice doit aussi s’appliquer à la protection des femmes, contre les violences intolérables qui leur sont faites. Car, l’exercice des libertés publiques ne doit pas se confondre avec des actes de vandalisme, d’incivisme ou d’accusation gratuite. Autant il faut tenir au respect des libertés fondamentales, autant il n’y a pas de liberté possible sans sécurité et ordre public. La justice doit donc fonctionner pour protéger les forts et les faibles. Car l’égalité de droit, est un pilier fondamental de tout état de droit.

La justice, est le thermomètre de notre société, et c’est elle qui nous servira à traiter efficacement la question de l’impunité, en nous assurant de la lutte efficace contre la corruption, qui gangrène notre société.
Quant à la décentralisation, nous tiendrons fermement au respect des règles qui la régissent, et ce, afin de soutenir le fonctionnement des nouvelles provinces, tout en nous efforçant de répondre aux demandes légitimes de rétrocession.

Pour ce qui est de la Diplomatie, nous poursuivrons une politique ambitieuse de coopération régionale, basée sur le principe de bon voisinage, et le respect des intérêts mutuellement avantageux. Nous aurons des relations privilégiées avec les Pays membres des organisations régionales, auxquelles la RDC a adhéré ; je cite, la CEEAC, la CEPGL, la CIRGL, la SADC, le COMESA, et bien sûr notre organisation continentale, l’Union Africaine. Nous soutenons pleinement la logique de la coopération entre les ensembles régionaux, à savoir : EAC, SADC, COMESA, telle qu’arrêtée dans la réunion tenue récemment en Egypte.

La RDC étant un des rares pays africains, appartenant naturellement à plusieurs ensembles géographiques, Centre, Sud et Est de l’Afrique, nous serons un partenaire privilégié de cette vision.
Nous adressons ici nos remerciements et notre reconnaissance envers les Nations Unies, pour les forces mises à disposition de notre pays, à travers la MONUSCO, dont nous attendons l’appui, notamment en matière de sécurité, de logistique, et d’assistance technique.

Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés,

Quant au secteur économique et financier, qui constitue la réponse à notre troisième mission :
Point n’est besoin de vous rappeler que l’économie congolaise traverse une période très difficile.
En effet, après une croissance moyenne de 7,8% entre 2010 et 2014, avec un pic à 9,5% en 2014, celle-ci a ralenti en 2015, se situant à 6,9%, avant de décrocher en 2016, s’établissant à 4,3%, suivant les données officielles à fin juin.

Sans nul doute, soutient la Banque Centrale du Congo, on devrait s’attendre à une situation bien pire à fin décembre 2016, au regard de la poursuite de la dégradation de l’environnement économique actuel.
Certaines sources parlent d’un chiffre en deça de 3%, avec les conséquences budgétaires que chacun peut comprendre.

Malgré la forte croissance économique enregistrée entre 2013 et 2015, le pays n’a pas connu une réduction significative du taux de pauvreté.
Faute d’une croissance inclusive, et en l’absence de mécanismes efficaces de redistribution de la richesse à la population, la forte croissance basée sur l’augmentation de la production minière exportée, n’a pas permis, loin de là, de construire une dynamique durable.

La population n’a pu, ni accroître sa consommation, ni épargner, ni encore investir.
Pire encore, selon la Banque Mondiale, la forte croissance passée dans les secteurs des ressources naturelles, n’a pas permis, ni d’augmenter significativement les recettes fiscales, ni d’accumuler d’importantes réserves en devises.

Notre pays subit aujourd’hui de plein fouet, la chute des cours mondiaux des matières premières.
De ce fait, la production minière sur laquelle reposait la croissance, a fortement ralenti, et les exportations ont évidemment suivi la même tendance, alors qu’elles représentent 95% des recettes d’exportations.
La baisse des exportations réduit les échanges commerciaux et impacte la balance des paiements. La conséquence logique est d’une part, la chute de nos réserves de changes, et d’autre part, la dépréciation de la monnaie nationale par rapport au dollar américain.

En effet, nos réserves de devises ont dangereusement baissé, passant de 1,744 milliard de dollars américains en 2013, à 881,3 millions USD au 5 décembre 2016, couvrant moins de quatre semaines d’importations.
Quant à notre monnaie nationale, restée stable pendant les années de forte croissance, entre 2009 et 2015, elle a par contre connu une dépréciation de près de 35% en une année.
Ceci étant, nous ne pouvons laisser sous silence, d’autres facteurs qui ont joué en faveur de la présente crise, à savoir :

  • Un, l’absence d’un programme formel avec les partenaires de Bretton Woods, qui nous a empêché de bénéficier des appuis budgétaires, pourtant prévus dans les différentes lois de finances successives depuis 2012 ;
  • Deux, la faiblesse du rendement fiscal, due aux insuffisances de la réforme de la TVA, et l’accumulation de la dette de l’Etat aux entreprises qui l’ont payé en amont, situation qui a affaibli les opérateurs économiques ;
  • Trois, la baisse des crédits à l’économie compte tenu des taux bancaires, élevés et variés, selon qu’ils sont en francs congolais ou en dollar américain et ce, malgré la baisse du taux directeur à 2%, remonté à 7%à ce jour ;
  •  Quatre, l’exécution du budget de l’Etat en violation constante de la loi de finances publiques, en dépassement injustifié pour certains postes, avec une augmentation sensible des dépenses exceptionnelles.
  • Cinq, le secteur privé est lui étranglé par le non-paiement de la dette intérieure, parla persistance des tracasseries, et la création de nouvelles taxes dans des provinces.Quand aux entreprises publiques, leur réformes s’avèrent difficile à entreprendre.

Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorables membres du Bureau,
Honorables députés,
Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va. C’est pour cette raison, qu’il est indispensable, de bien identifier les causes de la situation dans laquelle se trouve notre pays, pour identifier les remèdes à la crise économique et sociale.

Ce sont trois faiblesses structurelles de notre économie, qui n’ont pas été corrigées, pendant les années de forte croissance :

  • Premièrement, c’est l’absence de diversification de notre économie, qui est encore fondée sur l’exportation de matières premières brutes.
    Pourtant, pendant les années de forte croissance, nous aurions dû développer notre agriculture, à fort potentiel de création d’emploi, et de valeur ajoutée ;
  • Deuxièmement, c’est la difficulté à mobiliser les ressources nationales, au service de notre développement, donc l’inefficacité de notre système fiscal, qui en raison de son illisibilité et de sa complexité, ne parvient pas à élargir l’assiette fiscale. Les recettes de notre budget n’augmentent pas, et, notre budget est en chute libre, à 5.700 milliards CDF ;
  • Troisièmement, c’est l’absence de redistribution de la croissance à la population, seuls moyen de lancer une dynamique de croissance inclusive et durable. Ces mécanismes, qui auraient permis à la population de relancer sa consommation, mais aussi d’épargner et d’investir dans l’économie, soit ne fonctionnent pas, soit ne sont pas en place.

Ces trois faiblesses structurelles, sont exacerbées et perpétuées par la corruption, la fraude et la contrebande, qui détruisent la confiance des congolais dans leurs institutions et la classe politique, et détournent les richesses nationales des actions d’intérêt général.

En tenant compte de l’impact des sérieuses difficultés sociales, que connaissent les congolais, ces trois facteurs appellent à des mesures appropriées, pour y remédier dans les meilleurs délais.
Ces mesures, qui permettront de construire la résilience à long terme de notre économie, constituent notre programme économique intérimaire.

Il jette les bases de notre développement durable, fondé sur une croissance inclusive.
Je tiens à ce que la politique du Gouvernement d’Union Nationale soit lisible.

C’est seulement si elle est claire et compréhensible, qu’elle pourra être partagée et mise en œuvre par la population, les agents de l’Etat, les acteurs de la société civile, et les opérateurs économiques.
Ces solutions, dont nous venons d’identifier les causes profondes, tiennent donc en trois mots :

Diversification, Mobilisation, et Redistribution.

Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorables membres du Bureau,
Honorables députés,

Vous le savez, tout l’art de la politique consiste à bien utiliser ses responsabilités, dans le temps qui vous est imparti.
C’est l’objectif de l’équipe gouvernementale qui vous est présentée aujourd’hui. C’est aussi l’objectif des actions et mesures dans les secteurs suivants, qui lanceront la dynamique de diversification de notre économie.
Pour commencer, l’agriculture, qui constitue immanquablement, le premier secteur de diversification, est le levier le plus fort pour lutter contre la pauvreté et la faim.

C’est le secteur le plus à même de créer rapidement de très nombreux emplois durables, pour la population, qui vit à 70% en milieu rural.

Mon gouvernement s’attellera, à travers des partenariats techniques et financiers, à la relance des exploitations à l’arrêt, et au soutien de l’agriculture familiale, pour qu’elle dispose de l’énergie, et des routes de dessertes locales, dont la rénovation donnera du travail à la jeunesse.

C’est aussi une opportunité exceptionnelle, de développer les services dont a besoin l’agriculture, tels que la logistique, la certification sanitaire, les services financiers ou la transformation agroalimentaire.
A cette fin, pour disposer du capital humain nécessaire, la formation professionnelle sera soutenue.
Concernant le secteur minier, celui-ci peut aussi contribuer de manière considérable, à la diversification de notre économie.

En effet, le soutien à la « petite mine », à la « sous-traitance », par le renforcement du contenu local, ainsi que la transformation industrielle des produits miniers, sont autant d’opportunités de création d’entreprises, d’emplois, et de valeur ajoutée pour le pays.

Bien évidemment, ceci exige la transparence, la bonne gouvernance, l’éradication de la corruption, de la contrebande, et de la fraude douanière qui alimentent l’insécurité dans de nombreuses régions.
Mon gouvernement travaillera à faire aboutir, par le dialogue, la réforme du code minier, et à renforcer le cadastre, et le service géologique.

Concernant les sociétés minières paraétatiques, Gécamines, MIBA et d’autres, le gouvernement s’engage à les redresser pour leur redonner leur plein impact économique et social.
La participation des congolais à l’actionnariat des entreprises minières sera aussi encouragée.
L’essentiel, ici, est de faire en sorte que nos ressources naturelles, contribuent pleinement à notre développement économique, et à notre progrès social, dans le respect et la protection de notre environnement.
Par ailleurs, la diversification de l’économie ne pourra pas être réalisée, sans poursuivre la reconstruction du pays.
En particulier par la réhabilitation, et le développement de nos infrastructures de transports, de communications et d’énergie.

Pour optimiser les ressources budgétaires, mon gouvernement privilégiera les partenariats publics privés, pour mobiliser ou attirer les savoirs faire et les capitaux nécessaires.
Là aussi, le contenu local et la formation devront être assurés.

Pour ce qui est de l’énergie, elle mérite une attention spéciale, tant elle est essentielle aux capacités de production et transformation, donc à la création de valeur ajoutée.
En effet, en 2016, l’accès à l’électricité est un service de base, et un besoin primaire.
L’énergie propre et renouvelable, est aussi une priorité pour la protection de nos forêts, condition de notre développement durable.

L’énergie est aussi une condition de l’accès à l’eau potable, et de l’irrigation des terres agricoles.
C’est encore un vecteur important de développement des communications essentielles au développement d’activités économiques, dans les villes et zones rurales.

Mon gouvernement entend par conséquent poursuivre la rénovation des réseaux de distribution urbains, et des centrales électriques, indispensables à la production minière, en encourageant l’investissement privé, et surtout, apporter à la population rurale, une énergie décentralisée et renouvelable, notamment par les panneaux solaires et les micro-barrages.

S’agissant du secteur de l’environnement, chacun est conscient ici, de l’enjeu national de protéger nos forêts et leur biodiversité, nos fleuves et rivières, pour la santé publique de la population, et pour préserver les atouts de notre avenir.

L’efficacité de la politique environnementale est en réalité, la condition de notre développement durable. Elle est aussi un enjeu planétaire dans la lutte contre le changement climatique, auquel notre pays est très exposé.
L’accord de Paris sur le climat devra donc être mis en œuvre, en particulier car la transformation de l’économie qui en résulte, est une opportunité considérable de création d’emplois.

Pour la mise en œuvre de la politique environnementale, nous nous assurerons de la participation de la population, et nous rechercherons toutes les coopérations et financements verts, pour la mise en place de mécanismes propres de développement, en particulier concernant la lutte urgente contre la déforestation.

Pour réussir à diversifier notre économie, nous pourrons aussi compter, sur les réformes de libéralisation entreprises dans les secteurs des services, notamment les télécommunications, les nouvelles technologies, les assurances, et l’énergie.

Pour le secteur des banques et des assurances, le gouvernement va initier la création du Fonds de Garantie des Assurances, appuyer la mise en place du Fonds de Garantie des Banques, étudier la déductibilité des provisions des banques, et enfin accompagner la SONAS dans sa restructuration.

Nous devons bien avoir à l’esprit, que les investisseurs, ne saisiront l’opportunité que constitue notre marché, que si nous renforçons la transparence des affaires publiques, et l’amélioration du climat des affaires.
A ce sujet, le climat des affaires doit être constamment amélioré, pour inciter à l’investissement et à l’entreprise.
Il sera l’objet d’une intensification du dialogue et de la concertation avec les entrepreneurs, dans le cadre d’un dialogue public-privé franc, direct et constructif.

Ce dialogue pourra être mené à travers le Cadre Permanent de Concertation Economique, notamment avec la FEC, la COPEMECO et la FENAPEC.
Il aura pour objectif de mobiliser toutes les forces, pour la diversification de l’économie, la reconstruction de notre pays, et la création d’emplois.
Enfin, les principes d’égalité des chances et de non-discrimination, doivent protéger les commerçants et les entreprises, nationales ou étrangères, petites et grandes, et dans le respect de l’égalité entre les hommes et les femmes.

Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorables membres du Bureau,
Honorables députés,
Nous savons tous dans cette assemblée, à quel point l’état de droit est le pilier de la démocratie, que nous nous employons toutes et tous, à consolider, dans le respect de nos institutions.

Le renforcement de l’état de droit, est effectivement notre arme principale contre la corruption, la contrebande et la fraude, qui nous empêchent de mobiliser les ressources nationales, au service du progrès social et de la croissance inclusive.

L’enjeu fondamental pour la mobilisation de nos ressources, est le renforcement de la transparence, dans la gestion des affaires, et des finances publiques.

Si nous devons mettre fin aux scandales de détournements de fonds publics, ainsi qu’à l’impunité, il nous faut aussi développer la coordination, et le pilotage des services, par exemple entre celui du budget de l’Etat, et le plan de Trésorerie.

Pour assurer la transparence et l’efficacité dans la gestion des finances publiques, le gouvernement mettra en place une meilleure coordination entre les régies financières de l’Etat, auxquelles il sera assigné des objectifs à atteindre.
Nous poursuivrons aussi par tous les moyens les responsables de détournements de fonds publics.

Toutefois, et c’est là un obstacle majeur à la mobilisation de nos ressources, notre fiscalité est devenue complexe, illisible, imprévisible et inefficace.

Malgré une forte pression fiscale, la mobilisation est très en dessous du potentiel fiscal minimal de la RDC, souvent évalué à 20 milliards de dollars. Si trop d’impôt tue l’impôt, l’illisibilité de la fiscalité la prive de son efficacité.
Or, augmenter les recettes budgétaires est notre défi permanent, pour donner à l’Etat les moyens de conduire ses politiques, et de payer des salaires décents aux enseignants, au personnel médical, aux forces de sécurité, aux militaires, aux magistrats et aux autres agents de l’Etat.

A cette fin, mon gouvernement travaillera à la simplification des règles fiscales, ainsi qu’à l’élargissement de l’assiette fiscale, par l’harmonisation et la baisse des taux de prélèvement.

Compréhensible et identifiable par toutes et tous, notre fiscalité simplifiée sera un coup porté à la corruption, et aux détournements de fonds publics.

La simplification devrait aussi nous aider à réduire sensiblement le coût de la collecte des recettes, pour permettre de déplacer des ressources humaines vers la lutte contre la corruption et la fraude fiscale et douanière.
Mobiliser les ressources nationales, c’est aussi les optimiser. Dans cette optique d’efficacité de la gouvernance, le gouvernement de la République va donc s’employer à respecter l’exécution du budget, et à renforcer les dispositifs de contrôle de la gestion des finances publiques.

Au regard de la modestie des ressources budgétaires estimées pour 2017, le gouvernement devra également renouer dans les plus brefs délais, avec les partenaires internationaux, publics et privés, pour obtenir leurs appuis ciblés aux politiques de redressement que nous devons mener.

Au sujet du secteur informel, qui constitue l’immense majorité de notre économie, des mesures incitatives doivent être prises, dans une démarche de concertation et de consultation, pour lui permettre de rentrer dans le secteur formel, notamment pour accéder aux crédits bancaires, développer ses activités et participer à la diversification de l’économie.

Il faut aussi souligner, que la mobilisation des ressources nationales, fait partie intégrante de la construction de l’état de droit.
C’est une condition pour que l’Etat puisse s’acquitter de ses obligations, telles que l’apurement de l’immense dette intérieure.
Le paiement de la dette intérieure doit soutenir la diversification, qui à son tour, développera les ressources à mobiliser par l’impôt.
La mobilisation des ressources est d’autre part, une obligation et un acte citoyen de participation aux affaires publiques, par le paiement de l’impôt.
Enfin, mobiliser les ressources nationales, c’est aussi mobiliser l’épargne privée pour la reconstruction.
Dans ce sens, pour mobiliser l’épargne des congolais, le gouvernement encouragera l’augmentation du taux de bancarisation de la population, et soutiendra le Fonds National de Microcrédit.

Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorables membres du Bureau,
Honorables députés,

Parler de progrès n’a aucun sens si nous ne sommes pas capables, par des actions concrètes, de traiter l’urgence sociale.

Organiser la redistribution des richesses aux oubliés de la croissance est possible, et c’est le devoir de nos institutions, et du gouvernement en particulier.

Partager les fruits de la croissance, c’est mettre les richesses nationales, notamment les ressources naturelles, au service des besoins de la population et de son pouvoir d’achat.

Ses besoins essentiels sont l’éducation, la santé, l’alimentation, l’énergie et l’eau. Assurer la redistribution des richesses, c’est aussi construire les fondations de notre croissance, qui ne peut être durable, que si elle est inclusive et partagée.
Ainsi, l’éducation, est le meilleur investissement que puisse faire une nation pour son avenir. En effet, elle permet la formation de la pensée, l’expression d’opinion, et le débat public.
L’éducation est aussi la condition de l’accès à la connaissance, qui permet la formation du capital humain, indispensable à la diversification de l’économie.

La gratuité de l’enseignement primaire est prévue par la Constitution, et c’est un engagement de l’accord du 18 Octobre 2016, qui sera par conséquent une priorité du gouvernement, pour contribuer à relever les taux de scolarisation et éradiquer l’analphabétisme.

Quant à la santé publique, qui constitue l’une des missions principales de l’Etat, et le troisième des objectifs de développement durable, nous avons le devoir d’assurer, au minimum, la gratuité des soins aux enfants de moins de cinq ans, ainsi que la gratuité des accouchements sur l’ensemble du territoire.

A cette fin, le gouvernement mobilisera les ressources nécessaires pour engager des programmes de financements, basés sur les performances, axés notamment sur l’équipement technique et énergétique des hôpitaux, et le soutien aux mutuelles de santé.
Construire une croissance durable par le partage des richesses, peut aussi se traduire par le versement d’allocation ciblée, permettant de contribuer à atteindre certains objectifs de développement durable, tels que la santé et l’éducation.
Ces mécanismes, qui ciblent le plus souvent les femmes par une allocation mensuelle, doivent être conditionnés au contrôle de la santé, et à l’éducation des enfants.

Dans la mesure où l’état des finances publiques, dont nous héritons, le permettra, le gouvernement tentera d’initier de tels programmes, pour les femmes et la jeunesse, avec ses ressources propres, tout en recherchant l’accompagnement de nos partenaires, pour aider les mamans de notre pays, à assurer l’éducation et l’alimentation de leurs enfants.

Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorables membres du Bureau,
Honorables députés,

L’ensemble du programme du gouvernement d’Union Nationale, est destiné à restaurer la confiance des Congolais dans leurs institutions, leurs autorités publiques, et dans la capacité de notre société, à relever ensemble les défis qui sont devant nous.
Ce programme, vise à jeter les bases d’un renouveau au Congo.
Ce renouveau doit se faire dans la poursuite des efforts de construction de nos institutions, de la démocratie, de l’état de droit, et de la transparence.
Ce renouveau, c’est la croissance durable que nous allons construire ensemble.
Ce programme de renouveau, c’est la diversification de notre économie, c’est la mobilisation de nos ressources nationales, et la redistribution des richesses produites, à l’ensemble du peuple congolais.
Ce programme est une déclaration de guerre à la pauvreté, exacerbée par la corruption.
L’ennemi de la RDC c’est la pauvreté.
Les meilleures armes du gouvernement sont l’éducation, la santé, l’énergie, le commerce et la transparence des affaires publiques.
Notre victoire, celle du peuple congolais et de ses institutions, passe par le rassemblement autour des valeurs de la Nation.
Elle passe aussi par la mise en œuvre collective, d’une vision politique claire et partagée, vecteur de cohésion nationale.
Cette guerre, nous ne la gagnerons pas tout seul.

Pour mener ces batailles, nous mobiliserons nos ressources nationales. Le gouvernement d’Union Nationale aura besoin du rassemblement et du soutien de toutes et tous, pour progresser vers la réalisation des dix-sept (17) objectifs de développement durable en 2030, qui ont une résonance particulière dans notre pays.
C’est ainsi, que nous consoliderons la cohésion nationale, que nous sortirons de la crise économique, que nous répondrons à l’urgence sociale, et que nous réussirons, ensemble, à amener la Nation aux élections.

Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorables membres du Bureau,
Honorables députés,

Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo et son Peuple.
Je vous remercie de votre aimable attention. »

Gouvernement Badibanga: Les grandes lignes du programme

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Le gouvernement de cohésion national a été investi ce jeudi 22 décembre au palais du peuple. Dans la présentation du programme de son gouvernement  le nouveau premier ministre Samy Badibanga a épinglé trois objectifs principaux  de son équipe. Ces objectifs se résument en la consolidation de la cohésion nationale, l’organisation des élections apaisées et  l’apport des réponses à la crise économique et sociale qui frappe le pays de plein fouet.

La rédaction de Kinshasa Times vous résume ici l’essentiel du programme présenté par le nouveau parton de l’exécutif national qui entre en fonction avec son équipe après approbation de son programme présenté à l’assemblée nationale et adopté par 341 députés sur les 343 présents.

La cohésion nationale, élection apaisées et crise socioéconomique  

Le chef de ce gouvernement issu de l’accord du 18 octobre a dans son discours promis de travailler d’arrache-pied avec son équipe et si nécessaire «ramer à contre-courant» pour rassembler la société congolaise autour  de valeurs de la nation. «Nous travaillerons à la décrispation de la vie politique, à la pacification des esprits afin d’éviter des pertes inutiles en vies humaines à cause de différentes approches d’idées  face aux problèmes politiques.  Pour y parvenir nous allons encourager le dialogue permanent avec toutes les couches sociales et politique, nous assurant qu’à terme la cohésion nationale sera le produit de nos efforts communs.» a-t-il ajouté

«Réussir les élections est un grand défi pour notre nation» a rappelé Samy Badibanga dans son discours où il a aussi insisté sur la détermination de son gouvernement à réunir les fonds nécessaire par la mobilisation des ressources internes, et à travers l’appui de partenaires externes en vue de tenir les élections dans le respect des échéances fixées.

«Chers collègues députés je connais vos attentes et celles du peuple voilà pourquoi sans vouloir vous présenter un programme quinquennal je me dois cependant avec mon gouvernement dans un temps relativement court de marquer notre empreinte sur des secteurs aussi prioritaires que vitaux de la nation», a dit le nouveau premier ministre aux députés lors de l’investiture de son gouvernement à la chambre basse du parlement.

Politique défense et sécurité

La situation sécuritaire occupe une place de choix dans ce programme du gouvernement investi par le parlement bien qu’ayant un temps serré. Le nouveau locataire de la primature a indiqué que des moyens suffisants et conséquents seront mis à disposition pour que les forces de l’ordre puissent éradiquer l’insécurité dans les foyers permanents ou occasionnels symbolisés aujourd’hui par les territoires de Beni et Lubero à l’est du pays. La question du Kasaï-Central n’a pas échappé au programme du nouveau premier ministre qui a fait savoir  qu’il va œuvrer pour l’éradication définitive et rapide de l’effroi qui ronge depuis un certain temps ce coin de la république, ce, par une solution pacifique et durable.

«La question du droit de l’homme sera au centre de notre action. Qu’il s’agisse de la liberté d’expression ou d’opinion, la liberté de la presse ou encore les procédures en cas de poursuite», a fait savoir Samy Badibanga Ntita

Crise économique et financier

Rappelant l’état déplorable dans lequel se trouve l’économie nationale à ce jour, Samy Badibanga fait dans son programme le diagnostic des facteurs ayant conduit le pays à cette crise, il en dénombre plusieurs entre autres:  L’absence d’un programme formel avec les partenaires de Breton Wood;  la faiblesse du rendement fiscal dû aux insuffisances de la réforme de la TVA et l’accumulation de la dette de l’Etat aux entreprises;  l’exécution du budget de l’Etat en violation constante de la loi des finances publiques; l’étranglement du secteur privé par le non payement de la dette intérieur, la tracasserie et la création de nouvelles taxes dans les provinces…
Poursuivant son diagnostic de la situation économique et financière le premier ministre a mis en avant trois faiblesses structurelles de notre économie que les ténors de l’exécutif pendant les années de croissance n’ont pas su corriger il cite : «L’absence de diversification de notre économie ; la difficulté de mobiliser les ressources nationales au service du développent dont l’inefficacité du système fiscale congolais, qui en raison de son illisibilité et de sa complexité ne parvient pas à élargir l’assiette fiscale, Absence de redistribution de la croissance à la population, seul moyen de lancer une dynamique de croissance inclusif et durable.»

Les trois faiblesses énumérées ci-dessus sont d’après le successeur de Matata Ponyo exacerbées par la  corruption, la fraude et la contrebande qui détruisent la confiance de congolais dans leurs institutions et envers  la classe politique.

Pistes de solution

Pour venir à bout de difficultés auxquelles l’économie nationale est butée, la nouvelle équipe gouvernementale préconise des mesures appropriées à appliquer dans les meilleurs délais afin de construire une résilience à long terme de l’économie nationale. Parmi ces mesures avancées dans ce programme on peut noter la transparence, la bonne gouvernance, l’éradication de la corruption et la fraude douanière. «Je tiens à ce que la politique du gouvernement d’union nationale soit lisible. C’est seulement si elle est claire et compréhensible qu’elle pourra être partagée et mise en œuvre par la population», a martelé le chef de l’exécutif congolais.

Le gouvernement d’union nationale fait de l’état de droit son arme contre la corruption, la contre bande et la fraude qui empêchent à l’Etat de mobiliser les ressources nationales au service du progrès social, et de la croissance inclusive. Attendu au tournant quant à la mobilisation de près d’un milliard de dollars en une année pour organiser les élections à échéance, le nouveau gouvernement place des garde-fous afin de s’assurer de la transparence et l’efficacité dans la gestion des finances publiques. Il se fixe alors comme objectif majeur la lutte contre l’impunité en poursuivant par tous les moyens les responsables de détournement des fonds publics.

Loin de céder au jeu de la division entre signataires et non signataires de l’accord du 18 octobre, Samy Badibanga a lancé dans son discours-programme un appel au Rassemblement  ainsi qu’à tous les congolais: «Le gouvernement d’union nationale aura besoin du Rassemblement, de toutes et tous pour progresser vers la réalisation des dix-sept objectifs de développement  durables en 2030 qui ont une résonnance particulière dans d’autres pays. C’est ainsi que nous consoliderons la cohésion, et que nous réussirons ensemble  à amener notre nation aux élections.» Ce programme est d’après lui destiné dans son ensemble à renouveler la confiance de congolais dans leurs institutions, leurs autorités publiques.

Mbala

Franck Diongo n’est pas mort

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Donné pour mort pour la deuxième fois en quelques jours, pour la deuxième fois l’information s’avère fausse. Franck Diongo numéro un du Mouvement Lumumbiste Progressiste, parti membre du Rassemblement de l’opposition est bel et bien en vie, bien qu’admis aux urgences. Ses proches se disent surpris par la rumeur lui donnant pour mort.

La dernière apparition publique du député national élu de Lukunga date du mardi 20 décembre à la cour suprême de justice où une procédure de flagrance était intenté contre lui.

Une photo publiée au soir du même jour sur les réseaux sociaux le montrait habillé en t-shirt taché de sangs et très affaiblit.

Sur demande de ses avocats, la procédure a été renvoyée ultérieurement le temps qu’il se rétablisse.

L’opposant Franck Diongo est accusé d’avoir séquestré et torturé trois éléments de la garde républicaine. Aux arrêts depuis le mardi dernier, il se trouve actuellement aux urgences à la Clinique Ngaliema, sa vie ne serait hors danger.

Kinshasa Times

RDC: dix-sept morts lors d’affrontements entre kimbanguistes et policiers

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Dix-sept personnes ont été tuées dans un accrochage qui a opposé mardi á Lisala, dans la province de Mongala (nord-ouest de la République démocratique du Congo) les forces de l’ordre aux adeptes d’une secte religieuse qui revendique son appartenance au courant de Simon Kimbangu, a rapporté la radio onusienne Okapi, citant des sources locales.
Parmi les victimes figurent trois policiers et le gourou de cette
secte, répondant au nom de Waminene.

D’après des témoins, tout est parti d’un désaccord entre les adeptes
de cette organisation religieuse et les forces de l’ordre qui a dégénéré en affrontements meurtriers.

Sur ordre du ministre provincial de l’Intérieur de la Mongala (dans
l’ex-rovince d’Equateur), Jean-Pierre Alakani, les policiers ont
effectué une descente dans la concession qu’occupaient les membres de cette secte pour les déloger.

Les autorités provinciales reprochaient aux membres de cette secte de vivre dans la promiscuité dans cette concession.

Près de 4000 adeptes de ce mouvement y vivaient avec femmes et enfants dans des conditions déplorables, a expliqué M. Alakin à Radio Okapi, parrainée par l’ONU.
Sur place, les forces de l’ordre se sont heurtées à une résistance
farouche des adeptes de Waminene, qui s’en sont pris aux policiers,
leur ont ravi deux armes avant de les passer à tabac.

S’en est suivi alors un échange des tirs entre ces adeptes et une unité d’intervention rapide de la police venue en renfort. Quatorze
membres de la secte, dont leur chef spirituel, ont été tués dans
l’affrontement, tout comme trois policiers.

L’église kimbanguiste est une institution religieuse officiellement reconnue par l’Etat congolais. Elle revendique plus de dix millions de
fidèles en RDC, sur quelque 65 millions d’habitants.

Elle s’inspire de l’action du prédicateur et chantre du nationalisme congolais Simon Kimbangu, condamné à la peine de mort en octobre 1921, durant la colonisation belge, pour  » atteinte à la sûreté de l’Etat et à la
tranquillité publique « .

RTBF/Kinshasa times

Controverse autour du bilan des incidents de lundi et mardi : Kinshasa rappelle Bcnudh à l’ordre

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Le Gouvernement congolais a dans un communiqué de presse publié cet après-midi, indiqué que le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme (Bcnudh) n’a pas pour mission de caricaturer sur les incidents en avançant des bilans sans preuves et détails, mais plutôt de coordonner des actions visant à appuyer la Rdc, à mieux protéger et promouvoir les droits de l’homme.

Ce ton élevé du Gouvernement congolais, qui rappelle cette agence onusienne à l’ordre, est coulé dans les lignes qui suivent :

mende

Paris évoque la possibilité de nouvelles sanctions de l’UE

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Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault envisage de réclamer de nouvelles sanctions européennes contre le président congolais Joseph Kabila qui se maintient au pouvoir malgré l’expiration de son mandat, a rapporté mercredi le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.

L’Onu parle de plus 100 arrestations depuis le 16 décembre 2016

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Dans un communiqué publié   de l’Onu publié depuis hier, le patron de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (MONUSCO), Maman Sambo Sidikou, a exprimé sa profonde inquiétude face à la vague d’arrestations et de détentions au cours des trois derniers jours dans toute l’étendue du pays.

En outre, il a déploré le caractère arbitraire de certaines de ces arrestations.
Depuis le 16 décembre, l’Organisation des Nations unies a recensé 113 arrestations dans le pays, dont des dirigeants et des sympathisants de l’opposition, des activistes de la société civile et des défenseurs des droits de l’homme, des professionnels des médias, ainsi que d’autres personnes.

Selon le même communiqué, Maman S. Sidikou a également indiqué que la plupart de ces arrestations ont été effectuées par les services de sécurité. Elles ont eu lieu à Goma, Kinshasa et Bukavu.

Kinshasa Times

Kinshasa : 9 morts dans des heurts entre population et policiers (officiel)

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Neuf personnes sont mortes lundi 19 et mardi 20 décembre lors des heurts qui ont opposé la population aux policiers à Kinshasa. C’est ce qu’a affirmé le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, joint par la radio okapi.

«Nous avons enregistré en tout et pour tout dans la ville de Kinshasa neuf morts dont un policier, deux dames victimes des balles perdues et six hommes ont perdu la vie lors des pillages des établissements commerciaux », a affirmé Lambert Mende, ajoutant que deux dames ont été tuées par balles perdues.

Il a également signalé l’arrestation de quelques personnes qui, selon lui, ont tenté de se livrer aux actes de pillages et de vandalisme.

A travers le pays, a noté le ministre de la Communication et Médias, les pertes en vies humaines n’ont pas été signalées.

Les activités sociales et commerciales sont paralysées depuis deux jours à Kinshasa à la suite des manifestations de la population. Avec des sifflets et des casseroles, ils sont sortis dans la rue les 19 et 20 décembre pour réclamer le départ de l’actuel président de la République, Joseph Kabila, à l’issue de son deuxième et dernier mandat constitutionnel.

Kinshasa Times

Kinshasa : la requête de liberté provisoire de Jean-Claude Muyambo rejetée

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Le tribunal de paix de Ngaliema (Kinshasa) a rejeté mardi 20 décembre la requête de mise en liberté provisoire de Jean-Claude Muyambo. Sur conseil de ses avocats, l’opposant détenu depuis janvier 2015 à la prison centrale de Makala avait introduit une requête à la justice pour obtenir une liberté provisoire.

Urgent: Le gouvernement Badibanga est formé

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Les membres du gouvernement Badibanga sont connus. Après plusieurs semaines de suspens, c’est tard dans la nuit du 19 au 20 décembre qu’a été publiée la nouvelle équipe gouvernementale. Une ordonnance lue à la RTNC (Télévision Nationale) a levé le voile sur l’incertitude qui planait sur la mise en place effective de cette équipe.

On peut noter l’entrée au gouvernement (ou le retour aux affaires) des ministres tels que Léonard She Okitundu aux Affaires Etrangères, Jean-Lucien Busa au Plan, Pierre Kangudia au Budget, Marie-Ange Mushobekwa aux Droits Humains, Azarias Ruberwa à la Décentralisation et Réforme Institutionnelle, Steve Mbikayi à l’Enseignement Supérieur et Universitaire, et Clément Kanku à la Coopération au Développement.

Parmi les reconduits  Lambert Mende conserve son portefeuille de la Communication et Médias, Alexis Tambwe Mwamba se maintient à la Justice, alors qu’inamovible depuis des années, Martin Kabwelulu est garde les Mines. Félix Kabange Numbi passe de la Santé aux Affaires Foncières et Thomas Luhaka est transféré des PT NTIC aux Travaux Publics et Reconstruction.

La publication de l’équipe gouvernementale intervient alors que la mission des évêques catholiques de rallier la frange de l’opposition n’ayant pas participé au dialogue de la cité de l’UA n’a pas abouti. Suspendus pour reprendre le 21 décembre, d’aucuns s’interrogent quant à la pertinence de la suite de ces travaux.

La composition du gouvernement est reprise ci-dessous.

1.    Vice Premier Ministre Affaires Etrangères  et Intégration Régionale : Léonard she Okitindu
2.    Vice Premier Ministre Ministre de l’Intérieur et Sécurité:  Ramazan Shadary.
3.    Vice Premier Ministre Ministre des Transports et Communication:  José Makila.
4.    Ministre d’Etat  de la Justice et Garde des Sceaux:  Alexis Thambwe.
5.    Ministre d’Etat Ministre du Budget: Pierre Kangudia
6.    Ministre d’Etat Ministre de l’Economie Nationale: Modeste  Bahati
7.    Ministre  d’Etat  Ministre  du Plan: Jean Lucien Busa.
8.    Ministre d’Etat Ministre du Travail  Emploi et Prévoyance  Sociale: Lambert Matuku
9.    Ministre d’Etat Ministre de la Décentralisation et  Réforme  Institutionnelle: Azarias Rubewra
10.    Ministre d’Etat  Ministre de la Fonction Publique: Michel Bongongo
11.    Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants et Reinsertion Sociale:  Crispin  Atama Tabe
12.    Ministre des Finances: Henry  Yav
13.    Ministre de la Communication  et Médias: Lambert Mende
14.    Ministre des Postes Télécommunications et Nouvelles Technologies  de l’Information  et Communication:  Amy Ambatobe
15.    Ministre Portefeuille: Wivine Munga
16.    Ministre des Relations avec le Parlement: Justin Bitakwira
17.    Ministre des Affaires Foncières:  Félix Kabange Numbi
18.    Ministre des Infrastructures,  Travaux  Publics et Reconstruction:  Thomas LuhakaLusaka
19.    Ministre de l’ Urbanisme  et Habitat: Joseph Kokonyangi
20.    Ministre des Mines: Martin Kabwelulu
21.    Ministre des Hydrocarbures:  Aimé  Ngoyi Mukena
22.    Ministre de l’Industrie: Marcel Ilunga
23.    Ministre  de l’Energie et Recherche Hydraulique: Pierre Matusila
24.    Ministre du Tourisme: André Moke
25.    Ministre des Petites et Moyennes Entreprises:  Eugène Serofuli
26.    Ministre de la Coopération au Développement: Clément  Kanku
27.    Ministre du Commerce  Extérieur:  Baugie Sangara
28.    Ministre de l’Agriculture:  Patrick Mayombe
29.    Enseignement  Primaire Secondaire et Professionnel:  Gaston Musemena
30.    Ministre  du genre enfant et Famille  Marie Louise Muange
31.    Ministre  des Affaires Sociales Solidarité  et Action Humanitaire: Paluku Kisaka
32.    Ministre  Sports: Willy Bakonga
33.    Ministre de l’Environnement  et Développement  Durable:  Athys Kabongo
34.    Ministre de l’Enseignement  Supérieur  et Universitaire:  Steeve Mbikayi
35.    Ministre de la Formation Professionnelle,  Métier et Artisanat:  Guy  Mikulu
36.    Ministre  de la Recherche  Scientifique: Bamboka lobendi
37.    Ministre du Développement  Rural: Martine Bukasa
38.    Ministre  Droits Humains: Marie Ange Mushobekwa Likulia Lifoma
39.    Ministre de la Santé: Holy  Ilunga.
40.    Ministre de la Jeunesse et Initiation  à  la Nouvelle Citoyenneté: Maguy Kiala
41.    Ministre de la Pêche  et Elevage:  Jean Marie Bulambo
42.    Ministre des Affaires  Coutumières:  Venant Tshipasa
43.    Ministre  de la Culture et Arts: Sylvain  Maurice
44.    Ministre  Délégué  près  le Premier  Ministre:   Fidèle  Tingombayi.
45.    Vice Ministre Affaires Étrangères:  Yves Kisombe
46.    Vice Ministre  Congolais de l’Etranger: Emmanuel Ilunga
47.    Vice Ministre  Intérieur:  Basile Olongo
48.    Vice Ministre Transports et Communication:  Samy Adubango.
49.    Vice Ministre Justice: Kiove Kola
50.    Vice Ministre  Budget:  Willy Ngoposs
51.    Vice Ministre Environnement: Âgée Matembo
52.    Vice Ministre  Plan: Franck Mwedi  Apenela
53.    Vice Ministre  Travail: Arthur Sedea
54.    Vice Ministre  Décentralisation: Montana  Autaine
55.    Vice Ministre Défense:  Corneille Maswaswa.
56.    Vice Ministre  Finances: Tharcisse Loseke
57.    Vice Ministre  Télécommunication: Isidore Omari
58.    Vice Ministre Portefeuille:  Omer Egbake
59.    Vice Ministre  Infrastructures: Papy Matenzolo
60.    Vice Ministre Urbanisme:  Zache Rugabisha
61.    Vice Ministre  Énergie: Willy  Mishiki
62.    Vice Ministre  Coopération:  John Kwete
63.    Vice Ministre Commerce:  Nathalie Mbul
64.    Vice Ministre  Agriculture: Noël  Botakile
65.    Vice Ministre Économie: Mme Bishumu akupendayi
66.    Vice Ministre Enseignement  Supérieur: Mboso  nkodia
67.    Vice Ministre  de la Santé:  Maguy Rwakabuba.

Kinshasatimes

Rdc : Un casque bleu tué, deux autres blessés à Butembo

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Un casque de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la Rdc (Monusco) du contingent sud-africain, est tué ce matin à l’issue d’un affrontement qui a opposé un groupe d’éléments Mai mai aux Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc) à Butembo dans la province du Nord Kivu.

Cinq rebelles, un Casque bleu sud-africain et un policier congolais ont été tués dans des combats à Butembo, à la suite de l’attaque d’une milice contre cette ville de l’Est de la République démocratique du Congo.
Une source sur place, renseigne que les assaillants voulaient attaquer la mairie de la ville de Butembo, la prison centrale, le bureau de la Mission des Nations unies, l’Etat-major de la Police nationale congolaise. Heureusement que les forces loyalistes, soutenues par les casques bleus,  étaient vigilantes et ont riposté à cette tentative, qui a malheureusement duré quelques heures avec des victimes.

Pour le moment, a-t-on appris, la situation est revenue sous contrôle des Fardc, qui travaillent dans le cadre de l’opération Sokola 1.

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Rdc : Vingt personnes périssent dans un éboulement

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Bukavu (RD Congo) – Au moins vingt personnes ont été tuées par un éboulement dans une mine d’or de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris dimanche de source officielle.

Rdc: Le 19 décembre, les Congolais destin en main face aux policiers et militaires placés dans plusieurs coins de la capitale

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(Kinshasa, 19 décembre) 19 décembre 2016, date marquant la fin du deuxième et dernier mandat présidentiel de Joseph Kabila, Kinshasa est sombré dans un calme sans pareil à côté des éléments de la police, soutenues par ceux des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc), lourdement armés, visibles dans plusieurs coins chauds de la capitale.
C’est une ville sans vie. Cependant, seuls les audacieux ont osé sortir pour vaquer à leurs occupations malheureusement pas comme d’habitude, parce que la ville est quadrillée par la forte présence des policiers, accompagnés des camions anti-émeutes, visibles à la station Lemba super et ailleurs. Ce qui fait que même ces audacieux, dont on voulait saluer le courage, ont rebroussé chemin. La psychose est montée d’un cran, et chacun a préféré rester chez soi, observant de loin ce que sera la suite. Pourtant le lundi, 19 décembre est un jour ouvrable, mais marquant la fin du règne de Joseph Kabila au pouvoir depuis 2003, selon la constitution. Ceci arrive pendant que les actuelles négociations dirigée par l’église catholique clopinent encore et plongent le pays dans une incertitude totale.

Vers le quartier terminus, toujours à Lemba, une colonne de pick up, bourrées de policiers roulant au ralenti, prend Sefu, l’une des principales artères de cette municipalité, qui a vu ses magasins et marchés fermés aujourd’hui. Mêmes ses coins les plus chauds, sont restés méconnaissables.

C’est le miroir de ce qu’a été la capitale aujourd’hui. La police a signalé cependant, quelques cas de banditisme à Ndjili, une des communes périphériques de Kinshasa, où un bus de la société e transport (Transco) a été caillassé.
Vers l’Université de Kinshasa, le même mouvement a été aussi observé, a précisé le porte-parole de la Police nationale congolaise, le Colonel Mwana Mputu, précisant que la manifestation a été maitrisée et que les étudiants ont été obligés de rejoindre leur home, alors que les fauteurs, qui n’étaient pas des étudiants ont été dispersés.
Cependant, sur l’ensemble de la capitale, la situation est sous contrôle de la police, qui certainement fera un état de lieu ce soir.

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Olivier Kamitatu exhorte le Président Kabila : « En disant clairement que vous ne serez pas candidat à la prochaine élection…vous sortirez par la grande porte »

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A 48 heures du terme officiel du mandat du Président Kabila, Olivier Kamitatu, Vice-Président de la plate-forme de l’opposition G7, lance un appel au Chef de l’Etat et l’engage à dire clairement qu’il ne sera pas candidat à la prochaine élection, quelles que soient les circonstances ou les contraintes légales.

Retraçant succinctement les 16 ans du parcours du Président Kabila à la tête du pays, Kamitatu souligne  « Votre arrivée au pouvoir a suscité un grand espoir. Votre jeunesse et votre ouverture d’esprit ont ouvert la voie au rapprochement entre les filles et fils du pays. Vous avez renoué le fil du dialogue et consenti à favoriser la réconciliation. Avec humilité et sagesse, vous avez écouté la voix de la raison et vous avez accepté de laisser tomber les armes pour un partage du pouvoir avec tous vos adversaires. »

L’ex collaborateur de Kabila affirme  « Je sais que vous avez sincèrement voulu le bien pour votre pays et que vous n’êtes pas le diable que certains qui ne vous connaissent pas ont parfois injustement dépeint ». Il fustige par contre l’entourage du président en indiquant « Je sais aussi que malheureusement trop d’extrémistes et de profiteurs autour de vous vous encouragent à emboîter les pas du Président Maréchal Mobutu pour vous installer au pouvoir sans limite et à n’importe quel prix. »

Kamitatu conclut sa missive en prévenant le Chef de de l’Etat que «  si vous gardez silence et assumez la responsabilité tacite de la répression qui paraît inévitable, vous deviendrez votre propre bourreau et vous vous condamnerez soit à l’exil, soit à un tribunal, soit à un destin plus funeste encore. »

L’intégralité de la correspondance est à lire ci-dessous.

Kinshasa, le 18 décembre 2016

A son Excellence Monsieur Joseph Kabila

Président de la République Démocratique du Congo

A KINSHASA

Monsieur le Président de la République,

Aujourd’hui, à la veille de la fin de votre second et dernier mandat, j’ai pris la décision de m’adresser à vous pour vous dire que, comme une grande majorité de Congolais, je veux croire encore et toujours en votre volonté de sauver le pays d’une nouvelle tragédie dont il risque de ne pas se relever.

En dépit des menaces et des intimidations que certains de vos collaborateurs font peser sur tous les opposants, en tant qu’un des artisans du pacte républicain de Sun City et de la Constitution de 2006, il est de mon devoir de vous adresser cette lettre. Et s’il vous venait jamais de croire que des motivations cachées motivent ma démarche, détrompez-vous, Monsieur le Président de la République !  Seuls le sens et le service de l’Etat ainsi que la volonté, qui vous a également longtemps animé, de bâtir une grande Nation au cœur de l’Afrique, inspirent mon courrier.

Il y a près de 16 ans, vous avez accédé au pouvoir dans des conditions tragiques. Tout le monde s’en souvient encore. Le pays était déchiré par la guerre. Des millions de compatriotes y avaient perdu la vie. Des centaines de milliers de familles avaient dû quitter leur terre et leur foyer pour un exode incertain. Jamais dans l’histoire de notre Continent, Nation africaine n’avait vu sur son sol tant d’armées se battre les unes contre les autres, tant de victimes innocentes, tant de déchirures, de larmes et de souffrances.

Votre arrivée au pouvoir a suscité un grand espoir. Votre jeunesse et votre ouverture d’esprit ont ouvert la voie au rapprochement entre les filles et fils du pays. Vous avez renoué le fil du dialogue et consenti à favoriser la réconciliation. Avec humilité et sagesse, vous avez écouté la voix de la raison et vous avez accepté de laisser tomber les armes pour un partage du pouvoir avec tous vos adversaires. Dans un esprit de concorde et de réconciliation vous avez présidé la transition et conduit le pays aux premières élections démocratiques dans le pluralisme politique. Au cours de ces années, le processus démocratique a connu des avancées considérables. Des lois essentielles – l’amnistie, la nationalité, l’armée, etc. –  ont été adoptées. Elles ont donné corps à un Congo démocratique et réconcilié. A la suite d’un référendum historique, le peuple congolais a adopté à une écrasante majorité une Constitution qui consacrait le retour de la paix, le nouvel ordre politique recherché par tous et une perspective d’avenir reposant sur une démocratie apaisée, le développement économique et la justice sociale.

Après avoir gagné les élections, dans un contexte difficile marqué par la menace des groupes armés nationaux et étrangers toujours présents sur le territoire national, vous avez engagé le pays dans la voie de la reconstruction. Vous avez remporté un second scrutin présidentiel malheureusement émaillé de contestations. Faute d’avoir pu rassembler autour de votre candidature la majorité absolue des Congolais, pendant quatre années, vous avez vainement tenté de reprendre le fil perdu du dialogue avec vos compatriotes.  Si tout fut loin d’être parfait, loin de là, personne ne peut remettre en cause ce qui a été réalisé au cours des dix dernières années.

Dans quelques heures, approche la fin de votre second et dernier mandat constitutionnel. Les élections n’ont pas été organisées. Le peuple est plongé dans une grande incertitude et redoute le spectre du retour de l’instabilité et de la guerre. Pour avoir travaillé à vos côtés et vous avoir observé attentivement pendant de nombreuses années, je sais que vous êtes capable de justice et de courage. Je sais que vous avez sincèrement voulu le bien pour votre pays et que vous n’êtes pas le diable que certains qui ne vous connaissent pas ont parfois injustement dépeint.  Par contre, je sais aussi que malheureusement trop d’extrémistes et de profiteurs autour de vous vous encouragent à emboîter les pas du Président Maréchal Mobutu pour vous installer au pouvoir sans limite et à n’importe quel prix.

Mes amis du G7 et moi avons vainement tenté de vous convaincre qu’il fallait couper court à toutes velléités de changer la Constitution dans le seul but de conserver le pouvoir. Nous nous sommes heurtés à une résistance farouche qui nous a fait comprendre que le sens de l’Etat et du bien commun avait définitivement déserté la majorité à laquelle nous appartenions. Dès lors que vous avez pris le parti de rompre avec le pacte républicain qui est le socle de notre jeune démocratie, notre rupture était inévitable ! Lors des premiers débats du dialogue inclusif sous les bons offices de la CENCO, nous nous sommes rendus compte que l’arrogance et l’entêtement qui sont l’apanage des esprits faibles conduisent certains de vos collaborateurs à oublier encore et toujours qu’on ne peut diriger longtemps le peuple congolais par défi. L’histoire récente de notre pays en témoigne !

Excellence Monsieur le Président, je ne peux donc croire un instant en tant que père de famille que vous soyez insensible au fait que des centaines de milliers de jeunes – qui n’auront commis pour seul crime que d’aimer leur pays et de défendre la dignité et la liberté du peuple congolais, la vôtre et la nôtre et celles de nos enfants –  vont probablement faire face aux forces de l’ordre et que les plus déterminés rencontreront une mort indigne et cruelle.

Personne n’en a – jusqu’ici –  appelé au soulèvement général et à votre destitution par la force de la volonté populaire. Mais si le 20 décembre prochain, des manifestants devaient perdre la vie, alors nous serons dans une nouvelle réalité où tous les responsables politiques devront s’assumer devant l’histoire.

Monsieur le Président, pendant les 48 prochaines heures, tout est encore possible. En disant clairement que vous ne serez pas candidat à la prochaine élection, quelles que soient les circonstances ou les contraintes légales, vous sortirez par la grande porte et épargnerez au peuple congolais de grandes souffrances. Si vous vous abstenez de dire que vous ne serez pas candidat vous donnerez raison à ceux qui vous accusent d’avoir saboté sciemment le processus électoral. Et si tel devait être le cas, votre silence sera le plus éloquent témoin à charge dans le procès en crime de haute trahison qui vous sera dressé.

Ressaisissez-vous Monsieur le Président, l’irréparable n’a pas encore été commis. Pensez à vos enfants, à tous vos jeunes compatriotes qui s’opposent à la restauration de la dictature fut-elle éclairée comme vous l’avez jadis fait en combattant le régime de Kinshasa. Faute de quoi, tous nous souffrirons.  Si vous gardez silence et assumez la responsabilité tacite de la répression qui paraît inévitable, vous deviendrez votre propre bourreau et vous vous condamnerez soit à l’exil, soit à un tribunal, soit à un destin plus funeste encore. Et cela, nous ne pouvons pas nous y résoudre ! Nous aspirons à une passation de pouvoir pacifique qui soit digne d’une grande Nation ayant vocation à retrouver sa place parmi les puissances continentales.

En tant qu’opposant notre devoir est de vous faire savoir toute notre indignation. Et nous le ferons en exhortant la population au calme mais en l’encourageant à manifester car elle est en droit de dénoncer ceux qui ont saboté le processus électoral ; elle est en droit de vous rappeler que vous avez failli à votre serment de respecter la Constitution ; elle est en droit d’exiger de récupérer son pouvoir à travers des élections crédibles à organiser dans les meilleurs délais. Aussi, permettez-moi, Monsieur le Président, de vous demander de façon solennelle d’instruire les forces de l’ordre de ne pas tuer les Congolais qui s’expriment pour réclamer leur droit et défendre leur liberté chèrement acquise conformément aux lois de notre pays.

Après avoir fait la guerre, je fais aujourd’hui partie de ceux qui peuvent dire que le droit chemin n’est ni dans la guerre civile, ni dans l’acceptation passive, il est dans le juste milieu d’une présence citoyenne exigeante et active. C’est à cette présence que je vous demande monsieur le Président de tendre l’oreille et d’accorder une réponse.

Je forme le vœu que ces mots n’auront été utiles qu’à raffermir un esprit déjà convaincu de leur justesse, je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de ma très haute considération

Olivier Kamitatu

RDC : l’habillement n’est pas une excuse pour justifier le viol

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En République démocratique du Congo, de nombreux hommes pensent que l’habillement sexy des femmes serait un déclencheur des viols. Des experts expliquent que c’est plutôt le regard perverti de ceux qui prennent la femme pour un objet sexuel, qui les poussent à violer.

Une courte robe avec une large fente ouverte à l’arrière, un court body qui exhibe le nombril, une mini-culotte qui expose les cuisses, ou un décolleté plongeant qui laisse à découvert les seins d’une femme… L’habillement « sexy » d’une femme peut-il autant aiguiser l’appétit sexuel des hommes, au point de les pousser à commettre un viol ?
Dans la capitale congolaise, de nombreux jeunes en sont convaincus. Tel Exaucé Matadi, qui pose cette question assez bouleversante à un parterre d’experts, lors d’un débat public autour du thème « Comment impliquer les jeunes dans la lutte contre les violences sexuelles ? », organisé en octobre 2016 à Kinshasa, par la Fondation Hirondelle en collaboration avec le Bureau du Représentant Personnel du Chef de l’Etat en charge de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement forcé des enfants dans les groupes armés (BRP). « Pourquoi, martèle-t-il, n’adopte-t-on pas des lois qui condamnent le mauvais habillement des femmes, qui est une source fondamentale des violences sexuelles en RDC ?”.

Ni l’âge, ni l’habillement

Généralement accusés et seuls à être souvent condamnés à des peines de 5 à 20 ans de prison pour crimes de viol, les hommes, à l’image de ce jeune, semblent éprouver un sentiment d’injustice en cette matière. Il faut d’abord « éduquer les femmes qui les premières violent les hommes par leur façon de s’habiller, et les hommes en second », suggère Désiré Wembolowa.

Représentant personnel du chef de l’Etat congolais en charge de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement forcé d’enfants dans les groupes armés, Jeanine Mabunda, invité dans ce débat kinois, a dû retenir son souffle, en écoutant ces jeunes. Elle a eu une réaction très directe, et franche, à leur endroit : « C’est comme si vous nous disiez : comme les filles s’habillent en body ou en pantalon…, nous avons le droit de les violer ! ».

Jeanine Mabunda a parcouru la quasi-totalité du pays. Pour elle, l’habillement ne peut en aucun cas être une excuse pour expliquer, justifier le viol. Elle affirme qu’en RDC, les viols se commettent indépendamment de l’âge et de l’habillement des personnes. Dans nos villages, à l’époque, « les femmes étaient peu habillées et nous n’avions pas de viol, rappelle Mabunda. A Kasangulu, près de Kinshasa, un lieutenant d’une trentaine d’années a violé une femme de 73 ans, manifestement sa grand-mère ! Ce n’est pas l’habillement qui l’a incité au viol ! A Mbuji-Mayi – centre du pays -, une petite fille d’à peine 3 ans a été violée, ce n’est pas l’habillement de ce bébé qui a été à l’origine du viol…  »

Regard perverti de l’homme

Psychologue, clinicien et sexologue, Jean Lumbala est un des rares Congolais qui détient une expérience éprouvée en matière de viols. Auteur du livre « La vie sexuelle des Congolais », il affirme que 60% de ses patientes le consultent parce qu’elles ont été victimes de violences sexuelles. L’expert ne pense pas, lui non plus, que l’habillement est ce qui provoque le viol. C’est plutôt « le regard de l’homme qui est perverti par l’habillement de la femme. C’est à l’homme de se surpasser, de ne pas considérer la femme en face de lui comme un objet sexuel », argumente-t-il.

Les violences sexuelles revêtent plusieurs formes en RDC : des viols physiques brutaux et sanglants liés aux conflits armés, l’esclavage sexuel, des viols rampants qui se passent dans des familles, sous forme de kidnapping des jeunes femmes pour raison de mariage, d’unions conjugales forcées ou celles des mineurs autorisées par certaines coutumes, relations dans lesquelles le consentement des femmes est inexistante…

En plus des considérations culturelles, il faut commencer à regarder cela sous l’angle de santé mentale, estime Jean Lumbala. « Les violeurs sont des malades. En dehors de la peine qui leur est infligée, il faut les accompagner de manière à soigner leur pathologie mentale, car la plupart d’entre eux récidivent après être sortis de prison, parfois pour agresser leurs victimes. »

Nathalie Sala, Agence Kandindi