La démarche est amorcée, mais les deux têtes d’affiches semblent loin d’enterrer la hache de guerre. Pas de salutations, les regards ne se croisent pas même s’ils sont assis face à face. Tshisekedi et Kagame vont-ils se mettre d’accord après ce long chapitre d’attaque verbale ? 

Ce vendredi 16 février, 10 chefs d’États se sont réunis dans un mini-sommet sur la situation à l’est de la RDC ouvert dans la salle Julius Nyerere de l’Union Africaine. Sur les 10 chefs d’État attendus, six ont répondu présent notamment Joao Lourenco (organisateur), Felix Antoine Tshisekedi (RDC) venu directement de l’aéroport, William Ruto (Kenya), Paul Kagame (Rwanda) et Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud), les autres pays ayant été représentés par des hauts représentants.

Dans son mot d’introduction, le président angolais, médiateur désigné pour renouer le dialogue entre la RDC et son agresseur, le Rwanda. D’après le président angolais, cette initiative est prise afin de relancer le processus de paix qui a connu un recul avec l’intensification des combats et les conséquences humanitaires et économiques désastreuses pour la population congolaise.

« L’objectif de ce sommet est de réfléchir ensemble en vue d’obtenir un cessez-le-feu entre la RDC et le M23 et tenter un dialogue direct possible entre les chefs d’Etat du Rwanda et de la RDC parce que la situation se détériore et il y a risque d’embrasement dans les sous-régions de l’EAC et de la SADC», a dit en substance le président angolais.

La suite du mini-sommet se poursuit à huis clos. Chacun des protagonistes devrait s’exprimer, en premier le président Félix Tshisekedi.

Journaliste d'investigation, licencié en sciences de l’information et de la communication. Spécialiste des questions politiques et judiciaires. Reporter à KinshasaTimes depuis 2020