La marche de 20 organisations citoyennes exigeant l’expulsion de Vincent Karega, ambassadeur de la République du Rwanda en République Démocratique du Congo prévue pour ce vendredi 18 septembre 2020 vient d’être reportée au 23 septembre 2020.
La décision du report de cette marche est contenue dans un communiqué commun signé par 20 organisations citoyennes, qui disent vouloir obtenir l’expulsion de ce diplomate en poste à Kinshasa, pour disent-elles ses propos « négationniste » et « révisionniste » tenus à l’égard du peuple congolais. Le motif évoqué est la demande de plusieurs organisations citoyennes qui souhaitent se joindre à cette mobilisation.
Les organisateurs font savoir que cette marche aura comme point de départ le Rond-Point Huilerie, à partir de 10 heures et le point de chute le Ministère de Affaires Etrangères où un mémo sera remis.
« Nous invitons, une fois de plus, tous les patriotes qui partagent notre indignation à se joindre à cette cause nationale et entièrement non partisane pour honorer les millions de morts massacrés par l’armée rwandaises et ses complices congolais. Cette manifestation sera également l’occasion d’exiger la mise en œuvre des recommandations du rapport du rapport Mapping » écrivent les organisateurs.
En préparation de la marche, les organisateurs annoncent rencontre publique lundi 21 septembre 2020 à partir de 10 heures au N°30, croisement des avenues de la Gombe et des Forces Armées (Ex. Haut Commandement), dans la commune de la Gombe (Réf : En face du de la banque TMB et restaurant GALITOS). Cette rencontre, à l’issue de laquelle un point de presse, sera tenu.
« Nous rappelons, une fois de plus, aux autorités qu’elles ont l’obligation de protéger les citoyens congolais qui manifestent et non faire preuve de brutalité envers eux. Aux policiers, nous leur rappelons que nous sommes des frères, et les causes pour lesquelles nous nous mobilisons les concernent également » préviennent-ils
Pour rappel, Vincent Karega s’en était vivement pris sur Twitter à un internaute Congolais qui rappelait le massacre, le 24 août 1998, d’un millier de civils Congolais dans le territoire de Kasika, par des troupes venues de Kigali, d’après le célèbre rapport Mapping des experts de l’ONU. Il avait notamment déclaré que “parler de plus de 1000 morts à Kasika alors qu’on ne cite que deux noms, n’est qu’une propagande”
Il a qualifié l’attribution de ce massacre à son pays de “calomnie” au motif, selon lui qu’on n’aurait pas cité les noms des villages concernés par ces tueries et juste 2 noms de victimes, alors qu’on parle de 1100 morts.
Des puis lors des réactions ne cessent de surgir. Plusieurs personnalités et organisations se sont prononcées à travers des déclarations et marches au pays, pour exiger le départ de ce diplomate rwandais, qu’elles jugent « négationniste » et qui selon elles n’a pas d’estime envers le peuple congolais, victime de ces massacres.