Le porte-parole de la coalition Lamuka, Prince Epinge a dénoncé lundi 18 mars, le rétablissement de la peine de mort en RDC. Pour lui, « c’est vouloir résoudre un problème en créant un autre ».

Prince Epenge a exprimé sa crainte de voir, dit-il, les opposants politiques et militants des mouvements citoyens soient ceux qui risquent d’être victimes de cette mesure.

« Un régime incapable de garder en prison ceux qui volent des millions de dollars ne sera pas capable d’aller jusqu’à exécuter les infiltrés », a-t-il déclaré.

À l’international, des voix s’élèvent contre cette mesure prise par le gouvernement congolais, de rétablir la peine de mort.

Tôt dans la journée du lundi 18 mars, l’Union européenne a déploré la levée du moratoire sur la peine de mort en République démocratique du Congo.

« La peine capitale viole le droit inaliénable à la vie et est incompatible avec la dignité humaine. La peine de mort n’a pas d’effet dissuasif efficace contre la criminalité et rend irréversible toute erreur judiciaire », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Pour Amnesty International, la décision du gouvernement de rétablir les exécutions est une injustice flagrante pour les personnes condamnées à mort en République démocratique du Congo et témoigne d’un mépris total pour le droit à la vie.

« Cette décision cruelle mettra en danger la vie de centaines de personnes condamnées à la peine capitale, notamment des personnes ayant été placées dans le couloir de la mort à l’issue de procès inéquitables et sur la base d’accusations motivées par des considérations politiques », a déploré cette organisation de droits de l’homme.

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker