Depuis dimanche 23 janvier dernier, le Mouvement du 23 mars (M13) affronte les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Des sources locales ont affirmé qu’au total 20 soldats des forces loyalistes ont été tués.

Un bilan qui a été démenti par l’État Major Général des FARDC, mais qui a tout de même reconnu la mort d’un colonel dans ses rangs.

Cependant, Pierre Boisselet, coordonnateur du projet Baromètre du Kivu lui, parle d’une montée en puissance inquiétante de ce mouvement rebelle, ce, une décennie après avoir été vaincu.

« Après la défaite de 2013, les combattants M23 s’étaient réfugiés pour partir au Rwanda et en Ouganda. Et on sait qu’à partir de 2017, progressivement, une partie d’entre eux est retourné en RDC, par un déploiement modeste. On sait aussi qu’il y a eu lieu des pourparlers notamment à Kinshasa. Visiblement, les membres de l’ex M23 estiment que le gouvernement congolais n’a pas tenu sa parole. Il semblerait que ça tourne autour d’engagement à accepter de rapatriement des combattants et qu’ils puissent bénéficier d’un programme de réinsertion. Et ça fait plusieurs mois qu’on observe une résurgence de ce mouvement, et c’est donc un sixième affrontement depuis novembre de l’année dernière. Et l’armée qui a beaucoup de difficultés à faire face à l’ensemble des menaces, il y a deux provinces: le Nord-Kivu et l’Ituri qui sont sous état de siège depuis le mois de mai. En dépit de cet état de siège les FARDC ont du mal à monter en puissance, leurs effectifs sont très faibles, trop mal équipés, l’on peut craindre que l’ouverture d’un nouveau front les déstabilise encore plus », a analysé Pierre Boisselet.

Giscard Havril

L’attaque des rebelles rwandais du M23 dans plusieurs villages du territoire de Rutshuru en province du Nord-Kivu, continue à faire parler d’elle. Cas du député provincial Emmanuel Muhonzi Ngaruye qui est monté au créneau pour condamne un acte répétitif meurtrier et criminel qui plonge la population dans un désespoir.

Dans un communiqué rendu public la soirée de la journée de jeudi 27 janvier, l’élu de Rutshuru fait savoir que c’est depuis l’époque AFDL, passant par d’autres crises jusqu’à la recrudescence du mouvement du 23 mars (M23) que la population de son terroir est obligée à vivre sous le bruit des bottes et des armes.

Tout en encourageant la population à rester souder à l’armée congolaise pour vaincre l’ennemi, le député provincial exige la requalification des relations diplomatiques
entre la République démocratique du Congo (RDC) et les pays d’où viennent les agressions depuis trois décennies.
Il demande aussi une aide urgente et la réparation des préjudices causées
aux populations victimes, la dotation des moyens conséquents aux FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) afin qu’elles
remplissent efficacement leur mission.

Il encourage les députés nationaux du Nord-Kivu en particulier d’user de leurs prérogatives constitutionnelles pour sauvegarder l’intérêt de la population de Rutshuru et appelle les organisations humanitaires de ne pas cesser d’intervenir en faveur de cette population désœuvrée.

Rappelons que c’est depuis le mois d’octobre 2021 que le M23 a signé son retour sur le sol congolais, s’attaquant régulièrement aux positions des FARDC.

Dans l’optique de trouver des solutions permettant la levée de la grève des professeurs dans les universités et instituts supérieurs, le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), Muhindo Nzangi a annoncé ce jeudi 27 janvier, le début des négociations dans le cadre de la commission paritaireentre banc syndical, les associations regroupant le personnel académique, les administratifs et les ouvriers ainsi que le gouvernement.

« Nous avons commencé, ce jeudi 27 janvier, des négociations dans le cadre de la commission paritaire entre le banc syndical, les associations regroupant le personnel académique, les scientifiques, les administratifs et les ouvriers ainsi que le gouvernement, représenté par le ministre du Budget et moi-même, le mnistre du secteur », a-t-il fait savoir Mohindo Nzangi.

À l’en croire, ces négociations commencées aujourd’hui vont continuer car le gouvernement veut à tout prix arriver à un compromis dans un bref délai pour relancer l’année académique qui doit démarrer avec le nouveau système LMD.

Lancée lundi 05 janvier dernier, l’année académique 2021 – 2022 a été paralysée par la grève des professeurs, des personnels académiques, scientifiques et ouvriers de l’enseignement supérieur et universitaire.

Dans une déclaration mercredi dernier, le Reseau des associations des professeurs du Congo ( RAPUCO) exige du gouvernement la réalisation sans délai de la totalité son cahier de charges.

Le nouveau cimetière Nécropole paix éternelle remplace désormais celui de Gabiro dit « Jolis bois », qui vient d’être fermé par le maire de la ville de Goma, le Commissaire divisionnaire principal, François Kabeya, ce jeudi 27 janvier 2022.

Dans un communiqué, le maire de Goma justifie cette décision par la saturation de ce dernier depuis un moment.

Il a à cette occasion annoncé l’ouverture du nouveau ouvert servir à la population de Goma et de Nyiragongo pour servir à l’enterrement de leurs morts en bonne et due forme.

« Nécropole paix éternelle », c’est le nom de ce lieu de repos situé dans le territoire de Nyiragongo, chefferie Buvira, 100 mètres à droite, après l’entrée du cimetière de Makao.

Une annonce qui intervient pendant que plusieurs organisations de la société civile avaient déjà alerté sur la vente illicite des espaces à Gabiro par des personnes de mauvaise foi.

Signalons que le maire civile, en congé Muissa Nkese avait déjà interdit l’enterrement à cet endroit pour les mêmes raisons, mais sa mesure avait souffert d’exécution.

Après la signature de l’accord le 11 décembre de l’année dernière entre le gouvernement congolais et la société DP World, la pose de la première pierre de construction du port en eau profonde de Banana est fixée au lundi 31 janvier 2022.

Prévue à Pointe Banana, en territoire de Muanda, au Kongo Central, la cérémonie sera présidée par le président de la République Félix Tshisekedi, a-t-on appris.

Estimé à hauteur de 1, 3 million de dollars américains, le projet devrait durer deux ans, a fait savoir le protocole d’Etat.

Le port de Banana permettra à la République démocratique du Congo de disposer d’une porte de sortie maritime en eau profonde.

A ce jour, la RDC dispose d’un seul port à Matadi, dans la même province dont le tirant d’eau varie aux environs de 5 m, ainsi pour recevoir les plus grands navires, les opérateurs logistiques congolais sont obligés de se tourner vers les ports des pays voisins, tel celui de Pointe Noire, en République du Congo.

Après la signature de l’accord le 11 décembre de l’année dernière entre le gouvernement congolais et la société DP World, la pose de la première pierre de construction du port en eau profonde de Banana est fixée au lundi 31 janvier 2022.

Prévue à Pointe Banana, en territoire de Muanda, au Kongo Central, la cérémonie sera présidée par le président de la République Félix Tshisekedi, a-t-on appris.

Estimé à hauteur de 1, 3 million de dollars américains, le projet devrait durer deux ans, a fait savoir le protocole d’Etat.

Le port de Banana permettra à la République démocratique du Congo de disposer d’une porte de sortie maritime en eau profonde.

A ce jour, la RDC dispose d’un seul port à Matadi, dans la même province dont le tirant d’eau varie aux environs de 5 m, ainsi pour recevoir les plus grands navires, les opérateurs logistiques congolais sont obligés de se tourner vers les ports des pays voisins, tel celui de Pointe Noire, en République du Congo.

Le commissaire général de la Police nationale congolaise(PNC), Dieudonné Hamuli a demandé aux officiers de lutter contre le recrutement illicite au sein de la police.

Devant la presse mercredi, il a soutenu que, le recrutement fantaisiste et illicite est à la base des abus policiers en recrudescence sur toute l’étendue du territoire national

« J’ai insisté aussi sur ce que nous appelons recrutement illicite. Vous retrouvez beaucoup de policiers qui n’ont pas eu la formation, qui n’ont jamais été dans une simple formation quelque part, nous les avons dans nos rangs. Et ce sont eux qui commettent beaucoup d’abus puisqu’ils n’ont aucune formation de la police. J’ai parlé aussi du respect des droits de l’homme et de  l’amour du prochain », a-t-il indiqué.

S’agissant de la police de circulation routière, le général s’est insurgé des mauvaises pratiques dont la tracasserie et la mendicité, et ce, avant de marteler que ce comportement ne met pas en valeur celle-ci.

« Les PCR, votre mission est celle de réglementer la circulation[…] vous vous contentez de votre mauvais comportement, vous êtes à la recherche de là où vous aurez de l’argent, vous n’êtes pas sur le terrain pour ça mais pour réglementer la circulation. Ça ne nous honore pas votre comportement, ça nous humilie dans différentes réunions et rencontres, on en parle même au conseil des ministres”, a décrié le commissaire général de la police.

« Dès ce jeudi, j’attends le commissaire provincial qui doit me donner son rapport sur la question des embouteillages avec les dispositions qu’il a prises actuellement», a-t-il insisté.

Ce rapport, poursuit-il, sera reconduit auprès du vice-Premier ministre, ministre de l’intérieur,Daniela Aselo qui devra à son tour, l’étaler au cours du prochain conseil des ministres de ce vendredi.

Au moins 3 corps dont ceux d’un couple ont été retrouvés sans vie dans deux villages de la chefferie de Bashu, au sud du territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu, a renseigné mercredi 26 janvier la société civile locale.

A l’en croire, les deux premiers corps des victimes ont été retrouvé dans le village Kivwekyamase en groupement de Bunyuka, faisant mention d’un homme et de son épouse, identifiés sous les noms de Moise Vyambwera et Kavira Jeannette.

Ces derniers ont été sauvagement abattus par les assaillants munis des armes blanches à 2 kilomètres de leur domicile respectif. Les faits se sont produits dans la nuit de mardi 25 à mercredi 26 janvier, ajoute la même source.

Plus loin dans la localité de Vusokoli, le corps inerte d’une femme a été découvert au bord de la rivière Tahila par les agriculteurs. D’après Kamala Tshongo, l’un des responsables de la société civile de cette localité, la victime serait noyée car aucune trace des tortures n’a été constatée sur sa dépouille.

Dans ce cadre, le député provincial Saidi Balikwisha a annoncé, à travers les réseaux sociaux, avoir saisi les autorités pour solliciter l’ouverture des enquêtes sérieuses afin de connaitre le mobil et l’identité des auteurs de ces meurtres.

Signalons que c’est le 4e meurtre enregistré à l’intervalle de 3 jours dans cette partie de la province du Nord-Kivu.

Émettant un point de vue sur l’arrestation du greffier du Tribunal de commerce de Gombe, qui a passé sa première nuit dans une cellule au Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (CPRK), ex prison de Makala, l’élu de Kananga fustige qu’une action en justice soit entravée dans un État dit de « droit ».

Dans un tweet ce jeudi 27 janvier, le président de UDA pense qu’un tel agissement est un abus au pouvoir d’Etat pour escroquer les citoyens.

 » Dans un Etat dit de droit, nul n’a l droit d’entraver une action judiciaire ni de commanditer le rapt d’un greffier pour avoir fait son travail », a-t-il écrit.

Et de conclure :  » C’est une preuve de plus que derrière RAM se cache des réseaux mafieux qui abusent du pouvoir d’Etat pour escroquer les citoyens ».

En RDC, les fonds générés par cette redevance n’ont jamais été tracés ni par l’Assemblée nationale ni par le Sénat, comptés parmi les institutions officielles du contrôle de l’exécutif. Les deux chambres ont récemment recommandé au gouvernement de supprimer purement et simplement cette taxe aux origines diaboliques et satanistes.

En début de la semaine en cours, un groupe de congolais a initié une procédure en justice contre quelques sociétés de téléphonie, qui effectuent des prélèvements illégaux sur toute recharge des crédits des cellulaires. Cette dernière a été démentie par la même instance judiciaire, affirmant n’avoir jamais exercé une sommation sur les sociétés indexées dans cette affaire.

Giscard Havril

En grève depuis le 3 janvier de l’année en cours, le Reseau des Associations des professeurs des universités et instituts supérieurs du Congo ( RAPUCO) s’est réuni ce mercredi 26 janvier pour évaluer ce mouvement.

Se félicitant du respect de ce mot d’ordre sur l’ensemble du territoire national, le RAPUCO constate par ailleurs avec amertume un manque criant d’unité de vision et d’action au niveau du gouvernement qui a fait du communiqué du 3 janvie « une lettre morte »

« Il constate également avec profond regret que le gouvernement de la République n’a pas assez de considération envers les professeurs des universités, la plus haute crème intellectuelle du pays, victimes de leur propre loyauté et de leur patience», lit-on dans une déclaration de ce reseau.

Ainsi, le RAPUCO exige du gouvernement la réalisation sans délai de la totalité de son cahier de charges déposé  » en bonne et due forme » auprès des instances compétentes du pays.

Pour rappel, lors de la cérémonie du lancement de l’année académique, le ministre de l’ESU Muhindo Nzangi avait indiqué que l’année sera déclarée blanche si la grève persistait pendant deux mois.

Des journalistes et plusieurs défenseurs des droits humains de Bukavu au Sud-Kivu sont descendus dans la rue ce mercredi 26 janvier pour exiger la justice pour une journaliste décédée à Kamituga suite aux coups lui administrés par son mari.

A travers cette action, les journalistes de la ville de Bukavu et les défenseurs des droits humains voulaient ainsi hausser le ton pour que l’auteur de ce meurtre soit jugé et que réparation soit opérée en faveur de sa famille et ses dépendants.

Calicots et banderoles en mains, ces manifestants, hommes et femmes ont exprimé leur mécontentement de voir une femme mourir dans des conditions pareilles à cause de la barbarie de son mari.

Dans leur mémorandum remis au Gouverneur ad intérim du Sud-Kivu, ils ont montré leur souci de voir cette violence conjugale dont a été victime Charline Kitoko ne plus se reproduire.

Justin Kyanga, directeur gérant de la chaine Vision Shala, la chaîne qui employait Charline a réaffirmé le souci de sa chaine et de toute la corporation des journalistes du Sud-Kivu de voir le boureau de la journaliste Charline Kitoko jugé et que l’enfant restée orpheline soit pris en charge.

« Nous avons marché pour honorer la mémoire de notre consœur en réclamant notamment une justice équitable, une justice de qualité et que les préjudices puissent être réparés. C’est vrai que notre consœur n’est plus de ce monde mais elle a quand même laissé une orpheline de deux ans. Nous pensons que cet engouement d’aujourd’hui va devoir bénéficier dans l’avenir à cette orpheline qui n’a que deux ans et qui vient de voir sa mère disparaitre comme ça », a soutenu le directeur gérant de Vision Shala.

Il a également remercié tous les journalistes et les organisations qui se sont mobilisés pour la cause, ce, avant d’inviter les autres structures de Kamituga à emboiter les pas pour que justice soit rendue à Charline Kitoko.

« Nous disons merci à toutes ces organisations qui promouvent les droits de la femme et qui ont accepté d’abandonner toutes leurs occupations aujourd’hui pour manifester devant le pouvoir public et pousser de plus en plus haut la voix de la réclamation contre un traitement inhumain que la consœur a eu à subir. C’est un message que nous lançons à l’endroit des défenseurs des droits humains du côté de Kamituga de pouvoir imiter ce qui vient d’être fait ici de sorte que la mémoire de notre consœur puisse se reposer en paix et que réparation des préjudices soit opérée », a-t-il insisté.

Cette marche des journalistes de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) a connu la participation du bureau de coordination de la Société Civile du Sud-Kivu à travers son président Adrien Zawadi, plusieurs organisations de défense des droits humains et de la femme comme l’Association des Femmes des Médias (AFEM), Vision Sociale, Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) ; et plusieurs autres acteurs de la Société Civile.

Pour rappel, Charline Kitoko, âgée de 21 ans est décédée le 9 janvier 2022 après avoir été torturée par son mari. Selon les membres de la famille, la victime a été violemment battue par son conjoint au retour d’une fête organisée par sa radio.

Selon toujours la même source, les rapports de l’autopsie ont attesté que la jeune journaliste est bel et bien morte des coups et blessures lui infligés par son bourreau.

Franck Nkodia, c’est le nom du militaire de la Garde Républicaine auteur de ce meurtre la semaine dernière. Il vient d’être condamné à la peine de mort par le Tribunal militaire de Kinshasa Gombe.

Ce dernier lui reproche d’abandon de poste et meurtre. Il a ordonné la saisie et la restitution de son arme à son unité.

Par ailleurs, plusieurs témoins ont affirmé que ce militaire avait ouvert le feu et tiré à bout portant sur le conducteur qui aurait refusé de lui donner son téléphone. Après son arrestation, il a été jugé en procédure de flagrance.

Giscard Havril