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«La Parole du Salut » fête ses 20 ans avec un nouveau temple

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Le dimanche 24 décembre 2017 entre dans les annales de l’église « Centre Évangélique Francophone La Parole du Salut » en lettres d’or. Non seulement cette l’église implantée dans la commune huppée de la Gombe a célébré ses 20 ans d’existence, elle a aussi inauguré le « Temple du Salut », son nouveau lieu de culte.

Se confiant à la presse en marge de la cérémonie de dédicace, le Pasteur de l’église, le révérend Jean-Claude Safari Ntalangana a indiqué que la construction de ce temple est une oeuvre de foi.

« Il faut oser faire le premier pas avec Dieu et croire Dieu, croire dans les grâces que Dieu a données. Parce qu’humainement parlant, il y a des choses qu’on ne peut pas réaliser. Mais quand on le fait par la foi et que la foi demande une petite dose de folie, on fonce et on voit la main de Dieu ». a souligné le pasteur.

En effet, l’édifice moderne qui vient d’être dédicacé a dû exiger une dose de folie.  Il a coûté 5 millions de dollars environ sur fonds propres de l’église, dans une conjoncture économique difficile.

Sa construction, confiée à une société de construction chinoise, a été réalisée sur une période de 7 ans. Il s’agit d’une structure en béton armé, avec trois niveaux de balcons à l’intérieur, climatisation centrale et système d’acoustique et de sonorisation de standard international. Les trois niveaux sont accessibles soit par escaliers ou  par ascenseur.

Une vue de l'intérieur du Temple du Salut. Crédit photo: KINSHASATIMES.CD
Une vue de l’intérieur du Temple du Salut. Crédit photo: KINSHASATIMES.CD

Le culte de dédicace a connu une présence débordante des fidèles de l’église et plusieurs délégations venues des USA, de l’Europe et d’autres églises sœurs de la « Parole du Salut » de Kinshasa et des provinces.

La révérende Joana Vernaud, épouse du missionnaire André Jacques Vernaud décédé en 2011, a également rehaussé de sa présence la cérémonie malgré ses 90 ans d’âge. Vernaud est connu dans le milieu évangélique congolais comme l’un des pionniers du pentecôtisme et a fondé l’église « La Borne » dont la « Parole du Salut » est issue.

Maintenant que le temple est finalisé, le pasteur Safari n’a pas hésité à rappeler à ses fidèles leur mandat d’évangéliser pour gagner davantage d’âmes.

« Je veux dire à nos membres que le défi que nous avons maintenant c’est de garder le cap. Nous ne sommes pas arrivés, au contraire la responsabilité est encore très lourde. Il faut que nous puissions gagner des âmes au Seigneur afin de remplir tous les espaces que nous avons dans cet endroit… » a martelé l’homme de Dieu.

En plus de nombreux chrétiens venus au culte de ce jour, des personnalités du monde politique et certains mandataires des entreprises étatiques ont également pris part à la cérémonie. Le Ministre d’Etat de la Décentralisation et Réformes institutionnelles Azarias Ruberwa, le Conseiller Diplomatique du Président de la République Barnabé Kikaya Bin Karubi,  l’ancien ambassadeur de la RDC aux USA Salomon Banamuhere, et le Secrétaire Général du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) Henri Mova Sakanyi ont été de la partie. Du côté l’opposition, le chef de file du Rassemblement, Félix Antoine Tshisekedi a également pris part au culte.

Le conseiller diplomatique du Président de la République Kikaya Bin Karubi (à gauche) et le Secrétaire Général du PPRD (à droite). Crédit photo: KINSHASATIMES.CD
Le conseiller diplomatique du Président de la République Kikaya Bin Karubi (à gauche) et le Secrétaire Général du PPRD (à droite). Crédit photo: KINSHASATIMES.CD

L’inauguration de ce lieu de culte confirme une tendance des églises pentecôtistes congolaises, connues pour leur peu d’intérêt dans le temporel, à investir aussi dans la construction des temples et dans le social.

La Parole du Salut est une église locale de la 37ième Communauté des Assemblées de Dieu du Congo (CADC). Elle est une extension de l’église « La Borne », fondée par le missionnaire André Jacques Vernaud il y’a de cela plus de trois décennies.

Le mouvement citoyen IL EST TEMPS adhère aussi à la marche des Laïcs

Les soutiens à la marche de ce 31 décembre 2017 qu’a lancée le Comité laïc de coordination de l’église catholique vont croissant. « Tout en soutenant l’appel du Comité Laïc de Coordination « CLC », le mouvement IL EST TEMPS demande à l’ensemble de la population congolaise : Jeunes et Vieux, Hommes et Femmes, de se mettre debout comme un seul individu et de marcher main dans la main, ce dimanche 31 décembre 2017. »

C’est un moyen « d’exiger le départ de Mr Joseph KABILA pour recouvrer notre dignité, notre honneur entant que peuple et, de souffler un nouvel air qui imposera un nouvel ordre citoyen, » soutient le communiqué de ce 23 décembre 2017.

Dans un communiqué du 22 décembre 2017, la Police nationale congolaise a annoncé que ces éléments « seront déployés et visibles dans toutes les artères principales et point chauds de la ville (de Kinshasa) du 24 au 25 décembre 2017 et du 31 décembre 2017 au premier janvier 2018.« 

Gabriel Kyungu reconnaît Joseph Olenghankoy président du CNSA

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L’inauguration du bâtiment administratif de la GECAMINES a eu des à côtés pleins de sens. Le président du Rassemblement de l’opposition Gabriel Kyungu Wa Kumwanza a reçu à son domicile Joseph Olenghankoy, en sa « qualité de président du CNSA, » selon ses propres termes.

« Il est venu me voir en sa qualité du président du CNSA et j’appuie la démarche dans le sens de la décrispation pour que nous allions aux élections pas dans le déchirement mais plutôt dans la paix, la concorde, la fraternité et que le meilleur gagne, » a-t-il résumé la teneur de leurs échanges tout en considérant que malgré la diversité d’idées et opinions, Joseph Olenghankoy et lui ne sont pas ennemis.

Il avait peur d’aller le rencontrer mais son courage de braver cette peur lui a fait découvrir tout le contraire de ce qu’il imaginait :

 » L’icône c’est celui qui montre la route vers le chemin de l’unité et de la paix. J’avais beaucoup plus peur mais je crois que l’homme est est très attaché aux institutions de la République. Beaucoup de choses vont s’améliorer dans les prochains jours. Le président de la République a le souci de voir l’accord s’appliquer dans son entièreté, » a promis Joseph Olenghankoy accompagné par Maitre Norbert Nkulu, l’un des principaux conseillers juridiques du président Joseph Kabila.

Alors que le Rassemblement de l’opposition continue à rejeté le calendrier électoral, signe et persiste sur l’ouverture d’une transition sans Joseph Kabila dès le 01 janvier 2018, Gabriel Kyungu a levé la voix pour accepté ce calendrier électoral et accepter la présence de Joseph Kabila à la tête de la RDC jusqu’à la tenue des élections.

Cette reconnaissance du statut du président du Conseil national de suivi de l’accord, Joseph Olenghankoy, s’ajoute au nombre « des gestes largement positifs, » selon Gabriel Kyungu Wa Kumwanza.

Recrues de l’ENA impayées ! Matata Ponyo pleure les oeuvres de ses mains

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L’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo, initiateur de la réforme de l’administration publique, fait couler des larmes en sa manière, quand il voit « la qualité » errer dans la rue pour réclamer le salaire.

Après 4 mois d’impaiement, les jeunes fonctionnaires de la troisième promotion Okapi de l’Ecole nationale d’administration publique, ENA, sont descendus à la primature ce vendredi 22 décembre pour adresser un mémo au premier ministre Bruno Tshibala afin qu’il remédie à cette situation.

Un fait qui n’a pas du tout plu à l’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo, qui voit dans ça une négligence des compétences au haut niveau : « Je suis conscient de la qualité professionnelle des énarques. J’ai travaillé à la primature avec quelques énarques de la première promotion et j’en étais fier, » lit-on sur compte twitter.

Non seulement en son temps les jeunes fonctionnaires étaient recrutés jusqu’à travailler à ses côtés, mais Matata Ponyo Mapon les aidait encore à perfectionner leurs compétences soutient-il : « J’ai envoyé quelques énarques de la première promotion dans des grandes universités du monde, ils ont fait la différence et ils y étaient appréciés. »

Dommage ! « Vos bonnes initiatives n’ont pas trouvé héritier malheureusement ! Au risque de voir vos projets échoués, » lui fait encore peur la Directrice de Human Rights Watch pour l’Afrique centrale , Ida Sawyer.

Marche des Laïcs : La Majorité proteste, l’opposition atteste et la police s’interpose

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Le Comité Laïc de coordination de l’église Catholique entend rééditer l’exploit du « 16 février 1992 » en déferlant les fidèles catholiques et tout autre chrétien dans toutes les rues de la République démocratique du Congo ce 31 décembre 2017 pour exiger entre autre :

« La libération sans condition des prisonniers politiques, la libéralisation de l’espace médiatique, la restructuration de la CENI, la confirmation de la volonté du chef de l’État de ne pas briguer un 3ème mandat comme l’exige la constitution. »

Une telle marche, est une démarche qui « entre en contradiction avec le processus électoral, » proteste Francois Rubota, secrétaire national du Mouvement Social du Renouveau, MSR, aile Majorité présidentielle. Au cours d’une intervention sur une radio locale, il a jugé que cela risque de « retarder le processus électoral. »

Dans son communiqué de vendredi 22 décembre, « Le MLC adhère à l’initiative de la marche prévue le 31 décembre 2017, pour libérer l’avenir du Congo, » atteste le parti de Jean-Pierre Bemba.

Quant au communiqué de la Police nationale congolaise de ce même vendredi 22 décembre, il annonce que « les éléments de la Police nationale congolaise seront déployés et visibles dans toutes les artères principales et points chauds de la ville (de Kinshasa) du 24 au 25 décembre 2017 et du 31 décembre 2017 au premier janvier 2018, » pour sécuriser les kinois.

Kinshasa: la police annonce des mesures sécuritaires particulières pour la Noël et la Bonne année

La division urbaine de la police de Kinshasa réunie autour de son numéro un le général Sylvano Kasongo à l’inspection provinciale, a pris des décisions  exceptionnelles pour la sécurisation de la population les jours de réveillon et de fête de fin et nouvelle année. 

Un déploiement « visible » des agents de l’ordre sera exécuté. Une présence « remarquée » de la police avec pour  mission de « dissuader les potentiels malfaiteurs qui dérangent les paisibles citoyens qui vont ou reviennent des réveillons de Noël ou de nouvel an, et d’assurer, comme d’habitude, la sécurité des personnes et de leurs biens en ces jours festifs »

Rassurant la population de vaquer « sans inquiétude » à ses occupations, la Police de Kinshasa indique que les agents de l’ordre rempliront leur mission « dans le respect des droits humains », et des « lois du pays ».

« La population est appelée à dénoncer tout policier qui se rendrait coupable des actes illégaux. », précise le communiqué de la police rendu public ce 22 décembre. 

Kasaï central : Denis Kambayi promet de relance la politique sportive

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Après son élection, le nouveau gouverneur du Kasaï Denis Kambayi a étalé son programme qui va le guider dans son mandat à la tête de la province du Kasaï central. C’est un programme qui tourne autour de 7 axes principaux :

« La sécurité, l’autosuffisance alimentaire, l’eau et l’électricité, le désenclavement du Kasaï central, l’environnement de la ville de Kananga et des territoires, la sécurisation des personnes et de leurs biens, » a-t-il révélé. Dans sa peau de sportif, l’ancien ministre de sport et loisir Denis Kambayi a promis également de relancer « la politique sportive et encadrement de la jeunesse, » durant son règne.

Le football de cette province du pays peine  à rayonner tant sur le plan national qu’international. Le dernier titre national remporté par un club du Kasaï date de 2011. L’Us Tshikunku sacré  champion du Congo a affronté le club de la Swaziland Royal Leopards qui a débarqué le club congolais dès le premier tour de la compétition par un score de 2-1, après un nul vierge arraché par l’Us Tshinkunku à l’extérieur.

Des rebelles ADF traqués par l’armée ougandaise sur le sol congolais

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C’est par mesure «préventive» que l’armée régulière de l’Ouganda a lancé une offensive dans des camps des rebelles du groupe armé musulman ADF Nalu, à l’Est de la RDC, à en croire un communiqué publié ce vendredi 22 décembre.

Selon l’armée ougandaise, ces rebelles planifiaient des actions «hostiles» contre Kampala. Cette dernière a affirmé se baser sur des informations partagées avec les autorités congolaises.

Pour rappel, les rebelles ougandais du groupe ADF ont récemment été accusés d’être à la base de l’attaque du 8 décembre dernier, à proximité de Beni, et causé la mort d’une dizaine de casques bleus de l’Onu, de militaires de l’armée congolaise et plusieurs blessés.

Dan Gertler tombe dans les filets du Trésor américain

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Le gouvernement américain vient de placer sous sanctions financières Dan Gertler, milliardaire israélien plusieurs fois cité dans des transactions minières et pétrolières controversées en RDC. C’est ce qui ressort de la décision prise par le Trésor américain ce 21 décembre sur instruction de Donald Trump.

«Les Etats-Unis viennent aujourd’hui de prendre une position forte contre les auteurs de violation des droits de l’homme et de corruption à travers le monde en les excluant du système financier américain. Le Trésor Américain va donc procéder au gel de leurs avoirs et publiquement dénoncer les actes flagrants qu’ils ont commis, envoyant ainsi un signal fort qu’il y a un prix cher à payer pour leurs méfaits » a annoncé le Secrétaire au Trésor T. Mnuchin.

Et de poursuivre « Sur instruction du Président Trump, le Trésor et les partenaires inter-agences continueront à mener des actions décisives et à fort impact pour sanctionner ceux qui violent les droits de l’homme, pratiquent la corruption, et nuisent aux idéaux américains ».

Comme conséquence immédiate de cette décision, tous les avoirs en dollar américain appartenant à Gertler sont gelés. Le sujet belge Pieter Albert Deboutte, partenaire d’affaires du milliardaire est également tombé sous le coup des sanctions.

Par ailleurs, les 19 entités et/ou sociétés liées de loin ou de près  à l’homme d’affaire sont également placées sous sanction. Il s’agit de:

  1. Fleurette Properties Limited,
  2. Fleurette Holdings Netherlands B.V.,
  3. Gertler Family Foundation,
  4. Oil of DR Congo SPRL,
  5. Jarvis Congo SARL,
  6. International Diamond Industries,
  7. D.G.D. Investments Ltd.,
  8. D.G.I. Israel Ltd,
  9. Proglan Capital Ltd,
  10. Emaxon Finance International Inc.,
  11. Africa Horizons Investment Limited,
  12. Caprikat Limited,
  13. Foxwhelp Limited,
  14. Caprikat and Foxwhelp SARL,
  15. Lora Enterprises Limited,
  16. Zuppa Holdings Limited,
  17. Orama Properties Ltd,
  18. DGI Mining Ltd, et
  19. Rozaro Development Limited.

Lambert Mende : « Sonia Roley a eu aussi 4 contacts téléphoniques avec l’assassin des experts onusiens »

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Le porte-parole du gouvernement Lambert Mende a déployé toute sa tonicité pour exprimer sa ténacité à combattre le « Congo bashing » dont il ne veut pas entendre parler mais qu’il ne cesse d’entendre parlé. Selon lui, ceux là même qui se lancent dans cette campagne sont eux-mêmes entachés des soupçons.

« RFI et Reuters tentent par des amalgames maladroitement agencés de rendre le gouvernement congolais responsable voire complice de l’assassinat de deux experts de l’ONU dans le Kasaï central au mois (12) mars 2017, » critique Lambert Mende. L’objectif de cette enquête selon le porte-parole du gouvernement est de remettre en cause la version du Parquet militaire congolais partagée par la commission d’enquête mis en place par le secrétaire des Nations-Unies.

Par ailleurs, les révélations faites par RFI et Reuters ne « contiennent aucun élément nouveau. » par rapport à ce qui est connu, selon le porte-parole du gouvernement. La seule chose qu’on peut dire, ce que « le Congo bashing se vend bien, » a-t-il déduit.

Rien ne permet, rejette Lambert Mende, de « déduire la complicité ou l’implication du gouvernement de la RDC ou des organes liés au gouvernement dans ce crime (meurtre des experts onusiens). » Il s’agit d’une forme de forcing des journalistes qui veulent que les juges rendent la décision aussitôt, selon lui. « Le temps de la justice n’est pas le temps des médias, » a nuancé Lambert Mende.

Curieusement, l’enquête que le Ministre s’est proposé d’appeler « chronique judiciaire« , exclut certains détails importants. « Elle n’évoque pas par exemple l’intérêt de la justice à avoir quelques éclaircissements sur les 4 contacts téléphoniques retracés (dans la même fadette) entre madame Sonia Roley elle-même et le présumé principal bourreau des deux enquêteurs qui répond au nom de Kabasele Manga ! » s’étonne la voix du gouvernement de RDC avant d’exiger que :

« Sonia Roley aiderai donc la justice en dévoilant par n’importe quel moyen, Ambassade ou déclaration aux affaires étrangères, le contenu des échanges avec ce suspect et dont elle ne parle nulle part dans sa fameuse enquête.« 

Processus électoral : Lambert Mende « égratigne » l’opposition, l’UE et la Belgique

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« Les obstacles » au bon déroulement du processus électoral en RDC sont connus par le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende. Il s’agit de l’opposition congolaise, de l’Union européenne et de la Belgique, selon le porte-parole du gouvernement qui s’est adressé à la presse ce 21 décembre.

Le rôle « empêcheur » de l’opposition

Les députés de l’opposition ont boycotté les séances plénières sur l’adoption de la loi électorale en protestation au seuil de représentativité et à la caution que paieront les candidats aux futures élections. « Je n’ai personnellement pas souvenance d’une seule avancée politique significative de ces deux dernières décennies qui  ne se soit heurtée à l’attitude négative d’une certaine opposition radicale, » a déclaré Lambert Mende.

Selon lui, même la constitution de 2006 dont cette opposition se veut aujourd’hui le défenseur passionné avait été combattue par elle avec acharnement, au point de boycotter et faire boycotter le référendum grâce auquel les Congolais l’avaient adoptée.

A lui de poursuivre, à « tout prendre, en tirant à boulets rouges sur le projet de Loi Électorale déposé par le Gouvernement et adopté par le Parlement, l’opposition radicale continue à s’embourber dans un rôle d’empêcheur. »

L’UE et la Belgique ont failli à leurs pomesses

Parlant des contraintes financières auxquelles se heurtent le processus électoral, les partenaires extérieurs de la RDC comme en 2011 ont fait des promesses qu’ils ne respectent pas.

« L’Union européenne s’est ainsi fendue récemment d’un communiqué dans lequel elle conditionnait son soutien financier à la centrale électorale congolaise à la fin du harcèlement contre l’opposition et la société civile  sans la moindre élaboration et à la grande satisfaction des oiseaux de mauvais augure qui cultivent le scepticisme sur la RDC, » déplore Lambert Mende.

Quant à la Belgique, « elle a annoncé une contribution de l’équivalent d’un peu plus de 5 millions de dollars américains mais si, et seulement si, l’accord du 31 décembre 2016, dont tout le monde sait que l’exécution a atteint sa vitesse de croisière, était intégralement appliqué, » a-t-il pointé du doigt.

Selon Lambert Mende, seul le gouvernement congolais finance les élections en RDC avec l’appui logistique de la Monusco.

Dénis Kambayi succède à Alex Kande Mupompa au gouvernorat du Kasaï central

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L’ancien ministre national de sport Dénis Kambayi a battu son challenger Martin Kabuya à l’élection de gouverneur de la province du Kasaï central ce jeudi 21 décembre 2017.

23  députés provinciaux devaient départager les deux candidats. 12 ont voté pour le candidat de la MP, Dénis Kambayi, 10 pour Martin Kabuya et aucun de deux candidats n’a plus à un député provincial qui glissé un bulletin blanc dans l’urne.

Dénis Kambayi accède à la tête de la principale province déchirée par le conflit qui a opposé la milice Kamuina Nsapu aux forces de l’ordre. La crise alimentaire, l’économie, le retour des déplacés sont autant de défis qu’il doit relever.

Il succède à Alex Kande Mupompa déchu par les députés provinciaux à cause de son rôle majeur joué dans ce conflit.

UPJ : Francine Muyumba réélue, la diplomatie congolaise gagne

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Le cinquième congrès de l’Union panafricaine de la Jeunesse tenu à Khartoum, la capitale soudanaise, du 19 au 21 décembre, a été sanctionné par la réélection de la congolaise, Francine Muyumba à la présidence de cette structure panafricaine de le jeunesse, après son premier mandat de 2014-2017.

Cette victoire est aussi le couronnement d’une « opération persuasion » menée dans l’ombre par la diplomatie congolaise. En illustration, l’audience accordée au vice-ministre congolais des affaires étrangères Agée Matembo Toto par le président Tchadien Idriss Déby avant la tenue des élections.

Agéé Matembo Toto était porteur d’un message de Joseph Kabila adressé à son homologue tchadien, pour solliciter la reconduction de sa candidate Francine Muyumba à la présidence de l’UPJ.

Depuis mercredi 20 décembre 2017, Francine Muayumba a un deuxième mandat de trois ans lui confié par les jeunes représentants les organisations étatiques membres de cette structure.

A l’occasion de ce cinquième congrès, 350 jeunes se sont réunis pendant 3 jours, soit, du 19 au 21 décembre 2017 à Khartoum, autour du thème « La jeunesse face aux défis sociaux économiques de l’Afrique. »

« La paix et la sécurité en Afrique, l’éducation et les compétences, l’entrepreneuriat des jeunes et la participation économique, la santé et le bien-être, la participation politique, la participation civique, la réforme de l’UPJ, » sont autant de question qui ont été spécifiquement abordées en commissionss avant l’élection.

HCDH : Zeid Ra’ad al Hussein renonce à un deuxième mandat

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Dans un courriel adressé à son équipe mercredi 20 décembre, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a révélé son intention qu’il de ne plus briguer un deuxième, compte tenu d’un « contexte géopolitique actuel » qui l’obligerait à supplier les politiques.

« J’ai décidé de ne pas postuler à un deuxième mandat de quatre ans. Si je devais faire cela dans le contexte géopolitique actuel, il s’agirait de supplier un genou à terre, faire un plaidoyer, diminuer l’indépendance et l’intégrité de ma voix – qui est votre voix« , a-t-il écrit.

Bien avant ce courriel, Zeid Ra’ad Al Hussein avait rejeté dans un entretien accordé à l’AFP, l’idée de « manigancer » avec les responsables politiques afin de s’assurer un second mandat. Explication, le Haut-commissaire aurait reçu des pressions de la part du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres pour qu’il modère ses critiques contre le président américain. Il n’est pas cependant prêt à s’y soumettre.

Au cours de ce même entretien, M. Zeid avait de nouveau mis en garde contre les attaques répétées de Donald Trump visant les médias, qui risquent selon lui de déclencher des violences contre les journalistes.

Outre le bras le bras de fer avec le président américain, Zeid n’est pas également prêt à brader son indépendance face aux pays africains qui au cours de son mandat en cours ont montré les divergences entre la politique du Haut-commissaire et de leur souhait, à l’image de l’opposition farouche de ce pays à une enquête internationale au Kasaï, lors de la 35e session du Conseil des droits de l’homme en juin 2017.

Alain Atundu explique comment 2017 a été une année positive pour la MP

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L’application « intégrale » de l’accord de la Saint-Sylvestre avec la nomination du « premier ministre de l’opposition, Bruno Tshibala, » le « président du CNSA, Joseph Olenghankoy, » la « pacification du Kasai » et la « publication du calendrier électoral, » le porte-parole de la Majorité présidentielle a tenu une conférence de presse bilan ce mercredi 20 décembre, bilan qui est plus que satisfaisant pour sa famille politique selon lui.

« L’année 2017 a été une année éminemment et incontestablement politique, » reconnait-il d’entrée de jeu. En 2017, le premier défi qu’a eu a relevé le président Joseph Kabila et sa MP, c’est l’application de l’accord du 31 décembre 2016. Quoi que laborieuse, « la procédure de formation du gouvernement issu dudit accord » a vécu avec la nomination d’un premier ministre issu de « l’opposition/Rassop (UDPS, » Bruno Tshibala Nzenze. « La Majorité présidentielle ne dispose que 30% des membres » de ce gouvernement, se félicite le porte-parole de la Majorité présidentielle.

Joseph Olenghankoy a été également nommé président du CNSA en conformité avec l’accord de la Saint-Sylvestre selon Alain Atundu. « Tous ceux qui trainent les pieds à prendre leurs postes au sein du CNSA en leur qualité de représentants de l’opposition politique signataire de l’accord du 18 octobre à la cité de l’Union africaine, » sont appelés par le porte-parole de la MP à se dépêcher à le faire.

Pour couronner le tout, « la publication du calendrier électoral » est venue matérialisée l’engagement de Joseph Kabila à « tout faire » pour assurer la tenue des élections en RDC. Ceci « n’a été rendu possible que grâce à la pacification de l’espace Kasaïen, objet de toutes les sollicitudes du président Kabila, » a-t-il soutenu.

Pour rappel, l’accord de la Saint-Sylvestre est considéré au Rassemblent de l’opposition comme violé de bout en bout par le pouvoir. Ce principal interlocuteur du pouvoir en place aux négociations du Centre interdiocésain qualifie le premier ministre Bruno Tshibala et les ministres de l’opposition exclus de l’UDPS, le président du CNSA, Joseph Olenghankoy de « débauchés politiques.« 

Meurtre des experts onusiens : Une mise en scène de l’ANR, la DGM et l’armée selon une enquête de RFI et Reuters

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La presse vient en appui aux services étatiques congolais et onusiens dans la quête de la vérité sur le meurtre de Michael Sharp et Zaidan Catalan intervenu le 12 mars 2017 non loin de Bunkonde dans la province du Kasaï Central. L’enquête de RFI et Reuters établit des corrélations entre l’ANR, la DGM et l’armée congolaise qui auraient planifié ce double assassinat.

Grâce à l’analyse des relevés téléphoniques des appels émis et reçus par les deux experts avant leur assassinat et contenus dans un flash disc de plus de 10 Gigas fourni par les réseaux de téléphonies mobiles Vodacom et Airtel, mais aussi aux interviews réalisées avec certains numéros contenu dans ces relevés, Reuters et RFI démontre que les éléments de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), ceux de la Direction Générale des Migrations (DGM),et les hauts gradés des FARDC « ont participé à l’organisation de la mission qui a couté la vie à deux experts de l’ONU le 12 mars 2017. »

Dans leur mission en RDC, Zaida Catalan et Michaël Sharp devait se rendre à Bunkonde, rappelle l’enquête. Ils ont préparé ce déplacement entre autre avec José Tshibuabua qui pour eux est un médiateur entre les autorités congolaises et la famille Kamuina Nsapu. En réalité, José Tshibuabua est un agent de l’ANR, un informateur qui se présente comme tel sur son profil facebook, révèle l’enquête. Le patron de l’ANR Kalev Mutond le reconnait au sein du service qu’il dirige comme « informateur bénévole ».

José Tshibuabua est le cousin de l’interprète Bétu Tshintela. Dans un CV du 13 décembre 2012, l' »interpète » Bétu Tshintela se présente comme un agent de l’ANR et enseignant. Conséquence, lors de l’entretien (enregistré par Zaida Catalan) avec le féticheur des Kamuina Nsapu à la veille du déplacement, le féticheur interdit aux experts de se rendre dans la zone de Bunkonde qu’il juge dangereuse et sur laquelle il n’a pas le contrôle. Mais José Tshibuabua et Betu Tshintela dans leur interprétation mentent aux experts que le féticheur leur donne sa bénédiction pour le déplacement, appuie l’enquête en se référant à une copie de cet entretien leur parvenu grâce à l’ONU.

Seul l’interpète Betu Tshintela a effectué le déplacement à Bukonde avec les experts le 12 mars 2017. José Tshibuabua est resté. Il communique au moins avec Betu Tshintela à 12h06 le jour du meurtre. Le lendemain du meurtre, Betu Tshintela considéré aussi comme mort avec les experts de l’ONU appelle le colonel FARDC Cris Tambwe lundi 13 mars à 18h06. Contacté par les enquêteurs, il se présente « comme commandant bataillon à Kisangani. »

Dans les relevés téléphoniques, selon l’enquête, figure aussi le numéro du colonel Mambweni. Sur son profil facebook, c’est un « chargé des relations civilo-militaires, rattaché à l’état-major. » Pour l’avocat des présumés miliciens Kamuina Nsapu, Me Miseka, le colonel Mambweni « était le chef des opérations à Kananga, c’est lui qui a organisé l’infiltration des Kamuina Nsapu par l’armée. »

En fait, le colonel Mambweni était en contact avec les experts onusiens durant leur séjour à Kananga. Le 9 mars 2017, Zaida Catalan l’appelle. Après l’appel, le colonel Mambweni envoie des messages aux directeurs de l’ANR et de la DGM puis rappelle Zaida Catalan. Les relevés téléphoniques indiquent aussi que le 10 mars, le colonel Mambweni appelle l’interprète Betu Tshintela, poursuit l’enquête. Ce n’est qu’après que Zaida Catalan appelle Betu Tshintela. « C’est Mambweni qui a mis Betu Tshintela en rapport avec les experts, » selon une source militaire citée dans l’enquête. Interrogé par RFI et Reuters, le colonel Mambweni reconnait avoir été en contact avec les experts onusiens mais en janvier, pas en mars.

Le jour du meurtre, Michaël Sharp et Betu Tshintela échangent dès 6h43 et s’appellent toute la matinée. Dans l’entre-temps, Betu Tshintela appelle son cousin José Tshibuabua qui leur fourni même des motos-taxis, selon l’ANR. José Tshibuabua est l’informateur du directeur provincial de la DGM et celui de l’ANR. Plus tard, il sera recruté officiellement comme « inspecteur adjoint à la Direction générale des migrations. »

Pour les enquêteurs, Zaida Catalan et Michaël Sharp sont tombés dans un réseau : ANR, DGM et armée qui en planifiant leur voyage d’enquête, planifiait en réalité leur voyage pour l’éternité.

« Nous avons perdu la bataille mais la guerre continue, » Félix Tshisekedi reconnaît l’échec de la marche du 19 décembre

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Le diagnostic de la marche de ce 19 décembre 2017 intervient tôt que prévu, de la bouche même du président du Rassemblement et secrétaire général adjoint aux relations extérieures de l’UDPS Félix Tshisekedi.

La Police nationale congolaise a réussi une fois de plus à étouffer la marche de l’opposition ce 19 décembre 2017. Si l’ambiance à Kinshasa et dans plusieurs villes de la RDC a été moyenne, les marches quant à elles n’ont presque pas eu lieu

Cela explique entre autre la présence du leader du Rassemblent au siège social de l’UDPS à la onzième rue au milieu de la journée, alors que le début de la marche était prévu à 9 heures à la place échangeur.

Selon Félix Tshisekedi qui s’est adressé à la presse après une altercation avec la police, Seules les villes de Goma et Mbuji mayi ont suivi le mot d’ordre de ce jour. « Je félicite les peuples (habitants) de ces deux villes et je crois que c’est un message qu’ils nous envoient à tous, » pense-t-il.

Il avait promis la victoire du peuple sur le pouvoir de Joseph Kabila ce 19 décembre, date qui marque une année de plus du président au pouvoir après l’expiration de son mandat à la même date en 2016. Se rendant à l’évidence, Félix Tshisekedi ne s’est pas gardé de reconnaître l’échec du jour : « Nous avons perdu la bataille mais la guerre continue. »

Comment alors sortir de cet engrenage : « annonce de la marche-interdiction des autorités provinciales-reppression de la police ? » Du courage selon Fatshi. « Il y a moyen de se prendre en charge. N’attendez pas seulement les leaders. Prenez courage et soutenez-nous. Sans vous nous n’y arriverons pas. Nous libérerons notre pays grâce à votre courage, » a exhorté Félix Tshisekedi.

Marches et cloches nocturnes : « Nous devons combattre l’anarchie, » soutient Steve Mbikayi

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Le ministre de l’enseignement supérieur et universitaire, Steve Mbikayi a réuni les présidents des cellules de son parti, le parti travailliste, en ce 19 décembre 2017 pour les sensibiliser sur l’inopportunité des « marches, des villes mortes des cloches nocturnes, » d’autant plus que le calendrier électoral a été déjà publié et fixe les élections au 23 décembre 2018.

« J’ai appelé les présidents des cellules de Kinshasa pour montrer qu’ils n’ont pas peur de venir parce qu’il y a marche. Nous pensons que nous devons combattre l’anarchie et soutenir la démocratie. En démocratie, on prend le pouvoir par les urnes. Nous avons un calendrier qui a été déjà adopté, une loi électorale qui a été votée au parlement. On se demande pourquoi il faut faire des marches, sonner des cloches, faire du bruit la nuit. C’est une anarchie totale, » a-t-il fustigé devant la presse.

Selon Steve Mbikayi, jusqu’en décembre 2018, le Congo n’a pas besoin « des marches, des villes mortes, des cloches, des bruits la nuit. Nous sommes là pour soutenir la démocratie et non faire du bruit, déranger la quiétude des gens la nuit. »

A lui d’ajouter que l’accord de la Saint Sylvestre n’expire pas le 31 décembre 2017 comme le soutient le Rassemblement. Il prévoit plutôt sa prolongation.

« Je suis signataire de cet accord. Il a été dit que s’il n’y a pas élections en décembre 2017, le CNSA, la CENI et le gouvernement vont s’entendre sur sa prolongation. Nous nous sommes entendus sur la date du 23 décembre pour les élections, il n’y a pas de raison de faire du désordre, » a renchérit le ministre de l’ESU, Steve Mbikayi.

Mbuji Mayi : Le président provincial du Rassemblement et une dizaine de militants interpelés

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Le Rassemblement de l’opposition de la province du Kasaï Oriental s’est mis en route ce 19 décembre pour manifester contre la « pérennisation » au pouvoir du président Joseph Kabila.

Le point de chute de cette marche était le siège de la Monusco à Mbuji Mayi où les manifestants ont prévu de déposer le mémo rédigé à l’occasion. Dans leur marche, ils sont tombés dans les filets de la Police congolaise qui a péché une bonne dizaine de manifestants.

Les policiers venus juste au point de départ, de cette marche, au quartier Bakenda, ont interpellé le président de la fédération de l’UDPS Mbuji Mayi et coordonnateur provincial du Rassemblement, Dénis Kalombo tout en dispersant sa délégation. Un peu plus tard, le président de la section de la Muya de l’UDPS, Charles Mudingila a été interpelé vers le marché Simis avec une dizaine d’autres manifestants.

La police qui occupe toutes les places stratégiques de la ville a également dispersé des manifestants à Bipemba. Radio Okapi qui a couvert cette marche signale la présence des éléments anti-émeute de la police à la place Mualuse, appuyés par des militaires.

Sud-Kivu : Toutes les écoles fermées à Uvira ce 19 décembre

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La ville d’Uvira dans la province du Sud-Kivu s’est réveillée au rythme de ville morte en lieu et place de la marche lancée par le Rassemblement de l’opposition pour obtenir le départ du président Joseph kabila à « l’expiration de l’accord de la Saint-Sylvestre » ce 31 décembre 2017.

Jusqu’à 9 heures, la circulation était timide sur la principale artère de la ville. Ce n’est qu’aux environs de 10 heures que les boutiques, magasins ainsi que les agences de voyage ont commencé à ouvrir leurs portes. Pareille pour les banques financières et les services publics dont l’OCC, la division des titres immobiliers, la Sonas, le Palais de justice. Cependant Les demandeurs des services se font rares.

Rares, mieux absents, sont les élèves dans les écoles privées et publiques d’Uvira. Les élèves comme plusieurs habitants sont restés à la maison craignant des accrochages manifestants-policiers déployés en grand nombre et très visibles sur les milieux affluents de la ville, en l’occurrence, à la Place monument, au centre commercial de Mulongwe, à la route Mwami ou au Rond-point Kavivira.

Le porte parole du Rassemblement Maitre François Tuye dénonce « les intimidations par ceux qui sont sensés protégés la loi, » selon Radio Okapi qui rapporte cette information.  C’est la énième fois que la Police nationale congolaise sur ordre des autorités provinciales réussi à empêcher les manifestations de l’opposition.

Kongo central : Matadi paralysée, Mwanda en mouvement

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La journée du 19 décembre 2017 est vécue diversement dans les villes de la province du Kongo central.

Tout l’avant-midi, la ville de Matadi a tourné au Ralenti. selon les témoignages, le tâtonnement des autorités provinciales du Rassemblement de l’opposition entre marcher et transformer la marche en ville-morte a plongé les matadiens dans la confusion. Malgré des tracts jetés par-ci par là, la population n’a pas répondu à l’appel de l’opposition.

La présence police remarquable par ailleurs de la police nationale congolaise crée de la psychose. Boutiques, pharmacies et autres maisons sont fermées.

Dans la ville de Mwanda, la population est sottie mais pas pour marcher. Pour plutôt vaquer à ses activités quotidiennes.

« Marchés boutiques et commerces ont ouverts. D’après la presse locale, l’administrateur du territoire est passée sur les chaînes de Mwanda afin de rappeler le communiqué du gouverneur Jacques Mbandu Situ ayant trait à l’arrêté du vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, interdisant toute manifestation publique, » rapporte Radio Okapi.

Ni à Matadi ni à Mwanda des incidents ont été signalés

Kinshasa : La patrouille diurne de la police à la traque des manifestants invisibles

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Phares allumés, les avertisseurs spéciaux le rouge, l’orange, le bleu en plein jour, la Toyota de la police nationale congolaise immatriculé 4373AH01 roule très lentement sur la onzième rue Limete industriel, à la quête des manifestants. Les motorolas chuchotent et captivent davantage mon attention.

 » Makambu ango e bandi ! » « ça commence! » murmure un jeune sous le parasol d’une cabine à côté de l’agence de voyage « Service Air ». « Toza combien ? » « Nous sommes au nombre de combien ? » réagit l’autre, qui se met à compter les gens autour de lui avec les yeux. « Kobimisa téléphone te ! » « Ne sort pas ton téléphone, » m’interdisent-ils. Les gestes sont limités au maximum pour éviter d’attirer l’attention des policiers vers nous.

Rien de suspect, le véhicule fait ses manœuvres devant Cliniques Rapha et fait demi-tour.

Le gouverneur de la ville de Kinshasa n’a pas autorisé la marche du Rassemblement de l’opposition de ce 19 décembre. Il a à la place autorisé la police congolaise d’assurer l’ordre au cours de cette journée annoncée tendue. De la parole à l’acte les éléments de la police congolaise sont déployés un peu partout à travers la ville de Kinshasa pour disperser « les attroupements de plus de 5 personnes. »

C’est devenu un peu une habitude. Le Rassemblement annonce la marche, l’Hôtel de ville l’interdit et le jour J la police se balade toute seule dans les rues de Kinshasa

Rapprochement à l’opposition : La société civile craint « la stratégie de se redorer l’image politique »

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L’union des acteurs politiques de l’opposition congolaise suscite encore des réactions au sein de l’opposition congolaise. Le coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise, Jonas Tshiombela, loue cette initiative tout en restant sceptique aux vraies intentions qui poussent les uns à aller vers les autres.

« Le monde est en train de devenir un pays. Les stratégies doivent être mises ensemble dans la Majorité (présidentielle) comme dans l’opposition pour conserver ou conquérir le pouvoir, » avance-t-il.

Selon Jonas Tshombela, l’opposition est affaiblie par des déchirements internes. « Le rapprochement pourra être une chose très utile pour elle, pour peaufiner ses stratégies de lutte en vue de la conquête du pouvoir, » soutient Jonas Tshombela.

Mais il y a un « mais » pour Jonas Tshombela. « Toute notre crainte ce que quand chaque fois qu’il y a des tentatives que l’opposition se mette ensemble, les opposants se trahissent entre eux au détriment des intérêts de la grande communauté qui a cru en eux. Je crains que ça soit dans une stratégie de se redorer l’image politique. Mais je pense, la stratégie de se mettre ensemble c’est l’idéal, » relativise Jonas Tshombela.

Après la rencontre des opposants congolais à Bruxelles, Martin Fayulu fustige la présence parmi eux des mêmes personnes qui ont compromis l’application de l’accord du 31 décembre avec comme conséquence, la prolongation du séjour de Joseph Kabila à la présidence de la RDC. Vital Kamerhe pour sa part a affirmé qu’ils « ont tiré les leçons des erreurs du passé » pour travailler ensemble afin de pousser le président Joseph Kabila à respecter le calendrier électoral.

André Atundu : « Le calendrier électoral est une loi qui s’impose à tout le monde »

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Le porte-parole de la Majorité présidentielle est revenu à Kinshasa Times sur la « tendance favorable » au calendrier électoral qui se dégage au sein de l’opposition congolaise, après les sorties médiatiques du président provincial du Rassemblement, Gabriel Kyungu Wa Kumwanza et du président de l’UNC Vital Kamerhe.

C’est une bonne chose que l’opposition adhère au calendrier électoral, a apprécié Alain Atundu. Mais le calendrier électoral est avant tout une loi qui s’impose à tous : « Celui qui accepte la loi ne fait qu’accomplir son devoir. Le calendrier électoral aujourd’hui est une loi, une disposition règlementaire qui s’impose à tout le monde, » a conclut le porte-parole de la MP, Alain Atundu.

Le calendrier électoral n’est pas du tout adopté officiellement au Rassemblement de l’opposition où certains cadres comme Martin Fayulu préconisent encore une transition sans le président Joseph Kabila. D’autres par contre, comme Gabriel Kyungu Wa Kumwanza trouvent utile de se pencher sur les élections telles que fixées par cedit calendrier, afin d’obtenir l’alternance désirée.

Joseph Kabila atterrit à Goma pour lancer la sixième conférence des gouverneurs

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C’était la dernière autorité attendue à cette sixième conférence des gouverneurs qui s’ouvre à Goma ce lundi 18 décembre, après l’arrivée du premier ministre Bruno Tshibala, le vice premier ministre chargé de l’intérieur Ramazany Shadary et des gouverneurs.

Cette sixième conférence des gouverneurs se penchera sur la sécurité, les discussions sur l’article 181 de la constitution sur l’utilisation des ressources entre l’exécutif central et provinciaux selon les premières informations.

Elle se clôture demain mardi 19 décembre.