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Interruption d’Internet : Le ministre doit être traduit en justice

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Le président de l’Union démocratique africaine originelle (UDAO), Claudel Lubaya exige la traduction en justice du ministre des postes, télécommunications, nouvelles technologies de l’information et de la communication (PT-NTIC), Emery Okunji, pour avoir signé la « lettre d’interruption des communications par internet et SMS » du 31 décembre 2017 au premier janvier 2018.

Pour Claudel Lubaya, « cette lettre aux allures d’un décret nazi porte au plus haut niveau la responsabilité des violences commises ce dimanche 31 décembre. »

La décision d’interrompre les communication a eu pour motivation, « perpétrer les massacres en vase clos, » affirme-t-il. Dès lors, « la responsabilité personnelle (du ministre) est engagée et il devra en répondre auprès des instances internationales judiciaires internationales pour que justice soit faite au peuple congolais. »

Le 30 décembre, le ministre des PT-NTIC Emery Okunji a signé un communiqué portant à la connaissance des congolais l’interruption de la connexion internet et des SMS téléphoniques pour « des raisons de sécurité d’État » alors la Comité des laïcs de l’église catholique avait programmé une marche dimanche 31 décembre 2017 pour exiger l’application de l’accord du 31 décembre 2016.

Le CLC brave le régime et dit « HALTE à la dictature !»

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Dans un communiqué rendu public le 1 janvier 2018, le Comité Laïc de Coordination a promis de poursuivre sa mobilisation pour dire « halte à la dictature » et obtenir un respect intégral de l’accord de la Saint Sylvestre.

« Ce dimanche 31 décembre 2017, nous avons été des millions à travers notre pays à nous être mobilisés, au-delà des étiquettes politiques, au-delà des considérations individuelles, pour dire STOP à la souffrance du peuple congolais » peut-on lire en l’introduction du communiqué.

Le CLC parle d’un « bilan provisoire lourd » et note avec regret que la marche a été en général réprimée dans le sang par les forces de l’ordre qui n’ont pas hésité à recourir aux munitions guerre contre des civils non-armés.

Le CLC reconnait toutefois que la répression n’a pas été générale et félicite « nos militaires et policiers congolais qui ont compris le sens et le message de ces frères et sœurs qu’ils ont laissé, par endroit, manifester pacifiquement ».

Les organisateurs de la marche promettent poursuivre leur mobilisation et que « les congolaises et les congolais ne laisseront plus de répit au pouvoir en place ».

Le CLC exige du pouvoir le respect et l’application stricte de l’accord du 31 décembre 2016 qui requiert notamment de Kabila de se prononcer publiquement qu’il ne se représentera pas aux prochains scrutins.

Selon le CLC, la mobilisation qui a commencé le 31 décembre 2017 et qui a rassemblé des congolais de tous bords est désormais une affaire des plusieurs millions de congolais « avec une détermination d’aller jusqu’au bout ».

Les laïcs catholiques promettent la prochaine action de masse dans les tout prochains jours.

Marche des chrétiens : les forces de sécurité tuent 7 personnes

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La marche anti-Kabila initiée par le Comité Laïc de Coordination (CLC) de l’église catholique le 31 décembre 2017 a coûté la vie à 8 personnes d’après le Porte-Parole de la mission onusienne en RDC (MONUSCO), Florence Marchal.

Par ailleurs, la MONUSCO a indiqué que 123 personnes ont été arrêtées à travers le pays et plusieurs autres ont été blessées de suite de la répression de la marche par les forces de sécurité.

Le Bureau des Droits de l’Homme de l’ONU en RDC a condamné « l’usage de la force contre les manifestants pacifiques » et la « violente répression des droits fondamentaux et de la liberté d’expression par les forces de sécurité ».

Le porte-parole de la Police Nationale Congolaise, le Colonel Pierrot Mwana Mputu parle quant à lui d’une seule personne tuée à Kinshasa, lorsque la police à riposté à une agression par jeunes gens armés de couteaux et arme à feu pendant la marche.

Le CLC a organisé la marche pour s’opposer à la non-tenue des élections en 2017 comme convenu dans l’Accord de la Saint Sylvestre conclu entre les acteurs politiques congolais sous la médiation des prélats catholiques le 31 décembre 2016.

L’accord prévoyait la tenue des élections en décembre 2017, chose qui n’a pas été faite, avec le report de ces élections pour décembre 2018.

Ce énième report des élections suscite la suspicion que Kabila voudrait se pérenniser au pouvoir à l’instar de plusieurs de ses pairs dans la sous-région.

Kabila : « 2017 années des avancées significatives »

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Dans son adresse traditionnelle de fin d’année, le Président Kabila a peint un tableau d’une RDC « qui jouit d’une stabilité globale », mettant l’accent sur la sécurité, l’économie et la mise en œuvre de l’Accord de la Saint Sylvestre.

Sur le plan sécuritaire, Kabila est revenu sur la situation dans les Kasaï en louant « les efforts de rétablissement de la paix » dans cette partie du pays où sévissait le phénomène Kamuina-Nsapu. Il également loué les efforts de l’armée nationale dans sa lutte contre les forces négatives dans le Sud Kivu et une partie du Maniema.

Dans le chapitre économique, Kabila a reconnu les fortes perturbations du cadrage macro-économique qui a affecté la stabilité du Franc Congolais les six premiers mois de l’année. Il a en partie attribué la situation à chute des cours des matières premières dont dépend l’économie congolaise.  Le président toutefois reconnu les efforts du gouvernement qui « ont porté des résultats palpables » ayant conduit, selon lui, à « un accroissement substantiel de nos réserves de change » et « l’augmentation de nos recettes qui ont dépassé le seuil mensuel d’il y a deux ans ».

En politique, Kabila s’est réjoui de ce que « l’année qui s’achève a aussi été celle de la mise en œuvre du consensus politique obtenu au terme de l’accord du 31 Décembre 2016 ». Le président a cité la formation du gouvernement, la mise en place du conseil national pour le suivi de l’application de l’accord, et le « travail de titan abattu par la commission électorale dans la révision du fichier électoral» comme preuves de cette mise en œuvre.

Kabila a conclu son adresse par une mise en garde contre « tous ceux …seraient tentés aujourd’hui de recourir à la violence pour interrompre le processus démocratique en cours ».

Novembre 2017 : Un calendrier électoral sous l’impulsion des Etats-Unis

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Il fallait le faire pour arriver à faire descendre la tension qui ne cessait de prendre son envol dans le chef de l’opinion tant nationale qu’international. La publication du calendrier électoral par la commission électorale de la RDC,  pour les scrutins attendus depuis l’année 2016

Des communiqués et déclarations d’une part, des menaces d’autre part, la Ceni a subit toute sorte de pression pour fixer les opinions sur le chronogramme des élections. Plus précisément celles les plus attendues : la présidentielle et les législatives nationales et provinciales.

Le schéma de 504 jours prôné par le président de la commission  électorale nationale indépendante, Corneille Nangaa, renvoyant les élections au mieux en 2019 a rencontré une opposition farouche. L’opposition politique face à ce qu’elle considère alors comme une provocation, réclamera désormais l’organisation mordicus des élections pour fin 2017.

Côté  communauté internationale, la pression s’accentue encore mais pour un calendrier « réaliste » qui va pas au delà de 2018. « Nous avons adressé un message clair à la Céni: si les élections ne sont pas tenues en 2018, sinon on ne soutiendra pas le processus électoral. Les Etats-Unis, la communauté internationale ne soutiendront rien en 2019», a tonné l’ambassadeur américain à l’Onu, Nikki Haley lors de son passage à Kinshasa au mois d’octobre.

Corneille Nangaa et Nikki Haley devant la presse à Kinshasa
Corneille Nangaa et Nikki Haley face à la presse à Kinshasa

Le 5 novembre 2017, quelques jours seulement après la visite de M. Haley, la Ceni rendra public un calendrier, avec des dates précises. Seul bémol, la commission électorale affirme que le respect de ces dates dépend entre autre des moyens légaux, financiers et logistiques qui seront mis à sa disposition… au bon moment. Un calendrier «hypothétique» espérant que le gouvernement et les partenaires appuieront la réalisation du processus à temps.

La communauté internationale a pris acte de cet agenda, et observe la Ceni, le regard sur le sablier. L’opposition intraitable au départ en exigeant les élections en 2017, puis en juin 2018, a mis de l’eau dans son vin en acceptant à son tour le calendrier proposer par la Ceni, ne se rétractant pas quant à la pression par la rue afin, garde-fou pour la centrale électorale.

 De toutes les dates alignées par la Ceni pour l’ensemble du processus, une a particulièrement été mémorisée. Celui du tout premier passage démocratique du bâton de commandement au sommet  de l’Etat en République démocratique du Congo. Le 23 décembre 2018. A cette date les congolais voteront le successeur de  Joseph Kabila. 2017 s’en va, 2018 arrive, population, opposition et partenaires internationaux tiennent encore plus les institutions congolaises à l’œil.

Octobre 2017 : Papa Olangi part pour ne plus revenir

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Le président et co-fondateurs de la fondation Olangi Wosho est décédé le 01 octobre 2017 à   Johannesburg en Afrique du sud après qu’il ait subit une intervention chirurgicale du cœur.

Suite à un désaccord entre les autorités locales et la famille du défunt sur le lieu de sépulture, Papa Olangi a été enterré provisoirement en Afrique du sud.

Les fidèles et la famille de l’illustre disparu  souhaitaient qu’il soit inhumé dans l’enceinte de l’église CIFMC, sise 17ème rue Limete à Kinshasa. Mais, pour l’ Hôtel de ville le défunt devrait être enterré au cimetière de la Nécropole entre  terre et ciel.

2017: les léopards réapparaissent en Afrobasket après 10 ans d’absence

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Alors que la flamme d’espoir des congolais d’aller à la Coupe du Monde de football  Russie 2018 venait de s’éteindre le 5 septembre 2017,  les yeux de congolais se sont tournés vers l’équipe nationale de basket qui s’est qualifiée pour l’Afrobasket masculin (compétition continentale de Basket) 2017 après 10 ans d’absence.

Après une entrée avec une défaite contre le Mali le 8 septembre, les léopards se sont relevés de la plus belle manière en battant les éléphants de la Cote d’Ivoire 81-60 en match de la 2e journée du groupe A.

Face au Nigeria, grand favori du tournoi et tenant du titre, la RDC surprend et s’impose sur le score de 83-77. Une victoire historique  qui restera longtemps gravée dans la mémoire des amoureux de la balle au panier.

La joie des congolais s’achève en quarts de finale. Les léopards se sont inclinés devant les aigles de Carthage de la Tunisie.

Sans Mazembe, 2017 serait une année blanche pour le foot congolais

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L’équipe nationale séniore devait disputer la CAN 2017. Elle était également engagée dans les éliminatoires du mondial Russie 2018. Celle des Léopards locaux pouvait se faire une place au CHAN 2018. L’As V-club et le TP Mazembe avaient la possibilité d’offrir une finale 2017 de la ligue des champions 100% congolaise. Le FC Renaissance et Sanga Balende croyaient peut-être se hisser en finale de la coupe de confédération. La moisson s’annonçait abondante pour le football congolais. Mais hélas ! Que des ratés !

Dès janvier 2017, le sélectionneur national Florent Ibenge se présente au Gabon avec un effectif qui a l’étoffe de champion. Il en donne la preuve lors de son premier match face à un des favoris de la poule B, le Maroc d’Hervé Renard qu’il bat 1-0. Le champion en titre, la Côte-d’Ivoire ralentit l’ascension congolaise avec un nul de 2 buts partout. Les togolais conduits par Claude Le Roy ne font pas le poids face aux Léopards de la RDC qui les dominent 3-1 en dernière journée delà phase des pools.

Premier du groupe B avec 7 points, devant le Maroc qui en compte 6, les Léopards tombent sur les Black Stars du Ghana des frères Ayew qui vont régler l’affaire en famille en quarts de final : 62e minute, le petit frère Jordan Ayew ouvre la marque pour le Ghana. 67e minute, Paul José Mpoku égalise pour la RDC. 75e minute, le grand frère André Ayew arrête l’aventure congolaise au Gabon. Florent Ibenge perd son premier pari de donner une Coupe d’Afrique des nations à la RDC. Mais il en reste un deuxième.

A cet instant, l’équipe congolaise vient d’infliger un 4-1 à Libye et un 2-1 à la Guinée. Grâce à la puissance de son attaque, la RDC est devant la Tunisie qui compte aussi 6 points. Les deux confrontations en allée retour entre ces deux poids lourds tournent en faveur de la Tunisie. Elle emporte le match allée à Tunis 2-1 et arrache un nul 2-2 au stade des Martyrs. La RDC perd le match et n’a plus son destin en main. Les Léopards finissent deuxième avec 10 points derrière les aigles du Carthage qui se qualifient avec 11 points. Bien avant cette élimination, les Léopards locaux sont tombés face à l’équipe congolaise en tenant les diables rouges en échec 0 buts partout à Brazzaville et concédant par la suite un nul 1-1 à Kinshasa.

En coupe de la Confédération de la CAF, le Fc Renaissance franchit le tour préliminaire face a Akanda du Gabon avant de quitter la compétition en 16e de final contre Mouloudia Club d’Alger. Sa Majesté Sanga Balende se fait éliminer au même niveaux de compétition après sa victoire à domicile (1-0), et sa défaite sur le même score au Soudan face à Al Hilal Obeid, avant de perdre aux tirs au but (3-5).

L’As V-club a réussi à intégrer les quarts de finale dans un groupe composé de Mamelodi Sandanws, Espérance de Tunis et Saint Georges. Avec 3 défaites, deux matchs nuls et une seule victoire, V-club est éliminé en quarts de finale de la ligue des champions de la CAF. Le Tout Puissant Mazembe se réjouira longtemps sans doute  de son élimination en Champions ligue. Renversé Coupe de confédération, le club lushoi gravit toutes les marches jusqu’à atteindre le summum de la compétition en remportant pour la deuxième fois consécutive. C’est le seul trophée international enregistré en 2017 en RDC.

Septembre 2017 : Toseka Affrontement Kinois, coup d’essaie, coup de maître

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Miser sur les talents locaux, c’est ce qu’on osé les organisateurs de l’édition 2017 du festival de l’humour Toseka.

La crise économique que connait le pays a touché le secteur culturel. Mais ne l’a pas pourtant mis par terre. A défaut de faire venir des humoristes du continent ou d’ailleurs comme lors des précédentes éditions, l’organisation du Festival Toseka 2017 a opté pour la sauce locale. Coatching payant car le 1er et 2 septembre le Théâtre de Verdure, sanctuaire de la culture congolaise a vibré au rythme de Kindobika vs Kitindindi.

Toseka 2017: une pluie de rires s’abat sur Kinshasa

Deux structures ont courageusement était à l’origine de ce projet, l’agence CMCT et la plateforme culturelle Watobalabala. A l’affiche de ce festival ont trôné les parrains locaux. Deux vedettes de premier plan de la scène humoristique kinoise : Fiston Mavinga  alias Saï-Saï et Lady Nzongo alias Esobe.

Parrains du Festival Toseka édition 2017
Parrains du Festival Toseka édition 2017

Au vue de son attraction et l’affluence du public, il n’est guère risqué de dresser le bilan positif de l’humour de la capitale lors de ce festival, triomphe du talent kinois, et consécration d’un humour accusé faussement d’être en perte vitesse. C’était en 2017.

Ados Ndombasi : «Le Festival Toseka 2017 a pour objectif de valoriser le talent kinois»

 

Avril 2017 : … Et Bruno Tshibala remporta la course à la primature

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Jamais au cours de l’histoire la plus récente de la République démocratique du Congo la nomination d’un premier ministre n’a été sujette à autant de controverse. Kasa-Vubu et Limete quel interlocuteur pour  la Majorité présidentielle pour négocier ce poste accordé au Rassemblement de l’opposition en vertu l’accord du 31 décembre 2016?

À la dispute opposant les camps présidentiel au Rassemblement pour le poste du premier ministre est né un autre conflit cette fois-ci interne dans la plateforme de l’opposition éclatée en deux ailes (Kasa-Vubu et Limete) depuis la mort d’Etienne Tshisekedi, leader de la plateforme.

La controverse sur le mode de désignation du premier ministre conduira alors les parties prenantes à interpréter l’article 3 alinéa 3, chacun à sa sauce. Au camp présidentiel la décision finale revient à son autorité morale, le chef de l’Etat. Cela revient à pouvoir discrétionnaire. Le Rassemblement Kasa-Vubu lui, est prêt à présenter des candidats à soumettre au chef de l’Etat. A Limete, c’est niet. Il est hors de question de soumettre une liste des premiers ministrables. Pas 8, ni 5, encore moins 3, mais un seul nom sera remis au chef de l’Etat pour nomination.

Valentin Mubake cadre UDPS (à gauche) reçu en audience par Joseph Kabila (milieu) et ses conseillers (droite) lors des consultations du palais de la Nation
Valentin Mubake cadre UDPS (à gauche) reçu en audience par Joseph Kabila (milieu) et ses conseillers (droite) lors des consultations du palais de la Nation

Quelques jours après que les évêques aient rendu le tablier de la médiation des pourparlers politiques, le président de la République Joseph Kabila lancera des consultations des parties prenantes aux négociations du centre interdiocésain. Consultations boudées par l’aile Limete du Rassemblement alors que l’aile menée par Olenga Nkoy remettra une liste de candidats au bureau de l’avenue roi Baudouin.

Le Chef d'Etat, Joseph Kabila et son Premier ministre Bruno Tshibala au palais de la Nation
Le Chef d’Etat, Joseph Kabila et son Premier ministre Bruno Tshibala au palais de la Nation

Pour la Cenco, la nomination de Tshibala à la primature est une violation à l’accord du 31 décembre

Le 7 avril, c’est Bruno Tshibala Nzenze qui terminera en tête de la course. Joseph Kabila a choisi son collaborateur à la tête du gouvernement. Une nomination diversement interprétée dans l’opinion, plus particulièrement par les évêques de la Conférence épiscopale qui la qualifieront comme «d’entorse à l’accord de la Saint Sylvestre».

Février 2017 : Étienne Tshisekedi s’en va, l’accord s’envole

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Ce mercredi premier février 2017, l’opposant historique Étienne Tshisekedi s’éteint à 84 ans, à la clinique Sainte-Élisabeth de Bruxelles, emporté par une embolie pulmonaire. L’opposition congolaise qui a presque mis Joseph Kabila dans les cordes, perd le capitaine qui la conduisait sur les eaux troubles des négociations politiques avec la Majorité présidentielle, sous l’égide de la CENCO.

Le poids politique qui pesait d’un côté de la balance parti, la Majorité présidentielle met tout son poids de l’autre côté de la balance pour remettre en cause certains acquis de l’accord de la Saint-Sylvestre. Le Rassemblement ne résiste pas à la pression des vagues et se fissure. Face « au manque de volonté » observé dans les négociations sur l’arrangement particulier, les évêques catholiques rendent le tablier.

Accord politique du centre interdiocésain : ça sent le risque

Joseph Kabila nomme Bruno Tshibala premier ministre le 7 avril 2017, en désaccord avec le Rassemblement, les médiateurs de la CENCO, qui dénoncent la « violation flagrante » de l’accord de la Saint-Sylvestre.

Malgré la signature de l’arrangement particulier sous les auspices de l’Assemblée nationale, la nomination de Joseph Olenghankoy à la tête du CNSA, la crise politique laissée par Étienne Tshisekedi en RDC perdure.

2017 : les catholiques obtiennent l’accord autour de la table mais cherchent son application dans la rue

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Le 19 décembre 2016, le second mandat du président Joseph Kabila expire. Mais la CENI n’a pas organisé les élections. Personne ne peut succéder à Joseph Kabila alors que le président de la RDC ne peut laisser son fauteuil à qui conque. La crise politique s’installe entre la Majorité présidentielle et l’opposition congolaise dans ses multiples facettes. Les négociations s’avèrent être la voie de sortie de la crise. Après la signature de deux accords politiques : de la Cité de l’UA et du Centre interdiocésain, les mois passent mais l’impasse demeure. L’église Catholique vole à la rescousse de l’opposition affaiblie avec les cloches, la marche du 31 décembre 2017 pour obtenir l’application de l’accord du 31 décembre 2016.

Désigné médiateur dans les négociations congolaises par l’Union africaine, le togolais Edem Kodjo s’est montré partial aux yeux de la principale coalition de l’opposition, le Rassemblement. Il ne réussit pas à amener Étienne Tshisekedi et ses siens sous l’arbre à palabre de la Cité de l’Union africaine. Il a quand-même le mérite d’avoir obtenu un accord entre la Majorité présidentielle et une frange de l’opposition conduite par Vital Kamerhe.

Ni l’accord du 18 octobre ni le gouvernement Samy Badibanga qui en est la conséquence logique ne font disparaître la crise. La marche du 19 septembre 2016 (carton jaune) et le carton rouge annoncé au 19 décembre font trembler le camp présidentiel et convainquent les milieux diplomatiques que les négociations entre la Mp et le Rassemblement sont inévitables pour éviter le pire.

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Négociations directes CENCO : L’accord à portée de main

L’entrée en jeu de la Conférence épiscopale nationale du Congo débouche sur un accord qui grandit à la fois le président Joseph Kabila reconnu comme tel par Étienne Tshisekedi au-delà de 2016 et Étienne Tshisekedi qui obtient ce que Vital Kamerhe et compagnies n’ont pas pu obtenir : 1 ans de transition, CNSA pour surveiller le processus électoral, primature, partage des ministères de souveraineté et mesures de décrispation politique.

Les acquis de Joseph Kabila étaient plus concrets que ceux de l’opposition encore sur papier. L’ouragan (carton rouge) qui menaçait de l’emporter est passé sans l’emporter. Dès lors, les négociations sur les modalités de la mise en œuvre de l’accord piétinent :

Le premier ministre proviendra bel et bien du Rassemblement mais Joseph Kabila doit le choisir sur une liste de 8, 5 puis 3 noms que le camp d’Étienne Tshisekedi doit lui soumettre, pour respecter son pouvoir discrétionnaire exige la MP. Dans la cohabitation avenir, il faut à tout prix pour la Mp, éviter « un premier ministre de blocage » dont le prétendu à ce poste, Félix Tshisekedi, le fils d’Étienne Tshisekedi. Pas question non plus de partager les ministères de souveraineté avec l’opposition car cela relève une fois de plus du pouvoir discrétionnaire du chef de l’État. Contrôler l’armée, la police, les cours et tribunaux, les finances; rester l’interface des partenaires internationaux est une garantie que veux le camp présidentiel pour s’assurer de mater l’opposition dans la gestion collégiale du Congo. L’opposition contrattaque en permanence.

Les évêques de la Conférence épiscopale de la RDC reçus en audience par le chef d'Etat Joseph Kabila
Les évêques de la Conférence épiscopale de la RDC reçus en audience par le chef d’Etat Joseph Kabila

C’est dans la foulé de ce « blocage » qu’intervient la mort d’Étienne Tshisekedi à Bruxelles. Les médiateurs de la CENCO qui pensaient obtenir des concessions de Joseph Kabila par la pression, perdent de vue que Tshisekedi mort, Kabila ne craint plus personne au Rassemblement. La crise de succession qui succède à Étienne Tshisekedi au Rassemblement permet au Chef de l’État de porter « une entorse » à l’accord du 31 décembre 2016, en nommant Bruno Tshibala premier ministre selon les évêques.

À un an de l’accord de la Saint-Sylvestre, les laïcs catholiques recourent aux cloches, à la marche pour obtenir l’application de l’accord obtenu pour échapper à la grogne populaire. L’opposition s’y accorde. Ni l’accord de la Saint-Sylvestre ni le gouvernement Tshibala ou encore le Conseil national de suivi de l’accord n’ont su apaiser les tentions. Dès lors, la durée de vie de Bruno Tshibala à la primature dépend plus de la volonté de Joseph Kabila qui peut ressentir le besoin des nouvelles alliances politiques pour respirer.

Samy Badibanga et les Progressistes dans la rue ce dimanche 31 décembre

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La plateforme dirigée par Samy Badibanga, ancien premier ministre issu de l’opposition a annoncé son adhésion à la marche organisée par le Comité laïc de coordination ce dimanche 31 décembre 2017, en vue du strict respect  de l’application de l’accord du 31 décembre 2016. 

Dans une communication rendue publique ce jeudi 28 décembre, les Progressistes ont affirmé que cette marche sera « l’occasion pour le peuple congolais longtemps marginalisé, de faire voir à la face du monde, le respect à sa dignité et surtout son désir du changement ».

Invitant les militants de ce regroupement politique à participer « massivement » à cette marche « pour libérer l’avenir du Congo », les progressistes insistent que les manifestants devraient s’abstenir de recourir à toute forme de violence, et les autorités à les encadrer dans le strict respect de la loi.

« Nous estimons qu’il est de notre devoir en tant que citoyens et leaders politiques de dénoncer toute situations portant atteinte à la constitution et à l’avancement de la Nation congolaise », précise le communiqué signé par samy badibanga.

 

 

La Lucha pour des manifestations ininterrompues à partir du 29 décembre 2017

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Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) a à travers une déclaration publiée par sa cellule de communication lancé un appel général pour d’une série de manifestations « sans précédent » pour obtenir le départ des actuels dirigeants.

« Comme déjà expérimenté, pour réussir et perdurer autant que nécessaire, la Lucha rappelle que tout le monde doit manifester dans son quartier, son avenue… cette mobilisation doit demeurer pacifique », préconise le mouvement dans son communiqué, invitant l’opinion à ne répondre sous aucun prétexte à la violence.

La Lucha invite les leaders de l’opposition et la société civile à participer personnellement aux manifestations qu’elle organise et à se préparer pour la mise en place d’une transition neutre et soutenir la mission de futurs gouvernants.

Pour elle l’opposition politique devrait cesser avec les tergiversations et avoir « un seul message cohérent », celui d’exiger le départ de l’actuel chef de l’Etat dès 1er janvier 2018, « unique garantie pour avoir des élections des élections véritablement démocratiques« .

 

 

Lubumbashi: Kyungu wa Kumwanza retrouve sa liberté de mouvement

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Le numéro un du Rassemblement au Grand Katanga peut désormais circuler librement. C’est ce qu’a annoncé le président du Conseil National de Suivi de l’Accord du 31 décembre (CNSA), Joseph Olenga Nkoy sur son compte Twitter. 

Les agents de la police qui étaient commis à surveillance du président de Union nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC) Gabriel Kyungu wa Kumwanza,  limitant ses déplacements se sont retirés de sa parcelle à Lubumbashi.

Pour rappel le président du CNSA de passage à Lubumbashi avait rendu visite le 23 décembre dernier au président du Rassemblement de l’opposition fédération du Grand Katanga. Une visite diversement commentée dans l’opinion au vue de la controverse opposant les camps rivaux de la plateforme de l’opposition à laquelle appartiennent les deux personnalités. « Si tout va bien, je pourrais maintenant un peu circuler sans trop de tralala à gauche ou à droite », annonçait déjà G. Kyungu.

 

MONUSCO: Une femme pour succéder à Maman Sidikou en 2018

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La diplomate algérienne, Leila Zerrougui a été nommée Cheffe de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco) en remplacement du Nigérien Maman Sidikou dont la mission prend fin en janvier 2018.

L’annonce a été faite mercredi 27 décembre par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Leila Zerrougui est une experte juridique en matière des droits de l’homme et de l’administration de la justice avec plus de 30 années d’expérience dans les domaines de l’Etat de droit et de la protection des civils, ainsi que des compétences en matière de gestion et de leadership.

De 2012 à 2016 elle a été Représentante spéciale du Secrétaire général pour le sort des enfants en temps de conflit armé. Bien avant ce poste, de 2008 à 2012 elle fut Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général à la MONUSCO avec comme mission principale, la direction des travaux visant à renforcer l’Etat de droit et la protection des civils.

Leila Zerrougui a également été membre du Groupe de travail sur la détention arbitraire du Conseil des droits de l’homme des Nations unies de 2001 à 2003, puis présidente-rapporteuse de 2003 à 2008.

Née en 1956, Mme Zerrougui est titulaire d’un diplôme de l’École nationale d’administration, sise à Alger, obtenu en 1980.

La RTNC, seul média autorisé à couvrir le procès Kamwina Nsapu à Kinshasa

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Le tribunal militaire de garnison de la Gombe a décidé mercredi,  au cours d’une audience tenue à la prison de Ndolo dans l’affaire Kamwina Nsapu/Kinshasa  que désormais seule la Radio télévision nationale congolaise (RTNC) est autorisée à assurer la couverture médiatique télévisée des audiences et donner les images aux autres chaines qui le souhaiteraient.

Selon le major Tumuna Tshini Tchang, président du Tribunal de garnison de la Gombe,  cette décision est  consécutive au comportement  des certaines chaines de télévision qui  torpillent les images des audiences en dénaturant les faits de la cause.

Il a, par ailleurs,  affirmé que le code judiciaire militaire est une loi spéciale qui prévoit des situations qui ne se trouvent pas  dans  d’autres textes de loi ajoutant que l’article 231  du code précité prévoit le régime d’autorisation qui rentre dans le pouvoir discrétionnaire du président.

Les parties au procès ne doivent pas confondre la médiatisation des audiences et la publicité des audiences,  a renseigné le président  Tumuna Tshini Tchang. En réaction, le collectif des avocats de la défense a estimé que pour le besoin d’équité et pour une bonne administration de la justice, il serait loisible au tribunal de retirer sa décision, d’autant plus qu’à la première audience, le tribunal avait déjà autorisé plusieurs chaines à couvrir ce procès.

Les avocats de la partie civile ont fait savoir que les interventions de la défense sont de nature à faire retarder le procès. Ils ont, en outre fait savoir que l’article 231 précité ne permet pas de faire usage des appareils sonores, de cameras sans l’autorisation express du président du tribunal. Le ministère public a soutenu qu’en vertu de l’article 231, l’interdiction est la règle et que l’autorisation est l’exception et d’ajouter que le président a fait usage de son pouvoir discrétionnaire que la loi lui reconnait en autorisant à la RTNC de prendre les images des audiences. Face à cette situation, les avocats de la défense ont jugé bon de se retirer. La prochaine audience est fixée au 03 janvier 2018.

ACP/KT

Kinshasa: 123 cas de choléra confirmés dont 10 décès (ministère de la santé)

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La capitale de la République démocratique du Congo est depuis le 27 novembre 2017 atteinte par l’épidémie de choléra. C’est ce qu’a annoncé le ministre de santé, Oly Ilunga lors d’un point de presse ce mercredi 27 décembre à l’hôtel du gouvernement.

Un trentenaire décédé de suite de choléra dans le quartier Camp Luka, dans la zone de santé de Binza Météo a été le premier cas détecté dans la ville de Kinshasa. Le ministre de la santé a affirmé que cet homme a séjourné à Kimpese dans le Kongo Central, où il aurait contracté l’épidémie avant de revenir à Kinshasa. Depuis, 123 cas ont été répertoriés dont 10 personnes décédées.

« Nous insistons sur le fait que Kinshasa n’est pas une zone endémique de choléra. Et tous les cas de choléra que la province de Kinshasa a connu proviennent toujours de cas importés », a précisé le ministre de la santé.

Il invite la population à « observer les mesures d’hygiène de base » entre autre la boisson de l’eau bouillie ou traité avec du chlore, se laver correctement les mains, bien cuire les aliments et les manger chauds et l’utilisation de latrines propres. « Nous devons tous nous impliquer pour protéger nos communautés et nos proches ».

A propos de la situation dans le reste du pays, il est à noter que la tendance de l’épidémie est globalement à la baisse depuis le mois de septembre. Cinq provinces parmi lesquelles Kinshasa, Sud-Kivu, Kongo-Central, Kasaï et le Lualaba, sur les 26 restent cependant en alerte avec une hausse constatées par les équipes du ministère de la santé, qui a à travers ses divisions provinciales a dores et déjà organisé la riposte.

 

Des cas de choléra confirmés à Kinshasa !

Selon des sources procheS du ministère de la santé en République démocratique du Congo, des cas de choléra, une infection intestinale aiguë, épidémique, très contagieuse et dangereuse  serait détectés à Kinshasa la capitale. 

Quelques semaines plus tôt la coordination du programme national d’élimination du Choléra et de lutte contre les maladies diarrhéique (PNECHOL-MD) annonçait déjà la menace qui était sur les portes de la capitale, plus précisément dans le Kongo-Central, grenier alimentaire de Kinshasa.

Les détails dans les heures qui suivent sur KINSHASATIMES.CD.

 

« Opération jeudi Cloches » : L’abbé Vincent Tshomba de nouveau convoqué par la justice

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L’Abbé Vincent Tshomba est de nouveau convoqué par la justice ce
mercredi 27 décembre. Il fait objet d’une plainte pour « tapage
nocturne » datant du 18 décembre, soit Quatre jours après le début de
« l’opération jeudi cloches », dont on lui reproche d’être
l’initiateur.

Selon le parti Union nationale des nationalistes (UNANA), qui a déposé
la plainte cette opération qui a pour but la réclamation de
l’application de l’accord du 31 décembre 2016 a causé une crise
cardiaque à l’un de ses cadres.

La plainte indique qu’alors qu’il rentrait chez lui à Kasa-Vubu le
jeudi 14 décembre le secrétaire national au sport du parti UNANA,
Pambi Yoka a croisé sur son chemin des kinois « criant, sifflant », ce
qui lui a provoqué une crise cardiaque.

L’appel lancé à tous les curés de Kinshasa consistait à sonner les
cloches pendant 15 minutes chaque jeudi à 21 heures et d’inviter les
habitants à se joindre au concert avec des sifflets, casseroles, et
autre vuvuzela. Un appel suivi dans certains quartiers de la capitale.

Tshikapa : les agents de la Ceni réclament trois mois d’arriéré de salaire

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Les agents de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) antenne du territoire de Kamonia chef lieu du territoire de Kamonia, dans la ville de   Tshikapa protestent contre le non-paiement de leur salaire de trois mois.

Une marche pour réclamer leur dû a été organisée le mardi 26 décembre 2017 devant le bureau de la Ceni antenne de Kamonia  par ces agents qui opèrent depuis le mois de septembre.

Sur place, ces agents en provenance de partout ont manifesté leur mécontentement en déposant une lettre au  bureau du chef d’antenne.

« Ça fait plus de trois mois depuis que nous sommes venus à Kamonia pour travailler en tant qu’agents de la Centrale électorale. Nous avançons vers l’achèvement de notre travail mais jusque là nous ne sommes pas encore payés. C’est la raison pour laquelle nous sommes sortis dans la rue pour réclamer notre dû », déclare un agent.   

Pour sa part, le chef d’antenne Ceni Kamonia, M. Kabawu reconnait le revendication de ces agents. Il promet que les démarches sont déjà en cours en vue de sa résolution.

« J’ai parlé avec eux en tant que père de famille pour leur faire comprendre qu’ils seront d’ici là servis. Le processus est déjà en cours pour leur paiement », assure le chef d’antenne.

C’est depuis le mois de septembre 2017 que les opérations d’enrôlement ont débuté dans le territoire de Kamonia à Tshikapa.

 

RDC: « 17,2% de la population vit sous le seuil de pauvreté », (Banque Mondiale)

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Dans sa récente enquête, la Banque mondiale note un manque d’optimisation des services de base en République démocratique du Congo. A l’origine de cette situation, une faible mobilisation des recettes domestiques, notamment les revenus du secteur extractif.

Cela produit comme effet, indique cette enquête reprise par l’ACP, le maintien  du taux de pauvreté élevé au niveau de la population congolaise. 17,2% de la population vit sous le seuil de pauvreté de 1,9 dollars US/ jour en parité de pouvoir d’achat (PPA).

«Les insuffisances dans les secteurs de la santé et de l’éducation et les défaillances des secteurs des transports routiers, de l’électricité et de l’eau, affectent l’activité économique et le bien-être de la population.», ajoutent les experts de la Banque Mondiale

Le besoin en infrastructures routières dans ce pays aux dimensions continentales reste en dessous de la moyenne africaine, à en croire le rapport d’enquête de cette institution de Bretton Woods. Ce qui ne permet point d’assurer la connectivité de l’espace national.

L’indicateur de développement humain (IDH, 2015) place la RDC en 176ème position sur 188 pays pour l’année 2014. L’IDH s’est légèrement amélioré par rapport à 2010 quand la RDC se trouvait à la 178ème position. La persistance de faible niveaux de développent humain et de la pauvreté est liée aux insuffisances des services sociaux et aux défaillances des infrastructures de base.

Promulgation de la loi électorale et du budget 2018

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Le Président de la République, Joseph Kabila Kabange,  a promulgué dimanche 24 décembre 2017 à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, La loi N°17/013 du 24 décembre 2017 modifiant et complétant la loi N°06/006 du 09 mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales telles que modifiée à ce jour ainsi que la loi de finance N°17/014 du 24 décembre 2017 pour l’exercice 2018.

Outre ces deux lois,  le chef de l’Etat a également promulgué quatre autres lois, à savoir : la loi N°17/015 du 24 décembre 2017 portant habilitation du gouvernement, la loi N°17/016 du 24 décembre 2017 autorisant la ratification de l’accord de financement N°5852-ZR du 07 septembre 2016 conclu entre la République Démocratique du Congo et l’Association Internationale de Développement au titre du Projet Intégré de Croissance Agricole dans la région des Grands Lacs PICAGL, la loi N°17/017 du 24 décembre 2017 autorisant la ratification par la République Démocratique du Congo de la charte africaine de la jeunesse, adoptée à Banjul le 02 juillet 2006 ainsi que la loi N°17/018 du 24 décembre 2017 autorisant la ratification par la République Démocratique du Congo de l’accord portant création de la facilité africaine de soutien juridique.

ACP/KT

Marche du 31 décembre 2017: le CLC fixe les règles du jeu

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Initiateur de la marche du 31 décembre 2017 pour « libérer l’avenir » et « sauver le Congo » le Comité laïc de coordination (CLC) a précisé à travers un communiqué rendu public un jour après la Noel les règles de conduite à suivre par tous les adhérents à la manifestation de ce dimanche.

D’entrée de jeu, les laïcs précisent qu’un « respect strict » de la non-violence doit être observé durant la marche, et tout acte de vandalisme doit être évité, insistant qu’aucun pneu ne doit être brûlé, aucune barricade ne doit être placée, pas de jet de pierre ni autre projectile.

« Nous invitons la population à ne pas considérer les policiers, les militaires et autres agents des services de sécurité comme ses ennemies; et réciproquement les policiers, les militaires et autres agents des services de sécurité à ne pas considérer celle-ci comme leur ennemis », exhortent les laïcs, qui invitent les agents de l’ordre à encadrer les chrétiens qui marcheront ce jour là dans toute la république.

Le communiqué signé par les professeurs Thiery Nlandu et Isidore Ndaywel martèle sur le caractère pacifique que revête cette manifestation, pendant laquelle les marcheurs seront munis de leurs bibles, crucifix, chapelets et rameaux de paix.

« L’histoire retiendra qu’au lieu de célébrer les festivités de fin d’année, nous peuple congolais, avons choisis de marcher pacifiquement ce 31 décembre 2017 pour revendiquer notre liberté, notre dignité et le prospérité à laquelle nous avons tous droit », lit-on dans ce message.

RDC : L’Église catholique, l’insoumise

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Dans une scène religieuse où œuvrent plusieurs confessions, l’église catholique a souvent fait cavalier seul dans les grands moments de l’histoire politique en République démocratique du Congo, alors que la plupart de confessions religieuses se rangent directement ou indirectement aux côtés des autorités ou régime en place.

C’est le cas pour la crise actuelle au pays de Lumumba. Les prélats catholiques s’engagent de plus en plus dans l’arène politique. Depuis l’échec de l’aboutissement des négociations du Centre interdiocésain, dont ils ont assuré la médiation, et la mise en œuvre non consensuelle de l’accord de la Saint Sylvestre, ils ne vont pas par le dos de la cuillère pour exprimer leur désaccord aux autorités en place.

Pour la messe de Noel en cette année 2017 qui devait consacrer  de l’alternance au sommet de l’Etat par la tenue des élections, l’archevêque de Kinshasa, le Cardinal Monsengwo n’a pas manqué de parler politique dans son homélie.

«La grandeur de l’homme se situe non dans les astuces politiques pour la conquête du pouvoir, mais dans la mesure où cette sagesse politique est mise au service du peuple, pour le projet de Dieu, pour un peuple et pour un pays», a-t-il indiqué.

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Le Président de la République Joseph Kabila et le Cardinal Laurent Monsengwo

Déjà au mois d’avril 2017, le numéro un de l’église catholique en République démocratique déplorait le temps de « confusion », « d’obscurité », et de « désespoir » que traversait le pays, présageant dans son message l’aurore qui « pointe déjà à l’horizon ».

Loin d’être un cas isolé, le fidèles de l’église catholique sont de plus en plus appelés par leurs bergers à prendre conscience de la situation que traverse le pays. «Depuis quelques mois, il ne se passe pas une seule messe sans que le prêtre, officient du jour n’évoque le sujet politique, ne fut ce que pendant cinq minutes», affirme un fidèle d’une paroisse située à l’Est de Kinshasa.

Par ailleurs une autre source proche de l’église catholique insiste sur le rôle que doit  jouer l’église en ce temps-ci. Selon lui, loin d’être artisans de  la haine, les prélats catholiques savent qu’ils sont devant leurs responsabilités. Celle d’éclairer la nation, de la conscientiser sur son destin. L’appeler à ouvrir les yeux.

En dépit de toute interdiction de manifester, le Comité Laïc de coordination de l’église catholique a annoncé une marche pacifique le dimanche 31 décembre 2017 pour la mise en oeuvre stricte de l’accord du 31 décembre 2016. Une marche qui obtient de plus en plus d’adhésion de partis politiques de l’opposition et de mouvements citoyens. « Cette marche doit être soumise aux strictes règles de non-violence », prévient-il.