Les voies prises par les fonds générés par la redevance illégale du RAM (Registre des appareils mobiles) restent occultes.
Même les deux chambres du Parlement, auprès desquelles les congolais pouvaient attendre la délivrance n’ont vu que du flou. l’Assemblée nationale et le Sénat, se sont limités à exiger simplement la suppression de cette taxe, au remboursement des fonds indûment perçus, sans qu’aucune mesure ne soit prise, pour contraindre les auteurs de ce que le bloc patriotique (CALCC et MILAPRO) a désigné d’une « escroquerie institutionnalisée ».
C’était aussi RAS (Rien à signaler), le 13 décembre dernier, lors du discours du Président Tshisekedi, sur l’état de la Nation. Grande était la déception des congolais, de constater que dans son grand oral, le chef de l’Etat, devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, n’a dans aucun strophe, aucun ver de son discours, glissé un seul mot au sujet de la rocambolesque et controversée taxe, qui a amputée des millions de dollars dans les poches du pauvre et contribuable congolais.
Dans sa rédaction, le rédacteur du discours lu par le garant de la Nation s’est montré sélectif, enthousiasmé par des faits et réalisations qui servent à voiler les insuffisances du régime Tshilejelu.
» Votre commission a le regret de vous annoncer que le RAM n’est ni dans le budget général, ni dans les comptes spéciaux même où on ne peut pas le trouver dans les budgets annexes. Nous sommes allés jusque-là, on n’a pas trouvé le RAM », a déclaré week-end dernier, le président de la commission ÉCOFIN de l’Assemblée nationale.
La société 5C Energy, est-ce le lieu où se cache le RAM ?
Dans une de ses publications, mercredi 15 décembre dernier, intitulée : » RD Congo : la famille Tshisekedi embarrassée par le scandale sur la taxe RAM », le journal « La libre Afrique » éclabousse la famille du chef de l’Etat et épingle ce qui suit : « (…) La colère est d’autant plus grande, que le ministre Kibassa n’est autre que… le beau-frère du chef de l’Etat. Sa sœur, Isabelle Kibassa Maliba, est l’épouse de Jean-Claude, le grand frère de Félix Tshisekedi. Députée PS provinciale du Brabant wallon, en Belgique – pays dont elle a la nationalité – elle a donné sa démission il y a peu et se consacre à diriger le bureau Best Consulting. Or, selon Espoir Ngalukiye, expert de La Lucha – organisation civique bien connue – qui l’a déclaré devant l’Assemblée congolaise début octobre, c’est Best Consulting qui se cache derrière la société 5C Energy, créée en novembre 2019, qui a signé un contrat avec l’ARPTC et empoche 30% des recettes de la taxe RAM comme prestataire du service ».
Et d’ajouter : » Entre les 30% de 266 millions de dollars qui iraient à une société liée à sa belle-sœur, les 40% pour l’Etat dont on ne trouve pas trace, et les 25% pour l’ARPTC dont le ministère des Postes et Télécoms assure que le Président est le seul ordonnateur des dépenses, cela fait beaucoup d’argent. Nombre de Congolais soupçonnent aujourd’hui que ces sommes alimentent une caisse noire de Félix Tshisekedi destinée à financer le débauchage de parlementaires pour qu’ils votent en sa faveur et les futures élections de 2023. Dans cette perspective, ils voient mal où est « l’alternance au pouvoir » qui était le seul point positif dans l’arrivée à la Présidence de Tshisekedi fils, à l’issue des élections frauduleuses de décembre 2018″, indique-t-on.
Ceci peut-il expliquer cela?
» Par une simple déduction, l’on sait arriver à la conclusion selon laquelle, seul le chef de l’Etat est en mesure de fournir les explications, quant à la destination des fonds générés par cette redevance », s’accordent des analystes (sous l’anonymat), contactés par votre média.