Le Pape François a quitté l’aéroport de Fiumicino à 8h29, heure de Rome, à bord d’un vol A350 ITA Airways, destination de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo ce mardi 31 janvier.

Après un vol d’une durée de 6h50 minutes, le Pape arrivera à Kinshasa à 15 heures à l’aéroport international de N’djili, où il sera accueilli par le nonce apostolique Mgr Ettore Balestrero et le Premier ministre congolais Sama Lukonde.

Après l’accueil officiel, les délégations se rendront au Palais de la Nation, où le Pape François sera accueilli par le président de la République Félix Tshisekedi.

Le numéro 1 de l’église catholique sera à Kinshasa, jusqu’au vendredi 3 février avant de se rendre à Juba, capitale sud-soudanaise, du 3 au 5 février, pour accomplir son pèlerinage de paix.

La République démocratique du Congo et le Soudan du Sud attendent le Souverain pontife après de longs mois d’attente, depuis le report de la visite initialement prévue en juillet 2022.

Lundi dernier, le souverain pontife, avant de quitter la Maison Sainte-Marthe, a rencontré une dizaine de migrants et de réfugiés de la République démocratique du Congo et du Soudan du Sud, accueillis et soutenus, avec leurs familles, par le Centre Astalli de Rome. Ils étaient accompagnés du préfet du dicastère pour le Service de la charité, le cardinal polonais Konrad Krajewski.

Arrivée à l’aéroport de Fiumicino, la voiture du Pape a fait une halte temporaire près du mémorial de guerre de Kindu au Maniema pour commémorer les 13 aviateurs italiens tués au Congo le 11 novembre 1961.

Pour les victimes de ce massacre sanglant et pour tous ceux qui ont perdu la vie en participant aux opérations humanitaires et de maintien de la paix, le Pape François a offert des prières et s’est dirigé vers l’avion pour Kinshasa.

Les relations entre le Rwanda et la République démocratique du Congo se corsent de plus en plus.

Lundi 30 janvier, dans un communiqué, le Général-Major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, porte-parole de l’Armée a annoncé que les Officiers rwandais membres de l’Etat-Major de la Force Régionale de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est ont été enjoints de de quitter le sol congolais.

« Pour des raisons sécuritaires, la République Démocratique du Congo a enjoint le Commandant de la Force Régionale des Etats de l’Afrique de l’Est de rapatrier dans leur pays les officiers rwandais membres du Quartier Général de la Force basés à Goma », a-t-il indiqué.

Et de poursuivre, « Ces derniers ont déjà quitté le sol congolais et regagné le Rwanda. Suite à cette décision, le Rwanda a rappelé tous ses officiers faisant partie de tous les mécanismes régionaux basés en République Démocratique du Congo ».

Avant cela, les Forces Armées de la RDC (FARDC) avaient fait état des renseignements rapportant  « la présence aujourd’hui dans le MASISI d’un corps expéditionnaire des forces spéciales de l’armée rwandaise chargé de commettre un autre massacre ciblé contre des Tutsis congolais afin d’attribuer ces actes ignobles aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo et de trouver un alibi convaincant pour justifier devant l’opinion internationale la présence des troupes d’agression rwandaises en RDC ». 

Lors du conseil des ministres vendredi dernier, après la prise de Kitshanga, le Président Félix Tshisekedi a assuré « toutes les mesures avaient été prises pour barrer la route au Rwanda et au groupe terroriste du M23 ».

Le Gouvernement décrète l’avant-midi de mercredi 1er février 2023 chômé dans toute l’étendue de la ville de Kinshasa, a annoncé ce dimanche 29 janvier le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya après une réunion dirigée par le Premier Sama Lukonde à la primature.

À en croire Patrick Muyaya, cette décision a été prise pour permettre aux fidèles d’aller aux services religieux, spécialement la messe papale prévue à l’aéroport de Ndolo.

Il ajoute par ailleurs qu’il n’y aura pas de classe pour les enfants pour permettre aux parents de « ne pas stresser pour se lever tôt en vue d’amener les enfants à l’école.

« Les heures ouvrables seront dans l’après-midi », précise M. Muyaya.

Et de poursuivre : « La première réunion de tout à l’heure concernait la sécurité de l’ensemble de l’événement, mais dans un contexte général par rapport à la situation du pays. Cette deuxième réunion fait suite à la réunion que le Premier Ministre avait présidée jeudi dernier avec l’église où nous avions passé en revue tous les derniers détails par rapport à l’événement que nous attendons tous dans les 72 heures qui viennent ».

Pour le porte-parole du gouvernement, c’est une réunion qui sera poursuivie. Il annonce ainsi qu’il y a d’autres détails, notamment la désignation finale de différents points focaux, d’autres petites réunions qui doivent se tenir pour que demain, lorsqu’on va se retrouver, qu’on soit sûr que tout le déroulé et que toutes les dispositions ont été prises pour que cela soit une réussite totale ».

Selon l’organisation, plus d’un million de fidèles sont attendus à l’aéroport de Ndolo, où le pape François célébrera la messe dans un espace spécialement aménagé. 38 ans après la visite de Jean-Paul II, le pape François sera à Kinshasa du 31 janvier au 3 février 2023. Son programme comprend une rencontre privée avec le chef de l’État au Palais de la nation qui sera suivie de rencontres avec des hommes politiques, des diplomates et d’autres de la majorité et de l’opposition. Il interagira également avec les jeunes du Stade des Martyrs

L’UNICEF a appelé, ce vendredi 27 janvier dans une déclaration, à la libération immédiate et inconditionnelle d’au moins 13 enfants qui ont été enlevés cette semaine près de la ville de Butembo, dans la province du Nord-Kivu.

« Les 11 garçons et les deux filles -âgés de 12 à 14 ans – auraient été enlevés lors d’une attaque armée dans la nuit du 22 janvier 2023 dans le village de Makungwe, à environ 26 km à l’est de Butembo », indique cette organisation des Nations Unies et d’ajouter que suite à cette attaque, plusieurs maisons ont été brûlées et saccagées, obligeant des dizaines d’habitants de ce village à fuir vers Butembo.

Elle informe par ailleurs qu’au moins 24 personnes ont été tuées, dont une jeune fille de 13 ans et cinq femmes.

« Le principe selon lequel les enfants n’ont pas leur place dans les conflits armés et doivent être à l’abri de la violence et des enlèvements est inscrit dans le droit international tel que la Convention relative aux droits de l’enfant et constitue une violation grave des droits de l’enfant en situation de conflit armé », lit-on dans cette déclaration.

Le directeur de cabinet du chef de l’Etat, Guylain Nyembo a procédé, jeudi 26 janvier à Kinshasa, au lancement de la campagne de lutte contre la corruption dans les douanes.

En présence des membres du gouvernement, des agents douaniers de la Direction générale des douanes et accises (DGDA) et de la Coordination du changement des mentalités (CCM), Guylain Nyembo a expliqué l’objectif de cette campagne, qui selon lui, est de faciliter l’appréhension et la stratégie présidentielle de prévention et de lutte contre la corruption et les antivaleurs.

Il a aussi présenté, par la même occasion, le cahier spécial du président de la République pour la prévention, la lutte contre la corruption et les antivaleurs dans le secteur fiscal et douanier en RDC.

Guylain Nyembo a ainsi remis les « Hyperguides », un ensemble des textes juridiques et procéduraux servant de vade-mecum aux agents douaniers pour la mobilisation des recettes.

« Les Hyperguides vont davantage renforcer les outils de travail dans le secteur », a indiqué le coordonnateur de la CCM, Pierre Kangudia.

La directrice générale de la DGDA, Blandine Kawanda, a fait savoir que durant une année de son mandat, son entreprise a contribué efficacement à la maximisation des recettes fiscales et à l’amélioration du climat des affaires par le changement des mentalités dans la douane.

Dans une déclaration jeudi 26 janvier, l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands lacs, Huang Xia a invité le Rwanda et la RDC à un dialogue en vue d’apaiser leur tension.

Huang Xia a également exprimé sa préoccupation face aux informations faisant état de l’incident, impliquant un avion militaire des FARDC, le 24 janvier courant, dans la zone frontalière entre le Rwanda et la RDC.

Il a ainsi exhorté les deux parties à faire preuve d’un maximum de retenue.

Huang Xia a encouragé le Mécanisme conjoint de vérification élargi, la CIRGL et d’autres instruments régionaux d’aider à dissiper tout malentendu.

Il appelle par ailleurs à un engagement renouvelé des pays de la région et de leurs partenaires à la pleine mise en œuvre de l’Accord-cadre de paix, de sécurité et de coopération pour la RDC et souligne le plein soutien de son Bureau, et celui de l’ONU aux efforts de paix régionaux.

L’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands lacs a aussi invité les acteurs à respecter les résolutions du mini-sommet des chefs d’État de Luanda, tenu le 23 novembre dernier.

Il a assuré dans sa déclaration être en contact avec les responsables des pays de la région pour aider à désamorcer les tensions entre Kigali et Kinshasa.

Les relations diplomatiques entre le Rwanda et la RDC ne sont pas bonnes. Le gouvernement congolais accuse l’armée rwandaise d’avoir attaqué un de ses avions de chasse, alors que le Rwanda reproche aux FARDC d’avoir survolé son espace aérien.

Lors de son intervention au sommet de Dakar, au Sénégal mercredi 25 janvier, le Président Félix Tshisekedi a lancé un appel aux bailleurs des fonds et autres investisseurs intéressés à accompagner la RDC par des partenariats gagnant – gagnant afin d’assurer la souveraineté alimentaire.

« Avec ses terres arables à perte de vue (80 millions d’hectares) et son régime hydrologique régulier, la RDC présente le meilleur potentiel de production et transformation des produits agricoles », a déclaré le président Félix Tshisekedi avant d’exprimer sa volonté d’exploiter les terres congolaises.

Il a par la même occasion présenté la vision de la diversification de l’économie de la RDC. « J’ai choisi de diversifier l’économie en m’appuyant sur deux secteurs : l’agriculture et le numérique parce que les mines dont dépendait notre économie est devenue source de plusieurs malheurs », a-t-il expliqué.

Le président de la RDC a également présenté la formation des brigades agricoles qui seront déployées dans chacun des territoires de la RDC dans le cadre du Programme de développement des 145 territoires (PDL 145 T). Il n’a pas oublié de partager son expérience dans la production de soja et d’autres produits de consommation ainsi que de former des superviseurs.

Pour montrer sa détermination à promouvoir le secteur agricole, le président Tshisekedi a annoncé un certain nombre d’initiatives gouvernementales, notamment l’augmentation du budget du ministère de l’Agriculture, la création de 8 parcs industriels agricoles et l’expérimentation du manioc dans l’industrie du pain.

Cette dernière expérience a permis de limiter au maximum la crise des importations de farine et d’économiser les devises étrangères sur l’importation de ce produit. Le chef de l’Etat congolais n’a pas manqué l’occasion de dénoncer l’agression rwandaise sur son pays.

Après plus d’un mois du lancement de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs en République démocratique du Congo (RDC), par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) certains politiques voient mal l’évolution de ce processus.

Devos Kitoko, Secrétaire général du parti politique Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDé), pense que ce processus en cours est à la fois un mépris et du sabotage pour le peuple congolais.

Il l’a dit à l’issue d’une mission d’inspection de la coordination des opérations électorales/Lamuka qu’il a conduite dans les secteurs de Masi-Manimba, Mosango, Kibolo, Kinzezengo, Bindungi et Kinzenga, situés dans la province du Kwilu.

« Les problèmes humains, matériels, techniques, financiers et de management qu’éprouvent la CENI sur terrain d’enrôlement, ne peuvent que résulter d’une volonté délibérée de planification de la fraude électorale tel que le président “élu” Martin Fayulu l’avait déjà annoncé », a-t-il dit.

La province du Kwilu fait partie de 10 provinces de la première aire opérationnelle. Dans cette aire, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a prolongé cette opération de 25 jours pour permettre à tout congolais en âge de voter d’obtenir sa carte d’électeurs, avait indiqué Patricia Nseya, rapporteur de la Ceni.